24
Juin
2016

Apiculture en ville fin d’un eldorado ?

En ville ou à la campagne, la présence d’abeilles favorise incontestablement la biodiversité environnante.

Néanmoins, il semble déjà que la place des abeilles dans un cadre urbain commence à montrer ses limites.

On entend souvent dire qu’en ville, ces dernières se plaisent à butiner aux balcons et dans les jardins publics alors qu’à la campagne, la monoculture contribue à leur mortalité.

On oublie cependant que les abeilles ont un besoin important de sources de nourriture (nectars, pollens) qui pour la plupart du temps, reste assez anecdotique en ville.
Avec un nombre de ruches encore marginal dans les zones urbaines, ces dernières ont encore de quoi butiner et favoriser à hauteur de leurs occupantes, la biodiversité locale.

Mais, la place des abeilles est-elle réellement en ville ?
Si on déplaçait un rucher de 200 ruches (taille minimum d’un cheptel pour un apiculteur professionnel), les comportements des abeilles et des hommes seraient différents.

Faute de nourriture suffisante par exemple, les abeilles essaimeraient (une partie de la colonie sort de la ruche et s’envole avec la vieille reine).

L’essaimage est par ailleurs un phénomène naturel qui se manifeste généralement entre Mai et Juin pour plusieurs raisons qui peuvent être l’âge de la reine, un confinement dû à des conditions défavorables,  une surexposition au soleil…

La gestion de l’essaimage pour l’homme est bien plus délicat dans un cadre urbain avec un environnement sollicitant et stressant pour lequel il doit savoir gérer les abeilles en « liberté » et la sécurité des habitants.

Par ailleurs, si on a identifié les facteurs d’affaiblissement des colonies d’abeilles comme le dérèglement climatique influant sur les floraisons, les pesticides, le commerce d’abeilles moins adaptées à leur environnement…il semble qu’en ville d’autres facteurs viennent s’ajouter.

Bien qu’il soit trop tôt pour connaitre les répercussions réelles, la pollution atmosphérique et lumineuse, les ondes électromagnétiques, les piscines traitées, le bruit ou encore la poussière viennent alimenter le stress des abeilles.

Mais ce qui est bien avéré comme néfaste pour les abeilles, c’est le frelon asiatique qui a envahi nos villes.
Agressif envers les hommes et véritable prédateur des abeilles, il semble que le mobilier urbain, les abribus et toutes les infrastructures qui soient potentiellement hébergeuses de nids de frelons lui soit propice.

Effectivement, en basse campagne, il est plus facile de gérer les frelons et la destruction de leurs nids alors qu’en ville, abeilles, apiculteurs et riverains sont bien plus exposés.

Les abeilles ont besoin d’un environnement serein avec une flore riche, variée et loin de tout facteurs de stress.

Chez Un toit pour les abeilles, nous installons ponctuellement et de manière raisonnée des ruches au sein d’entreprises désireuses de les accueillir lorsque le cadre végétalisé et mellifère s’y prête et après expertise de l’apiculteur.

Nous semons des fleurs pour apporter le couvert aux abeilles et choisissons de soutenir des apiculteurs qui privilégient le bien-être de leurs protégées en leur apportant une nourriture saine et variée autour des ruches tout en contribuant à la pollinisation comme maillon essentiel de la biodiversité.

Ruches chez François Gros

Abeilles en pleine nature chez François Gros, apiculteur dans le Var

Ecrit par Un toit pour les abeilles dans : L'abeille en danger | Tags : , Commenter cet article

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