16
Déc
2020

Immersion dans l’atelier des mains de fées

L’une de nos marraines, qui se reconnaîtra sûrement 😊, a eu ces mots, plein de sens :

C’est donc tout naturellement que nous souhaitions vous présenter aujourd’hui nos partenaires et amis de l’ESAT de La ferme de Magné.

Un Toit Pour Les Abeilles, au delà de sa mission de protection des abeilles et des apiculteurs, soutient depuis plusieurs années
la réinsertion professionnelle de personnes en situation de handicap.

 » Et particulièrement en cette période de crise où le travail se fait plus rare pour nous. C’est une fierté de pouvoir contribuer, à notre échelle, à cette belle initiative qu’est Un Toit Pour Les Abeilles « .

évoque Fabienne, Responsable de l’ESAT

Tous les kits parrains/marraines, les coffrets, les sachets de graines, sont confectionnés au sein de l’ESAT, dans la bonne humeur et la générosité !

Tous les produits utilisés dans la confection de vos colis : du pot en verre et son couvercle, à l’emballage en passant par les autocollants, ou encore les sachets de graines mellifères, sont sourcés auprès d’entreprises partenaires françaises  🇫🇷

Vivons ensemble un moment en vidéo avec nos partenaires de La Ferme de Magné !

Merci de faire partie de ce cercle vertueux !

POUR EN SAVOIR PLUS SUR NOS KITS PARRAINS ET COFFRETS A OFFRIR RENDEZ-VOUS ICI

10
Nov
2020

Et si la protection des abeilles s’invitait à votre table pour les fêtes !

Les Fêtes de fin d’année approchent à grand pas !
Bien qu’elles soient d’abord et avant tout synonyme de « joie » et de « bonheur partagé en famille », elles riment aussi avec surconsommation et manque d’inspiration.
Aujourd’hui, plus que jamais nous savons combien il est important de prendre soin de notre environnement et de concilier, vie de tous les jours avec protection de notre biodiversité.

Et si cette année nous organisions des fêtes placées sous le signe du respect de l’environnement et de notre Planète ?

On vous partage trois idées de cadeaux éco-responsables pour les fêtes, alliant :

ORIGINALITÉ, TERROIR DE NOS RÉGIONS, et PROTECTION DES ABEILLES !

1 – POUR LES GOURMANDES ET GOURMANDS RESPONSABLES !

Offrez du miel de qualité en aidant un apiculteur français et local,
et en parrainant des abeilles !
Le bénéficiaire du parrainage recevra des nouvelles régulières et des photos de sa ruche. Il pourra rencontrer son apiculteur lors des journées portes ouvertes que nous organisons partout en France.
Cerise sur le gâteau, il recevra et dégustera des pots de miel terroir, de SA ruche !
Vous pouvez désormais matérialiser votre parrainage,
avec un kit parrain ou un coffret à offrir.

www.untoitpourlesabeilles.fr

2 – POUR LES CURIEUX, QU’ILS SOIENT PETITS OU GRANDS

Avec les Dorloteurs d’abeilles, permettez à vos enfants curieux ou amoureux de la nature, d’observer et de protéger des abeilles sauvages !
En devenant un Dorloteur d’Abeilles, votre proche recevra une maisonnette conçue spécialement pour ces petites abeilles qui ne piquent pas. Son tiroir vitré permet de les observer pendant la construction des nids, puis d’admirer le développement de l’œuf en larve puis en cocon.
 Les Dorloteurs permettent ainsi la protection des abeilles sauvages et leur réimplantation dans des zones d’où elles ont parfois déjà disparu.

www.lesdorloteurs.fr

3 – POUR LES ADEPTES DU BIEN-ÊTRE RESPECTUEUX DE LA NATURE

Et si vous preniez soin de ceux que vous aimez et des abeilles
pour les fêtes ?
Folies Royales est une marque de cosmétiques engagée, bio et 100% française qui travaille étroitement avec des apiculteurs du réseau Un Toit Pour Les Abeilles.
Sa gamme est entièrement enrichie en ingrédients de la ruche,
dont les bienfaits pour la peau ne sont plus à démontrer.
Et pour chaque produit acheté :
5 abeilles sont parrainées et 1m² de biodiversité florale est semé.
Permettez à vos proches de prendre soin d’eux
en prenant soin de la nature !

www.folies-royales.fr

Cette année, Noël sera placé sous le signe des abeilles ou ne sera pas

27
Oct
2020

La légende du Colibri

Tirée d’un conte amérindien, cette légende fait plus que jamais écho
à l’initiative que nous portons chez Un Toit Pour Les Abeilles.

«Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt.
Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s’active, allant chercher quelques gouttes d’eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d’un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit :
« Colibri ! Tu n’es pas fou ? Tu crois que c’est avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ? »  […]

« Je le sais,


répond le colibri, mais


je fais ma part ».

Beaucoup connaissent la première partie de la légende…

Beaucoup moins, la seconde partie que l’on vous partage aujourd’hui.

« Sans plus attendre, il repart vers les flammes.
Les animaux se regardent étonnés. C’est Toucan qui le premier dit :
« j’y vais aussi. J’ai un grand bec et je sais voler ».
Puis Ara s’écrie : « attends je viens avec toi ».
Finalement, prenant un peu d’eau dans leur bec, dans leur museau, dans leurs pattes tous les animaux s’élancent vers l’incendie. L’histoire ne dit pas s’ils ont réussi ; mais depuis ce jour, quelque chose a changé et les animaux se sentent unis par une force nouvelle.
Et plus aucun d’eux ne se moquent de la petite taille du Colibri. »

12
Oct
2020

Et si on parlait miel ?

Aujourd’hui on vous donne quelques chiffres sur le miel.

Ils vous permettront de mieux appréhender la problématique autour du miel de nos étals.

En France, la production moyenne de miel est de 10 000 tonnes environ par an.
Ça semble beaucoup, mais cette production annuelle a drastiquement baissé depuis les années 90, où elle avoisinait les 35 000 tonnes par an.

Plusieurs facteurs expliquent cet effondrement de la production de miel et des colonies d’abeilles (de l’ordre de 30% chaque année).

UN APPÉTIT POUR LE MIEL TOUJOURS AUSSI FORT

Les Français consomment en moyenne 40 000 tonnes de miel par an !

Et c’est là que le bât blesse et à bien des égards.

La France importe chaque année près de
30 000 tonnes de miel de l’étranger
!

2/3 en provenance d’Europe, 23% de Chine et 13% des Amériques.
Un miel à très bas coût (moins de 2€ du kg) qui vient concurrencer le miel français.
Mais au delà du prix et de l’inondation dans nos magasins de ces miels d’origine « UE » et « Hors EU », c’est la qualité de ce miel importé qui est remise en cause.

IL EST IMPOSSIBLE DE TRACER SON ORIGINE

Une enquête a ainsi révélé que 1 miel sur 3 dans nos étals est « hors la loi » :

Adultération par ajout de sucre ou sirop, fraude à l’origine, appellation frauduleuse, usurpation de qualité « bio ».

🍯⚠️ D’ailleurs il est amusant de mettre en parallèle certains chiffres 🍯⚠️
la Chine est devenue en une décennie à peine le 1er pays exportateur de miel passant de 64000 tonnes à 144000 tonnes de miel exportées. Et pourtant, le nombre de ruches sur la même période n’a que très peu progressé : à peine 13%. Étrange non !

A PARTIR DE JANVIER 2021,ÇA ÉVOLUE !

Les miels mélangés devront indiquer la part d’origine de chaque pays par ordre d’importance. (par exemple : 70% Chine, 20% Espagne et 10% Roumanie).
 Pour Un Toit Pour Les Abeilles, ce ne sera pas trop difficile :

Tous nos miels sont 100% français, récoltés et mis en pot en France.

Soutenez un apiculteur français, en parrainant dès aujourd’hui une ruche avec Un Toit Pour Les Abeilles !

www.untoitpourlesabeilles.fr

PARRAINEZ UNE RUCHE POUR SAUVER LES ABEILLES !

07
Oct
2020

MIEUX CONNAITRE LES ABEILLES, POUR MIEUX LES PROTÉGER !

On vous partage quelques faits étonnants sur les abeilles !

DES BAROUDEUSES EN HERBE !

Pour faire un kilo et demi de miel, une ruche de quelques 40 000 locataires, doit effectuer environ 120 000 kilomètres.
Soit trois fois le tour de la Planète...

Une sacrée distance pour des êtres de quelques millimètres à peine !

LE DOUX CHANT DES ABEILLES

Les abeilles battent leurs ailes en moyenne 200 fois par seconde !

C’est de ce mouvement très rapide et répété que provient le «BZzz» mélodieux que vous entendez quand vous observez et écoutez les abeilles dans la nature.

UNE GRAND FAMILLE…

Une colonie d’abeilles se compose en moyenne de 20 à 30 000 abeilles durant la période hivernale.   La maison s’agrandit encore durant la période estivale pour accueillir entre 50 et jusque 80 000 congénères !
Plus on est de fous et plus on récolte.

LA REINE DES ABEILLES

La Reine peut choisir de donner naissance à une abeille femelle (future ouvrière) ou à un mâle (faux-bourdon).

Les faux-bourdons n’ont pas de père à proprement parler puisque pour donner naissance à un faux bourdon, l’abeille pondra un œuf non fécondé. Pour donner naissance à une abeille femelle, la Reine a recours à sa spermathèque.

DES DANSEUSES AVERTIES

Les abeilles communiquent entre elles par une danse : La danse des abeilles !
  En dansant l’abeille informe ses congénères de la direction à prendre et de la distance à parcourir pour trouver le nectar !

LE SOLEIL, BOUSSOLE DES ABEILLES

Les abeilles utilisent le soleil pour se guider. Il joue le rôle de boussole en somme.

Lorsqu’il y a des nuages, et que le soleil est absent, les abeilles parviennent à se diriger en utilisant la lumière polarisée.

LE MIEL, TRÉSOR DE LA NATURE

Les abeilles sont les seuls insectes dans le monde qui produisent des aliments consommés par l’homme.

Miel, propolis, gelée royale, sont autant de prodiges de la nature que nous partagent les abeilles.

LES ABEILLES EN DANGER !

Leur nombre a chuté de près de 30% depuis les années 90.
Une situation dramatique qui s’étend plus largement à tous les insectes pollinisateurs et à la faune dans son sens large.
En cause ? Les pesticides, les infections parasitaires, la monoculture et le dérèglement climatique !

