30
Avr
2018

Premières portes ouvertes 2018

C’est parti !
Ce weekend, c’est Justine, notre apicultrice du Rucher de Senlis (59-Halluin), en région Haut-de-France, qui a ouvert le bal des journées

« Immersion en Rucher  2018 »

Elle a reçu des centaines de parrains et autres amoureux des abeilles, samedi 28 et dimanche 29 avril dernier…

L’occasion pour elle de rencontrer ses parrains, et d’échanger avec eux sur son rôle de « Gardienne des abeilles ». Les parrains venus à sa rencontre, ont également pu concrétiser leur engagement en allant visiter leur ruche et titiller leurs abeilles. Ils ont également pu échanger avec l’apicultrice qu’ils soutiennent au travers leurs parrainages…

Un vrai moment de partage que l’apicultrice a particulièrement apprécié :
« Je remercie toutes celles et ceux venus me rendre visite ce weekend !  J’ai adoré partager avec vous ma passion pour les abeilles, avec mon frère Adrian et mon père Yvan, également passionnés par ce beau métier qu’est le métier d’apiculteur…
Le temps n’était pas au rendez-vous, mais votre gentillesse et votre bienveillance nous ont réchauffé tout au long de ces deux journées… »

Justine a reçu énormément de monde sur ces deux jours de portes ouvertes. Un public particulièrement bienveillant et sensibilisé à la protection des abeilles.

«  Beaucoup d’entre vous se sont montrés très intéressés par le monde passionnant des abeilles et par notre métier. Ça fait plaisir ! » a ajouté Justine.

Voici quelques images illustrant ces beaux moments partagés autour d’une sensibilité commune, celle de la préservation des abeilles et de notre biodiversité.

Encore pleins d’autres portes ouvertes vous attendent près de chez vous. Voici le lien pour les consulter et vous inscrire : www.untoitpourlesabeilles.fr/portes-ouvertes

Les portes ouvertes organisées par Un toit pour les abeilles sont gratuites et ouvertes à tous !
Elles sont le trait d’union entre le Parrain, acteur solidaire, les Abeilles, sentinelles de notre environnement, et l’Apiculteur soutenu au travers vos parrainages.
A très bientôt pour d’autres portes ouvertes en images !

19
Avr
2018

Quelques gestes pour aider les abeilles

Semer ou planter des espèces mellifères

Il existe une multitude de plantes ou arbres mellifères, c’est-à-dire qui apportent aux abeilles du nectar leur permettant de le transformer en miel, mais aussi du pollen.
Permettre aux abeilles d’avoir plusieurs essences à butiner, c’est leur assurer une nourriture diversifiée et continue, notamment en période disette (entre deux grandes cultures).
Si nous mangions tout le temps la même chose, nos défenses immunitaires en seraient affaiblies. C’est la même chose pour les abeilles !

La monoculture et l’artificialisation des territoires ont contribué à leur déclin.
Leur apporter cette nourriture, c’est donner une chance supplémentaire de survie aux abeilles et vous faire plaisir avec un jardin ou un balcon coloré et généralement odorifère par cette même occasion.

D’autant que les abeilles, si on ne les embête pas, n’ont aucune vocation à piquer puisque, comme vous le savez, elles en perdraient la vie.

Alors faites-vous plaisir semez et plantez !

Voici un lien où vous retrouverez la plupart des espèces mellifères les plus répandues en France triées par catégories (bulbes, arbustes, vivaces…), qui présentent un intérêt pour les butineurs.
Plantes attractives abeilles


Installer un abri pour les pollinisateurs

Il existe près de 1000 espèces d’abeilles sauvages en France (abeilles maçonnes, cotonnières, tapissières…).
Les abeilles solitaires font partie de l’ordre des hyménoptères comme les fourmis, les abeilles domestiques et les bourdons.
Ce ne sont pas des abeilles à miel.
70 % sont solitaires. D’ailleurs, il n’y a pas de reine.
Chez les bourdons, on peut compter également une trentaine d’espèces.

L’abeille sauvage, plus petite que l’abeille domestique, pollinise les fleurs que cette dernière ne peut visiter.
On constate une diminution massive des pollinisateurs car ils souffrent, tout comme les abeilles domestiques, de l’utilisation des pesticides et herbicides, de l’introduction d’espèces parasites pathogènes ou invasives comme le frelon asiatique, ou encore de la disparition de leur habitat.

Les abeilles solitaires sont souvent craintes à tort car elles ne piquent quasiment pas (n’ont pas de miel à défendre) et seule la moitié de ces espèces sont pourvues d’un dard.

