Yves R. Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles revient sur la saison apicole 2021 : ses difficultés bien évidemment, celles de toute une filière. Mais aussi les réflexions qu’elles auront su engendrer pour un avenir apicole meilleur.
Alors nous titrerons cet article : « Sur le versant lumineux » et non pas « sur le versant tortueux ». Gardons ainsi intact notre militantisme vertueux, pour une apiculture sereine.
Ne devrions-nous pas y être habitués ?
L’hivernage, qui a suivi la saison 2021 désastreuse sur le plan apicole, a lui aussi charrié son lot de grosses déconvenues, avec des pertes considérables, largement supérieures aux années antérieures ; notamment parce qu’elles sont particulièrement lourdes et concernent simultanément une zone géographique plus large.
Nous, professionnels et amateurs de l’apiculture, ne devrions-nous pas y être habitués ?
Yves R. Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles
La preuve que non, c’est que nous sommes de moins en moins nombreux à produire et à commercialiser des quantités de miel qui ne cessent de se réduire…
Nous n’avons pas, individuellement, la parade face à un phénomène général et systémique, qui ne peut être enraillé que par un nouveau projet de société, réintégrant une riche culture du vivant et s’appuyant sur une perception plus sereine de notre devenir collectif.
Des causes nombreuses et identifiées
Les causes du désastre apicole persistant – et s’aggravant – relèvent de la conjonction de trop de facteurs défavorables : la prédation par le varroa et autres parasites exotiques, le manque de ressources diversifiées aggravé par les perturbations météorologiques de plus en plus sévères, et, cerise sur le gâteau, l’usage toujours abondant des pesticides.
Les traitements du varroa en été 2021, en vue de la préparation à l’hivernage ; se sont faits dans des conditions inhabituelles qui les ont rendu moins efficace… Et, de façon plus générale, les contions de mise en hivernage ont été très particulières après la saison 2021 marquée par un profil climatique et donc démographique dans les colonies totalement bouleversé :
pas de printemps et donc un démarrage des colonies retardée du plus d’un à deux mois,
pas d’arrêt de ponte en été, donc pas de fenêtre pour réaliser le traitement du varroa dans de bonnes conditions avant l’hivernage
Les questions de fond restent dangereusement en suspens depuis des décennies : la refondation écologique des modes de culture agricole, la reforestation massive des zones urbaines et cultivées pour préserver le cycle de l’eau et faire face au réchauffement…
C’est le cadre général à restaurer pour pouvoir prétendre à un redressement de la filière apicole.
Comprendre pour mieux agir
Mais, il y a aussi des questions relatives aux choix de conduite des colonies d’abeilles. Face à l’assaut des prédateurs – notamment le varroa – plutôt que de renforcer la capacité des colonies à y faire elle-même face – ce qu’elles savent parfaitement faire – et essayer de comprendre les raisons de la chute d’immunité, le choix par défaut a été de faire à leur place, en traitant, en nourrissant…
Alors, malgré tout, nous tentons des actions, au niveau individuel, pour essayer de maintenir ou améliorer quelque peu le seuil de résilience de nos colonies.
Yves R. Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles
Je liste quelques-unes que j’ai entreprises ces dernières années, sans toutefois améliorer ma production de miel, mais en limitant significativement les tracas relativement à la santé des colonies :
Explorer les possibilités des ruches divisibles – de type Warré, en l’occurrence – pour améliorer le confort des interventions et les conditions d’hivernage des colonies,
Opter pour des conduites limitant les populations d’abeilles et favorables aux ruptures de pontes, limitant la prolifération du varroa,
Renoncer le plus possible au nourrissement notamment par du sirop, qui accentue le déphasage des colonies d’abeilles à l’égard de la situation réelle de leur environnement,
Limiter les intrants dans les colonies : sucre, cire… et même traitement du varroa (Oui, j’ai osé !)
M’assurer que je n’ai pas de colonies affaiblies ou d’autres qui par manque de ressources, iraient piller des colonies affaiblies dans le voisinage,
Laisser le brassage génétique s’opérer selon la nature,
Expérimenter la possibilité de ne pas faire la dernière récolte d’été ; et ne la récolter qu’au printemps suivant, après l’hivernage.
Ces pistes restent expérimentales, et témoignent surtout de mon refus de me résigner. Mais aussi, de l’espoir -que je ne crois pas vain – qu’une plus large dynamique – non limitée au milieu apicole – prenne significativement de l’ampleur.
En savoir plus sur l’apiculture selon Yves R.
Les produits de la ruche De leur production à leur usage
Vous trouverez dans ce guide une réflexion globale sur la conduite des ruches, sur l’impact de l’intervention de l’homme sur la colonie d’abeilles et sur l’environnement. Vous y découvrirez que les ruches sont de véritables indicatrices de la biodiversité, et comment les produits qui en sont issus peuvent nous aider à développer de nouveaux médicaments. De plus, les informations réglementaires présentées donneront aux apiculteurs des bases leur permettant de commercialiser leurs produits et les produits dérivés. De Yves Robert et Marie-Astrid Damaye Ed. du Puits fleuri 2021. Cliquez ICI ou sur l’image
La semaine dernière nous vous évoquions le vote à l’unanimité par l’Assemblée Nationale de « L’abeille, grande cause nationale 2022 ». L’occasion de re sensibiliser sur le rôle essentiel joué par les abeilles tout en s’engageant vers une transition écologique qui permettra de mieux les préserver.
Et voilà que cette semaine…
ON APPREND QUE LES NÉONICOTINOÏDES SERONT DE NOUVEAU AUTORISÉS
en 2022 sur les champs de betteraves, et ce malgré l’impact négatif avéré sur les abeilles, mais aussi sur l’ensemble de la biodiversité environnante.
L’année 2022 semblait nous apporter pourtant une petite lueur d’espoir après la saison apicole 2021 catastrophique que la filière et les abeilles ont eu à traverser. « La pire année apicole jamais vécue en France » avec à peine 7000 tonnes de miel récoltées contre près de 30000 en 2020.
POURTANT, NOUS GARDONS LE CAP !
Hors de question pour nous de rentrer dans une spirale pessimiste car derrière notre action, il y a les abeilles, mais aussi des femmes et des hommes, qui ont besoin de vous. Votre soutien permet chaque année de reconstituer ou de développer de nouvelles colonies, tout en assurant un revenu décent à nos apiculteurs, et ce sans recherche de rendement.
Si le déclin des abeilles et l’impact qu’il a sur notre biodiversité n’est plus à démontrer, une étude récente menée par une équipe de chercheurs internationaux met en lumière le fait que des milliers d’autres espèces de non vertébrés sont également menacées de disparition. Il est même question de « sixième extinction de masse ».
Car en effet, les animaux en voie d’extinction répertoriés dans la liste rouge de l’UICN, Union Nationale pour la Conservation de la Nature, sont majoritairement des vertébrés : tigres, manchots, ours, ou encore oiseaux. Or ces vertébrés ne représentent finalement que 3% des espèces animales.
Si on regarde de plus près l’évolution des non vertébrés, moins visibles, mais tout aussi essentiels, on passe d’un taux des espèces menacées de 0.04% à plus de 10%. L’impact n’est pas le même !
« Ce n’est pas 0,04% des espèces qui ont disparu en l’espace de 500 ans, comme le dit l’UICN, mais 10% des espèces animales et végétales connues ».
– Benoît Fontaine, ingénieur de recherche au Muséum d’histoire naturelle de Paris –
Vous avez probablement vu passer l’information : l’Assemblée Nationale a voté à l’unanimité le 7 octobre 2021 : « L’ABEILLE GRANDE CAUSE NATIONALE 2022 ». Jusqu’alors, l’abeille était célébrée le 20 mai « journée mondiale de l’abeille ». Cette journée avait été demandée à l’initiative de l’ONU* et de la FAO**. Votée en 2017 à l’unanimité par les Nations-Unies, la première Journée Mondiale de l’Abeille a été célébrée le 20 mai 2018. Pourquoi le 20 mai ? Parce que cette date coïncide avec l’anniversaire d’Anton Janša (1734 – 1773), l’apiculteur slovène du XVIIIème siècle reconnu aujourd’hui comme étant le père de l’apiculture moderne. Cette date met donc aussi en lumière l’importance de soutenir la filière apicole et les gardiens des abeilles.
C’est le constat alarmant dressé par les apiculteurs de France et les demandes nombreuses de prise en compte de « calamité apicole », après la saison 2021 chaotique qui ont poussé certains élus à proposer une résolution de loi pour lutter contre le déclin des abeilles.
*Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture **Food and Agriculture Organisation)
UNE SAISON 2021 QUI IMPOSE L’ACTION
« L’une des pires années apicoles jamais vécues en France » ont décrit une majorité des apiculteurs du réseau Un Toit Pour Les Abeilles. Le principal coupable : La météo. Les conditions météorologiques ont été telles que la majorité des apiculteurs de France n’ont pas pu, ou très peu récolter cette saison. L’UNAF, Union Nationale des Apiculteurs Français a annoncé une production de miel sous la barre des 10 000 tonnes pour cette année. La production se situerait entre 7000 et 9000 tonnes de miel à peine. Un triste chiffre, bien loin des belles années apicoles où l’on avoisinait les 35 / 40 000 tonnes de miel. Un triste constat également lorsque l’on sait que les Français consomment chaque année en France près de 40 000 tonnes de miel. Ce sont ainsi plus de 30 000 tonnes de miel importés et consommés chaque année en France dont il est difficile de vérifier à la fois l’origine et la qualité du miel.
Le gel, le froid, la pluie se sont succédés tout le printemps et même durant la période estivale. Ce dérèglement climatique, puisque c’est de cela dont il s’agit, a abîmé les floraisons ne permettant pas aux abeilles de récolter nectars et pollens. Les floraisons (miellées) ont été perturbées par des séquences fréquentes de pluie et de froid. A peine les nectars récoltés, les abeilles étaient de nouveau calfeutrées dans la ruche, puisant ainsi sur leurs réserves.
La récolte d’acacia a été quasi nulle sur tout le territoire cette année. Les récoltes de thym, romarin, montagne châtaignier ont été médiocres. Seuls les miels de fleurs et lavande ont été satisfaisantes.
La cuvée 2021 devient ainsi un produit de Luxe !
MALGRÉ CELA LES APICULTEURS UN TOIT POUR LES ABEILLES ONT TENU LEUR PROMESSE
Malgré les faibles récoltes, les apiculteurs ont pu transmettre des pots de miel à leurs parrains, tout en conservant suffisamment de ressources dans la ruche pour les abeilles avant la mise en hivernage. Pour les apiculteurs les plus durement impactés, nous vous avons transmis un miel solidaire d’un autre apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles. Votre soutien s’est donc ainsi partagé entre deux apiculteurs : Pour l’un : aide au financement de la ruche Pour le second : achat du miel solidaire Il nous est difficile de savoir comment se comporteront les colonies au sortir de l’hiver et si les conditions météorologiques seront favorables pour un redémarrage de la saison dans de meilleures conditions ce printemps. Mais comme à l’accoutumé c’est en toute transparence et sincérité que nous vous partagerons des nouvelles de vos abeilles et de vos apiculteurs.
DES MENACES GRANDISSANTES
Les abeilles font face depuis plusieurs décennies déjà à une addition de facteurs provoquant leur déclin. Parmi ces derniers : les pesticides, les infections parasitaires, les prédateurs comme le frelon asiatique, la monoculture qui appauvrit les ressources en nectars et le dérèglement climatique, responsable plus que jamais de la saison noire 2021.
L’addition de ces facteurs est ainsi responsable d’un taux de mortalité des abeilles passé de 5% dans les années 90 à plus de 30% aujourd’hui.
Et comme si cela ne suffisait pas, en septembre dernier, trois scientifiques ont découvert à Marseille un nouveau prédateur : Le frelon asiatique oriental, de son nom savant « Vespa Orientalis Linnaeus ». Sa prolifération est mondiale : Moyen-Orient, Grèce, Italie… Il arrive aujourd’hui aux portes du territoire nationale. La filière est aux aguets. Après le frelon asiatique apparu en 2004, les apiculteurs redoutent ce nouveau prédateur.