RESTONS SOUDÉS POUR LES ABEILLES

Même si notre combat est loin d’être gagné et que la crise sanitaire nous a fragilisé encore, en nous faisant perdre des soutiens, nous restons DEBOUT, avec la même passion qui nous anime et le souhait sincère d’agir pour nos petites !

GARDONS LE SOURIRE ET BATTONS NOUS PLUS FORT
Elles le méritent nos petites !
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Parrainez une ruche pour sauver les abeilles
26
Août
2020

SAMEDI 22 AOUT 2020, JOUR DU DÉPASSEMENT

C’est le jour à partir duquel on considère que l’humanité a consommé toutes les ressources que la Planète est capable de régénérer en une année.
A partir de ce jour, l’humanité vit à crédit de la terre et de ses écosystèmes !

Un mieux considérable pourtant, puisque l’an dernier le jour du dépassement avait eu lieu le 22/07/19. On associe ce recul à la crise de la Covid19, ayant réduit l’empreinte humaine sur plusieurs semaines.

L’Espoir est là… à nous de jouer !

Rendons à la nature un peu de ce qu’elle nous offre sans compter.

Merci à celles et ceux qui ont rejoint la grande famille de marraines et parrains Un Toit Pour Les Abeilles.
Merci de contribuer, à l’instar de petits colibris, à la préservation des abeilles !

« Le bonheur pour une abeille ou un dauphin est d’exister,

pour l’homme, de le savoir et de s’en émerveiller. »

Jean-Yves Cousteau

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19
Août
2020

RETOUR EN FORCE DES NÉONICOTINOÏDES, TUEURS D’ABEILLES

Le gouvernement a annoncé jeudi dernier vouloir autoriser un insecticide de la famille des néonicotinoïdes interdit depuis 2018, afin de protéger les cultures de betteraves
des pucerons verts qui provoquent la jaunisse.

Un insecticide, perturbateur endocrinien,

qui vient de nouveau fragiliser une biodiversité en sursis !

POUR UN TOIT POUR LES ABEILLES, QUI FÊTE CETTE ANNÉE SES 10 ANS, L’ACTION CONTINUE !

Avec près d’une centaine d’apiculteurs partout en France, soutenus à travers le parrainage de ruches, plus de 10 000 ruches installées sur tout le territoire, plus de 70 000 parrains particuliers et 2500 entreprises, Un Toit Pour Les Abeilles poursuit son action de préservation des abeilles.

Avec et grâce à vous !

AUJOURD’HUI PLUS QUE JAMAIS LES ABEILLES ET LEURS APICULTEURS ONT BESOIN DE VOUS

La situation inédite que nous traversons appelle à la solidarité et
nous avons encore besoin de vous.

Poursuivez l’action à nos côtés en
renouvelant votre soutien / parrainant dès aujourd’hui

Depuis septembre 2019, vous pouvez, si vous le souhaitez opter pour un renouvellement tacite
(par prélèvements bancaires mensualisés). Merci pour votre engagement à nos côtés !

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Parrainez une ruche pour sauver les abeilles !

30
Juin
2020

Soyons plus fort ensemble pour sauver les abeilles !

CONSTRUISONS ENSEMBLE LE MONDE DE DEMAIN

Nous venons de traverser une période difficile (vous et nous) avec la crise du Covid.
Le 22 juin, soit trois mois après le début du confinement, les salles de classe, les cinémas, les casinos ou encore les théâtres rouvrent leurs portes.
Cette « triste parenthèse » a marqué durablement les cœurs et les esprits !

RELANÇONS ENSEMBLE LA « MACHINE FRANCE »

VOUS ÊTES NOS MEILLEURS AMBASSADEURS !

Vous pouvez nous aider aujourd’hui à passer cette période difficile durant laquelle
nous avons perdu 1/3 de nos soutiens et nous permettre de poursuivre notre action qui nous/vous tient à cœur.

Nous avons besoin de « colibris » faisant leur part  Merci à vous !

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Parrainez une ruche pour sauver les abeilles !

18
Mai
2020

Ce mercredi 20 mai, nous fêterons la Journée Mondiale de l’Abeille.

Le saviez-vous ? Les Nations Unies ont désigné le 20 mai Journée mondiale des abeilles (ou « Beeday » pour les amateurs de Shakespeare). Cette journée demandée à l’initiative de l’ONU et de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture – Food and Agriculture Organisation) a été votée à l’unanimité par les Nations Unies en 2017. C’est ainsi qu’en 2018, nous avons pu fêter pour la première fois en France et dans le monde entier la journée de l’Abeille !

PAS TANT POUR LA METTRE A L’HONNEUR OU LUI RENDRE HOMMAGE…

Mais d’abord et avant tout pour sensibiliser le grand public et les autorités politiques à la nécessité grandissante de la préserver…

Car oui sans les abeilles, qui participent à la pollinisation de plus de 80% des plantes à fleurs, nous arriverions très vite à un désert alimentaire !  

POURQUOI CETTE DATE ?

Cette journée du 20 mai coïncide avec l’anniversaire d’Anton Janša (1734 – 1773), l’apiculteur slovène du XVIIIème siècle reconnu aujourd’hui comme étant le père de l’apiculture moderne.
Anton a, en son temps, rendu hommage à l’abeille pour sa capacité à travailler dur tout en n’ayant besoin que peu d’attention…
Mais les temps ont bien changé et l’abeille vit aujourd’hui des jours difficiles avec une mortalité en croissance préoccupante d’année en année.

Le Syndrome d’Effondrement des Colonies

Si jadis l’abeille prospérait en France, depuis quelques années, elle subit ce qu’on nomme scientifiquement le Syndrome d’Effondrement des Coloniesou CCD (Colony Collapse Disorder), avec 300 000 colonies d’abeilles qui meurent chaque année en France.
Parmi les facteurs connus qui expliquent cette mortalité des abeilles :

En instituant la journée mondiale des abeilles, les Nations Unies nous incitent une fois de plus à réfléchir sur les enjeux autour de la disparition des abeilles, et à modifier nos comportements.

Profitons de cette Journée de l’Abeille !

Profitons de cette date pour sensibiliser, parler, échanger autour de la protection des abeilles.
Encore trop de monde ne sait pas que l’abeille est en voie de disparition dans certaines régions du monde et que sans elle, c’est l’humanité toute entière qui court à sa perte !
Rappelons les actions ou initiatives positives qui permettent de préserver nos abeilles, sentinelles de notre environnement.
Le parrainage de ruches en fait partie bien évidemment mais pas que…

www.untoitpourlesabeilles.fr : Parrainez une ruche pour sauver les abeilles !

30
Mar
2020

Nous vivons un moment inédit

La France et la planète entière sont confrontées à un mal tenace, le covid-19 !

Digne d’un scénario de Spielberg, la situation que nous vivons n’est pourtant pas une fiction. C’est la triste et brutale réalité. Des êtres humains sont touchés de plein fouet par ce virus particulièrement violent qui attaque les poumons et génère des détresses respiratoires que le corps médical s’acharne à guérir. Le gouvernement français, par la voix de son président, Emmanuel Macron l’a dit lui-même, « nous sommes en guerre ». Une guerre violente qui nous a tous pris de court et qui persiste malgré une volonté commune d’en finir le plus vite possible. Une guerre dont l’ennemi invisible s’insinue dans les foyers français et du monde sans y avoir été convié.

Le moment n’est certainement pas à la critique ou à la recherche d’un coupable.

Il est au contraire à la solidarité et à l’union car c’est le seul moyen de s’en sortir sans trop de pertes.

Pertes qui sont hélas, à l’heure où nous vous parlons déjà trop nombreuses et douloureuses. Nous partageons une pensée émue à celles et ceux qui ont succombé à ce virus criminel, nos aînés ou encore Julie, à peine âgée de 16 ans. Une pensée aussi aux hospitalisés et à leurs familles dans l’angoisse. Nous leur souhaitons beaucoup de courage face à cette terrible épreuve. Nous avons en parallèle des histoires pleine d’espoir qui se révèlent et qui sont un rempart à la morosité ambiante.

L’histoire par exemple de Henri et Monique Marchais, respectivement 90 et 86 ans, atteints ensemble du covid-19. Les deux nonagénaires ont été hospitalisés dans la même chambre, ont combattu le virus et ont remporté la victoire malgré leur âge avancé et les statistiques !

Une fois cette introduction posée, nous voulions évoquer l’autre versant de ce mal qui nous touche…

A chaque épreuve, sa morale.

La pandémie qui nous frappe a fait resurgir des sentiments que nous pensions enfouis, à l’aire de l’individualisme et du profit exacerbé. Des sentiments comme la solidarité, l’entraide la compassion, la générosité ou la résilience !

Des sentiments de bienveillance et d’amour qui se présentent comme une partie de l’antidote ! 

Partout en France nous avons vu se créer des chaînes de solidarité. Oublié le profit, nous avons replacé l’homme au centre de nos réflexions. La France comme l’ensemble du monde d’ailleurs s’est montrée pleine d’humanisme et d’amour. Envers nos plus faibles d’abord, les personnes âgées, mais aussi envers les personnes vulnérables, les sans-abris, les voisins malades etc…

Au-delà de l’homme nous avons replacé la planète au centre de nos réflexions.

Cette pandémie, dans nos malheurs, a révélé au grand jour que l’homme, par ces pratiques intensives a imposé son empreinte et que cette période de confinement permet à la planète de reprendre ses droits quelques instants.

Partout où le confinement a été mis en place, des interactions positives ont été constatées offrant à la terre une véritable bouffée d’oxygène. C’est la ESA, l’Agence Spatiale Européenne qui révèle des images impressionnantes de la terre depuis son confinement partiel.

En France ou encore en Chine, on constate une nette amélioration des taux de dioxyde d’azote (un polluant particulièrement important) dans l’air.

A Venise, la nature reprend ses droits. Depuis qu’elles ne subissent plus la pression touristique, les eaux de Venise n’ont jamais été aussi claires…

En France enfin, les effets du confinement sont nombreux. La pollution de l’air et sonore se sont drastiquement atténuées dans la capitale. Le son strident des klaxons a été remplacé par le doux gazouillis des oiseaux… Dans les calanques de Marseille, les dauphins sont de plus en plus nombreux, heureux de profiter d’une eau plus pure et moins agitée.

Bref la faune est plus zen, moins stressée par l’empreinte des hommes. L’homme, placé tout en haut de la pyramide, prend conscience doucement qu’il n’en est pas préservé pour autant, et que son prédateur le plus dangereux est peut-être finalement, LUI-MÊME !

Un merci à tous les acteurs solidaires.

