FRANCOIS PELLETIER - L'ECURIE DE L'EMPEREUR

Les ruches en images
JT de 12h France3 Aquitaine avec Frédéric
Reportage consacré à Frédéric et au projet Un toit pour les abeilles diffusé le lundi 26 Septembre 2016. Cliquez en dessous pour visualiser l'extrait.
L'apiculteur : Evelyne et Frédéric WIELEZYNSKI

Evelyne et Frédéric sont apiculteurs depuis plus de 15 ans dans le Sud Médoc girondin.
Touchés par les problèmes que rencontre la biodiversité, ils ont décidé de s'engager dans l'apiculture, d'abord pour leur propre jardin pour favoriser la pollinisation des arbres fruitiers et de leurs plantations.
Ils démarrent avec 2 ruches, puis 4, puis 8 ... puis le virus de la passion des abeilles les prend.
Ils se forment en Dordogne pendant un an pour maîtriser les bases de l'apiculture et adhèrent au rucher école près de chez eux en 2005.
Leur rucher se développe et Frédéric fini par prendre en charge la présidence du Syndicat départemental SAGA (Syndicat des Apiculteurs de Gironde et d’Aquitaine).
C'est à ce moment qu'ils rencontrent Régis, créateur d'Un Toit Pour Les Abeilles.
Les abeilles prennent alors vraiment le dessus sur les plantes du jardin. Aider par la structure et les parrains/marraines le nombre de ruches et de ruchers augmente.
Ils ont aujourd’hui plus de 70 ruches, réparties sur 7 ou 8 ruchers (en fonction des miellées) au sein du Parc Naturel Régional du Médoc, qu’ils conduisent en respectant au mieux le rythme des abeilles.
Ils poursuivent leur investissement personnel dans la nature autour de leurs ruchers.
Sur 2021 et 2022 ils ont plantés plus de 60 arbres et arbustes mellifères.
Même s'ils n'ont pas de certification AB ils n'emploient aucun produit de synthèse pour soigner leurs abeilles et évitent les zones de grande culture viticoles.
Ils produisent plusieurs miels en lien avec les floraisons locales, de la cire, de la propolis, du vinaigre de miel.
Pour faire face aux difficultés de maintien de leur cheptel Evelyne et Frédéric produisent également reines et essaims pour leur propre compte.
Le respect de la nature, des abeilles et de leur rythme naturel reste le guide de leur vie apicole.
Ils maintiennent maintenant la population de leur "petit peuple" en améliorant sa résilience sans chercher à le développer outre mesure car les conditions locales se durcissent fortement (sécheresse, frelons, incendie, ...) et il leur semble avoir atteint un certain équilibre avec la faune et les populations d'abeilles sauvages locales.
En plus du miel fournit aux parrains, Evelyne et Frédéric font un marché proche de Bordeaux tous les samedis matins.