2022, L’ABEILLE « GRANDE CAUSE NATIONALE »
C’est donc à la suite de cette saison apicole 2021 considérée comme « la pire année » par la filière, que des élus engagés ont souhaité faire porter la voix silencieuse des abeilles pour agir ou du moins réagir face au déclin grandissant des pollinisateurs.
« Cette proposition de résolution vise donc à lutter contre la disparition des abeilles et à soutenir l’apiculture française. L’avenir des abeilles et de l’apiculture mérite la plus grande attention et la mobilisation de tous. Il est de notre responsabilité de maintenir, pour les générations futures, une biodiversité à laquelle les abeilles contribuent de façon déterminante. » évoque M. Robert THERRY dans la proposition de résolution.
« Promouvoir la sauvegarde des abeilles est une nécessité. » poursuit-il. Voici le texte complet : Proposition de résolution nº 4445 visant à lutter contre la disparition des abeilles
2022, AGISSONS ENSEMBLE POUR LA PROTECTION DES ABEILLES
Depuis plus de 10 ans, Un Toit Pour Les abeilles mènent des actions concrètes pour préserver les abeilles qu’elles soient à miel ou sauvages. En 10 ans, plus de 10 000 ruches ont ainsi pu être installées sur tout le territoire permettant le développement de centaines de millions d’abeilles. Ce sont également une centaine d’apiculteurs, constituant le réseau Un Toit Pour Les Abeilles qui bénéficient chaque année de l’engagement et du soutien de milliers de marraines et parrains, qu’ils soient entreprises ou particuliers.
Outre l’installation de ruches, Un Toit Pour Les Abeilles a lancé des projets divers de plantation mellifères, protection de l’abeille sauvage, réintroduction de l’abeille noire et cosmétiques de la ruche. Parmi ses actions :
2022, AGISSIONS ENSEMBLE POUR PROTÉGER LES ABEILLES
Nous espérons de tout cœur que l’abeille devenant « grande cause nationale » cette année, le grand public et les instances gouvernementales prendront conscience de l’enjeu environnemental du déclin des abeilles. C’est ensemble que nous pourrons sauver les abeilles.
Malgré les précautions et les tablées plus petites, nous allons garder le moral et célébrer comme il se doit les fêtes. Il est encore temps d’offrir un cadeau engagé, gourmand et dématérialisé. De quoi gâter vos proches, même à distance !
Parrainez une ruche c’est un acte concret tourné vers la protection de abeilles et un soutien aux apiculteurs français. Parrainez une ruche dès aujourd’hui en 4 étapes très simples et offrez votre parrainage en cadeau.
1 . Choisissez un nombre d’abeilles
2 . Sélectionnez votre apiculteur
3 . Offrez votre parrainage en cadeau et rédigez un message qui sera adressé au bénéficiaire à la date de votre choix !
4 . Téléchargez en un clic votre certificat de parrainage « Spécial Fêtes » à offrir. Vous pourrez l’envoyer par mail au bénéficiaire ou le glisser sous le sapin !
Un geste anodin envers un insecte qui nous dérange. Consciemment ou inconsciemment, l’homme a un impact dévastateur sur la biodiversité.
Pourtant, et pas de doute sur ce point : Chaque espèce, aussi infime soit-elle, visible ou invisible, constitue un élément essentiel dans l’équilibre fragile de notre biodiversité.
DES SYMBOLES POUR NE PAS OUBLIER
S’il est un animal emblématique qui représente l’impact de l’homme sur l’érosion de notre biodiversité, c’est sans nul doute le « Dodo » d’Ile Maurice. Beaucoup pensent encore qu’il s’agit d’un animal tout droit sorti de notre imaginaire ou d’une fiction. Pourtant, le Dodo est bien apparu il y a plus de 4 millions d’années sur terre, mais n’a pas survécu à l’arrivée de l’homme sur son territoire.
UN CONSTAT PRÉOCCUPANT
Aujourd’hui sur près de 2 millions d’espèces connues : 40 177 espèces animales et végétales sont menacées de disparition. Parmi elles, 784 espèces se sont officiellement éteintes. Et la crise environnementale généralisée se poursuit encore.
Si le nombre d’espèces impactées par ce déclin est important, c’est davantage le rythme d’extinction qui interpelle. Il serait 260 fois plus élevé que le taux de disparition naturel selon le World Conservation Monitoring Center du programme des Nations unies pour l’environnement.
Cette liste a été établie par des experts de la Commission de Sauvegarde des espèces de l’IUCN*. Elle recense les espèces les plus menacées dans le monde.
* Union Internationale pour la Conservation de la Nature
Une chose demeure certaine, l’homme a un impact concret sur la biodiversité. A lui de décider quel impact il souhaite laisser : positif ou négatif. Il n’est pas encore trop tard !
Merci à Patrick T., parrain Un Toit Pour Les Abeilles, qui nous a soufflé ce sujet.
Pas une journée ne se passe sans que des catastrophes naturelles ne fassent « la une » des journaux. Incendies, intempéries, tempêtes tropicales…
La Planète, saturée par notre empreinte humaine, nous rappelle à l’ordre, nous qui utilisons sans compter les ressources de Dame Nature.
UNE PLANÈTE EPUISÉE…
Le 29/07/2021 a marqué » le jour du dépassement « . A partir de cette date, nous avons épuisé toutes les ressources que la nature est capable de générer / régénérer naturellement en une année. En à peine 7 mois, nous avons consommé toutes les ressources biologiques que la planète met un an à produire.
NOS ABEILLES DUREMENT IMPACTÉES
Le dérèglement climatique a impacté durement la saison apicole. Partout en France, les abeilles et les apiculteurs ont dû faire face aux aléas de la météo : pluie, gel, inondations…
«Le 12/05/20 :Après les fortes pluies de dimanche dernier, je me suis rendu sur l’un de mes ruchers hier (celui de Castelnaudary) qui se situe près du ruisseau nommé La Glande.
Avec les intempéries de la veille le ruisseau a débordé, emportant avec lui et avec violence nos ruches. Je vous laisse imaginer l’effroi qui m’a saisi en découvrant ce paysage apocalyptique.»
Grégoire H. apiculteur du réseau
POUR NOS APICULTEURS, LE CONSTAT EST AMER
« Chers marraines, chers parrains, […] Le début de saison a été assez compliqué, rythmé par un printemps pluvieux et surtout frais. Les colonies ont dû apprendre à travailler sous la pluie pour survivre et trouver du nectar et se développer. Malgré ce contexte délicat, elles ont toutes réussi à passer ce cap et nous partager un peu de leur précieux nectar. La récolte à été extrêmement tardive dûe au mauvais temps. » Cyrille A. apiculteur
Nous sommes en pleine saison… Mais cette saison a un goût particulièrement amer pour nos abeilles qui doivent faire face aux aléas de la météo. Beaucoup d’intempéries : pluie, gel, vent, sécheresse…
Chez Arnaud, Les ruchers de Papy Alain en région Grand Est, Le Pont, petit ruisseau du village d’à peine 2 cm d’eau en général a littéralement débordé. Du jamais vu ! Heureusement pour notre apiculteur situé sur les hauteurs du village : le matériel et les ruchers surélevés ont pu être sauvés !
AU COEUR DE LA SAISON APICOLE ET POURTANT …
Cette période est propice à l’installation de nouvelles ruches, et pourtant, les dernières annonces du gouvernement ont eu un effet « coup de massue » sur nos parrainages. La morosité ambiante a jeté un frein sur les soutiens de nos marraines et parrains, particuliers et entreprises. Ne laissons pas les abeilles en marge. Elles ont besoin de nous et nous avons encore plus besoin d’elles.
Elle a été votée à l’unanimité par les Nations Unies en 2017. Son objectif : sensibiliser le grand public et les autorités politiques à la nécessité de préserver les abeilles.
POURQUOI UNE JOURNÉE DÉDIÉE AUX ABEILLES ?
En 30 ans, le taux de mortalité des abeilles en France est passé de 5 % en moyenne à près de 40 % par an. Pourquoi ? Parce que dans les années 1990 est apparu en France un herbicide de la famille des néonicotinoïdes très controversé : le glyphosate (substance active du Roundup de Monsanto). Il s’attaque au système nerveux des abeilles qui meurent empoisonnées provoquant le CCD* (Colony Collapse Disorder ou Syndrome d’Effondrement des colonies).
UN VÉRITABLE DRAME ÉCOLOGIQUE
Les abeilles entre autres représentent la reproduction de + de 80 % de plantes à fleurs et 35 % de l’alimentation mondiale en tonnage !
Sans elles, nous ferions face à un véritable désert alimentaire !
SCÉNARIO CATASTROPHE D’UN MONDE SANS ABEILLES
L’utilisation non contrôlée des pesticides dans les années 80 a causé la disparition des abeilles sur la Province du Sichuan. Vidéo surréaliste mais actuelle.
Dans certaines régions du monde, les abeilles ont totalement disparu, obligeant l’homme à polliniser à la main. Un travail minutieux réalisé gratuitement par les abeilles et que l’homme est contraint d’effectuer avec difficulté et moyennant finance. On estime à 153 milliards d’euros le service rendu gratuitement par les abeilles.
POURQUOI LES ABEILLES SONT-ELLES EN DANGER ?
Nous avons évoqué le facteur « numéro 1 » de la disparition des abeilles : LES PESTICIDES. Mais elles doivent faire face à d’autres facteurs nombreux qui affaiblissent les colonies.
. LE FRELON ASIATIQUE Un prédateur capable de décimer une ruche entière de 40 000 abeilles en quelques heures à peine. Le frelon asiatique est apparu en France en 2004 (arrivé par erreur dans une poterie en provenance de Chine). Il a proliféré et est présent sur tout le territoire. Nos abeilles européennes ne savent pas se défendre contre ce nouveau prédateur. On le reconnaît facilement à sa couleur brune et aux extrémités de ses pattes jaunes.
. LE VARROA DESTRUCTOR Ou « parasite de l’abeille ». C’est un mal qui touche toutes les ruches de France. Ce parasite s’installe dans le couvain, juste avant que les cellules soient operculées. Le varroa pont à l’intérieur des cellules et la « mère » varroa déchire la paroi de l’abdomen de l’abeille naissante pour que sa progéniture puisse s’alimenter et se développer. Au moment de sa naissance, l’abeille est fortement affaiblie et les varroas bien développés ! La ruche tout entière s’en retrouve fragilisée.
. LA MONOCULTURE Tout comme l’Homme a besoin d’un régime diversifié pour être en bonne santé, les abeilles ont besoin d’un apport en pollens et nectars diversifiés tout au long de l’année, pour faire le plein d’énergie et se développer correctement dans la ruche. L’évolution des pratiques agricoles vers la monoculture, sans herbes folles ou « mauvaises herbes » permettant cette diversification alimentaire a appauvri les ressources naturelles et saines disponibles dans la nature pour les abeilles.
. LE DÉRÈGLEMENT CLIMATIQUE Pas de doute possible ! Pour les apiculteurs et les abeilles, dépendant des saisons, le dérèglement climatique est plus que jamais d’actualité. Il influe fortement sur la saisonnalité apicole : inondations, canicules, hivers trop doux, sécheresses etc. Les abeilles n’hivernent plus correctement, les floraisons s’assèchent trop vite. Des floraisons disparaissent à cause des conditions météos qui évoluent…
POURQUOI LE 20 MAI ?
Cette journée coïncide avec l’anniversaire d’Anton Jansa, apiculteur du XVIIIème siècle, reconnu comme étant le père de l’apiculture moderne.
Cette date met donc aussi en lumière l’importance de soutenir la filière apicole et les gardiens des abeilles, nos apiculteurs.
Vous connaissez sans nul doute l’abeille à miel, abeille emblématique de l’initiative Un Toit Pour Les Abeilles. Celle qui fait le bon miel dont vous raffolez ! On vous parle aujourd’hui des abeilles sauvages.
QU’EST-CE QUE L’ABEILLE SAUVAGE ?
Savez-vous qu’il existe dans le monde environ 20 000 espèces d’abeilles et près de 1000 rien qu’en France ? Leurs points communs : elles ne piquent pas, ne vivent pas en colonie et ne produisent pas de miel. Pourtant, comme l’abeille à miel, elles sont essentielles à notre écosystème et sont en danger.