Cet article est pour nous l’occasion de dire et redire merci à toutes les personnes qui ont su se montrer solidaires… Aux infirmières, infirmiers, médecins et personnels soignants qui mènent au front l’une des plus grandes guerres sanitaires. Aux pompiers, gendarmes qui veillent au respect de ce confinement essentiel. À toutes celles et ceux qui durant ce confinement se montrent particulièrement solidaires envers nos aînés, nos voisins, nos sans domicile fixe, nos plus vulnérables ! MERCI à toutes celles et ceux qui applaudissent chaque soir à 20h devant leur fenêtre pour rendre hommage à ceux qui chaque jour sauvent nos vies. Merci à toutes celles et ceux qui restent chez eux, le plus beau cadeau que nous pouvons faire à l’humanité en cette période de pandémie. Merci enfin à celles et ceux qui restent solidaires de toutes ces actions précieuses qui préservent le vivant ! Ces associations ou initiatives qui aident leurs prochains, protègent nos amis les bêtes ou viennent en aide à notre biodiversité fragile !

Un GRAND MERCI

#restezchezvous #restonscheznous #restezalamaison #onrestealamaison #solidarité

18
Déc
2019

Prendre soin des abeilles et des pollinisateurs

article transmis pour publication à Bourgogne Nature.

Pression croissante d’un système économique mortifère

La disparition des pollinisateurs suit la courbe générale de chute de la biodiversité depuis le début de l’expansion industrielle. Ces causes sont clairement identifiées : un modèle économique[1] en guerre contre le vivant. L’industrialisation de l’agriculture a, en effet, inversé les valeurs humaines relatives aux activités en relation avec la nature : il ne s’agit plus d’en prendre soin, mais de l’exposer à toutes les sollicitations, sans limite. L’économie libérale de marché a, bel et bien, consacré l’instrumentalisation du vivant, y compris, le plus ordinaire.

Affaiblissement des effectifs et de la diversité génétique des espèces de pollinisateurs

La destruction et le morcellement des habitats est la première cause de chute des effectifs de la faune,  en général. Avant leur quasi disparition par l’exploitation intensive des forêts et des sols, les pollinisateurs trouvaient naturellement leur gite dans des biotopes ordinaires. Pour les uns, dans les troncs d’arbres creux, et, pour les autres, dans des sols tendres et stables, où ils leurs est possible de creuser des galeries suffisamment profondes qui ne se rebouchent pas, en vue de la reproduction et de l’hivernage.

La raréfaction des habitats, leur très grande dispersion, ne réduit pas seulement la population des espèces de polinisateurs, dont certaines ont déjà disparues ; mais limite considérablement les possibilités de brassage génétique. Or, on connait l’importance de la diversité génétique dans l’adaptabilité des espèces sur une zone géographique donnée.

Pour les abeilles mellifères, les incidences de diversité a été mise en évidence à aux moins trois niveau :

  • La chute de longévité des reines, insuffisamment fécondées par un nombre insuffisant de mâles,
  • Les carences de coopération dans une colonie où la diversité génétique est insuffisante,
  • La mise en péril des races locales adaptées, moins sensibles aux aléas météorologiques et pressions parasitaires, par introduction trop massive de races exotiques commerciales venant compenser les effectifs en chute, ou encore à seul fin de productivité immédiate.

Indisponibilité et pollution des ressources mellifères

Le recul de la flore spontanée a débuté avec l’augmentation de l’emprise agricole ; les surfaces conquises pour la culture et l’exploitation des forêts. Les forêts feuillus comptent parmi les écosystèmes les plus riches, y compris pour les pollinisateurs. La sélection dans la reproduction des essences ayant la plus grande valeur marchande – en bois d’œuvre, mais également de chauffage – se fait en défaveur des essences les plus mellifères (tilleuls, aulnes, saules, bouleaux…)

Avec l’industrialisation de l’agriculture, les plaines ont connu une intensification paroxystiques des pratiques agricoles intrusives et destructrices : citons pour exemple la suppression des haies pour l’agrandissement de surfaces en monoculture; et l’usage immodéré des pesticides. En France, le NODU (nombre de doses unités) est un indicateur de suivi du recours aux produits phytosanitaires qui a été défini dans le cadre du plan Écophyto. Malgré les intensions affichées, la progression de cet indicateur, rapporté à la surface utile cultivée, ne s’est toujours pas infléchi. L’agriculture, soumise aux impératifs des marchés, en reste totalement dépendante.

Réchauffement climatique et désynchronisation flore-faune

Le réchauffement climatique a un impact prépondérant en plaine[2], alors même que s’y trouvent les écosystèmes sont déjà les plus dégradés, par ailleurs.

La tendance générale d’augmentation des températures est aussi assortie de fluctuations importantes locales annuelles très importantes, notamment en début de printemps, période cruciale pour la survie des pollinisateurs sortant d’hivernage. Des variations trop importantes entre flore et faune pourraient être fatal, à termes, à certaines espèces fortement dépendantes de floraisons très impactées ; notamment les floraisons précoces, aux dates très fluctuantes, ou, encore les floraisons estivales, dont la production en nectar est réduite par le stresse hydrique accrue par les températures caniculaires.

Le climat est un chef d’orchestre, dont la conduite est de plus en plus irrégulière ; créant une désynchronisation des partitions jouées respectivement par la faune et la flore, où il manque déjà beaucoup de notes, tant en diversité qu’en quantité.

Cette conjonction de difficultés pourrait être fatale aux pollinisateurs

Non seulement les facteurs de fragilisation continuent de s’aggraver, mais leurs effets sont cumulatifs:

  • les populations déclinantes et leur appauvrissement génétique,
  • la chute de disponibilité des ressources, et,
  • l’impact du réchauffement climatique,

La chute de disponibilité des ressources se trouve significativement impactée par le réchauffement climatique, particulièrement en plaine.

Sur une base de population réduite à la génétique appauvrie, les espèces de pollinisateurs sont soumises à un défi d’adaptation qu’elles pourraient ne plus être en mesure de relever, face à l’accumulation de facteurs défavorables s’accentuant[3].

Dans ce contexte, le mouvement de disparition des populations et espèces pourraient s’accentuer, entrainant des ruptures du service de pollinisation, déjà constatées, dans plusieurs régions du globe à trop forte exploitation agricole. Le vivant soumis à des stress continuels et cumulés ne dispose pas d’une résilience sans limite. La somme des perturbations peut être à l’origine de phénomènes de disparition accélérés et incontrôlables, dont le terme d’effondrement traduit bien le caractère brusque  et irréversible.

Connaitre le vivant et le respecter pour interagir intelligemment en faveur des pollinisateurs

Prendre un tel risque de rupture relève de l’incompréhension des enjeux du vivant, qui ne peut se réduire pas à un instrument de production. Le vivant est irremplaçable et sa sophistication et son essence sont inimitables. D’ailleurs, les plus récentes études et expérimentations confirment que la productivité des écosystèmes est conditionnée directement par le foisonnement de  biodiversité qui y prospère[4].

Dans leurs volets préconisations, les rapports internationaux, comme celui du GIEC, plébiscitent les approches agro-écologiques, où la prise en compte des besoins propres aux écosystèmes contribue à une meilleure productivité globale, en réduisant considérablement les risques d’effets dévastateurs.

Les pollinisateurs y jouent un rôle de choix, tout à la fois comme contributeur à un service fondamental, celui de la pollinisation, mais également, comme indicateur de la biodiversité.

Préserver et multiplier les habitats naturels et artificiels

Les habitats détruits, encore plus que les ressources, ne se reconstituent que sur le temps long. C’est pourquoi, en phase de restauration des écosystèmes, il est indispensable de prévoir la mise à disposition d’habitats « artificiels ». Ils portent cette appellation, parce qu’ils ont été fabriqués de la main de l’homme, par opposition aux habitats « naturels ».

Comme :

  • les conditions de prospection et de choix des habitats par les différentes espèces de pollinisateurs, tout comme,
  •  l’existence même des espèces de pollinisateurs présentes ou susceptibles de conquérir un territoire

ne peuvent être parfaitement connues, il convient de prévoir une diversité de nature et de localisation d’habitats artificiels, pour augmenter les chances d’occupation.

Même pour les abeilles mellifères, qui disposent déjà des habitats domestiques que sont les ruches des apiculteurs, il convient de prévoir des « nichoirs » pour des colonies d’abeilles, qui les occuperont sans aucune intervention humaine[5]. Ces colonies dites « sauvages » constituent une réserve génétique précieuse et un indicateur plus fiable qu’une colonie sur laquelle les activités de l’apiculteur interfèrent parfois lourdement.

Redéployer la biodiversité florale

La flore spontanée est très propice aux pollinisateurs, puisque, en moyenne, 85 % de plantes à fleurs qui s’y trouvent profitent de la visite des pollinisateurs. Sa présence ne nécessite aucune intervention ; même exige qu’il n’y en est aucune : ni semi, ni fauche, ni, bien sûr, désherbage.

La reconquête par la biodiversité ordinaire suppose :

  • le contrôle des réflexes interventionnistes, conditionnés par la pression culturelle et sociale,
  • un changement de point sur les « mauvaises » herbes et la flore sauvage, et,
  • la valorisation des économies de moyens ainsi réalisées, pour être complet sur le bilan écologique globale de l’incitation à l’objection à l’action écocide.

En matière de pratique professionnelle agricole, il s’agit d’une véritable révolution culturelle, dont l’acceptation même suscite, d’emblée, des réactions d’hostilité marquées.

Recréer des écosystèmes agricoles riches et résilients

Pablo Servigne et Gauthier Chapelle[6] expliquent qu’en définitive les systèmes agricoles résilients ont des caractéristiques diamétralement opposées aux systèmes agricoles industriels actuels et parfois mêmes ancestraux:

  • fondée sur l’observation des mécanismes naturels (bio mimétisme)
  • à faible taux de mécanisation (intensive en savoir faire), et,
  • plaçant l’arbre au centre du système productif (contrairement, à ce qui a été fait depuis le néolithique, dans les civilisations occidentales.)

Il se trouve aussi que, les pollinisateurs y renouant avec un contexte de développement favorable, de tels systèmes agricoles résilients mettent fait à l’accumulation des facteurs actuels précarisant à l’extrême leur existence et survie.

