07
Mai
2014

Une charte pour sauver les abeilles

Laurent Bourdil, un président heureux, lors de la signature en présence du ministre de l’Agriculture

Quatre années de travail, douze versions dont huit en quelques mois seulement et une vingtaine de personnes pour «plancher» sur le dossier…

La première charte entre professionnels de l’apiculture et des semences oléagineuses vient enfin d’être signée. Un gros, gros travail dans lequel s’est impliqué sans compter Laurent Bourdil, président national de l’ANAMSO (agriculteurs multiplicateurs de semences oléagineuses). L’agriculteur de Villasavary ne cache pas sa satisfaction tout en rendant hommage au travail commun et à la collaboration historique des apiculteurs, agriculteurs multiplicateurs et semenciers.

«Nous avons besoin les uns des autres. Les premiers pour la pollinisation de nos cultures, les seconds pour avoir des lieux où poser leur ruche».

Tout ce petit monde est désormais lié par des engagements réciproques. L’agriculteur pour l’emplacement de la ruche, l’accessibilité des parcelles, le volet – primordial – phytosanitaire ; l’apiculteur, lui, dans l’état, la préparation des ruches avant la pollinisation… C’est par Bewappi, le site de rencontre apiculteurs-agriculteurs de l’Anamso que cela va se passer puisqu’avec la mise en relation des uns avec les autres, chacun s’engagera sur des bonnes pratiques.

«Tout ce qui est écrit sera réactualisé chaque année et mis à jour immédiatement en cas de nouvelle réglementation», explique Laurent.

Un engagement qui vaudra, en cas de litige, une assurance donc pour les deux parties et pour l’apiculteur, en plus, la certitude d’être payé dans des délais contractualisés tout en laissant les négociations entre apiculteurs et agriculteurs totalement libres…

«À terme, nous comptons travailler à mettre en place un paiement en ligne».

La charte signée va donc vers une totale transparence et a un but, le professionnalisme agricole et apicole. Sur ce dernier point, cela va dans le sens de la volonté du ministre qui veut doubler la production de miel.

La charte, applicable aux oléagineux, devrait s’ouvrir, dans le temps, à toutes les productions pour un meilleur service de pollinisation.

Une belle avancée dont se félicitent tous les acteurs -GNIS, groupement national interprofessionnel des semences, Anamso, UFS, l’union fédération des semenciers, ITSAP, l’institut de l’Abeille, d’autant que le ministère de l’Agriculture Stéphane Le Foll était présent à la signature — a reconnu le caractère exemplaire de leur initiative dans le cadre du plan de développement durable des abeilles.

Source : www.ladepeche.fr/une-charte-pour-sauver-les-abeilles

Ecrit par Un toit pour les abeilles dans : Actualités apicole | Tags : Commenter cet article

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