Et si on faisait connaissance ? Difficile de ne pas craquer n’est-ce pas !
On vous présente deux véritables « stars » de la famille des abeilles maçonnes (abeilles sauvages).
Osmia cornuta (ou osmie cornue) Elle mesure de 8 à 15mm. On la reconnaît facilement à son corps trapu, à la pilosité rousse de son abdomen et aux poils noirs de son thorax ainsi que de sa tête. On peut faire la différence entre un mâle et une femelle car le mâle est bien plus petit et a des poils blancs sur la face.
Osmia rufa (ou osmie rousse) Elle mesure de 8 à 12mm. Elle arbore des couleurs légèrement différentes de celles de sa cousine cornue. Les poils de son abdomen sont plus sombres et ceux de son thorax sont plus clairs, dans des tons brun roux.
POURQUOI SONT-ELLES EN DANGER ?
A l’instar de l’abeille à miel, les abeilles sauvages font face à de nombreux facteurs d’affaiblissement. Entre autres les pesticides, la pollution, le changement des paysages avec l’appauvrissement des ressources naturelles, le dérèglement climatique…
COMMENT LES PRÉSERVER ?
« Des câlins pour les plus douces des abeilles ! »
Il existe des petits gestes très simples que tout le monde peut mettre en pratique chez soi pour protéger les abeilles sauvages. Voici quelques exemples.
PLANTER / SEMER DES FLEURS Les abeilles sauvages ont besoin de ressources naturelles tout au long de l’année pour s’alimenter et pas que. Saviez-vous par exemple qu’il existe une abeille, nommée l’abeille coquelicot, de son nom savant l’anthocope du pavot ? Elle utilise les pétales de cette fleur pour faire son nid. Découvrez ou redécouvrez notre article blog autour des fleurs préférées des abeilles.
INSTALLER UN ABREUVOIR A INSECTES Les abeilles sauvages ont également besoin de beaucoup d’eau. Vous pouvez leur fabriquer un petit abreuvoir très simple. Prenez un récipient, mettez-y un peu d’eau et ajoutez quelques cailloux ou brindilles pour éviter que les abeilles ne se retrouvent piégées. Saviez-vous que les abeilles maçonnes construisent leurs nids dans des galeries creuses, en utilisant de la terre qu’elles vont humidifier avec de l’eau ? Cela forme de véritables parois rigides qui protègent les œufs.
BANNIR LES PESTICIDES Bien sûr, cela paraît tellement évident mais on ne cessera de le répéter :BANNIR LES HERBICIDES ET PESTICIDES de vos jardins. Cela fait du tort non seulement à vos jardins, mais aussi à tous les écosystèmes qui y vivent (papillons, abeilles, oiseaux, insectes) et à l’être humain.
CRÉER UN ESPACE DE BIODIVERSITÉ Vous pouvez laisser une partie de votre jardin en jachère pour y voir éclore une biodiversité diversifiée. Saviez-vous par exemple que parmi les abeilles sauvages, il en est qui nichent dans des coquilles d’escargot vides ? Ah les coquines… On prend ses aises chez nos amis les escargots !
Et si on les dorlotait ces petites abeilles ?
Vous pouvez devenir un Dorloteur ou une Dorloteuse d’Abeilles sauvage. Dorloter les abeilles, c’est offrir un bout de jardin ou de balcon à ces pollinisatrices en danger. Vous contribuez à leur protection et au bon développement de leurs populations et vous participez à un élan écoresponsable.
Chez Un Toit Pour Les Abeilles, nous aimons TOUTES les abeilles et avons à cœur de les protéger !
Quand les températures remontent peu à peu et que la météo est clémente, les abeilles commencent à ressortir tout doucement de la ruche après un hivernage de plusieurs mois, à la recherche des premières floraisons.
Elles vont devoir attendre encore un peu avant l’explosion des floraisons printanières. Les petites fleurs des près, déjà disponibles début mars et que l’homme appelle communément « les mauvaises herbes » sont essentielles dans cette période transitoire.
Laissons ces fleurs des près offrir aux abeilles les premiers nectars et pollens sains dont elles ont tant besoin
Vous avez été nombreux sur les réseaux sociaux à nous réclamer le panneau « LES ABEILLES ONT BESOIN DE CES FLEURS EN SORTIE D’HIVERNAGE POUR FAIRE LE PLEIN D’ÉNERGIE »
On vous propose un challenge sympa à faire chez vous !
Téléchargez et imprimez la pancarte ci-dessus et postez-nous des photos des fleurs dans vos jardins, parcs et rues alentours avec
Les #untoitpourlesabeilles et mention @untoitpourlesabeilles
Nous reposterons avec grand plaisir toutes vos photos ! A vous de jouer 🙂
L’arrivée du Coronavirus nous obligeait à nous confiner, une période difficile pour chacun. Nous espérons retrouver très vite un peu de cette liberté qui nous est chère et nous manque tant : les sourires, la joie, le partage…
❀ Le printemps arrive à grand pas et avec lui la promesse de jours meilleurs ❀
>> RESTONS SOLIDAIRES <<
Aux ruchers, les abeilles se réveillent en douceur après un confinement de quelques mois (l’hivernage) et retrouvent une nature en pleine éclosion. C’est une période primordiale pour l’initiative que nous portons.
Plantez, semez des fleurs pour les butineurs, parrainez des ruches, agissez à votre échelle pour préserver les abeilles.
Elles sont petites mais portent en elles l’équilibre de notre biodiversité !
Inscrivez-vous dans une démarche forte de préservation de la biodiversité en parrainant des ruches en local à La Rochelle, Et offrez des cadeaux engagésà vos couleurs !
PARRAINEZ UNE RUCHE AVEC UN TOIT POUR LES ABEILLES
300 000 colonies d’abeilles disparaissent chaque année en France ! Pourtant elles contribuent à la pollinisation de plus de 80% des espaces végétales, assurant ainsi notre sécurité alimentaire.
SOUTENEZ UN APICULTEUR ROCHELAIS
Julien, passionné d’apiculture depuis sa plus tendre enfance rejoint l’aventure d’Un Toit Pour Les Abeilles et vous propose de parrainer ses ruches à La Rochelle.
UN TOIT POUR LES ABEILLES A FÊTÉ SES 10 ANS !
VOTRE CONTACT PRIVILÉGIÉ : Zakia ABAROU En charge de la Relation Parrains Entreprises 06 28 67 40 69 – 05 17 26 10 23 parrains@untoitpourlesabeilles.fr www.untoitpourlesabeilles.fr Parrainez une ruche pour sauver les abeilles
LES ABEILLES PUISENT DANS LA NATURE DEUX INGRÉDIENTS ESSENTIELS QUI CONSTITUENT LEUR ALIMENTATION :
LE NECTAR & LE POLLEN
LE NECTARest le liquide sucré sécrété par la plante. Grâce au travail minutieux réalisé par les abeilles, il deviendra le précieux miel de nos terroirs. LE POLLENforme de petites pelotes jaunes que l’on retrouve très souvent sur les pattes de l’abeille. Il est très peu sucré et offre un apport en protéines végétales et minéraux.
Nous vous proposons chaque semaine, une sélection de plantes, fleurs et arbustes mellifères pour les abeilles. Cette semaine, les plantes aromatiques préférées des abeilles.
Plantation : de mai à juillet Floraison : d’avril à juin
Plantation : de mai à juillet Floraison : d’avril à juin
Plantation : de mars à septembre Floraison : de juin à octobre
Plantation : d’avril à octobre Floraison : de juin à août
Plantation : de mars à mai Floraison : de juin à septembre
Plantation : septembre – octobre Floraison : toute l’année
Plantation : de sept. à oct. et mars à avril Floraison : de mai à août
Plantation : de sept. à oct. et mars à avril Floraison : toute l’année
Plantation : de sept. à oct. et mars à avril Floraison : de mai à octobre
Plantation : de octobre à novembre Floraison : toute l’année
Plantation : d’avril à juin Floraison : toute l’année
Plantation : de mars à avril Floraison : de juin à octobre
C’est en rencontrant Florent, apiculteur passionné, que cette belle histoire a vu le jour. Animé par la volonté de soutenir la filière apicole française, il crée en 2015
Mon Petit Pot De Miel
* * * Après des années au service de cette belle histoire gourmande et environnementale, Florent ne voulait pas laisser ce projet , sans un successeur animé du même engagement.
C’est tout naturellement qu’il a souhaité passer le flambeau à Un Toit Pour Les Abeilles.
C’est une épicerie en ligne qui permet aux consommateurs avisés de commander des pots de miel de nos terroirs français, assurant un revenu stable et juste aux apiculteurs. Ces pots 100%personnalisables peuvent être accompagnés d’accessoires sélectionnés : cuillère à miel, sucettes gourmandes…
Un geste fort qui se veut à la fois écologique et presque politique.
C’est l’opportunité de protéger la planète en préservant l’apiculture française. C’est aussi l’occasion de soutenir les acteurs économiques locaux mis à mal depuis quelques années déjà, et plus encore en cette période de crise sanitaire.
C’est simple ! Vous choisissez un miel grand cru de France, puis vous créez vos petits pots personnalisés : format, couvercle et étiquette, tout est possible ! *
Vous pouvez ensuite « customiser » encore plus votre cadeau gourmand avec des accessoires adaptés à vos envies et à la taille de vos pots de miel. Une idée de cadeau pour toutes les occasions, petites ou grandes !
Tirée d’un conte amérindien, cette légende fait plus que jamais écho à l’initiative que nous portons chez Un Toit Pour Les Abeilles.
«Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s’active, allant chercher quelques gouttes d’eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d’un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Tu crois que c’est avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ? » […]
« Je le sais,
répond le colibri, mais
je fais ma part ».
Beaucoup connaissent la première partie de la légende…
Beaucoup moins, la seconde partie que l’on vous partage aujourd’hui.
« Sans plus attendre, il repart vers les flammes. Les animaux se regardent étonnés. C’est Toucan qui le premier dit : « j’y vais aussi. J’ai un grand bec et je sais voler ». Puis Ara s’écrie : « attends je viens avec toi ». Finalement, prenant un peu d’eau dans leur bec, dans leur museau, dans leurs pattes tous les animaux s’élancent vers l’incendie. L’histoire ne dit pas s’ils ont réussi ; mais depuis ce jour, quelque chose a changé et les animaux se sentent unis par une force nouvelle. Et plus aucun d’eux ne se moquent de la petite taille du Colibri. »
Aujourd’hui on vous donne quelques chiffres sur le miel.
Ils vous permettront de mieux appréhender la problématique autour du miel de nos étals.
En France, la production moyenne de miel est de 10 000 tonnes environ par an. Ça semble beaucoup, mais cette production annuelle a drastiquement baissé depuis les années 90, où elle avoisinait les 35 000 tonnes par an.
Plusieurs facteurs expliquent cet effondrement de la production de miel et des colonies d’abeilles (de l’ordre de 30% chaque année).
UN APPÉTIT POUR LE MIEL TOUJOURS AUSSI FORT
Les Français consomment en moyenne 40 000 tonnes de miel par an !
Et c’est là que le bât blesse et à bien des égards.
La France importe chaque année près de 30 000 tonnes de miel de l’étranger !
2/3 en provenance d’Europe, 23% de Chine et 13% des Amériques. Un miel à très bas coût (moins de 2€ du kg) qui vient concurrencer le miel français. Mais au delà du prix et de l’inondation dans nos magasins de ces miels d’origine « UE » et « Hors EU », c’est la qualité de ce miel importé qui est remise en cause.
IL EST IMPOSSIBLE DE TRACER SON ORIGINE
Une enquête a ainsi révélé que 1 miel sur 3 dans nos étals est « hors la loi » :
Adultération par ajout de sucre ou sirop, fraude à l’origine, appellation frauduleuse, usurpation de qualité « bio ».
🍯⚠️ D’ailleurs il est amusant de mettre en parallèle certains chiffres 🍯⚠️ la Chine est devenue en une décennie à peine le 1er pays exportateur de miel passant de 64000 tonnes à 144000 tonnes de miel exportées. Et pourtant, le nombre de ruches sur la même période n’a que très peu progressé : à peine 13%. Étrange non !
A PARTIR DE JANVIER 2021,ÇA ÉVOLUE !