Promouvoir l’apiculture douce

Cette agriculture, plus intelligente et respectueuse de la nature, peut se concevoir, à nouveau, en synergie avec l’activité apicole. Celle-ci a aussi sa « révolution culturelle » a opérée, vis-à-vis des dérives du productivisme actuel:

  • sélection génétique outrancière, visant des résultats à trop courts termes,
  • déplacements continuels des ruches et nourrissage au sucre sans état d’âme[7], et,
  • retrait excessif de miel des colonies

Tout comme pour la permaculture, les petits porteurs de projets apicoles alternatifs, non dépendants des financements, et les amateurs sont les promoteurs de ces nouvelles pratiques. Ils apportent la preuve que la dégradation spectaculaire et silencieuse de la biodiversité et la disparition des pollinisateurs, ne sont pas une fatalité.

La dénonciation des méfaits de l’économie agricole de marché en sera d’autant accentuée. Les consommateurs avertis auront un rôle prépondérant dans la révolution agricole à venir,  absolument indispensable à la survie de la civilisation humaine de type occidentale.


  • [1] Allocution en mars 2019 de Nicolas Hulot, transmise sur Youtube, où il affirme, sans ambiguité, que le système économique actuel n’est pas la solution mais bien le problème.
  • [2] http://www.notre-planete.info/actualites/3116-forets_plaine_changement_climatique
  • [3] Avis de gros temps sur la pollinisation, François Villatte, revue « Abeilles en liberté » n°4 octobre 2019
  • [4] https://www.fondationbiodiversite.fr/la-biodiversite-favorise-t-elle-la-productivite-des-ecosystemes/
  • [5] uchesdebiodiversite.fr
  • [6] Agriculture post-carbone – Servigne/Chapelle – 2ème Congrès Interdisciplinaire du Développement Durable
  • [7] Nourrissement : du sucre sans état d’âme, dossier coordonné par Stéphane Bonnet, revue « Abeilles en liberté » n°4 octobre 2019
18
Sep
2019

« Continuer à nous mobiliser pour que perdure le miracle de la vie » – Article de Yves ROBERT (Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles)

Il existe des miracles de la vie auxquels nous ne prêtions peut-être pas suffisamment d’attention avant qu’ils ne soient en péril, menacés de destruction…

Telle est la situation des abeilles mellifères sur certains continents. La question de notre responsabilité se pose spontanément ; ainsi que la manière dont nous pouvons agir pour éviter l’irréparable.

Une place de choix

Privé de contact suffisamment intime avec elles, nous ne savons pas toujours précisément à quel point leur activité est merveilleusement intelligente et profitable à la vie : la nôtre, mais aussi celle d’une flore, dont la production et la pérennité dépend. Cependant, dans l’inconscient collectif, l’abeille mellifère s’est taillé une place de choix, durant le très long compagnonnage qu’elle a accepté de vivre avec l’espèce humaine. Le témoignage des découvertes archéologiques reculent toujours plus dans le temps le moment où ces deux espèces ont croisé leurs destinées.

Mais, voilà qu’un risque de rupture se fait jour avec de plus en plus d’évidence. Les abeilles ne sont plus les bienvenues dans notre monde  industrialisé, obnubilé par la mise en œuvre de  moyens de plus en plus destructeurs.

Ce n’est pas parce ces insectes ont une capacité extraordinaire d’adaptation à des crises ponctuelles qu’il est possible de pérenniser leur présence dans des zones qui leur sont devenues franchement hostiles.

Des rapports officiels

Depuis 2016, nous disposons d’une étude internationale menée par l’IPBES (souvent présenté comme le GIEC de la biodiversité) sur la situation critique des pollinisateurs. Dans un article, intitulé « Pollinisateurs : l’alerte de l’IPBES », le Journal de l’environnement commente ce rapport : « La production de culture dépendant des pollinisateurs (fruits et légumes) a augmenté de 300 % en volume au cours des dernières décennies », apportant du crédit à l’hypothèse de risque de rupture d’approvisionnement alimentaire avec la poursuite du déclin des pollinisateurs.

Dans les rapports officiels, les principales causes identifiées sont : « la perte et la fragmentation des habitats, les invasions biologiques, la surexploitation des espèces et le réchauffement climatique » (Source : conservation-nature.fr)

Les abeilles mellifères cumulent tous ces facteurs défavorables et aggravants, dont la cause est unique et pas assez courageusement dénoncée : la pression sans limite d’un système économique et social mortifère. Qui, non seulement, malmène le vivant jusqu’à provoquer la mort de nombreuses espèces; mais qui continue inexorablement à promouvoir un modèle hurlant de non-sens, et procèdent à des destructions pures et simples (de la flore, notamment), entretient une pollution généralisée (par les produits de synthèse) et provoque une exploitation sans frein.

Quitter une trajectoire suicidaire

Cette trajectoire suicidaire, délibérément conduite par l’industrialisation de l’agriculture et l’intensification des aménagements est une perspective scandaleuse avec laquelle la profession apicole aurait dû depuis longtemps renoncer à composer. Refuser de se compromettre dans la logique d’une agriculture qui violente la nature et accepte de compromettre son propre potentiel de production, présent et à venir

Cette saison apicole illustre la descente aux enfers d’une activité qui cumule toujours plus de facteurs défavorables.

Il a été notamment possible de mettre en évidence l’influence du réchauffement climatique sur la plus mauvaise des récoltes de miel encore enregistré en France : celle de cette année 2019. Or, il est malheureusement prévu que le réchauffement climatique accentue dans ses effets, comme malheureuse tous les autres facteurs défavorables (perte de la biodiversité florale, pollution par les pesticides) et ceci malgré les intentions affichées.

Parce que l’on refuse de s’attaquer à la cause commune, profonde et incontournable : notre modèle de civilisation.

Pour y parvenir, je propose de nous tourner vers la vie, vers ce miracle qu’elle constitue, et, qui vaut sans peine, toutes les remises en question de nos mauvaises habitudes et de la vision du monde manifestement erronée qui les justifient.

Invitation à partager une véritable intelligence collective

Grâce à votre vigilance et votre solidarité, des apiculteurs peuvent, malgré les pires difficultés, développer un savoir-faire permettant de maintenir une perspective d’avenir pour cette activité bénéfique.

Tisser de solides réseaux permet, à la fois, d’inviter toujours plus de personnes à participer à un mouvement émancipateur et, aussi, de peser plus significativement dans le choix d’une transition radicale, à la hauteur des enjeux, maintenant clairement affichés à la face de l’humanité.

Pour contenir le réchauffement climatique, sauvegarder notre capacité d’approvisionnement alimentaire.

Y parvenir, supposer de restaurer d’urgence nos écosystèmes et, réduire drastiquement notre consommation d’énergie et donc la mécanisation en agriculture, au profit de véritables savoir-faire.

S’il faut encore et toujours faire de la pédagogie, nous en ferons. S’il faut se battre, jour après jour, pour défendre la cause des abeilles ; nous le ferons. S’il faut affiner des perspectives viables d’avenir, nous ne nous lacerons pas de le faire…

Mais, nous ne le ferons pas sans votre participation active, de chaque jour, sans un mouvement collectif de grande ampleur… Sans cette intelligence collective, à laquelle nous sommes tous invités à nous joindre !

Annexe 1 : Paléontologie, préhistoire, abeilles et apiculture

La découverte, en octobre 2006, d’une abeille fossilisée âgée de cent millions d’années « fossilisée tend donc à confirmer que les abeilles ont, par leur rôle de pollinisation, permis la rapide expansion des angiospermes, les plantes à fleurs. La flore terrestre était auparavant dominée par les gymnospermes, une famille de plantes largement représentée par les conifères, qui dépendent du vent pour leur pollinisation. Or, le professeur Poinar relève dans cette étude que les premières angiospermes commencent à se répandre rapidement il y a un peu plus de cent millions d’années, phénomène concomitant de l’évolution des abeilles, comme en témoigne ce spécimen fossilisé. » (Source Le Monde 26 octobre 2006)

« Il n’est pas possible de dire exactement quand l’homme s’est intéressé à ce que l’abeille récolte et produit elle-même. Il est probable que, prenant modèle sur l’ours ou d’autres animaux friands de ce mets de choix (oiseaux, rongeurs, fourmis), l’homme a dû, depuis des temps préhistoriques reculés, utilisé au moins le miel et la cire des abeilles sauvages.

Les premiers témoignages iconographiques, quant à eux, remontent au mésolithique (-12000 à – 6500) et on les trouve dans des contrées aussi diverses que l’Espagne, le Sahara, l’île de Bornéo, l’Australie, l’Inde (Singanpur, Bhimbetka) ou la Chine. Il semblerait que l’abeille et le chien ont été dès cette époque les premières conquêtes de l’homme ».

(Source : Encyclopédie universelle de la langue française)

Annexe 2 : Rapport de l’IPBES sur les pollinisateurs

« La Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques, ou IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services). Est un  réseau international de chercheurs, né en 2010 et officiellement créé en 2012 par 124 pays, est construit sur le modèle du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) et, comme son nom l’indique, chargé de faire le point sur la biodiversité mondiale. Il en est à sa quatrième réunion plénière, à Kuala Lumpur, en Malaisie, et à la publication de son premier rapport. Il se concrétise aujourd’hui par une évaluation du rôle de la pollinisation dans la production agricole à but alimentaire.

Les résultats de cette étude de deux années menée par 80 scientifiques peuvent se résumer en chiffres et en conseils pour protéger les animaux, insectes, bien sûr, mais aussi vertébrés, qui sont utiles à la reproduction des plantes à fleurs, sauvages ou cultivées. Le constat est double : la pollinisation naturelle (qui peut aussi passer par le vent) est cruciale ou importante pour les trois quarts de l’agriculture mondiale et, d’autre part, les espèces pollinisatrices sont un peu partout en déclin. » (Source : Futura Planète)

Voilà les cinq chiffres mis en exergue par le rapport :

  • 20.000 : le nombre d’espèces d’abeilles sauvages qui participent à la pollinisation
  • 75 % : pourcentage des cultures mondiales pour l’alimentation qui dépendent, en partie, de la pollinisation.
  • 300 % : augmentation en cinquante ans de la production, en volume, dépendant de pollinisation.
  • Près de 90 % : pourcentage de plantes à fleurs sauvages qui dépendent, de la pollinisation par les animaux.
  • Plus de 40 % : pourcentage de pollinisateurs (surtout les abeilles et les papillons) en danger d’extinction.

Annexe 3 : Une année apicole 2019 gravement marquée par le réchauffement climatique

Le réchauffement climatique qui provoqué par l’augmentation de la concentration dans l’atmosphère des gaz à effet de serre implique, globalement, une augmentation de la moyenne de température à la surface du globe terrestre. Il s’agit donc d’une tendance nette au réchauffement, comme en atteste les records de températures maximales enregistré dans de nombreuses régions de France au début de l’été 2019.