Aprés l'été
Préparation de la saison hivernale
Après un printemps doux et fleuri, le spectre des chaleurs d’été a de nouveau été présent tout au long de cette période estivale.
Synonymes de sécheresse (manque de fleurs, dépérissement des arbres et manque d’eau pour donner à boire au couvain) et mauvaise forme des essaims nous avons heureusement été en grande partie épargnés.
La chaleur a certes été présente mais la canicule est venue tardivement et les abeilles ont pu récolter un nectar peu abondant mais tout de même présent.
Le développement des ruches a été limité mais réel contrairement à l’an dernier.
Peu de mortalité et seules quelques ruches sous alimentées permettent de faire un premier bilan de l’été à peu près correct coté sanitaire.
Coté récolte l’année 2022 catastrophique a laissé des traces qui ne s’effaceront pas tout de suite.
De gros arbres mellifères (chênes, érables, châtaigniers) sont morts et de très nombreux buissons (bourdaine, bruyère Erica) ont difficilement survécus.
Ces derniers ont peu fleuris et les fleurs n’ont donné que très peu de nectar. Nous n’avons par exemple pas fait de récolte de Bruyère depuis deux ans alors qu’auparavant c’était notre plus grosse récolte.
Heureusement d’autres végétaux ont mieux supportés les sècheresses passées, la récolte de printemps a été bonne et le tilleul également.
Le miel de forêt et la bourdaine ont été corrects.
2023 restera une année de convalescence après le désastre de 2022.
La gestion des ruches a été assez lourde, après une remise à niveau importante au printemps il a fallu enchainer sur les essaims qui nous permettrons de compenser les inévitables pertes d’hiver.
Après la récolte et la gestion des hausses il a donc fallu surveiller les ruches faibles, réunir les tout petits essaims qui n’ont pas le potentiel nécessaire pour préparer l’hiver (c’est-à-dire les mettre ensemble dans une seule ruche pour avoir assez de population et de couvain pour assurer une force et une vitalité suffisante pour passer l’hiver).
Il a également fallu traiter le varroa, dès la fin juillet/début aout et protéger les ruchers contre les frelons qui sont là en très grand nombre cette année.
Frelon, varroa, chaleurs tardives ont amenés des conditions pour le moins stressantes sur aout et septembre.
Même si la chaleur est encore là à l’heure où nous vous écrivons il semble que la situation s’améliore un peu au fur et à mesure que nous avançons vers octobre.
Il faut encore surveiller les réserves pour l’hiver qui ont un peu de mal à se constituer pour certains ruchers mais la fraicheur nocturne permet de mieux supporter la chaleur diurne de ces derniers jours. Les frelons, bien calmés par les harpes électriques, semblent diminuer et provoquer une pression un peu plus faible sur les ruches. Les abeilles volent pour récolter le nectar des réserves d’hiver qu’elles récoltent sur les ajoncs, la callune et les fleurs des champs. Une fois de plus nous croisons les doigts pour que nos efforts de fin d’été permettent une bonne survie hivernale du petit peuple …
A bientôt et encore un grand merci à tous pour votre soutien et votre aide.
Frédéric et Evelyne
En photo : ruches au début de l’automne et plantations d’arbres mellifères (erable sycomores, gleditsia, robinier, cormiers et pommiers).
Le rucher du Medoc

Les ruchers se trouvent tous dans la partie sud du médoc, englobée dans les limites du PNR, à environ 25 kms de Bordeaux.
Les colonies installées sont majoritairement des abeilles locales, dites "noires" ou présentant des hybridations dues à certains croisements avec des abeilles de race Buckfast, très présentes dans le parc.
La flore mellifère naturelle qui entoure les ruches est très diversifiée. Elle se compose d’arbres ou arbustes sauvages (robinier acacia, saules, ajoncs, bourdaine, prunelliers, ronces, châtaigniers, noisetiers, houx, cormiers, érables sycomore et champêtres, merisiers, arbousiers, bruyère Erica et callune, aubépine, ...) et "domestiques" (tilleul, fruitiers, Sumac, cotonéasters, sophora …). Cette diversification est encore renforcée par les plantations régulières autour des ruchers.
Les milieux naturels rencontrés sont des landes ou des forêts (feuillues ou résineuses). Le sol majoritairement sableux est donc peu rétenteur d'eau et les différents milieux rencontrés sont sensibles aux conditions météorologiques perturbées depuis quelques années.
Le miel récolté sera donc très variable, en quantité et en goût, en fonction des floraisons et périodes de récoltes.
Cela ira d'un miel monofloral liquide clair et doux (miel d'acacia) à un miel polyfloral à cristallisation rapide de couleur dorée à ambrée et très parfumé (miel de forêt ou ronces/bruyère) en passant par tout une série de monofloraux plus ou moins corsés ou aromatiques.
Que se passe-t-il ce mois-ci sur votre rucher ?
Alors que septembre prend place, nous adressons nos vœux de réussite à nos précieux parrains et marraines pour cette rentrée.
Puissiez-vous aborder cette nouvelle saison avec la même diligence que nos amis les abeilles dans leur ruche.
Que se passe-t-il dans la ruche en septembre ?
Introduction
Alors que le mois de septembre s'installe, la ruche connaît des changements subtils qui marquent la transition vers l'hiver.
Le...