Les miels mélangés devront indiquer la part d’origine de chaque pays par ordre d’importance. (par exemple : 70% Chine, 20% Espagne et 10% Roumanie). Pour Un Toit Pour Les Abeilles, ce ne sera pas trop difficile :
Tous nos miels sont 100% français, récoltés et mis en pot en France.
Soutenez un apiculteur français, en parrainant dès aujourd’hui une ruche avec Un Toit Pour Les Abeilles !
On vous partage quelques faits étonnants sur les abeilles !
DES BAROUDEUSES EN HERBE !
Pour faire un kilo et demi de miel, une ruche de quelques 40 000 locataires, doit effectuer environ 120 000 kilomètres. Soit trois fois le tour de la Planète...
Une sacrée distance pour des êtres de quelques millimètres à peine !
LE DOUX CHANT DES ABEILLES
Les abeilles battent leurs ailes en moyenne 200 fois par seconde !
C’est de ce mouvement très rapide et répété que provient le «BZzz» mélodieux que vous entendez quand vous observez et écoutez les abeilles dans la nature.
UNE GRAND FAMILLE…
Une colonie d’abeilles se compose en moyenne de 20 à 30 000 abeilles durant la période hivernale. La maison s’agrandit encore durant la période estivale pour accueillir entre 50 et jusque 80 000 congénères ! Plus on est de fous et plus on récolte.
LA REINE DES ABEILLES
La Reine peut choisir de donner naissance à une abeille femelle (future ouvrière) ou à un mâle (faux-bourdon).
Les faux-bourdons n’ont pas de père à proprement parler puisque pour donner naissance à un faux bourdon, l’abeille pondra un œuf non fécondé. Pour donner naissance à une abeille femelle, la Reine a recours à sa spermathèque.
DES DANSEUSES AVERTIES
Les abeilles communiquent entre elles par une danse : La danse des abeilles ! En dansant l’abeille informe ses congénères de la direction à prendre et de la distance à parcourir pour trouver le nectar !
LE SOLEIL, BOUSSOLE DES ABEILLES
Les abeilles utilisent le soleil pour se guider. Il joue le rôle de boussole en somme.
Lorsqu’il y a des nuages, et que le soleil est absent, les abeilles parviennent à se diriger en utilisant la lumière polarisée.
LE MIEL, TRÉSOR DE LA NATURE
Les abeilles sont les seuls insectes dans le monde qui produisent des aliments consommés par l’homme.
Miel, propolis, gelée royale, sont autant de prodiges de la nature que nous partagent les abeilles.
LES ABEILLES EN DANGER !
Leur nombre a chuté de près de 30% depuis les années 90. Une situation dramatique qui s’étend plus largement à tous les insectes pollinisateurs et à la faune dans son sens large. En cause ? Les pesticides, les infections parasitaires, la monoculture et le dérèglement climatique !
RESTONS SOUDÉS POUR LES ABEILLES
Même si notre combat est loin d’être gagné et que la crise sanitaire nous a fragilisé encore, en nous faisant perdre des soutiens, nous restons DEBOUT, avec la même passion qui nous anime et le souhait sincère d’agir pour nos petites !
GARDONS LE SOURIRE ET BATTONS NOUS PLUS FORT Elles le méritent nos petites !
www.untoitpourlesabeilles.fr Parrainez une ruche pour sauver les abeilles
C’est le jour à partir duquel on considère que l’humanité a consommé toutes les ressources que la Planète est capable de régénérer en une année. A partir de ce jour, l’humanité vit à crédit de la terre et de ses écosystèmes !
Un mieux considérable pourtant, puisque l’an dernier le jour du dépassement avait eu lieu le 22/07/19. On associe ce recul à la crise de la Covid19, ayant réduit l’empreinte humaine sur plusieurs semaines.
L’Espoir est là… à nous de jouer !
Rendons à la nature un peu de ce qu’elle nous offre sans compter.
Merci à celles et ceux qui ont rejoint la grande famille de marraines et parrains Un Toit Pour Les Abeilles. Merci de contribuer, à l’instar de petits colibris, à la préservation des abeilles !
« Le bonheur pour une abeille ou un dauphin est d’exister,
pour l’homme, de le savoir et de s’en émerveiller. »
Le gouvernement a annoncé jeudi dernier vouloir autoriser un insecticide de la famille des néonicotinoïdes interdit depuis 2018, afin de protéger les cultures de betteraves des pucerons verts qui provoquent la jaunisse.
Un insecticide, perturbateur endocrinien,
qui vient de nouveau fragiliser une biodiversité en sursis !
POUR UN TOIT POUR LES ABEILLES, QUI FÊTE CETTE ANNÉE SES 10 ANS, L’ACTION CONTINUE !
Avec près d’une centaine d’apiculteurs partout en France, soutenus à travers le parrainage de ruches, plus de 10 000 ruches installées sur tout le territoire, plus de 70 000 parrains particuliers et 2500 entreprises, Un Toit Pour Les Abeilles poursuit son action de préservation des abeilles.
Avec et grâce à vous !
AUJOURD’HUI PLUS QUE JAMAIS LES ABEILLES ET LEURS APICULTEURS ONT BESOIN DE VOUS
La situation inédite que nous traversons appelle à la solidarité et nous avons encore besoin de vous.
Poursuivez l’action à nos côtés en renouvelant votre soutien / parrainant dès aujourd’hui
Depuis septembre 2019, vous pouvez, si vous le souhaitez opter pour un renouvellement tacite (par prélèvements bancaires mensualisés). Merci pour votre engagement à nos côtés !
Nous venons de traverser une période difficile (vous et nous) avec la crise du Covid. Le 22 juin, soit trois mois après le début du confinement, les salles de classe, les cinémas, les casinos ou encore les théâtres rouvrent leurs portes. Cette « triste parenthèse » a marqué durablement les cœurs et les esprits !
RELANÇONS ENSEMBLE LA « MACHINE FRANCE »
VOUS ÊTES NOS MEILLEURS AMBASSADEURS !
Vous pouvez nous aider aujourd’hui à passer cette période difficile durant laquelle nous avons perdu 1/3 de nos soutiens et nous permettre de poursuivre notre action qui nous/vous tient à cœur.
Nous avons besoin de « colibris » faisant leur part Merci à vous !
Le saviez-vous ? Les Nations Unies ont désigné le 20 mai Journée mondiale des abeilles (ou « Beeday » pour les amateurs de Shakespeare). Cette journée demandée à l’initiative de l’ONU et de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture – Food and Agriculture Organisation) a été votée à l’unanimité par les Nations Unies en 2017. C’est ainsi qu’en 2018, nous avons pu fêter pour la première fois en France et dans le monde entier la journée de l’Abeille !
PAS TANT POUR LA METTRE A L’HONNEUR OU LUI RENDRE HOMMAGE…
Mais d’abord et avant tout pour sensibiliser le grand public et les autorités politiques à la nécessité grandissante de la préserver…
Car oui sans les abeilles, qui participent à la pollinisation de plus de 80% des plantes à fleurs, nous arriverions très vite à un désert alimentaire !
POURQUOI CETTE DATE ?
Cette journée du 20 mai coïncide avec l’anniversaire d’Anton Janša (1734 – 1773), l’apiculteur slovène du XVIIIème siècle reconnu aujourd’hui comme étant le père de l’apiculture moderne. Anton a, en son temps, rendu hommage à l’abeille pour sa capacité à travailler dur tout en n’ayant besoin que peu d’attention… Mais les temps ont bien changé et l’abeille vit aujourd’hui des jours difficiles avec une mortalité en croissance préoccupante d’année en année.
Le Syndrome d’Effondrement des Colonies
Si jadis l’abeille prospérait en France, depuis quelques années, elle subit ce qu’on nomme scientifiquement le Syndrome d’Effondrement des Coloniesou CCD (Colony Collapse Disorder), avec 300 000 colonies d’abeilles qui meurent chaque année en France. Parmi les facteurs connus qui expliquent cette mortalité des abeilles :
En instituant la journée mondiale des abeilles, les Nations Unies nous incitent une fois de plus à réfléchir sur les enjeux autour de la disparition des abeilles, et à modifier nos comportements.
Profitons de cette Journée de l’Abeille !
Profitons de cette date pour sensibiliser, parler, échanger autour de la protection des abeilles. Encore trop de monde ne sait pas que l’abeille est en voie de disparition dans certaines régions du monde et que sans elle, c’est l’humanité toute entière qui court à sa perte ! Rappelons les actions ou initiatives positives qui permettent de préserver nos abeilles, sentinelles de notre environnement. Le parrainage de ruches en fait partie bien évidemment mais pas que…
C’est le printemps et nos abeilles ne vivent pas le confinement ! Qu’elles fassent partie des abeilles sauvages ou domestiques, elles sont en danger et nous vous partageons quelques gestes très simples, que vous pouvez mettre en pratique chez vous, pour les aider !
1. CONSOMMEZ DU MIEL, MAIS PAS N’IMPORTE LEQUEL !
Profitez du bon miel à déguster de votre parrainage de ruche.
Vous pouvez aussi l’acheter dans les marchés, auprès d’apiculteurs locaux.
Quoiqu’il en soit renseignez-vous sur l’origine du miel. Attention à celui marqué « Provenance UE et hors UE » !
2. SEMEZ DES FLEURS POUR LES ABEILLES
Pour plus de couleurs, plus de senteurs et pour créer un véritable garde-manger pour tous les insectes, vous pouvez semer dans vos jardins, sur vos balcons en jardinière, ou sur vos rebords de fenêtre en pot, des fleurs pour les abeilles !
En parrainant une ruche sur www.untoitpourlesabeilles.fr vous pouvez commander notre « KIT PARRAIN » qui comprend notamment un sachet de graines mellifères pour les abeilles !
3. INSTALLEZ UN HÔTEL A INSECTES
Vous pouvez placer des abris à abeilles sauvages dans vos balcons et jardins. Vous offrez ainsi aux abeilles un abri sûr, tout en vous émerveillant de leur présence en toute sécurité. Rendez-vous sur www.lesdorloteurs.fr
4. INSTALLEZ UN POINT D’EAU
Au printemps, avec la reprise de la ponte des reines, les abeilles ont besoin d’eau, pour s’abreuver, nourrir les larves et les imagos.
Installez une coupelle avec de l’eau et quelques brindilles de bois ou cailloux. Cela permettra aux abeilles de s’y déposer pour récupérer l’eau.
5. PARRAINEZ UNE RUCHE
Pour vous-même ou offrez un parrainage en cadeau. Les occasions ne manquent pas !
Dès 4,50€/mois, vous vous immergez durant un an dans le monde passionnant des abeilles, recevez des photos et nouvelles de votre ruche et déguster un miel terroir à votre nom ! Rendez-vous sur www.untoitpourlesabeilles.fr
Un dernier petit conseil pour finir : FAITES PASSER LE MESSAGE AUTOUR DE VOUS !
La France et la planète entière sont confrontées à un mal tenace, le covid-19 !
Digne d’un scénario de Spielberg, la situation que nous vivons n’est pourtant pas une fiction. C’est la triste et brutale réalité. Des êtres humains sont touchés de plein fouet par ce virus particulièrement violent qui attaque les poumons et génère des détresses respiratoires que le corps médical s’acharne à guérir. Le gouvernement français, par la voix de son président, Emmanuel Macron l’a dit lui-même, « nous sommes en guerre ». Une guerre violente qui nous a tous pris de court et qui persiste malgré une volonté commune d’en finir le plus vite possible. Une guerre dont l’ennemi invisible s’insinue dans les foyers français et du monde sans y avoir été convié.
Le moment n’est certainement pas à la critique ou à la recherche d’un coupable.
Il est au contraire à la solidarité et à l’union car c’est le seul moyen de s’en sortir sans trop de pertes.
Pertes qui sont hélas, à l’heure où nous vous parlons déjà trop nombreuses et douloureuses. Nous partageons une pensée émue à celles et ceux qui ont succombé à ce virus criminel, nos aînés ou encore Julie, à peine âgée de 16 ans. Une pensée aussi aux hospitalisés et à leurs familles dans l’angoisse. Nous leur souhaitons beaucoup de courage face à cette terrible épreuve. Nous avons en parallèle des histoires pleine d’espoir qui se révèlent et qui sont un rempart à la morosité ambiante.