Mais cette évolution générale à des répercutions complexes, via la fonte des glaciers et la modification de trajectoire et d’amplitude des grands courants marins qui agissent de manière différentiée sur le climat des différentes régions du monde.

Aussi, avons-nous subi, cette année, un contraste saisissant, dans une grande partie du territoire, entre un mois de mai, le plus froid depuis 40 ans, et, un début d’été, comme indiqué précédemment, enregistrant des températures extrêmement hautes, encore jamais atteintes. La répercussion sur l’activité des colonies d’abeilles a été considérable, car cette évolution hiératique des températures a grandement entravée le développement, à la fois, des populations d’abeilles elles-mêmes ; mais aussi des floraisons dont dépend leur alimentation. L’effet conjugué est catastrophique. La production de miel, que ne cesse de décroitre, en France, depuis plusieurs décennies sera à son plus bas niveau historique, entrainant l’enracinement de la profession apicole dans une crise aigüe. Certains apiculteurs ont même été victime de vol de miel par d’autres professionnels… Si ne s’agit pas là, proprement, d’un point de rupture, à partir de quand considère-t-on que rien ne va plus ?..

Annexe 4 : Le piège de la rationalisation

Pris entre la nécessité morale de changer radicalement de cap et la poursuite dans les faits de la mauvaise trajectoire de notre civilisation, nous nous trouvons en pleine dissonance cognitive. Situation intolérable, de laquelle il nous faut sortir au plus vite en rejetant la situation de soumission induite qui est la nôtre aujourd’hui, et qui peut être décrite de la manière suivante :

« Dans la situation de soumission induite, les participants sont conduits à réaliser des actes allant à l’encontre de leurs attitudes ou opinions ou encore de leurs motivations (…) Des expérimentations montrent :

  • Qu’il est possible de modifier les attitudes d’un individu en l’amenant à réaliser un acte qu’il n’aurait pas réalisé spontanément et qui, par conséquent, peut être qualifié d’acte de soumission : défendre oralement ou par écrit un point de vue différent du sien.
  •  Que les modifications d’attitude consécutives à l’acte de soumission dépendent de la rémunération offerte.

La théorie de la dissonance décrit le processus par lequel un agent obéissant et déclaré libre rationalise ses comportements problématiques impliqués par son obéissance, c’est-à-dire finit par attribuer suffisamment de valeurs à ses comportements pour que leurs réalisations soient justifiées. Il s’agit de la rationalisation cognitive. » (Source : https://www.researchgate.net service d’accès à des textes scientifiques)

Article rédigé par Yves ROBERT – Apiculteur du Réseau Un Toit Pour Les Abeilles

26
Juin
2019

Printemps 2019, une récolte de miel catastrophique !

Un printemps chaotique

« Arrivé au terme du printemps 2019, il n’y a eu, dans ma région, aucune période durable de temps véritablement printanier. Le printemps est, selon les termes mêmes des météorologues une période de «transition entre la saison froide et les chaleurs estivales », qui est « progressive et plus ou moins précoce selon les années. »
Cette année après un début de printemps précoce, début mars, le chaos météorologique a couvert les trois mois qui ont suivi. Trois mois sans aucune progressivité, mais des contrastes insupportables :

  • record de températures basses, après un début de printemps très doux,
  • tempêtes et vents volants, passant subitement du Sud au Nord et Nord Est, puis à l’Ouest.
    Ce sont des conditions extrêmement défavorables au butinage ; et complexes pour le développement des colonies, qui ont besoin d’une progressivité –celle normalement du printemps – dans l’augmentation des températures et de l’amélioration des conditions d’accès aux ressources.

Casse-tête climatique

Habitué aux casse-tête climatique, j’ai suivi de près les colonies.
Les plus fortes de mes colonies et les plus entourées de ressources précoces, en plaine, ont démarré en trombe. Mais a suivi de longues périodes de mauvais temps -vents et pluies se succédant.- Les colonies ont ponctionné dans leurs stocks de miel, leur effectif étant important. Certaines ont même mis dehors de la ruche les mâles, n’étant plus à même d’assurer leur subsistance.
Heureusement, que je ne me suis pas précipité à récolter. Un apiculteur du sud de la France, qui a transporté ses colonies en vallée de Saône pour la floraison l’acacia – miellée qui n’a rien fourni du fait de la météo déplorable – m’a appelé d’urgence pour que je lui indique un fournisseur de sirop apicole, car toutes ses colonies criaient famine !
Pour les colonies les moins fortes et moins entourées de ressources printanières, les effectifs n’ont eu énormément de mal à se développer significativement de tout le printemps.
C’est un euphémisme de considérer que « les miellées de printemps tant attendues ne feront pas que des heureux » (Propos de Frank Alétru, président du Syndicat National d’Apiculture, dans la revue « L’Abeille de France de juin 2019.)

Piégé par les perturbations climatiques

Mes colonies se sont adaptées en faisant profil bas. L’abeille noire a les capacités de le faire ; et je n’ai pas fait d’intervention contrecarrant cette stratégie. Le résultat est l’absence d’excédent de miel de printemps que je pourrais récolter…
Or, en plaine de Saône, c’est une première phase de récolte en générale significative. Des perturbations climatiques en 2013 (Météo France indique que « le mois de mai 2019 a été le plus frais depuis mai 2013 ») et en 2016 ont abouti à des récoltes de printemps très faibles.
Je peux témoigner du côté imprévisible de perturbations climatiques et de leur conséquence. Je suis bien au courant de ce risque, comme tout apiculteur ; mais j’en subis pourtant les effets inévitables.
Cette fois, un extrême a été atteint, rejoignant la liste des extrêmes qu’il faudra dorénavant considérer comme prévisibles…
J’ai préservé le potentiel pour la suite de la saison notamment avec un suivi de l’essaimage réussi.
Mais, je tremble à l’idée que les perturbations météorologiques persistent à saboter mes espoirs et mes résultats. Notamment, si la canicule venait à succéder à la froideur printanière ; aucun phénomène extrême n’étant à exclure…
Combien de fois, ce printemps, je me suis dit, que les perturbations allaient s’achever ; alors qu’elles devenaient de plus en plus extrêmes !…
C’est la plus longue période de perturbations printanières de mon expérience d’apiculteur. »

Yves ROBERT – Apiculteur du réseau Un Toit Pour Les Abeilles et Formateur en apiculture. Le Rucher de Sennecey (71)

13
Fév
2019

Protection des espèces : Un combat !

Un toit pour les abeilles, vous le savez, c’est avant tout, un soutien humain et financier, apporté à des apiculteurs courageux et passionnés, à travers le parrainage de ruches. Parrainages dont vous êtes, vous parrains, les premiers acteurs.

Le parrainage de ruches permet concrètement de créer de nouveaux ruchers ou de développer ou reconstituer des cheptels apicoles, partout en France. Il permet outre l’installation de nouvelles colonies d’abeilles, d’aider une filière en souffrance, qui apporte pourtant énormément à l’homme.
Quand on sait aujourd’hui que des études scientifiques annoncent l’extinction des insectes d’ici moins d’un siècle ! Et pourtant, si un seul des acteurs du cycle de notre biodiversité s’éteignait, aussi infime soit-il, c’est toute la vie terrestre qui risquerait de s’effondrer à son tour, tel un véritable château de cartes. Cette extinction annoncée, aurait des répercutions dramatiques à la fois pour les écosystèmes de la planète, mais aussi pour l’humanité.

Aujourd’hui le constat est très inquiétant : « 40 % des insectes sont en danger d’extinction » selon une étude scientifique qui compile plus de 70 travaux. Ce déclin s’est fortement accéléré depuis les années 50, jusqu’à atteindre aujourd’hui des proportions alarmantes.
En effet, le nombre total d’insectes diminue chaque année de plus de 2.5%.

« C’est très rapide, a déclaré Francisco Sanchez-Bayo, Chercheur à l’Université de Sydney.
… dans 50 ans, il ne restera plus que la moitié des insectes, et dans 100 ans, il n’y en aura plus aucun. » a-t-il déclaré dans « The Guardian ».

Pour Un toit pour les abeilles, qui milite depuis plus de 10 ans pour la sauvegarde des abeilles, cette annonce sonne comme un coup de massue ! Le combat est loin d’être terminé et il nous faut agir ENCORE PLUS FORT.

C’est le cas avec un nouveau projet qui a vu le jour il y a quelques mois, celui de repeupler nos ruchers avec l’Abeille Noire endémique. La sous-espèce locale de nos ruchers. Celle qui était présente, bien avant l’homme !
AUJOURD’HUI , IL EN RESTE EN FRANCE 10 % A PEINE. 
Vous pouvez découvrir le projet ici.

Un toit pour les abeilles compte à présent trois ruchers de repeuplement en Abeille Noire.
Déjà quelques 20 ruches sont ouvertes au parrainage, sur ces ruchers de protection de notre abeille endémique.
Vous pouvez les soutenir, vous aussi et devenir acteur de ce beau projet environnemental !

D’autres initiatives sont au cœur des valeurs et engagements d’Un toit pour les abeilles… Vous pouvez les découvrir ici.
Car qu’on se le dise :

« Qu’on les aime ou qu’on les déteste, les humains ne peuvent survivre sans les insectes. »

Dave Goulson, Chercheur à l’Université de Sussex

22
Jan
2018

L’Exposition des abeilles aux pesticides

Cet article a été écrit par Yves ROBERT, apiculteur, arboriculteur et formateur en agroécologie, membre du réseau Un toit pour les abeilles.

