Que se passe t-il dans la ruche en Octobre ?
Chers parrains, chères marraines,
Souvenez-vous… il y a quelque temps, on vous parlait d’un projet un peu spécial, inspiré par la ruche, les abeilles et tout l’univers qui les entoure.
Aujourd’hui, le secret n’en est plus un car ce projet a enfin pris vie !
Nous sommes fiers de vous présenter notre calendrier de l’avent immersif 2025 – Les Alvéoles de la Ruche.
Un calendrier pas comme les autres, qui vous invite à savourer chaque jour une gourmandise issue de nos terroirs, à plonger dans l’histoire d’Hubert l’ours gourmand,
et à découvrir, grâce à des contenus ludiques, le rôle essentiel des abeilles et des pollinisateurs.
Et au-delà de la gourmandise, c’est aussi un projet solidaire et engagé, confectionné au sein d’un Etablissement de Travail Adapté, né grâce à notre communauté et soutenu par des partenaires partageant nos valeurs.
Que se passe-t-il dans la ruche au mois de novembre ?
En octobre, l’activité de la colonie ralentit nettement. Les abeilles sortent encore, mais uniquement lors des journées douces, pour récolter un peu de nectar et de pollen sur les dernières floraisons d’automne comme le lierre ou les asters.
La reine réduit fortement sa ponte, voire l’arrête presque complètement, car il n’est plus temps de faire grandir la colonie.
Il s’agit maintenant de préserver l’énergie et de protéger les abeilles d’hiver nées en fin d’été. Ces dernières sont plus résistantes et devront assurer la survie de la ruche pendant plusieurs mois.
À l’intérieur, les abeilles organisent les réserves et forment une grappe plus compacte. Elles se placent autour de la reine et du miel stocké, en commençant à préparer la "vie au ralenti" qui marquera les mois froids.
Et du côté de l’apiculteur ?
En octobre, l’apiculteur reste présent mais discret. Les ruches entrent doucement dans leur rythme hivernal, et il s’agit avant tout de les accompagner sans les déranger.
Il observe de l’extérieur, vérifie que les colonies sont bien actives lors des journées ensoleillées et que tout semble calme et équilibré autour du rucher.
Il veille aussi à ce que les ruches soient bien protégées avec une entrée adaptée, un abri contre le vent et l’humidité, et un environnement paisible pour que les abeilles se préparent à l’hiver dans les meilleures conditions.
C’est un mois d’écoute et de vigilance, où l’apiculteur agit en véritable gardien de ses colonies.
Zoom sur : Des mortalités massives d’abeilles inquiétantes
Ces dernières semaines, plusieurs apiculteurs ont rapporté un phénomène inquiétant : des ruches entières fortement affaiblies, parfois même décimées en très peu de temps.
Ce n’est pas une cause unique qui explique ces pertes, mais plutôt l’effet d’un ensemble de pressions. Le varroa, parasite bien connu, fragilise les abeilles en leur transmettant des virus.
Les pesticides, même à petites doses, peuvent troubler leur orientation et empêcher les butineuses de revenir à la ruche.
Le manque de fleurs diversifiées, accentué par les sécheresses, entraîne des carences en nourriture.
La pression du frelon asiatique en fin de saison a été particulièrement difficile à tempérer sur les ruchers.Enfin, les variations brutales de température à l’automne perturbent les colonies au moment où elles doivent se préparer à l’hiver.
Pris séparément, ces facteurs ne sont pas toujours mortels. Mais mis bout à bout, ils affaiblissent fortement les colonies, qui peuvent alors s’effondrer rapidement.
Les chercheurs tentent de mieux comprendre ces mortalités soudaines, et les apiculteurs, eux, redoublent de vigilance pour donner à leurs abeilles les meilleures chances de passer l’hiver.
Geste du mois : Créez un hôtel à perce-oreilles pour l’hiver
Le perce-oreille est un insecte souvent mal compris. S’il peut grignoter quelques fleurs ou fruits déjà abîmés, il est surtout un allié précieux du jardincar en réalité il régule naturellement les pucerons, les psylles et d’autres petits ravageurs qui affaiblissent les arbres fruitiers.
Et bonne nouvelle !Octobre est le moment idéal pour lui préparer un gîte. C’est à cette période que les perce-oreilles cherchent un abri pour passer l’hiver.
Vous pouvez les aider facilement en fabriquant un petit gîte :
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remplissez un pot de fleurs en terre cuite de paille ou de foin sec
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placez-le à l’envers dans un arbre fruitier ou dans un coin tranquille du jardin. Ils s’y installeront pour hiberner et, au printemps, repartiront en chasse dans vos vergers et potagers.
À très vite dans le prochain texte saison !