L’histoire par exemple de Henri et Monique Marchais, respectivement 90 et 86 ans, atteints ensemble du covid-19. Les deux nonagénaires ont été hospitalisés dans la même chambre, ont combattu le virus et ont remporté la victoire malgré leur âge avancé et les statistiques !
Une fois cette introduction posée, nous voulions évoquer l’autre versant de ce mal qui nous touche…
A chaque épreuve, sa morale.
La pandémie qui nous frappe a fait resurgir des sentiments que nous pensions enfouis, à l’aire de l’individualisme et du profit exacerbé. Des sentiments comme la solidarité, l’entraide la compassion, la générosité ou la résilience !
Des sentiments de bienveillance et d’amour qui se présentent comme une partie de l’antidote !
Partout en France nous avons vu se créer des chaînes de solidarité. Oublié le profit, nous avons replacé l’homme au centre de nos réflexions. La France comme l’ensemble du monde d’ailleurs s’est montrée pleine d’humanisme et d’amour. Envers nos plus faibles d’abord, les personnes âgées, mais aussi envers les personnes vulnérables, les sans-abris, les voisins malades etc…
Au-delà de l’homme nous avons replacé la planète au centre de nos réflexions.
Cette pandémie, dans nos malheurs, a révélé au grand jour que l’homme, par ces pratiques intensives a imposé son empreinte et que cette période de confinement permet à la planète de reprendre ses droits quelques instants.
Partout où le confinement a été mis en place, des interactions positives ont été constatées offrant à la terre une véritable bouffée d’oxygène. C’est la ESA, l’Agence Spatiale Européenne qui révèle des images impressionnantes de la terre depuis son confinement partiel.
En France ou encore
en Chine, on constate une nette amélioration des taux de dioxyde d’azote (un
polluant particulièrement important) dans l’air.
A Venise, la nature reprend ses droits. Depuis qu’elles ne subissent plus la pression touristique, les eaux de Venise n’ont jamais été aussi claires…
En France enfin, les effets du confinement sont nombreux. La pollution de l’air et sonore se sont drastiquement atténuées dans la capitale. Le son strident des klaxons a été remplacé par le doux gazouillis des oiseaux… Dans les calanques de Marseille, les dauphins sont de plus en plus nombreux, heureux de profiter d’une eau plus pure et moins agitée.
Bref la faune est plus zen, moins stressée par l’empreinte des hommes. L’homme, placé tout en haut de la pyramide, prend conscience doucement qu’il n’en est pas préservé pour autant, et que son prédateur le plus dangereux est peut-être finalement, LUI-MÊME !
Un merci à tous les acteurs solidaires.
Cet article est pour nous l’occasion de dire et redire merci à toutes les personnes qui ont su se montrer solidaires… Aux infirmières, infirmiers, médecins et personnels soignants qui mènent au front l’une des plus grandes guerres sanitaires. Aux pompiers, gendarmes qui veillent au respect de ce confinement essentiel. À toutes celles et ceux qui durant ce confinement se montrent particulièrement solidaires envers nos aînés, nos voisins, nos sans domicile fixe, nos plus vulnérables ! MERCI à toutes celles et ceux qui applaudissent chaque soir à 20h devant leur fenêtre pour rendre hommage à ceux qui chaque jour sauvent nos vies. Merci à toutes celles et ceux qui restent chez eux, le plus beau cadeau que nous pouvons faire à l’humanité en cette période de pandémie. Merci enfin à celles et ceux qui restent solidaires de toutes ces actions précieuses qui préservent le vivant ! Ces associations ou initiatives qui aident leurs prochains, protègent nos amis les bêtes ou viennent en aide à notre biodiversité fragile !
Puisque pour certains il faut en arriver là, pour qu’ils puissent prendre conscience de la valeur réelle de notre biodiversité.
Des organismes sérieux ont décidé de « donner un prix » aux animaux en fonction de l’apport concret qu’ils ont sur la Planète. Et c’est assez impressionnant, ça se chiffre en plusieurs milliards d’euros… Parmi ces organismes, le FMI, Fond Monétaire International, a réalisé une étude pointue permettant de donner une valeur monétaire au « service rendu » par les animaux sur la Terre.
On estime que 40% de l’économie mondiale repose sur le seul travail réalisé par les animaux.
En tête de l’étude, les abeilles
Car l’abeille joue en effet un rôle essentiel de pollinisation dans la nature. On sait déjà que les abeilles et autres insectes pollinisateurs représentent par leur action :
la reproduction de plus de 80 % des espèces végétales
la production de plus de trois quarts des cultures dans le monde
35 % de la production alimentaire mondiale en tonnage
10 % du chiffre d’affaires de l’agriculture mondiale
Aujourd’hui on est capable d’estimer la valeur des abeilles, par rapport à ce service de pollinisation entre autres, qu’elles nous rendent gracieusement. Et la note est salée : les études évoquent plus de 500 milliards d’euros. L’abeille, être vivant le plus important sur terre, rapporterait ainsi entre 2 et 5 milliards d’euros, entre son rôle de pollinisatrice et de productrice de miel.
D’autres exemples de ce poids économique et écologique joué par les animaux sont exposés .
Autre acteur de notre écologie, les baleines…
Sur toute la durée de leur vie, elles jouent un rôle essentiel sur la Planète à différents niveaux. d’abord une baleine, à elle seule, capte plus de 33 tonnes de carbone. Il faudrait plusieurs milliers d’arbres pour atteindre ce niveau de captation offert par une seule baleine.
Puis lorsqu’elle meurt, elle piège ce même carbone en elle, dans les fonds marins. Elle alimente aussi le plancton.
Bref, la baleine est également un acteur puissant de notre biodiversité, et on chiffre à 1,8 millions d’euros, le service rendu à la Planète. Pourtant l’animal souffre de la pêche intensive et les conséquences sur nos écosystèmes et sur l’écologie sont désastreuses.
L’Éléphant, une espèce essentielle
Enfin, dernier exemple de « service rendu » par les animaux, l’éléphant. Apprécié pour son ivoire, valorisé à quelques 16500€, nul doute qu’un éléphant vivant apporte bien plus à la Planète qu’un éléphant mort.
On chiffre sa valeur écologique à plus de 1, 5 millions d’euros par éléphant, grâce notamment aux safaris photos, ou encore au rôle qu’il joue dans l’agriculture, dans certaines régions du monde.
Le préjudice écologique
En mettant en regard des animaux et leur valeur financière, le FMI et les autres organismes ont souhaité mettre en avant le rôle primordial joué gracieusement par la nature sur notre Planète.
Donner un prix aux animaux, permet de prendre conscience de la valeur substantielle de ces derniers, mais aussi de calculer le préjudice écologique réel pour punir ceux qui s’attaquent à la nature.
Pour la première fois d’ailleurs, un groupe de braconniers a écopé en début de mois de 350 000€ d’amendes pour avoir pêché illégalement pendant 4 ans dans les eaux protégées du parc national des Calanques de Marseille.
article transmis pour publication à Bourgogne Nature.
Pression croissante d’un système économique mortifère
La
disparition des pollinisateurs suit la courbe générale de chute de la
biodiversité depuis le début de l’expansion industrielle. Ces causes sont
clairement identifiées : un modèle économique[1] en guerre contre le vivant.
L’industrialisation de l’agriculture a, en effet, inversé les valeurs humaines
relatives aux activités en relation avec la nature : il ne s’agit plus
d’en prendre soin, mais de l’exposer à toutes les sollicitations, sans limite.
L’économie libérale de marché a, bel et bien, consacré l’instrumentalisation du
vivant, y compris, le plus ordinaire.
Affaiblissement
des effectifs et de la diversité génétique des espèces de pollinisateurs
La destruction et le morcellement des habitats est la
première cause de chute des effectifs de la faune, en général. Avant leur quasi disparition par
l’exploitation intensive des forêts et des sols, les pollinisateurs trouvaient
naturellement leur gite dans des biotopes ordinaires. Pour les uns, dans les
troncs d’arbres creux, et, pour les autres, dans des sols tendres et stables,
où ils leurs est possible de creuser des galeries suffisamment profondes qui ne
se rebouchent pas, en vue de la reproduction et de l’hivernage.
La raréfaction des habitats, leur très grande dispersion, ne
réduit pas seulement la population des espèces de polinisateurs, dont certaines
ont déjà disparues ; mais limite considérablement les possibilités de
brassage génétique. Or, on connait l’importance de la diversité génétique dans
l’adaptabilité des espèces sur une zone géographique donnée.
Pour les abeilles mellifères, les incidences de diversité a
été mise en évidence à aux moins trois niveau :
La chute de longévité
des reines, insuffisamment fécondées par un nombre insuffisant de mâles,
Les carences de
coopération dans une colonie où la diversité génétique est insuffisante,
La mise en péril des
races locales adaptées, moins sensibles aux aléas météorologiques et pressions
parasitaires, par introduction trop massive de races exotiques commerciales
venant compenser les effectifs en chute, ou encore à seul fin de productivité
immédiate.
Indisponibilité
et pollution des ressources mellifères
Le recul de la flore spontanée a débuté avec l’augmentation
de l’emprise agricole ; les surfaces conquises pour la culture et
l’exploitation des forêts. Les forêts feuillus comptent parmi les écosystèmes
les plus riches, y compris pour les pollinisateurs. La sélection dans la
reproduction des essences ayant la plus grande valeur marchande – en bois
d’œuvre, mais également de chauffage – se fait en défaveur des essences les
plus mellifères (tilleuls, aulnes, saules, bouleaux…)
Avec l’industrialisation de l’agriculture, les plaines ont
connu une intensification paroxystiques des pratiques agricoles intrusives et
destructrices : citons pour exemple la suppression des haies pour
l’agrandissement de surfaces en monoculture; et l’usage immodéré des
pesticides. En France, le NODU (nombre de doses unités)
est un indicateur de suivi du recours aux produits phytosanitaires qui a été défini dans le cadre du plan
Écophyto. Malgré les
intensions affichées, la progression de cet indicateur, rapporté à la surface
utile cultivée, ne s’est toujours pas infléchi. L’agriculture, soumise aux
impératifs des marchés, en reste totalement dépendante.
Réchauffement
climatique et désynchronisation flore-faune
Le réchauffement climatique a un impact prépondérant en
plaine[2], alors
même que s’y trouvent les écosystèmes sont déjà les plus dégradés, par
ailleurs.
La tendance générale d’augmentation des températures est
aussi assortie de fluctuations importantes locales annuelles très importantes,
notamment en début de printemps, période cruciale pour la survie des
pollinisateurs sortant d’hivernage. Des variations trop importantes entre flore
et faune pourraient être fatal, à termes, à certaines espèces fortement
dépendantes de floraisons très impactées ; notamment les floraisons
précoces, aux dates très fluctuantes, ou, encore les floraisons estivales, dont
la production en nectar est réduite par le stresse hydrique accrue par les
températures caniculaires.
Le climat est un chef d’orchestre, dont la conduite est de
plus en plus irrégulière ; créant une désynchronisation des partitions
jouées respectivement par la faune et la flore, où il manque déjà beaucoup de
notes, tant en diversité qu’en quantité.
Cette
conjonction de difficultés pourrait être fatale aux pollinisateurs
Non seulement les facteurs de fragilisation continuent de
s’aggraver, mais leurs effets sont cumulatifs:
les populations
déclinantes et leur appauvrissement génétique,
la chute de
disponibilité des ressources, et,
l’impact du
réchauffement climatique,
La chute de disponibilité des ressources se trouve
significativement impactée par le réchauffement climatique, particulièrement en
plaine.
Sur une base de population réduite à la génétique appauvrie,
les espèces de pollinisateurs sont soumises à un défi d’adaptation qu’elles
pourraient ne plus être en mesure de relever, face à l’accumulation de facteurs
défavorables s’accentuant[3].
Dans ce contexte, le mouvement de disparition des
populations et espèces pourraient s’accentuer, entrainant des ruptures du
service de pollinisation, déjà constatées, dans plusieurs régions du globe à
trop forte exploitation agricole. Le vivant soumis à des stress continuels et
cumulés ne dispose pas d’une résilience sans limite. La somme des perturbations
peut être à l’origine de phénomènes de disparition accélérés et incontrôlables,
dont le terme d’effondrement traduit bien le caractère brusque et irréversible.