 » Chers parrains, j’ai souhaité, avec Chantal, vous rédiger quelques lignes sur l’exposition des abeilles aux pesticides et vous donner mon témoignage en tant qu’apiculteur…
Car le sujet est particulièrement grave qu’il faut en parler et en parler encore pour sensibiliser ! D’avance merci pour votre lecture et votre écoute…
L’exposition des abeilles aux pesticides

Dans ma pratique apicole, je me sens prioritairement concerné par les enjeux du développement de la biodiversité, qui consiste en grande partie, actuellement, à alerter sans relâche sur les dangers extrêmes de la destruction du vivant par des modes de production, de consommation et de pensée inappropriés.
Dans son livre aux éditions Rustica : « Un petit rucher bio. Tous les conseils pour débuter » Jérôme Alphonse, apiculteur dans le Vercors explique posément :

« Des milliers d’apiculteurs ont cessé leur activité ces dernières années , ne comprenant pas pourquoi ce qui avait toujours fonctionné conduisait à la mort de leurs chères protégées (…) Le réflexe est de penser que tout cela n’est sûrement pas si compliqué et qu’il suffit de revenir à des pratiques plus naturelles (…) Malheureusement, c’est oublier que les marais riches de biodiversité, les grandes prairies emplies de fleurs et fauchées lentement , les fermes plantées de multitudes de fruitiers, de tilleul et autres framboisiers, ont été remplacés dans bien des régions par de grandes surfaces agricoles de monocultures dopées aux traitements chimiques dévastateurs. »

L’indifférence impensable à l’égard de l’effondrement biologique de notre environnement et l’usage des pesticides vont de pair.
Il y a déjà quelques années, je me suis procuré un ouvrage de référence sur les pesticides : « Enjeux phytosatinaires pour l’agriculture et l’environnement » aux éditions Lavoisier.
« L’arrivée des néonicotinoïdes sur le marché est considérée comme l’évènement le plus important des trois dernières décennies dans le domaine des insecticides organiques de synthèse. »
, ai-je pu lire à la page 31 de cet ouvrage… Cela m’a véritablement glacé le dos. Il est clairement expliqué : « les néonicotinoïdes sont des insecticides systémiques, de contact et par ingestion ». C’est une redoutable invention, qui a fait des ravages considérables dans toutes les populations d’insectes non visés, dont les polinisateurs. On compte, dans cette famille infernale de molécules tueuses, le thiamethoxam.

Des informations précises sur les pesticides se trouvent aussi aisément en recherchant sur internet . Sur Wikipedia vous trouvez l’explication suivante: « Le thiaméthoxame ou thiamétoxam (ISO) est une molécule chimique de la famille des néonicotinoïdes (une famille d’insecticides neurotoxique pour les invertébrés, tout comme la clothianidine et l’imidaclopride). Il est utilisé comme pesticide (insecticide systémique) en agriculture. Uniquement fabriqué par le groupe agrochimique suisse Syngenta et vendu sous le nom de Cruiser et Actara ; il est abondamment utilisé en agriculture intensive comme produit phytosanitaire ciblant les insectes suceurs de sève ou consommant les plantes cultivées. »

Les abeilles se sont trouvées concernées, certes non volontairement (?) par ces molécules destructives, alors même qu’elles contribuent très significativement à la pollinisation des cultures des oléagineux, comme le colza ou le tournesol. Faut-il en conclure que des experts, inventeurs et hommes d’affaire seraient en sérieux déficit de connaissances en matière de biologie et d’expérience du vivant ?… En tout cas, il me parait évident que beaucoup de chemin est à faire pour réintégrer, dans nos préoccupations humaines prioritaires, la compréhension de la réalité de la vie sur Terre, dont notre avenir dépend pourtant.

Le Cruiser a été retiré du marché en France en 2012, au début de notre installation en apiculture. Un article publié à l’époque commente : « Après l’annonce d’une probable interdiction du Cruiser OSR utilisé en enrobage de semence du colza, faite durant les élections présidentielles, la LPO (La Ligue de Protection des Oiseaux) se réjouit de constater que Le Ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, ait annoncé le 29 juin le retrait de son autorisation de mise sur le marché. La LPO rappelle que la matière active concernée est le Thiaméthoxame (Cruiser), substance appartenant à la famille des néonicotinoïdes, tout comme l’imidaclopride (Gaucho).

La LPO regrette en conséquence que ce ne soit pas la famille des néonicotinoïdes, présentant une toxicité semblable, qui soit en totalité retirée du marché. L’imidaclopride, par exemple, possède une toxicité équivalente à 7297 fois celle du DDT interdit en 1972 ! On trouvera par ailleurs, ci-joint, la carte de la contamination des eaux de surface par cette molécule (…)» (www.lpo.fr)
L’enlisement dans la problématique des pesticides, qui a culminé durant ces dernières décennies persiste le début de l’ère industrielle. En touchant, au passage, bien d’autres aspects que le maintien des pollinisateurs.

Une étude menée par Pierre Duclos, vétérinaire conseil du Groupement de défense sanitaire de notre département de Saône-et-Loire vient d’être publiée dans le magazine professionnel « La santé de l’abeille » de décembre 2017 page 485. Elle met en évidence, à qualité de soin égal, l’influence considérable de l’exposition des abeilles aux pesticides sur le taux de mortalité durant l’hiver 2016-2017.

Entre la zone la moins exposée aux pesticides que constitue le Charolais, à l’ouest du département, et la zone la plus exposée, la Bresse à l’est, le taux moyen de mortalité hivernale des colonies d’abeilles passe de 11 % à 35%. (35%, c’est une colonie sur trois qui meurt en hiver…)

Nos propres ruchers se trouvent dans la zone géographique intermédiaire que constitue la Vallée de la Saône bordées par les monts du Mâconnais. Il est difficile d’y éviter complétement l’exposition aux pesticides, du fait de la présence de cultures de colza, dont les abeilles raffolent.

Nous avons notamment constaté, Chantal et moi, des anomalies fréquentes du développement des abeilles à l’état larvaire ; et, seulement dans des ruchers où l’exposition aux pesticides est malheureusement possible avec les cultures de colza.

Elles ne sont pas folles, les abeilles : le pollen de colza est l’un des rares pollens de plantes à contenir la totalité des acides aminés nécessaires à leur développement ! J‘estime que les abeilles ne sont « scientifiquement » pas folles ; selon moi, ce sont les êtres humains qui déraisonnent « scientifiquement » !

Les abeilles ne sont pas équipées biologiquement pour détecter la dangerosité des molécules de synthèse produites pas le génie (?!) de notre science. Elles n’ont probablement jamais croisé pareille incongruité depuis leur existence sur Terre, légèrement antérieure à la nôtre…

Yves et Chantal »

16
Jan
2017

Les abeilles, un enjeu environnemental !

En 2016, Un toit pour les abeilles aura cherché plus que jamais à « essaimer » autour d’elle, sur l’importance de sauvegarder les abeilles, gardiennes de notre environnement !

Après des saisons apicoles de plus en plus difficiles, qui se suivent et se ressemblent chaque année, il devient primordial de faire « résonner » au plus grand nombre, l’écho du drame écologique qui se trame si nous n’agissons pas, pour faire changer les choses.

Sans abeilles, c’est l’humanité toute entière qui serait mise en péril…

Et bien que cette phrase soit présentée au conditionnel, elle n’en demeure pas moins d’actualité. Après avoir déclaré certaines espèces d’abeilles en voie de disparition, les États-Unis, viennent tout juste d’annoncer que les bourdons sont également menacés.

Allons nous attendre que l’onde de choc résonne jusqu’en France pour réagir ?

Aujourd’hui plus que jamais nous devons éveiller les consciences pour que l’abeille, et les autres insectes pollinisateurs soient placés au cœur des discussions et des débats politiques autour de la préservation de la Biodiversité.

Nous devons, chacun à notre niveau et selon nos possibilités, agir concrètement pour préserver les abeilles :

  • planter et semer dans les jardins des espèces mellifères qui offriront aux abeilles des nectars et pollens
  • installer des hôtels à insectes
  • bannir les produits phytosanitaires types herbicides et autres Roundup qui détruisent notre biodiversité
  • consommer local et solidaire
  • parrainer des abeilles avec Un toit pour les abeilles

Nous vous publions ci-dessous quelques vidéos et articles phares de l’année 2016 sur les enjeux réels autour de la préservation des abeilles et l’action d’Un toit pour les abeilles.

N’hésitez pas à partager autour de vous, sur les réseaux sociaux, à vos contacts et familles…

Créons ensemble une chaine solidaire pour aider les abeilles…

MERCI à tous !

Le journal télévisé de TF1

Article Le Figaro : ici                                                                                                      Reportage RTL : ici

Reportage BFM Business

Reportage France 3 Éditions Régionale et Nationale

France 3 Alpes : ici                                                 France 3 Aquitaine : ici                                            France 3 Bourgogne : ici

09
Nov
2016

Un toit pour les abeilles vous remercie

Vous avez été très nombreux à rejoindre la grande famille Un toit pour les abeilles suite au reportage diffusé au Journal Télévisé de France 2 samedi 5 novembre dernier.

Nous n’imaginions pas un tel élan possible. Et pourtant vous avez été nombreux à vous engager à nos côtés et à rejoindre les milliers de parrains fidèles qui soutiennent déjà notre démarche environnementale.

Grâce à vous, nous allons pouvoir amplifier le soutien apporté aux apiculteurs de notre réseau et développer de nouvelles colonies d’abeilles, essentielles à l’humanité.

Nous souhaitions prendre le temps de vous dire MERCI.

Merci aux parrains fidèles engagés aux côtés d’Un toit pour les abeilles depuis plusieurs années déjà. Merci également à toutes celles et tous ceux qui ont décidé de rejoindre la grande Famille Un toit pour les abeilles en parrainant des ruches.

Et pour tous ceux d’entre vous  qui nous ont découvert au travers du reportage France 2, nous souhaitions nous présenter en quelques lignes…

Un toit pour les abeilles, c’est avant tout, une petite équipe convaincue, qu’à l’instar de la Légende du Colibri, c’est « en faisant sa part » qu’on contribue à l’évolution positive du monde…

Chacun peut ainsi, faire un geste concret, en fonction de ses aptitudes et ses moyens pour sauver les abeilles, en parrainant tout ou partie d’une ruche.

Dans l’ordre en partant de la gauche : Flavie, Karima, Zakia, Régis, Olivier et Michel…

photo equipeUn toit pour les abeilles, c’est aussi plein d’autres actions visant à soutenir la filière apicole et préserver les sentinelles de notre environnement. Et parmi elles :

Et pleins d’autres actions  et projets concrets que nous vous proposons de découvrir au travers ce lien : www.untoitpourlesabeilles.fr/ca-bosse-dur-abeilles.html

Et puisqu’on ne le dit jamais assez « Un grand merci » à tous pour votre soutien et votre engagement solidaire pour les abeilles !

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16
Mar
2016

Forte mortalité des abeilles malgré une meilleure récolte !

Malgré une meilleure production en 2015 avec 17 000 tonnes de miel récolté contre 10 000 tonnes l’an passé, il n’en reste pas moins que la production demeure faible. 2014 a été la pire année apicole jamais enregistrée par la filière en France et ne permet pas une véritable comparaison.

La récolte de cette année s’inscrit finalement dans la moyenne des 15 000 à 17 000 tonnes récoltées au niveau national chaque année. On reste bien loin des 35 000 tonnes qu’on récoltait jadis, dans les années 90.

Cette éclaircie dans la récolte de miel en France demeure positive et permet aux apiculteurs de « souffler un peu  » après une année 2014 catastrophique.

