09
Avr
2014

Les abeilles meurent plus dans les pays du nord de l’Europe

Pire destination pour les abeilles? La Belgique. La mortalité des abeilles est plus importante dans les pays du nord de l’Europe, selon le premier rapport EPILOBEE de la Commission européenne. 

 
Les abeilles meurent davantage au Nord de l’Europe qu’au Sud. C’est ce qui ressort du rapport EPILOBEE dévoilé lundi par la Commission européenne à Bruxelles.
 
La Belgique apparaît comme le territoire le plus touché, avec un taux de mortalité de 42,5 % sur les périodes hivernales et estivales. Notre voisin est suivi par le Royaume-Uni (38,5 %), la Suède (31,1 %) et la Finlande (29,8 %). La France se retrouve en cinquième position avec un taux de mortalité à 27,7 %.

Le problème est moins inquiétant pour les pays du Sud comme la Grèce (9,1 %), l’Italie (7,6 %) ou l’Espagne (16,3 %), toujours sur la moyenne des périodes hivernales et estivales.

Selon le rapport, la France est le mauvais élève concernant la période apicole, entre le printemps et l’été 2013. La mortalité des abeilles y est la plus élevée : 13,6 %. Elle est le seul pays à franchir la barre des 10 % sur les dix-sept États de l’étude. En France, la production de miel est passée de 33 000 tonnes par an en 1995 à un peu moins de 15 000 tonnes en 2013, selon Le Monde.

Pour mener à bien cette enquête pilotée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), et estimer au mieux la mortalité des abeilles, 1 354 « inspecteurs des abeilles » ont visité 31 832 colonies placées dans 3 284 ruches de 17 pays de l’Union européenne. Des ruches qui ont été visitées trois fois : à l’automne 2012, au printemps 2013 et l’été 2013.

Pourquoi un tel écart de mortalité ? Les pesticides (encore) suspectés

Pourquoi un tel écart de mortalité ? Les pesticides sont  (encore) suspectés. C’est la première fois qu’a lieu une enquête d’une telle importance sur le déclin des abeilles, ces insectes pollinisateurs indispensables à 84 % des végétaux cultivés en Europe. Mais associations et syndicats d’apiculteurs reprochent au rapport de ne pas faire mention une seule fois, dans la trentaine de pages, des pesticides et des insecticides qui favorisent la mortalité des abeilles.

« Le projet n’a pas intégré la détection de pesticides »

En réponse, l’ANSES a tenu a rappeler que « EPILOBEE a centré son travail, pour ses deux premières années de fonctionnement, sur la mise en place de critères harmonisés de mesure de l’affaiblissement des colonies ». L’Agence, qui explique que le projet « n’a pas intégré, à ce stade, la détection de pesticides », reconnait toutefois qu’il devrait « être complété pour prendre en compte l’ensemble des facteurs potentiellement à l’origine des phénomènes de mortalité constatés » comme le type d’agriculture pratiqué près des ruches.

Le prochain rapport EPILOBEE pourrait donc prendre en compte l’impact des pesticides ainsi que les résultats du moratoire, entré en vigueur le 1er décembre, qu’a pris Bruxelles à l’encontre de trois insecticides impliqués dans le déclin des abeilles, comme le rappelle Le Monde.

Il manquerait 7 milliards d’abeilles

Le rapport EPILOBEE sort quelques jours après la Troisième semaine européenne de l’abeille et de la pollinisation qui a eu lieu du 31 mars au 2 avril 2014. L’occasion de rappeler qu’il manquerait 7 milliards d’abeilles pour polliniser les champs européens.

Vidéo à voir : https://www.youtube.com/video/abeilles

Source : www.sudouest.fr/les-abeilles-meurent-plus-dans-les-pays-du-nord-de-l-europe

 

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Ecrit par Un toit pour les abeilles dans : L'abeille en danger | Tags :

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