La pollinisation entomophile (par les insectes) auxquelles elles contribuent avec les papillons, les mouches, est essentielle.
On a d’ailleurs constaté le déclin des plantes associées du fait de la baisse de leur population.

Pour revenir à leur habitat, elles se logent souvent dans des anfractuosités comme les fissures de murs, dans le bois, dans la terre…
Lorsque certaines abeilles se logent dans les trous d’aération de fenêtre, c’est souvent que ces dernières n’ont pas d’abris nécessaires dans la nature.

Pour leur offrir un logis, vous pouvez soit acheter des abris déjà montés, la plupart du temps réalisés à l’aide de tige de bambous ou tubes en carton.
Vous pouvez aussi choisir un hôtel à insectes (abeilles, bourdons, coccinelles, papillons, perce oreilles…) y cohabiteront aisément.
Privilégiez des abris en bois non traités, non peints.

Enfin, on trouve sur internet nombreux tutoriels vous permettant de les réaliser.
L’important étant de le mettre à disposition assez tôt dans la saison, les abeilles solitaires cherchant à nidifier dès Mars.


Créer un abreuvoir à abeilles

Les abeilles durant la saison ont un besoin en eau conséquent.
Gouttelette par gouttelette, elles ramènent l’eau à la ruche.
L’eau permet par ventilation, la thermorégulation de la ruche pour maintenir une température à 35 °C.
Enfin, elle est ajoutée au miel ou à la gelée royale pour nourrir les larves d’abeilles à naître.

Les abeilles préfèrent des eaux stagnantes pour y trouver des substances végétales et des sels minéraux.
Ainsi vous n’aurez pas besoin de changer l’eau trop régulièrement !
D’ailleurs vous pouvez ajouter un peu de sel dans votre abreuvoir (2 g/litre).

Certaines abeilles sont chargées uniquement d’aller chercher de l’eau.
Ce rôle est d’ailleurs le premier rôle d’une butineuse, on les appelle les « porteuses d’eau ».
Ensuite, une fois expérimentées, elles se verront confier la mission de ramener le nectar, puis le pollen.

On estime en moyenne que les butineuses font un apport de 10 litres d’eau par an.
Elles indiquent à leurs congénères les points d’eau en effectuant une danse qui donne le cap et la distance à parcourir.

Plusieurs solutions s’offrent à vous pour réaliser un abreuvoir, l’important étant que les abeilles puissent se poser sans se noyer : billes de verre ou d’argile, cailloux dans une assiette ou un saladier pour un volume d’eau plus important, des flotteurs comme des bouchons de liège.

Rien de bien compliqué, tout à chacun peut aisément mettre en place un petit abreuvoir 🙂


Jardiner de manière naturelle

Utilisés en masse dans les jardins et surtout dans les champs, les pesticides viennent polluer l’environnement.
On les retrouve dans l’eau, dans l’air, dans les sols.
Outre les insectes, ce sont aussi les oiseaux et les mammifères qui sont touchés.

Chez l’humain, les fœtus et nourrissons via le placenta, les bébés via l’allaitement, les enfants en bas âge par contact au sol ou les travailleurs agricoles sont les plus exposés. Le premier geste à avoir est effectivement de bannir tout pesticides et herbicides.
Plusieurs alternatives existent pour lutter contre les herbes « indésirables » : Le désherbage à la main, l’eau bouillante, le paillage qui permettra aussi de limiter l’apport en eau…

Jardiner vert regroupe un ensemble de domaines tellement vaste qu’on ne citera que quelques pistes.

  • Fertiliser son sol : Faire par exemple son compost. Souvent les communes donnent ou permettent d’acquérir à prix réduit un composteur.
  • Utiliser des produits naturels ou faire ses traitements « maisons » : Savon noir pour la cochenille, Purin d’ortie en répulsif (pucerons) ou engrais…
  • Récupérer l’eau de pluie.
  • Sélectionner des plantes adaptées au climat, à l’ensoleillement et la nature du sol et mettre en place des haies, véritables refuges pour les animaux et barrières contre les ravageurs.
  • Au potager, effectuer une rotation des cultures.
  • Conserver un bout de terrain en jachères, laisser pousser l’herbe, éviter les tontes régulières.

De plus en plus de jardiniers se tournent vers la permaculture qui utilise des principes d’écologie et le savoir des sociétés traditionnelles pour reproduire la diversité.
La permaculture se pratique sur des buttes de terre.
On ne doit jamais retourner le sol et le couvrir en permanence.
Si on voit une herbe indésirable, on la retire, mais elle est compostée sur place.