La mortalité des abeilles, quant à elle, demeure très élevée avec une moyenne de 30% à 50% des ruches décimées chaque année.

Dérèglement climatique, parasites type varroa, frelon asiatique, pesticides… sont autant de prédateurs pour nos abeilles ! C’est beaucoup plus qu’elles n’en peuvent supporter.

« Chaque année, ce sont 300 000 colonies d’abeilles qui meurent et qui doivent être reconstituées. Aucune filière n’accepterait de perdre 30% de son cheptel », déplore Henri Clément, Porte parole de l’UNAF (Union Nationale de l’Apiculture Française), dans Le Figaro du 12 mars dernier.

Un toit pour les abeilles continue son action en permettant aux particuliers et aux entreprises de développer de nouvelles colonies d’abeilles et soutenir une filière apicole en souffrance.

Bientot 75 000 000 d’abeilles parrainées partout en France avec plus de 1900 ruches installées sur les ruchers de nos 40 apiculteurs Un toit pour les abeilles !

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Nous vous partageons le reportage réalisé par Var Matin (15/03/16) chez notre apiculteur du Rucher du Gapeau François Gros,  évoquant la démarche Un toit pour les abeilles.

Un grand merci à Var Matin, Sophie Donsey et Guillaume Aubertin pour ce beau reportage !

Vidéo Var Matin

Sources :

Var Matin : video-var-matin-un-toit-pour-les-abeilles

www.varmatin.com/video-et-si-vous-parrainiez-une-ruche-varoise-pour-sauver-les-abeilles

LeFigaro.fr : www.lefigaro.fr/malgre-une-forte-mortalite-les-abeilles-produisent-un-peu-plus-de-miel

03
Mar
2016

« Paroles d’écoliers » : Témoignage d’une classe sur le parrainage d’abeilles

Nous vous partageons la vidéo émouvante des élèves d’une classe de CM2, parrains de 4000 abeilles chez notre apiculteur François Gros.

À voir les témoignages de ces enfants d’à peine 9 ou 10 ans, on se dit que l’on a beaucoup à apprendre de nos enfants !video ecole

Nous vous livrons également le témoignage de la maîtresse de Classe, Lydie qui a reçu les journalistes de Nice Matin et a participé activement à la réalisation de ce beau reportage.

« Oh la la c’était génial !!!

Deux journalistes sont venus à la maison, avec appareil photo, micro et caméra.  Ils ont installé un véritable studio d’enregistrement !
Les enfants ont été interrogés, filmés et photographiés à tour de rôle avec pour arrière-plan, les affiches de « Un toit pour les abeilles ».

Sophie et Christophe, les journalistes, m’ont dit qu’ils avaient recueilli des informations très intéressantes à propos des abeilles, et que les enfants avec leurs mots avaient exprimé un grand intérêt pour la sauvegarde de ces insectes. Une maman qui était restée chez moi a également été interviewée.

Elle a expliqué que les enfants s’étaient transformés en de véritables messagers et avaient rapporté à la maison tout ce que nous avions pu aborder en classe à propos de l’importance des abeilles.

Et cela a bien fonctionné puisque des familles ont parrainé des parties de ruche, ont cherché à connaître les moyens de protéger les abeilles et s’impliquent désormais dans cette action.
J’ai partagé un moment extraordinaire avec mes élèves. Ils étaient impressionnés mais tellement fiers à la fin ! Et quelle joie de voir que tout ce que j’ai dit et expliqué en classe, ils l’ont non seulement retenu mais ils l’ont aussi transmis.
J’ai vraiment eu la confirmation hier, que les enfants sont de merveilleux vecteurs de toutes ces valeurs, et que notre rôle d’enseignants va au-delà de tout ce qui peut être fait en classe. »

Un toit pour les abeilles tient à remercier Nice-Matin pour la réalisation de cette vidéo. Nous remercions également Lydie, la maîtresse de Classe ainsi que nos petites vedettes : Mélissa, Lilou, Camille et Antoine !

16
Juin
2014

Blog The Little Greenway – 12/06/2014

Histoires d’abeilles, sentinelles de la nature…

Chers Greeners, The Little Green Way a mené son enquête, toujours dans le but de faire partager et découvrir les faits les plus marquants en matière d’écologie.

Aujourd’hui, nous vous proposons de vous imaginer tout petit (vraiment tout petit).Vous vous promenez dans une prairie fleurie et verdoyante. Là, au cœur de la nature, dans n’importe coin, recoin du monde,  demeure un animal exceptionnel : les abeilles.

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De fleurs en fleurs, d’arbres en arbres, elles butinent, transportent le pollen (éléments mâle) sur le pistil (élément femelle) pour assurer la fécondation.

Relevez la tête, vous avez là, la plus importante pollinisatrice du monde agricole, gardienne de la biodiversité et donc de notre alimentation de tous les jours.

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Ainsi, « 80% des plantes à fleurs sont pollinisées par l’animal et les abeilles sont considérées comme les meilleurs pollinisateurs ».

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Saviez-vous que « 30% de ce qui est dans nos assiettes est lié à la pollinisation »

Vous comprenez mieux maintenant que même du haut de ces quelques centimètres, l’abeille est garante d’un équilibre très fragile de la nature.

smiley-pascontent Alerte Rouge 

On ne s’en aperçoit pas du tout, mais ce peuple est en voie de disparition depuis quelques années dans plusieurs coins de la planète.

Dans certaines régions de la planète, les abeilles ont totalement disparu comme par exemple en Chine.

Nota bene : Nous parlons là des abeilles sauvages, les abeilles domestiques ne sont pas concernées par ce phénomène de disparition.

Après plusieurs études réalisées par des comités de scientifiques, le constat est frappant et reste similaire entre les différentes régions : des ruches désertées, mais à l’intérieur pas de cadavre, une reine en bonne santé et les larves en vie mais plus d’ouvrières…

Ce phénomène récurrent a été appelé dans les années 90 : le syndrome d’effondrement des colonies.

Mais alors quelles sont les causes de cette dissémination ?

Malheureusement, plusieurs facteurs…

L’agriculture intensive reste un facteur fondamental avec l’usage de pesticides et d’engrais chimique.

Mais d’autres facteurs sont responsables de cette dissémination comme le varroa est un acarien visible à l’oeil nu, qui est passé de l’abeille d’Asie, Apis Cerena à notre abeille européenne Apis Mellifera au début des années 1980. Ce parasite a gagné la totalité des départements français et provoque des dommages considérables dans les ruchers qu’il infeste. Il s’attaque aux ouvrières et bourdons adultes, mais également aux larves.

Le frelon asiatique ne fait pas que terrifier les phobiques d’insectes, c’est aussi un réel prédateur des abeilles.

Une dizaine de frelons en vol stationnaire suffisent à décimer une colonie en quelques jours.

 Mais c’est bien une combinaison de plusieurs facteurs qui pourrait expliquer la cause de cette dissémination. Les pathologies telles que les virus, maladies et parasites, les pesticides et l’appauvrissement des ressources alimentaires.

Alors que pouvons-nous faire ?

Des associations et entreprises existent et proposent des solutions assez accessibles pour favoriser la protection des abeilles.

Devenir parrain de centaines d’abeilles, ça vous parait surement improbable, et pourtant c’est ce que propose l’association « Un toit pour les abeilles  » !!!L’objectif de cette association est de proposer à des particuliers ou des entreprises de pouvoir parrainer des abeilles.

Simple et ludique, vous avez le choix entre plusieurs prestations :

Petit tours d’horizon>>

1. Choisir le nombre d’abeilles à parrainer

2. L’association installe une ruche chez l’un des apiculteur partenaire près de chez vous

3. La ruche ainsi que les pots de miel produits sont identifiés par votre nom

4. Des photos vous sont envoyés ainsi que vos pots de miel

Pour une somme comprise entre 8 et 25 € par mois, l’association vous propose de parrainer jusqu’à 16 000 abeilles pour une production annuelle de 24 pots de miel.

Ce service existe aussi pour les entreprises.

Mais si vous disposez d’un parcelle de jardin et d’un peu d’huile de coude, aller jetez un œil par là :)

==> http://www.soonsoonsoon.com/bp10056


D’autres astuces toutes simples pour aider les abeilles chez vous dans vos jardins :)

>> Tout d’abord et c’est très simple, planter un jardin favorable à la vie des insectes!!!

Achetez des graines bio chez un horticulteur spécialisé près de chez vous. Les plantes qui favorisent l’épanouissement des abeilles sont les plantes dites mellifères. Ce type de plantes sont sources de pollen et de nectar pour les abeilles.

>> Autre astuce concernant votre gazon: ne coupez pas trop court votre gazon et laisser pousser les petites fleurs comme les pissenlits, les pâquerettes, etc, en bref laisser des « zones sauvages «  dans votre jardin.

Les fleurs préférées par les abeilles :

  • les bulbes de dahlias 

  • les lis de nérine
  • les glaïeul d’Abyssinie.

L’automne, l’idéal est de planter toutes les variétés de crocus qui persisteront pendant le début de l’hiver.

>> Et encore un point important, les points d’eau sont fondamentales pour la prolifération des abeilles et leur bien être. Pourquoi ?? L’eau permet tout simplement aux abeilles de diluer le miel (celui qui nourrit les larves) et également de rafraîchir la ruche.

Mais attention, ne prévoyez pas de bassin trop profond qui risquerait de favoriser la noyade des abeilles.

Voilà les Greeners, nous avons maintenant toutes les cartes en main pour maintenir le nombre d’abeille dans nos pays, leur bien être étant complètement lié à celui de toute la nature, il est dans notre devoir de les protéger.

Cher Greener, n’hésitez pas à nous faire partager les photos de vos jardins « pro-abeilles » sur notre page Facebook.

Source : thelittlegreenway.com/histoires-dabeilles-sentinelles-de-la-nature/

13
Juin
2014

Article de presse – Lorraine Magazine daté juin 2014

Sarah & les abeilles

Mettre du miel sur sa tartine de beurre le matin et avoir bonne conscience, tel est le principe du parrainage proposé par « Un toit pour les abeilles ». L’entreprise met en contact entreprises et particuliers avec des apiculteurs de toutes les régions françaises. En Lorraine, les abeilles de Sarah Holtzmann offrent tout le goût de leur terroir à leurs parrains. Une idée gourmande et généreuse.