Connaitre le
vivant et le respecter pour interagir intelligemment en faveur des
pollinisateurs
Prendre un tel risque de rupture relève de l’incompréhension
des enjeux du vivant, qui ne peut se réduire pas à un instrument de production.
Le vivant est irremplaçable et sa sophistication et son essence sont
inimitables. D’ailleurs, les plus récentes études et expérimentations
confirment que la productivité des écosystèmes est conditionnée directement par
le foisonnement de biodiversité qui y
prospère[4].
Dans leurs volets préconisations, les rapports
internationaux, comme celui du GIEC, plébiscitent les approches
agro-écologiques, où la prise en compte des besoins propres aux écosystèmes contribue
à une meilleure productivité globale, en réduisant considérablement les risques
d’effets dévastateurs.
Les pollinisateurs y jouent un rôle de choix, tout à la fois
comme contributeur à un service fondamental, celui de la pollinisation, mais
également, comme indicateur de la biodiversité.
Préserver
et multiplier les habitats naturels et artificiels
Les habitats détruits, encore plus que les ressources, ne se
reconstituent que sur le temps long. C’est pourquoi, en phase de restauration
des écosystèmes, il est indispensable de prévoir la mise à disposition
d’habitats « artificiels ». Ils portent cette appellation, parce
qu’ils ont été fabriqués de la main de l’homme, par opposition aux habitats
« naturels ».
Comme :
les conditions de
prospection et de choix des habitats par les différentes espèces de
pollinisateurs, tout comme,
l’existence même des espèces de pollinisateurs
présentes ou susceptibles de conquérir un territoire
ne peuvent être parfaitement connues, il convient de prévoir
une diversité de nature et de localisation d’habitats artificiels, pour
augmenter les chances d’occupation.
Même pour les abeilles mellifères, qui disposent déjà des
habitats domestiques que sont les ruches des apiculteurs, il convient de
prévoir des « nichoirs » pour des colonies d’abeilles, qui les
occuperont sans aucune intervention humaine[5]. Ces colonies dites
« sauvages » constituent une réserve génétique précieuse et un
indicateur plus fiable qu’une colonie sur laquelle les activités de
l’apiculteur interfèrent parfois lourdement.
Redéployer
la biodiversité florale
La flore spontanée est très propice aux pollinisateurs,
puisque, en moyenne, 85 % de plantes à fleurs qui s’y trouvent profitent de la
visite des pollinisateurs. Sa présence ne nécessite aucune intervention ;
même exige qu’il n’y en est aucune : ni semi, ni fauche, ni, bien sûr,
désherbage.
La reconquête par la biodiversité ordinaire suppose :
le contrôle des réflexes
interventionnistes, conditionnés par la pression culturelle et sociale,
un changement de point
sur les « mauvaises » herbes et la flore sauvage, et,
la valorisation des
économies de moyens ainsi réalisées, pour être complet sur le bilan écologique
globale de l’incitation à l’objection à l’action écocide.
En matière de pratique professionnelle agricole, il s’agit
d’une véritable révolution culturelle, dont l’acceptation même suscite,
d’emblée, des réactions d’hostilité marquées.
Recréer
des écosystèmes agricoles riches et résilients
Pablo Servigne et Gauthier Chapelle[6] expliquent qu’en définitive
les systèmes agricoles résilients ont des caractéristiques diamétralement
opposées aux systèmes agricoles industriels actuels et parfois mêmes
ancestraux:
fondée sur l’observation
des mécanismes naturels (bio mimétisme)
à faible taux de
mécanisation (intensive en savoir faire), et,
plaçant l’arbre au
centre du système productif (contrairement, à ce qui a été fait depuis le
néolithique, dans les civilisations occidentales.)
Il se trouve aussi que, les pollinisateurs y renouant avec
un contexte de développement favorable, de tels systèmes agricoles résilients
mettent fait à l’accumulation des facteurs actuels précarisant à l’extrême leur
existence et survie.
Promouvoir
l’apiculture douce
Cette agriculture, plus intelligente et respectueuse de la
nature, peut se concevoir, à nouveau, en synergie avec l’activité apicole.
Celle-ci a aussi sa « révolution culturelle » a opérée, vis-à-vis des
dérives du productivisme actuel:
sélection génétique outrancière, visant des résultats à trop courts termes,
déplacements continuels des ruches et nourrissage au sucre sans état d’âme[7], et,
retrait excessif de miel des colonies
Tout comme pour la permaculture, les petits porteurs de
projets apicoles alternatifs, non dépendants des financements, et les amateurs
sont les promoteurs de ces nouvelles pratiques. Ils apportent la preuve que la
dégradation spectaculaire et silencieuse de la biodiversité et la disparition
des pollinisateurs, ne sont pas une fatalité.
La dénonciation des méfaits de l’économie agricole de marché en
sera d’autant accentuée. Les consommateurs avertis auront un rôle prépondérant
dans la révolution agricole à venir,
absolument indispensable à la survie de la civilisation humaine de type
occidentale.
[1] Allocution en mars 2019 de Nicolas Hulot, transmise sur Youtube, où il affirme, sans ambiguité, que le système économique actuel n’est pas la solution mais bien le problème.
Il existe des miracles de la vie auxquels nous ne prêtions
peut-être pas suffisamment d’attention avant qu’ils ne soient en péril, menacés
de destruction…
Telle est la situation des abeilles mellifères sur certains
continents. La question de notre responsabilité se pose spontanément ;
ainsi que la manière dont nous pouvons
agir pour éviter l’irréparable.
Une place de choix
Privé de contact suffisamment intime avec elles, nous ne
savons pas toujours précisément à quel point leur activité est merveilleusement
intelligente et profitable à la vie : la nôtre, mais aussi celle d’une
flore, dont la production et la pérennité dépend. Cependant, dans l’inconscient
collectif, l’abeille mellifère s’est taillé une place de choix, durant le très
long compagnonnage qu’elle a accepté de vivre avec l’espèce humaine. Le
témoignage des découvertes archéologiques reculent toujours plus dans le temps le moment où ces deux espèces ont croisé leurs
destinées.
Mais, voilà qu’un risque
de rupture se fait jour avec de plus en plus d’évidence. Les abeilles ne
sont plus les bienvenues dans notre monde
industrialisé, obnubilé par la mise en œuvre de moyens de plus en plus destructeurs.
Ce n’est pas parce ces insectes ont une capacité
extraordinaire d’adaptation à des crises ponctuelles qu’il est possible de
pérenniser leur présence dans des zones qui leur sont devenues franchement
hostiles.
Des rapports officiels
Depuis 2016, nous disposons d’une étude internationale menée
par l’IPBES (souvent présenté comme le GIEC de la biodiversité) sur la situation critique des pollinisateurs.
Dans un article, intitulé « Pollinisateurs : l’alerte de
l’IPBES », le Journal de l’environnement commente ce
rapport : « La production de culture dépendant des
pollinisateurs (fruits et légumes) a augmenté de 300 % en volume au cours des
dernières décennies », apportant du crédit à l’hypothèse de risque de
rupture d’approvisionnement alimentaire avec la poursuite du déclin des
pollinisateurs.
Dans les rapports officiels, les principales causes
identifiées sont : « la perte et la fragmentation des habitats, les
invasions biologiques, la surexploitation des espèces et le réchauffement
climatique » (Source : conservation-nature.fr)
Les abeilles mellifères cumulent tous ces facteurs
défavorables et aggravants, dont la cause est unique et pas assez
courageusement dénoncée : la
pression sans limite d’un système économique et social mortifère. Qui, non
seulement, malmène le vivant jusqu’à provoquer la mort de nombreuses espèces;
mais qui continue inexorablement à
promouvoir un modèle hurlant de non-sens, et procèdent à des destructions
pures et simples (de la flore, notamment), entretient une pollution généralisée
(par les produits de synthèse) et provoque une exploitation sans frein.
Quitter une trajectoire suicidaire
Cette trajectoire suicidaire, délibérément conduite par
l’industrialisation de l’agriculture et l’intensification des aménagements est
une perspective scandaleuse avec laquelle la profession apicole aurait dû
depuis longtemps renoncer à composer. Refuser
de se compromettre dans la logique d’une agriculture qui violente la nature et
accepte de compromettre son propre potentiel de production, présent et à venir…
Cette saison apicole illustre la descente aux enfers d’une
activité qui cumule toujours plus de facteurs défavorables.
Il a été notamment possible de mettre en évidence
l’influence du réchauffement climatique sur la plus mauvaise des récoltes de
miel encore enregistré en France : celle de cette année 2019. Or, il est
malheureusement prévu que le réchauffement climatique accentue dans ses effets,
comme malheureuse tous les autres facteurs défavorables (perte de la
biodiversité florale, pollution par les pesticides) et ceci malgré les
intentions affichées.
Parce que l’on refuse de s’attaquer à la cause commune,
profonde et incontournable : notre modèle de civilisation.
Pour y parvenir, je propose de nous tourner vers la vie, vers ce miracle qu’elle constitue, et, qui
vaut sans peine, toutes les remises en question de nos mauvaises habitudes
et de la vision du monde manifestement erronée qui les justifient.
Invitation à partager une véritable intelligence collective
Grâce à votre vigilance et votre solidarité, des apiculteurs
peuvent, malgré les pires difficultés, développer un savoir-faire permettant de
maintenir une perspective d’avenir pour cette activité bénéfique.
Tisser de solides réseaux permet, à la fois, d’inviter toujours plus de personnes à
participer à un mouvement émancipateur et, aussi, de peser plus significativement dans le choix d’une transition radicale, à
la hauteur des enjeux, maintenant clairement affichés à la face de
l’humanité.
Pour contenir le réchauffement climatique, sauvegarder notre
capacité d’approvisionnement alimentaire.
Y parvenir, supposer de restaurer
d’urgence nos écosystèmes et, réduire drastiquement notre consommation
d’énergie et donc la mécanisation en agriculture, au profit de véritables
savoir-faire.
S’il faut encore et toujours faire de la pédagogie, nous en
ferons. S’il faut se battre, jour après jour, pour défendre la cause des
abeilles ; nous le ferons. S’il faut affiner des perspectives viables
d’avenir, nous ne nous lacerons pas de le faire…
Mais, nous ne le ferons pas sans votre participation active,
de chaque jour, sans un mouvement
collectif de grande ampleur… Sans cette intelligence collective, à
laquelle nous sommes tous invités à nous joindre !
Annexe 1 : Paléontologie, préhistoire, abeilles et apiculture
La découverte, en octobre 2006, d’une abeille
fossilisée âgée de cent millions d’années « fossilisée tend donc à confirmer que les abeilles ont, par leur rôle de
pollinisation, permis la rapide expansion des angiospermes, les plantes à
fleurs. La flore terrestre était auparavant dominée par les gymnospermes, une
famille de plantes largement représentée par les conifères, qui dépendent du
vent pour leur pollinisation. Or, le professeur Poinar relève dans cette étude
que les premières angiospermes commencent à se répandre rapidement il y a un
peu plus de cent millions d’années, phénomène concomitant de l’évolution des
abeilles, comme en témoigne ce spécimen fossilisé. » (Source Le Monde 26 octobre 2006)
« Il n’est pas possible
de dire exactement quand l’homme s’est intéressé à ce que l’abeille récolte et
produit elle-même. Il est probable que, prenant modèle sur l’ours ou d’autres
animaux friands de ce mets de choix (oiseaux, rongeurs, fourmis), l’homme a dû,
depuis des temps préhistoriques reculés, utilisé au moins le miel et la cire
des abeilles sauvages.
Les premiers témoignages
iconographiques, quant à eux, remontent au mésolithique (-12000 à – 6500) et on
les trouve dans des contrées aussi diverses que l’Espagne, le Sahara, l’île de
Bornéo, l’Australie, l’Inde (Singanpur, Bhimbetka) ou la Chine. Il semblerait
que l’abeille et le chien ont été dès cette époque les premières conquêtes de
l’homme ».