A chacun sa technique pour jardiner vert, du moment qu’on y prend beaucoup de plaisir !

 

…Un dernier geste


On conclura enfin sur un dernier geste… La transmission.
Celui d’expliquer l’importance des abeilles aux enfants est affaire de générations.
L’apprentissage peut se faire de manière ludique : Abreuvoir, abris à abeilles sont autant d’ateliers manuels que vous pourrez réaliser en famille !

 

 

 

Sources :

Calendrier des plantes et fleurs mellifères https://www.valhor.fr
Paragraphe jardiner de manière naturelle, extraits tirés de http://www.jardineraunaturel.org

Ecrit par Un toit pour les abeilles dans : Autres initiatives | Commenter cet article
10
Avr
2018

Quand les abeilles sont un repère pour les dérives de notre civilisation

Cet article a été écrit par Yves ROBERT, apiculteur, arboriculteur et formateur en agroécologie, membre du réseau Un toit pour les abeilles.

Une vieille sagesse :

Comment les abeilles, « vieilles » de quelques millions d’années, pourraient-elles témoigner des difficultés d’une civilisation aussi « moderne » que la nôtre ?
Le constat est abrupte en effet : ce sont dans les zones géographiques où la modernité a le moins progressé que les abeilles se portent le mieux.

En France, ce sont dans les zones les plus à l’écart des activités humaines que l’activité apicole est encore un peu sereine.
Dans le reste du monde, c’est aussi dans les pays les plus à la traîne de l’économie mondiale, que l’élevage des abeilles est resté le plus prometteur.

A ce titre, l’exemple de Cuba est remarquable.
Coupée de l’approvisionnement en pesticides par la chute du régime communiste en Union Soviétique et le maintien du blocus commercial américain, son agriculture a réappris à faire sans pesticide.
L’agriculture cubaine est la preuve contemporaine que c’est non seulement possible, mais très bénéfique.
L’élevage des abeilles y est d’une prospérité aujourd’hui insolente.
Cette prospérité était celle de l’apiculture française, dans les années 60, avant les retombées implacables du développement massif des procédés agricoles industriels.

Évolution importante :

Cela voudrait-il dire que si les abeilles disposaient du droit de vote, elles voteraient massivement contre le « progrès » ?
Cette forme de progrès, certainement !

Pourtant les abeilles, elles-mêmes, ont opéré des évolutions considérables dans leur mode de vie.
A l’issue de la dernière ère glaciaire, ces insectes originaires des pays chauds, se sont lancés à la conquête de l’Occident.
Pour réussir, elles ont dû s’adapter aux rigueurs des climats continentaux, et pour cela être capable de constituer, chaque saison, en seulement trois mois, d’importantes réserves de miel en vue de l’hivernage.

L’espèce Apis mellifera mellifera est parvenue à progresser intelligemment.
L’espèce Homo sapiens sapiens, à laquelle j’appartiens y parviendra-t-elle ?

Quelle forme de progrès ?

Mais, finalement, est-ce si grave que les abeilles disparaissent ?
Il suffit de regarder ce qui se passe pour l’agriculture des pays développés.

L’exemple flagrant de la pollinisation manuelle des productions fruitières dans les zones ne disposant plus d’abeilles permet de réaliser que ce « progrès » nous précipite en pleine régression économique.

Un service gratuit rendu par la nature prend soudain les allures de facture exorbitante pour le plus indispensable des secteurs de production : l’alimentation.

Les abeilles sont des insectes discrets et modestes, mais pleinement engagés dans les processus du vivant.
En dispensant totalement gratuitement des bienfaits incommensurables, elles se sont bel et bien rendues indispensables !
Cependant, nous vivons au-dessus de nos moyens ; et l’équilibre « économique » de la biosphère dans laquelle nous vivons n’est plus assuré.

Marchandisation :

La marchandisation n’a plus de limites morales, aujourd’hui.

Aux USA, notamment, les colonies d’abeilles sont vendues pour polliniser des monocultures industrielles, où l’usage systématique des pesticides et l’absence de diversité alimentaire condamnent ces bataillons d’abeilles à mourir, plus ou moins rapidement.

Cette violence exercée sur d’autres êtres vivants, est l’initiative d’agents économiques, qui sont eux-mêmes soumis, sans relâche, à la pression perpétuelle de la croissance économique sans fin.
L’énoncé même de la situation en dévoile tout le pittoresque !