En Europe, en France, vit le plus beau des insectes : l’abeille. Gracile dans son jaune et noir, elle danse de fleur en fleur et en les pollinisant, elle joue un rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité. Depuis presque vingt ans, sa population en France ne cesse de diminuer, jusqu’à 30 % par an. « Un toit pour les abeilles » tente de renverser la vapeur et remettre ces petites monarchies mobiles sur leur trône. Depuis sa création en 2009, plus de 300 entreprises et 4000 particuliers ont été séduits par ce projet. En parrainant une ou plusieurs ruches, ces derniers participent au travail de protection des ouvrières et de leur reine. Mais ce n’est pas tout : en échange, ils ont aussi la chance de goûter le fruit de leur butinage et de faire connaissance avec un producteur et sa région.

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Le cœur à l’ouvrage

Disparition de colonies, changements climatiques brutaux, pesticides, les ennemis des abeilles et de leur apiculteur sont nombreux. Résultats : la production de miel baisse et l’apiculture elle-même est menacée. « Il y a deux ans, j’ai fait face à une perte d’abeilles. À l’intérieur des ruches, tout était mort et il n’y avait aucun miel à récolter. Je me suis tournée vers « Un toit pour les abeilles », au lieu d’aller vers une banque. Ce partenariat, c’est une sacrée béquille. On ne se sent plus seuls face aux difficultés », révèle Sarah Holtzmann. Elle fait partie des premiers apiculteurs à s’être lancés dans l’aventure d’ « un toit pour les abeilles » en 2010. De cent ruches la première année, elle en possède aujourd’hui 260. Pour améliorer sa production et être plus autonome, Sarah Holtzmann élève aussi ses propres reines et renouvelle ainsi ses cheptels, sans avoir à introduire des souveraines importées du Chili ou d’Argentine. Cela n’empêche pas son métier d’être soumis aux aléas de la nature, du temps et des hommes.

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Le goût des Vosges en pot

L’apicultrice voit les pratiques et les consciences évoluer doucement : « Dans la vallée du Rabodeau où je suis installée, il y a seulement des petits agriculteurs de montagne. Mais les pesticides utilisés par les jardiniers amateurs peuvent être tout aussi néfastes. Heureusement les gens reviennent sur ces pratiques ». Sarah Holtzmann ne se décourage pas pour autant. Attachée au terroir vosgien, elle partage avec ses parrains et clients un goût prononcé pour le miel de sapin.  « Il a une saveur spécifique, difficile à obtenir. Sa production repose sur deux insectes : l’abeille et le puceron », explique l’apicultrice. En effet, ce dernier absorbe la sève des conifères et, ne pouvant la digérer entièrement, la « rejette ». L’abeille vient l’en délester. Dans dix à quinze jours, Sarah réalisera sa première récolte de miel de fleurs sauvages. Une collecte exceptionnelle grâce à un printemps précoce. Mais la lutte pour sauver les abeilles continue et nos tartines crient déjà famine.

Source : http://www.lorrainemag.com/a-faire/sarah-les-abeilles/

30
Avr
2014

1 minute 1 idée

Olivier Demaegdt qui a collaboré étroitement au projet Un toit pour les abeilles explique pour la section L’entreprise du journal L’express, le principe de parrainage en 1 minute .

 

Retrouvez également le blog d’Olivier quotidiendurable.com

 

 

 

Ecrit par Un toit pour les abeilles dans : Articles de presse UTPLA | Commenter cet article
31
Mar
2014

Parrainer une ruche, c’est possible !

Parrainer une ruche, c’est possible !

 Article du 28/03/2014 paru dans MesCoursesPourLaPlanète.com

 

« On sait l’importance capitale des abeilles pour l’équilibre des écosystèmes et le rendement de l’agriculture. Pourtant, ces pollinisatrices sont chaque jour un peu plus menacées. En cause : l’utilisation des pesticides dans une agriculture toujours plus intensive. Alors qu’un label vient d’éclore pour promouvoir les systèmes de production respectueux des pollinisateurs, d’autres initiatives se développent pour enrayer la disparition progressive des abeilles. Citons la start-up rochelaise Un Toit pour les Abeilles qui, depuis 2010, permet aux particuliers et entreprises de parrainer des ruches. Il vous en coûtera au moins 8 euros par mois (96 euros sur une année) pour parrainer 4 000 abeilles, soit 10% d’une ruche. En échange, on reçoit 6 pots de miel par an avec son nom inscrit dessus et un suivi de sa ruche – localisée à la Rochelle ou ailleurs dans l’Hexagone. Bonne nouvelle ! Le concept a séduit de nombreuses entreprises : elles sont désormais 300 à avoir déjà parrainé une ruche. Parmi elles : la marque de cosmétiques bio Pulpe de Vie, Picard… et bien d’autres. Au total, 998 ruches ont trouvé leurs parrains grâce à Un Toit pour les Abeilles et les apiculteurs, sous contrat, sont encouragés à poursuivre leurs activités. Les abeilles travailleuses de cette start-up ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin : il se chuchote qu’une marque de cosmétiques à base de miel verra bientôt le jour… En attendant, on se régale de cette initiative qui a le goût du changement ! »

Mescoursespourlaplanete.com, Le premier guide pratique en ligne de la consommation responsable

Source : www.mescoursespourlaplanete.com/Parrainer_une_ruche.html

 

20
Fév
2014

A La Rochelle, on peut devenir le parrain des abeilles

Article Sud Ouest du mercredi 19/02/2014

La PME rochelaise compte 998 ruches dans son parc, que financent 300 entreprises et 4 000 particuliers. Un espoir pour un secteur apicole fragilisé.

 

A La Rochelle, on peut devenir le parrain des abeillesLes ruches sont implantées à La Rochelle, Charron et partout où il y a de la demande, mais toujours en France.© PHOTO 

 

PHOTO XAVIER LÉOTY

La production de miel a chuté de 40 000 tonnes à moins de 10 000 en l’espace de quinze ans, en France, sous l’effet des pesticides et de la concurrence des miels à bas coût venus de l’étranger. Et le printemps très pluvieux de l’an dernier a douché les derniers espoirs de voir la production nationale se redresser au bénéfice d’un regain d’intérêt pour le « made in France ». De quoi filer le bourdon à plus d’un apiculteur… Mais dans ce contexte morose, Un Toit pour les abeilles fait clairement figure de petit rayon de soleil.

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Une croissance soutenue

Le potentiel de jepartage.fr
Régis Lippinois n’en est pas à sa première aventure d’entreprise. En 1999, il crée une association pour organiser et développer le covoiturage sur Internet qui aboutit, en 2006, à la création de l’entreprise Ecolutis rachetée, l’an dernier, par la SNCF. Le partage, c’est son credo et son fonds de commerce. Le Rochelais a ainsi acquis les droits de jepartage.com, un concept qu’il décline déjà sur Internet sous différentes formes, comme autant de galops d’essai. jepartagemonjardin.fr met ainsi en relation ceux qui ont un terrain qu’ils n’exploitent pas et ceux qui cherchent une parcelle pour faire un potager. Jepartagemonbureau.fr vise à rapprocher les entreprises qui souhaitent louer les mètres carrés dont elles n’ont pas l’usage et des entrepreneurs en quête de place. Le site jepartagemongarage.com peut permettre, par exemple, à quelqu’un qui vient travailler à La Rochelle tous les jours, à 8 heures, de se garer dans le garage de quelqu’un dont le garage se vide à la même heure et reste inoccupé jusqu’au soir… Des concepts innovants qui peuvent donner lieu à des créations d’entreprises, peut-être, un jour. C’est en tout cas comme ça qu’a démarré Écolutis avant de prendre un essor national…

La start-up rochelaise de l’écologie, créée en 2010 par Régis Lippinois et Olivier Demaegdt, a réalisé un chiffre d’affaires de 570 000 euros l’an dernier, en hausse de 20 % (+40 % si on intègre toutes les ventes). Après des années 2012 à +52 % et 2011 à +47 %, « on reste sur une forte croissance », assure Régis Lippinois.

Le concept est, il est vrai, particulièrement innovant. La petite entreprise, qui emploie quatre salariés aux Minimes, propose aux entreprises comme aux particuliers de participer à la sauvegarde des abeilles – les apiculteurs et… le monde : ne dit-on pas que sans les abeilles, l’humanité n’aurait plus que quatre ans à vivre faute de pollinisation des cultures – en parrainant des ruches ! Comment ça marche ? Une ruche compte environ 40 000 abeilles. La SARL propose aux particuliers d’en parrainer tout ou partie, à partir de 96 euros par an. En échange, ils reçoivent une certaine quantité de pots de miel à leur nom, à chaque récolte.

Même chose pour les entreprises, qui payent entre 800 euros pour une ruche classique et 3 000 euros pour un essaim posé sur leur toit. La concession Porsche d’Aytré, par exemple, a choisi cette dernière formule. Localement, la SARL Un Toit pour les abeilles compte aussi parmi ses clients l’éco-concession Toyota.

Des enseignes nationales ou internationales telles qu’Arkopharma, un laboratoire spécialisé dans les médicaments naturels, ou bien comme le groupe Auchan ont également souscrit. Faut-il y voir un alibi écologique ou la marque d’un vrai militantisme en faveur de la biodiversité et du développement durable ? Régis Lippinois dit veiller au grain, pour qu’un pollueur notoire ne s’achète pas une image à bon compte, sans être trop exigeant. « Nous sommes aussi une entreprise. » À ce jour, Un Toit pour les abeilles compte tout de même 300 entreprises parmi ses clients, ainsi que 4 000 particuliers, pour un total de 998 ruches parrainées et localisées à La Rochelle, à Charron, dans le Marais poitevin et un peu partout dans l’Hexagone mais rien qu’en France. « Il y a un vrai savoir-faire dans notre pays qu’il faut défendre. » Les apiculteurs concernés sont sous contrat. Et la PME les aide financièrement à produire.

Vers des cosmétiques

Alors, c’est sans doute peu de chose au final au regard des importations en provenance d’Asie qui déferlent, chaque année sur le marché français. Mais d’autres entreprises et associations ont vu le jour, depuis 2010 et la création d’Un Toit pour les abeilles, sur le même principe. Le gérant de la SARL en a compté 40. Ce qui constitue un atout pour l’apiculture française. Mais crée également les conditions d’une concurrence potentiellement redoutable. Les associations ont en effet la possibilité de proposer une déduction fiscale de 70 % aux « parrains », pas les entreprises. La start-up rochelaise sait pouvoir profiter, quelque temps encore, du fait d’avoir été pionnière. Mais, jamais à court d’idées (lire ci-contre), son patron la prépare déjà à élargir sa gamme. Un Toit pour les abeilles devrait ainsi lancer sa marque de cosmétiques à base de miel en fin d’année.

Source :

www.sudouest.fr/un-toit-pour-les-abeilles-fait-son-miel-du-parrainage

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