(Source : Encyclopédie universelle de la langue
française)
Annexe 2 : Rapport de l’IPBES sur les pollinisateurs
« La Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services
écosystémiques, ou IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform on
Biodiversity and Ecosystem Services). Est un réseau international de chercheurs, né en
2010 et officiellement créé en 2012 par 124 pays, est construit sur le modèle
du Giec (Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat) et, comme son nom
l’indique, chargé de faire le point sur la biodiversité mondiale. Il en est à sa quatrième réunion plénière,
à Kuala Lumpur, en Malaisie, et à la publication de son premier rapport. Il se
concrétise aujourd’hui par une évaluation du rôle de la pollinisation dans la production agricole à but
alimentaire.
Les
résultats de cette étude de deux années menée par 80 scientifiques peuvent se
résumer en chiffres et en conseils pour protéger les animaux, insectes, bien sûr, mais aussi vertébrés, qui sont utiles à la
reproduction des plantes à fleurs, sauvages ou cultivées. Le constat est double
: la pollinisation naturelle (qui
peut aussi passer par le vent) est cruciale ou
importante pour les trois quarts de l’agriculture mondiale et,
d’autre part, les espèces pollinisatrices sont un
peu partout en déclin. » (Source : Futura Planète)
Voilà
les cinq chiffres mis en exergue par le rapport :
20.000 : le nombre d’espèces d’abeilles sauvages qui participent à la pollinisation
75 % : pourcentage des cultures mondiales pour l’alimentation qui
dépendent, en partie, de la pollinisation.
300 % : augmentation en cinquante ans de la production, en volume, dépendant de
pollinisation.
Près de 90 % : pourcentage de plantes à fleurs sauvages qui
dépendent, de la pollinisation par les animaux.
Plus de 40 % : pourcentage de pollinisateurs (surtout les abeilles
et les papillons) en danger d’extinction.
Annexe 3 : Une année apicole 2019 gravement marquée par le réchauffement climatique
Le réchauffement climatique qui provoqué par
l’augmentation de la concentration dans l’atmosphère des gaz à effet de serre
implique, globalement, une augmentation de la moyenne de température à la
surface du globe terrestre. Il s’agit donc d’une tendance nette au
réchauffement, comme en atteste les records de températures maximales
enregistré dans de nombreuses régions de France au début de l’été 2019.
Mais cette évolution générale à des répercutions complexes,
via la fonte des glaciers et la modification de trajectoire et d’amplitude des
grands courants marins qui agissent de manière différentiée sur le climat des
différentes régions du monde.
Aussi, avons-nous subi, cette année, un contraste
saisissant, dans une grande partie du territoire, entre un mois de mai, le plus
froid depuis 40 ans, et, un début d’été, comme indiqué précédemment,
enregistrant des températures extrêmement hautes, encore jamais atteintes. La
répercussion sur l’activité des colonies d’abeilles a été considérable, car
cette évolution hiératique des températures a grandement entravée le
développement, à la fois, des populations d’abeilles elles-mêmes ; mais
aussi des floraisons dont dépend leur alimentation. L’effet conjugué est
catastrophique. La production de miel, que ne cesse de décroitre, en France,
depuis plusieurs décennies sera à son plus bas niveau historique, entrainant
l’enracinement de la profession apicole dans une crise aigüe. Certains
apiculteurs ont même été victime de vol de miel par d’autres professionnels… Si
ne s’agit pas là, proprement, d’un point de rupture, à partir de quand
considère-t-on que rien ne va plus ?..
Annexe 4 : Le piège de la rationalisation
Pris entre la nécessité morale de changer radicalement de
cap et la poursuite dans les faits de la mauvaise trajectoire de notre
civilisation, nous nous trouvons en pleine dissonance cognitive. Situation
intolérable, de laquelle il nous faut sortir au plus vite en rejetant la
situation de soumission induite qui est la nôtre aujourd’hui, et qui peut être
décrite de la manière suivante :
« Dans la situation de soumission induite, les
participants sont conduits à réaliser des actes allant à l’encontre de leurs
attitudes ou opinions ou encore de leurs motivations (…) Des expérimentations
montrent :
Qu’il est possible de modifier les attitudes d’un
individu en l’amenant à réaliser un acte qu’il n’aurait pas réalisé
spontanément et qui, par conséquent, peut être qualifié d’acte de
soumission : défendre oralement ou par écrit un point de vue différent du
sien.
Que les
modifications d’attitude consécutives à l’acte de soumission dépendent de la
rémunération offerte.
La théorie de la dissonance décrit le processus par lequel un agent obéissant et déclaré libre rationalise ses comportements problématiques impliqués par son obéissance, c’est-à-dire finit par attribuer suffisamment de valeurs à ses comportements pour que leurs réalisations soient justifiées. Il s’agit de la rationalisation cognitive. » (Source : https://www.researchgate.net service d’accès à des textes scientifiques)
Article rédigé par Yves ROBERT – Apiculteur du Réseau Un Toit Pour Les Abeilles
C’est déjà le moment de dresser le bilan de la saison apicole 2019. Et même si les âmes restent positives, cette année aura été particulièrement compliquée pour la filière… Avec LA MÉTÉO jouant le rôle principal du « méchant » ! Le dérèglement climatique est bien réel, et l’apiculteur, comme les abeilles en ressentent les effets directs ! Car l’abeille suit la saison… Elle réduit drastiquement son activité et la consommation de ses réserves en hiver. Elle butine à longueur de journée en été. Mais lorsqu’il ne fait pas assez froid, ou au contraire trop chaud, elles s’y perdent un peu et leurs mécanismes internes sont chamboulés. Pour mieux comprendre ce qui s’est passé, nous laissons la parole à Denis, qui a su retranscrire par écrit, merveilleusement bien, le déroulé de la saison. Denis S., Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles en Charente s’exprime !
» Chères marraines, chers parrains Quelques mots, en cours de cette saison compliquée pour vous donner les nouvelles (printemps et été) des ruches depuis mon dernier message (automne, hiver).
Après le solstice d’été, l’apiculteur dresse le bilan du printemps.
Les colonies sont sorties d’hivernage très tôt grâce à l’étonnante chaleur du mois de Février. Les populations étaient rapidement très fortes et ont réalisé une bonne miellée en Avril, semblant annoncer une belle saison.Mais le froid, le vent et les tempêtes de Mai-Juin ont cantonné les abeilles dans les ruches et consommé le stock de miel. Pluies, grêles et vent ont rapidement dispersées les fleurs « d’Acacia »(Robinier).
Au final la récolte de printemps a été anecdotique. L’élevage et la production d’essaims ont été très compliqués à cause de la météo et j’ai perdu plusieurs reines et essaims…
(Et voilà l’été !) J’ai cependant réussi à développer mon cheptel et surtout, grâce au soutien d’Un toit pour les abeilles et de mes marraines et parrains, j’ai pu reprendre les ruches (55) d’apiculteurs bio prenant leur retraite (photos de l’expédition de retrait des ruches dans l’Héraut jointes – retour en Charente au petit matin). S’agissant des mêmes fournisseurs et souches (issues d’une sélection bio depuis plus de 35 ans !) que mes ruches précédentes, pas de surprise, la qualité est au rendez-vous (merci Dom et Rémy, du rucher de La Devèze !).
Ces nouveaux essaims m’ont permis de créer de nouveaux ruchers et de tester la production de nouveaux miels que j’ai hâte de vous faire goûter !
Un travail important de repérage de nouveaux ruchers, de transhumances a été (et est encore) nécessaire cette année pour faire face aux conditions météorologiques changeantes et à la tendance caniculaire.
Réactivité et travail continu sur les ruches sont nécessaires pour réussir à récolter un peu de miel. Bonne nouvelle, les frelons asiatiques ont également soufferts de ce printemps compliqué, il semble y avoir moins de nids et d’attaques cette année (mais ne nous réjouissons pas trop vite, les plus grosses attaques de ruches sont en Août et en automne) !
Les floraisons de tournesols conventionnels étant achevées, je suis actuellement en train de rapatrier mes ruches dans un vallon préservé entouré de boisements, bordé par un grand champ de Sarrasin Bio, j’attends beaucoup de cette récolte à venir déterminante pour le bilan de cette campagne 2019 (photo jointe).
Je vais commencer dans les jours à venir les mises en pots pour les envois de l’automne !
Et viendra bientôt l’automne ! je transhumerai alors mes ruches dans un rucher situé dans une forêt particulièrement riche en lierre afin que mes protégées récoltent de bonnes réserves de pollen pour passer l’hiver. D’ailleurs cette année, j’ai commencé à produire du pollen et leur en restituerait une grosse partie cet hiver dans mon candy-maison (à base d’infusion de plantes bio qu’elles apprécient particulièrement, de sucre bio, de miels de l’exploitation et de pollen).
L’année et la saison 2019 ont été particulièrement difficiles pour tous les apiculteurs (classée « année noire », sans précédent depuis 70 ans), les apiculteurs ont été mis à rude épreuve (psychologiquement autant que physiquement), certaines exploitations sont menacées économiquement. Mais en premier ce sont les abeilles qui ont été malmenées, beaucoup de colonies et d’essaims sont morts, et cette météo a dû leur paraître bien apocalyptique !
L’apiculteur devient nécessairement philosophe. Pour ma part, le bilan de cette année est positif.
J’ai décalé – pour cause de complexités et de retards administratifs
– mon installation agricole à l’année prochaine. Je suis donc toujours en test d’activité agricole avec l’association Champs du Partage. Je me dis donc que cette année noire faisait partie du test ! les abeilles et moi avons survécu au test d’une année noire et je suis plus convaincu que jamais dans mes choix et stratégies.
Le choix du cheptel bio, des ruchers (en zones protégées à biodiversité maximale, dans des espaces abrités) et de l’emplacement de mon exploitation permet d’amortir les difficultés et contraintes climatiques et de bénéficier d’une certaine résilience pour conserver mon cheptel et produire du miel malgré tout !
J’ai réussi à développer mon cheptel, et trouver des ruchers, à m’équiper mieux (finie l’extraction à la manivelle !), à me former à la transformation du miel et à mettre au point mes propres recettes.
J’ai aussi réussi à trouver la ferme à rénover de mes rêves, dans un environnement préservé et magnifique et qui deviendra le siège de mon exploitation. J’espère pouvoir vous en dire plus et vous envoyer des photos très bientôt !
Le partenariat avec Un toit pour les abeilles et vos parrainages sont aussi d’une grande aide et d’un grand soutien pour affronter cette année noire. Le devoir de vous satisfaire en retour m’a obligé à fixer des objectifs de production et à me battre pour les atteindre et les dépasser !
Chaque fois que je regarde couler le miel de l’extracteur (spectacle magnifique de ce ruban d’or au mouvement de pendule, qui forme une pyramide à la surface du récipient qui en même temps qu’elle s’enfonce dans le miel s’élargit à la base et se reconstitue par le haut), je vois le visage d’une marraine ou d’un parrain rencontré lors d’une visite de rucher (ou par hasard !) en pensant « ça y est, tu auras tes pots de miel à déguster ! ».
Un peu de frustration de ne pas avoir encore rencontré chaque marraine et parrain pour le remercier de vive voix et partager la passion de l’apiculture. Mais j’espère pouvoir organiser plus de visites de ruchers au printemps prochain (le meilleur moment pour découvrir une colonie d’abeille dans l’intimité de la ruche). Les visites de ruchers de ce printemps ont été très chaleureuses et se sont très bien déroulées (merci encore aux marraines et parrains qui ont « essuyés les plâtres » !). Pensez à surveillez vos mails d’Un toit pour les abeilles pour ne pas manquer les prochaines invitations en Mai et Juin !
Pour finir, j’en profite pour vous confier que cette année m’a permis d’initier de nouveaux projets qui ne manqueront pas d’intéresser les amateurs de miels et défenseurs des abeilles que vous êtes. Plusieurs aventures passionnantes sont en cours que je vous raconterai une prochaine fois. Pour bénéficier d’informations exclusives, n’hésitez pas à suivre sur Facebook la page LaRuche.Bio ! https://www.facebook.com/AgricultureBiologiqueFrance
Merci pour votre soutien ! Votre apiculteur dévoué, Denis
« Arrivé au terme du printemps 2019, il n’y a eu, dans ma région, aucune période durable de temps véritablement printanier. Le printemps est, selon les termes mêmes des météorologues une période de «transition entre la saison froide et les chaleurs estivales », qui est « progressive et plus ou moins précoce selon les années. » Cette année après un début de printemps précoce, début mars, le chaos météorologique a couvert les trois mois qui ont suivi. Trois mois sans aucune progressivité, mais des contrastes insupportables :
record de températures basses, après un début de printemps très doux,
tempêtes et vents volants, passant subitement du Sud au Nord et Nord Est, puis à l’Ouest. Ce sont des conditions extrêmement défavorables au butinage ; et complexes pour le développement des colonies, qui ont besoin d’une progressivité –celle normalement du printemps – dans l’augmentation des températures et de l’amélioration des conditions d’accès aux ressources.