Un dieu improbable (celui du profit financier) a pour ambition d’assujettir tous les systèmes économiques, politiques et sociaux du monde entier.
Un « dieu » sinistre, totalement hostile au maintien de l’économie de la Nature dont notre vie dépend…

Dénoncer avec lucidité :

Sans doute, le défaut majeur de la marche actuelle du progrès technique, est d’être aveugle.
Ses applications, non évaluées, en deviennent hautement in-sécurisantes et ridiculement contre-productives.

De nos essais-erreurs pourrait-il sortir un vrai progrès ?
Il est assez mal vu de dénoncer avec lucidité les déficiences de notre civilisation moderne, alors même qu’elles se généralisent.
Les conséquences sont gigantesques et leurs imbrications tellement fortes, que nous osons à peine poser les yeux dessus.
Les stratégies perdantes de la « modernité », qu’une espèce compagne de la nôtre révèle, constitue, bel et bien, notre lot.

Si nous héritons des conséquences des erreurs de nos aîné(e)s et de celles et ceux qui imposent leur pouvoir arbitraire, n’héritons pas de l’état d’esprit de ces erreurs …
Tâchons d’être lucides et prévoyant(e)s !

 

Yves ROBERT    www.culturenature71.com

Ecrit par Un toit pour les abeilles dans : Bon à savoir | Commenter cet article
04
Avr
2018

La vie de la ruche en avril

Que se passe-t-il dans la ruche ?
Enfin le printemps… Nous l’avons attendu et les abeilles aussi !
Et c’est encore bien fragile. Les prévisions pour cette toute première semaine d’avril sont perturbées par des averses répétées.
Mais on nous promet une fin de semaine ensoleillée et aux températures agréables.


Les abeilles pourront ENFIN commencer à sortir des ruches. Le confinement aura été long cette année. Les réserves sont épuisées dans les ruches et le souci c’est que les averses et le froid des dernières semaines n’ont pas permis aux premières floraisons de printemps de s’effectuer correctement. Les abeilles vont devoir prendre leur mal en patience en allant butiner ça et là les toutes premières floraisons encore peu nombreuses.
Mais il faut voir les choses du bon côté ! C’est le printemps et le beau temps devrait finir par s’installer progressivement.


En attendant les abeilles vont certainement parcourir des distances plus longues pour trouver les premiers nectars de printemps. Elles peuvent en effet effectuer de longues distances sur un rayon de 3 ou 4 km environ, parfois un peu plus lorsqu’il n’y a pas suffisamment à butiner aux abords du rucher.

Ce qui est plus inquiétant finalement c’est la situation apicole au niveau nationale qui n’évolue pas. Les chiffres sont tombés et encore une fois, nous basculons en dessous de la barre symbolique des 10 000 tonnes de miel récoltés en France. La filière aura produit pour 2017 à peine 9 000 tonnes de miel. Une chute de la production importante à la fois pour l’économie mais aussi pour l’environnement…


Et les français étant de gros consommateurs, c’est l’importation de miel qui évolue chaque année. 34 000 tonnes de miel importé ! Du miel dont on sait qu’il est de plus en plus frelaté :
article le Monde du 20/10/2017 : De plus en plus de miels frelatés dans les importations
En savoir plus sur www.lemonde.fr/de-plus-en-plus-de-miels-frelates-dans-les-importations

Zoom sur … Le bilan apicole de cette saison 2017
Nos apiculteurs Un toit pour les abeilles dresse un bilan mitigé pour cette saison 2017.
Voici quelques nouvelles récentes des ruchers parrainés :
Photo api et ruches

Patrice AMBLARD (33) 
« J’aurais aimé vous annoncer de bonnes nouvelles mais malheureusement ce n’est pas le cas.
Sur un même rucher, 12 ruches sont mortes durant l’hiver. Les frelons ont eu raison de ma patience et des ruches […] Étant en bio depuis fort longtemps et ayant un ras le bol de tous ces produits de traitement avec des molécules de synthèse que l’on donne aux abeilles, j’expérimente depuis quelques années des huiles essentielles pour lutter contre le varroa. Évidement c’est un choix difficile qui implique beaucoup plus de pertes, mais je reste intègre avec mes abeilles. Ceci sans compter nos ennemis les frelons, certains agriculteurs et leurs pratiques obsolètes, la biodiversité qui s’appauvrit, le climat qui s’assèche. En gros je pense que nous avons franchi un point de non-retour avec la nature, et l’abeille est le témoin de cet échec cuisant de notre monde. Bien triste constat me direz-vous, je reste pourtant confiant. L’abeille a traversé les temps et d’autres catastrophes. Il faudrait juste que l’espèce humaine prenne enfin conscience que nous ne sommes pas seuls sur cette planète… »