Casse-tête climatique
Habitué aux casse-tête climatique, j’ai suivi de près les colonies. Les plus fortes de mes colonies et les plus entourées de ressources précoces, en plaine, ont démarré en trombe. Mais a suivi de longues périodes de mauvais temps -vents et pluies se succédant.- Les colonies ont ponctionné dans leurs stocks de miel, leur effectif étant important. Certaines ont même mis dehors de la ruche les mâles, n’étant plus à même d’assurer leur subsistance. Heureusement, que je ne me suis pas précipité à récolter. Un apiculteur du sud de la France, qui a transporté ses colonies en vallée de Saône pour la floraison l’acacia – miellée qui n’a rien fourni du fait de la météo déplorable – m’a appelé d’urgence pour que je lui indique un fournisseur de sirop apicole, car toutes ses colonies criaient famine ! Pour les colonies les moins fortes et moins entourées de ressources printanières, les effectifs n’ont eu énormément de mal à se développer significativement de tout le printemps. C’est un euphémisme de considérer que « les miellées de printemps tant attendues ne feront pas que des heureux » (Propos de Frank Alétru, président du Syndicat National d’Apiculture, dans la revue « L’Abeille de France de juin 2019.)
Piégé par les perturbations climatiques
Mes colonies se sont adaptées en faisant profil bas. L’abeille noire a les capacités de le faire ; et je n’ai pas fait d’intervention contrecarrant cette stratégie. Le résultat est l’absence d’excédent de miel de printemps que je pourrais récolter… Or, en plaine de Saône, c’est une première phase de récolte en générale significative. Des perturbations climatiques en 2013 (Météo France indique que « le mois de mai 2019 a été le plus frais depuis mai 2013 ») et en 2016 ont abouti à des récoltes de printemps très faibles. Je peux témoigner du côté imprévisible de perturbations climatiques et de leur conséquence. Je suis bien au courant de ce risque, comme tout apiculteur ; mais j’en subis pourtant les effets inévitables. Cette fois, un extrême a été atteint, rejoignant la liste des extrêmes qu’il faudra dorénavant considérer comme prévisibles… J’ai préservé le potentiel pour la suite de la saison notamment avec un suivi de l’essaimage réussi. Mais, je tremble à l’idée que les perturbations météorologiques persistent à saboter mes espoirs et mes résultats. Notamment, si la canicule venait à succéder à la froideur printanière ; aucun phénomène extrême n’étant à exclure… Combien de fois, ce printemps, je me suis dit, que les perturbations allaient s’achever ; alors qu’elles devenaient de plus en plus extrêmes !… C’est la plus longue période de perturbations printanières de mon expérience d’apiculteur. »
Yves ROBERT – Apiculteur du réseau Un Toit Pour Les Abeilles et Formateur en apiculture. Le Rucher de Sennecey (71)
Sauvages par nature, les abeilles appartiennent à notre
environnement, dont elles subissent le sort : la dégradation accentuée de
leurs conditions de vie, depuis seulement quelques décennies. Simplement parce
qu’elles dépendent, dans les zones dominées par les modes de vie modernes, de
ressources végétales raréfiées, chaotiques et contaminées.
Et leur sort ne fait qu’anticiper de très peu dans le temps
le nôtre… Notamment parce qu’elles assurent la pollinisation, c’est-à-dire un
processus crucial de notre production alimentaire. C’est le message de bon sens
qui a permis d’attirer l’attention sur leur sort.
C’est une espèce sentinelle à plus d’un titre :
illustrant le sort réservé à l’ensemble des espèces animales et permettant de
saisir simplement notre folie collective destructrice.
Elles ne nous appartiennent pas, pas plus que l’ensemble des
êtres vivants avec lesquels nous partageons si mal la cohabitation sur Terre.
L’orientation destructrice des projets collectifs
contemporains est dorénavant un état de fait choquant mais commun.
Il n’y a plus guère de sophistes pour défendre l’idée que le
progrès est dans la destruction. C’était faire l’apologie de l’ignorance et du
non-respect du vivant autour de nous ; mais aussi –ce qui est non moins
choquant – en nous-mêmes.
Monde intérieur et monde extérieur sont en continuité
évidente, issus l’un de l’autre et en total interconnexion. Il serait bien
temps de renoncer à maintenir nos efforts pour couper ce lien vital entre notre
intériorité et nos actions. Et, ce faisant, rompre le consentement absurde
autour de projets collectifs hyper nocifs dans lesquels nous nous trouvons tous
incités à apporter notre contribution.
Le coût extérieur – la dégradation de notre environnement et
de nos relations – a son pendant moral : le renoncement à une vie
pleinement humaine.
Mettre des mots sur les maux… et renaitre à la conscience de ce qui vaut la peine d’être vécu
Privés d’un contact direct avec les abeilles, la plupart
d’entre nous dépendons des témoignages de celles et ceux qui les côtoient plus
régulièrement.
L’économie agricole cumule tous les paradoxes. Le non-sens
de la pression économique y culmine, en exigeant une rentabilité qui détruit
son propre « outil de production » ! C’est là où l’on comprend
le plus simplement du monde comment l’économie précipite sa propre perte…
Il a fallu un long et cruel chemin d’insensibilisation pour
y mener, exigeant la rupture consommée du lien intellectuel et sensible avec
l’environnement. Il s’est trouvé que cela n’a pu se faire complètement en
apiculture, notamment ; où ni la mécanisation, ni la financiarisation, ni
la réglementation n’ont réussi à couper définitivement l’individu de la réalité
vivante.
L’apiculture est aujourd’hui une économie paupérisée, –
comme tout ce qu’il reste de l’agriculture paysanne – mais est, en même temps,
un des symboles d’une certaine résistance. Et, le témoignage d’une
responsabilité, notamment environnementale et sociétale, à laquelle plus
personne ne peut échapper décemment.
Défendre un bien en commun
Les abeilles constituent un
bien commun autour duquel la mobilisation se construit et s’organise. Sauvages
et tellement sympathiques, les abeilles n’ont pas leur pareil pour nous faire
voir le monde autrement !
D’abord, chacune et chacun d’entre nous peut devenir
l’avocat de leur cause, en développant une plaidoirie appropriée au public
auquel elle est destinée.
Trop de personne sont éduquées dans l’idée que l’on peut
tout exiger des humains et le la nature. Le naufrage de notre environnement –
mesuré objectivement – qui précipite celui des abeilles atteste qu’il n’en est
rien. Il y a des principes à intégrer – notamment ceux du vivant – pour
entreprendre des projets légitimement.
Cela veut clairement dire que nous nous en sommes bien
éloignés. Respect, réciprocité, interaction intelligente sont de mise dans les
relations humaines et avec l’ensemble des êtres vivants. Porter de l’attention à ses valeurs
universelles réveille notre sensibilité enquilosée, secoue notre intelligence
arrogante et ravive nos espoirs.
Modestement ré-apprendre
Il s’agit d’abord de
comprendre que la vie a de plus en plus de mal à s’épanouir dans les
environnements hostiles que nous créons de toute pièce.
Avant de reconquérir un
nouvel art de vivre, il y a une étape, qui est celle de la prise de conscience.
Certains la disent douloureuse, moi je la vois plutôt bienfaisante !
Pour agir en faveur des
abeilles, il convient d’abord de rechercher ou restaurer un coin tranquille,
une zone moins perturbée. Cette quête est déjà une aventure en soi ! On la
mène avec le regard d’une abeille. Je dois avouer que je trouve autrement plus
« fun » le monde coloré, diversifié et débordant de vie
qu’affectionnent les abeilles que celui morne et aseptisé des plaines
industrieuses. Le monde des abeilles, c’est celui de la « Contrée »
dans le « Seigneur des anneaux » …
Il s’agit ensuite de nous
défaire de notre état d’esprit interventionniste, de savoir un peu (pas mal,
même) lâcher prise. Une vraie thérapie !
Ce sont les abeilles qui
mènent la danse. Mais, il faut bien finir par admettre qu’elles savent ce
qu’elles font. Et, nous (ré)apprenons, grâce à elles.
En nous mettant à la place
d’une abeille, cela devient très facile à comprendre. Le but est de réaliser
que nous sommes tous, indirectement en interaction avec elles.
Cela devrait permettre de
nous défaire, définitivement, de pratiques absurdes, comme tondre, faucher ou
tailler une pelouse, une prairie ou une haie en pleine floraison…Bref, dépenser
temps et énergie et détruire de la vie, alors qu’il serait tellement plus
simple et agréable de nous en dispenser !
Petit Manuel d’apiculture en ruche Warré
Article rédigé par Yves ROBERT – Apiculteur du réseau Un Toit Pour Les Abeilles et Formateur en apiculture ( http://www.culturenature71.com)
Sortie de son livre : « Petit manuel d’apiculture douce en ruche Warré » A découvrir sur la Boutique Terre Vivante – ici
Un toit pour les abeilles, vous le savez, c’est avant tout, un soutien humain et financier, apporté à des apiculteurs courageux et passionnés, à travers le parrainage de ruches. Parrainages dont vous êtes, vous parrains, les premiers acteurs.
Le parrainage de ruches permet concrètement de créer de nouveaux ruchers ou de développer ou reconstituer des cheptels apicoles, partout en France. Il permet outre l’installation de nouvelles colonies d’abeilles, d’aider une filière en souffrance, qui apporte pourtant énormément à l’homme. Quand on sait aujourd’hui que des études scientifiques annoncent l’extinction des insectes d’ici moins d’un siècle ! Et pourtant, si un seul des acteurs du cycle de notre biodiversité s’éteignait, aussi infime soit-il, c’est toute la vie terrestre qui risquerait de s’effondrer à son tour, tel un véritable château de cartes. Cette extinction annoncée, aurait des répercutions dramatiques à la fois pour les écosystèmes de la planète, mais aussi pour l’humanité.
Aujourd’hui le constat est très inquiétant : « 40 % des insectes sont en danger d’extinction » selon une étude scientifique qui compile plus de 70 travaux. Ce déclin s’est fortement accéléré depuis les années 50, jusqu’à atteindre aujourd’hui des proportions alarmantes. En effet, le nombre total d’insectes diminue chaque année de plus de 2.5%.
« C’est très rapide, a déclaré Francisco Sanchez-Bayo, Chercheur à l’Université de Sydney. … dans 50 ans, il ne restera plus que la moitié des insectes, et dans 100 ans, il n’y en aura plus aucun. » a-t-il déclaré dans « The Guardian ».
Pour Un toit pour les abeilles, qui milite depuis plus de 10 ans pour la sauvegarde des abeilles, cette annonce sonne comme un coup de massue ! Le combat est loin d’être terminé et il nous faut agir ENCORE PLUS FORT.
C’est le cas avec un nouveau projet qui a vu le jour il y a quelques mois, celui de repeupler nos ruchers avec l’Abeille Noire endémique. La sous-espèce locale de nos ruchers. Celle qui était présente, bien avant l’homme ! AUJOURD’HUI , IL EN RESTE EN FRANCE 10 % A PEINE. Vous pouvez découvrir le projet ici.
Un toit pour les abeilles compte à présent trois ruchers de repeuplement en Abeille Noire. Déjà quelques 20 ruches sont ouvertes au parrainage, sur ces ruchers de protection de notre abeille endémique. Vous pouvez les soutenir, vous aussi et devenir acteur de ce beau projet environnemental !
D’autres initiatives sont au cœur des valeurs et engagements d’Un toit pour les abeilles… Vous pouvez les découvrir ici. Car qu’on se le dise :
« Qu’on les aime ou qu’on les déteste, les humains ne peuvent survivre sans les insectes. »