Jacques HAZECHNOUR (12)
« Pour nous, l’hiver n’est pas terminé avec des températures très basses et du vent glacial dans la journée. Donc il est beaucoup trop tôt pour ouvrir les ruches. Les mois d’hiver ont été longs et très pluvieux, ce qui n’a pas été favorable pour l’hivernage de nos petites abeilles.
Nous sommes passés régulièrement sur nos ruchers durant cette période et nous avons constaté à chaque passage, la perte de ruches. Elles sont vides alors qu’il y a des réserves de miel…Donc un premier bilan mitigé mais qui annonce déjà une mortalité élevée. »

Justine HENNION (59)
« Nous avons eu cette année, plus de perte de colonies que les années précédentes. D’habitude nous sommes en moyenne à 7 % de mortalité, cette année nous sommes à 15 %. Nous restons quand même en dessous de la moyenne nationale à 30% de perte. La saison a été beaucoup plus froide. Les colonies ne sont pas encore développées comme elles devraient l’être à cette époque. »

Claude POIROT et Pascale LEROY AILLERIE (85)
« La saison apicole 2018 démarre et nous attendons toujours le soleil. Le printemps prend son temps. Les mortalités hivernales dans les ruches sont nombreuses, allant de 30 à 60%, voire même 80% pour certains apiculteurs.
Pour mémoire, les mortalités dans les ruches étaient évaluées de 1 à 5% au niveau national, avant l’apparition des néonicotinoïdes. Cette famille d’insecticides a la particularité de ne pas tuer les abeilles sur le coup, mais de les affaiblir suffisamment […] Comme vous l’avez compris, la météo est un facteur aggravant, mais ce n’est pas la cause des mortalités hivernales. »

Yvon TORCAT (04)
« Après un hiver normal, un « vrai » hiver avec neige et gèle qui fait du bien au vivant, les beaux jours du printemps se font rares par ici. Les prunus sont en retard sur leur floraison, à moins que ce ne soit l’inverse sur les années précédentes où tout était en avance… Décidément aucune année ne se ressemble. Surprise sur ce que nous réserve celle-là […] A ce jour, une quarantaine de ruche n’ont pas passé l’hiver sur l’ensemble des ruches. Cela fait un taux de perte d’environ 20%, pas la cata mais c’est toujours trop et déplorable… »

De son côté, l’apiculteur …
L’apiculteur, comme les abeilles, s’active en avril et entre en pleine « saison apicole ».  Une première récolte devrait avoir lieu d’ici quelques semaines L’apiculteur devra alors réaliser toute une série d’opérations sur sa ruche, dont notamment la pose et le retrait de hausses (partie supérieure de la ruche dans lequel le miel est récolté).

Le Saviez – vous ?
C’est durant le mois d’avril que s’effectuent les vols nuptiaux. La jeune reine s’est accouplée avec une douzaine de mâles et a gardé dans sa « spermathèque » le sperme de chacun d’eux. Elle puisera tout au long de sa vie (pendant 5 à 6 ans si sa longévité le permet) dans cette réserve chaque fois qu’elle voudra féconder un de ses ovules.

La recette du mois… Financiers au miel (Source : Marmiton) !

INGRÉDIENTS :
– 100 g de beurre
– 100 g de sucre glace
– 40 g de farine
– 60 g d’amandes en poudre
– 50 g de miel
– 3 blancs d’œuf
– Extrait d’amande amère

PREPARATION :
Faites un beurre noisette en faisant fondre le beurre à feu très doux jusqu’à ce qu’il prenne une jolie coloration miel. Fouettez les blancs pour les rendre mousseux mais pas en neige, avec une pincée de sel. Mélangez le sucre glace, la poudre d’amande et la farine. Incorporez le mélange sucre-amande-farine dans les œufs en continuant à mélanger. Ajoutez le miel et mélangez de nouveau. Ajoutez le beurre noisette. Incorporez un trait d’amande amère (facultatif). Une fois que tout est bien mélangé, mettre au frais 3h environ. Versez la pâte dans des petits moules à financier et cuire 12 min à 180-190°C (thermostat 6). Une fois cuits, laissez refroidir quelques minutes pour procéder au démoulage, avec délicatesse. Laissez refroidir et déguster !
Bon appétit et surtout partagez-nous les photos de vos financiers sur les réseaux sociaux !

 

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