03
Mai
2018

Les ruches ovoïdes

En 2015, le conservatoire de l’abeille voyait le jour.
Il est née grâce aux consommateurs Folies Royales, notre marque de cosmétiques Bio et engagée pour la préservation de l’abeille.

Jean-François Bourlard* a réalisé 5 ruches en terre cuite. L’une d’elles fut d’ailleurs ornée de mosaïque pour un projet Artpiculture grâce aux talents de Jérôme Clochard** !

Ensuite, nous avons fait appel cette fois à Patricia Maillard*** de l’atelier de poterie « Planters contact provence » qui nous a réalisé cette superbe ruche ovoïde.

Qu’est ce qu’une ruche ovoïde ?

Le modèle tire profit de la forme de la grappe d’une colonie d’abeilles.
Cette forme de ruche est particulièrement bien adaptée à la forme de l’essaim dans son habitat.
L’air y circule plus librement avec une déperdition moindre de chaleur sur les parois arrondies mais également grâce à des ouvertures colmatées par les abeilles à leur guise en fonction des besoins.
De plus, la terre cuite poreuse permet les échanges gazeux entre intérieur et extérieur, et ses qualités d’isolation, d’inertie thermique et de régulateur hygrothermique en font le matériel idéal.
Pour la récolte de miel, une hausse  est ajoutée entre le corps et le chapeau, ce qui augmente le volume de la ruche et permet d’extraire le précieux nectar.
L’exploitation de cette ruche est très judicieuse : le miel contenu dans le chapeau est celui que la colonie consommera l’hiver.
La récolte se fait à l’automne, la hausse entre ce chapeau et le corps de ruche est à ce moment là retirée et le miel récolté.

Un peu d’histoire…

En 1915, un apiculteur italien du nom de Rosato présente plusieurs inventions de ruches dont certaines de forme ovoïde.
En 1999, Todor Todorov, inventeur reprend le concept en le simplifiant et dépose un brevet sur le design novateur de cette ruche.
Déjà en 1856 J. Greslot, éminent apiculteur vantait les qualités d´une ruche « ronde » à dessus bombé expliquant que « l´humidité intérieure » de condensation « ne retombait pas en pluie sur les rayons ni sur les abeilles qui les occupent ».
Effectivement, la ruche ovoïde permet le maintien de la température et une régulation thermique puisque, toujours selon J.Greslot, « la forme convexe concentre la chaleur si nécessaire au couvain » J.Greslot expliquait il y a un siècle déjà qu´on tente inutilement d´employer des plafonds plats.
Si le plafond en forme de dôme n´a pas été adopté c´est parce qu´il offre « des difficultés de construction, mais pas à cause de son défaut de mérite. »
Car ajoute-t-il « au point de vue de la santé des abeilles parmi les formes connues c´est la ruche à dessus rond qui doit être préférée ».
Outre les avantages incontestables pour les abeilles cités ci-dessus, ces ruches ont une réelle fonction pour la biodiversité.

Les ruches ovoïdes porteuses de biodiversité.

Les abeilles ont une forte capacité d’adaptation inscrite dans leur patrimoine génétique si on leur en donne les moyens. 
La forme de cette ruche se rapprochant le plus d’un habitat « naturel » et la limitation des interventions humaines qui fragilisent les abeilles tendent à favoriser un renouvellement lent et progressif de leur ADN influencé par des signaux environnementaux et intrinsèques.
L’adaptabilité de l’abeille dans la résistance aux maladies et aux changements climatiques pourraient s’avérer vitale pour sa protection.
Ainsi on privilégiera pour ces ruches, des abeilles sauvages (abeilles noires avec un ecotype propre à chaque région).
Installées à hauteur de 20 à 30 % d’un cheptel conduit de manière « classique », ces ruches permettent alors un brassage génétique entre abeilles mellifères d’élevage et abeilles mellifères sauvages et l’introduction de gènes naturels de résistance dans le cheptel d’élevage.
Afin de donner des conditions optimales au bon épanouissement des abeilles, on laissera une distance de plus de 30m entre les ruches, ceci empêchant le « drift » (erreur d’orientation des abeilles entre les ruches)  et permettant de limiter  la transmission des infestations de parasites  des virus et des bactéries d´une ruche à l’autre.
Enfin, idéalement, il est toujours nécessaire pour le bon épanouissement des abeilles, qu’un point d’eau se trouve proche du lieu d’installation mais aussi que le nombre de ruches sur un site tienne compte de l’apport en nourriture suffisante aux alentours et de manière constante.

 

 Sources : Jean-François Bourlard*, Artisan potier-sculpteur Jérôme Clochard**, Absolut Mosaïque Patricia Maillard*** de l’atelier de poterie Planters contact provence Article inspiré du contenu du site www.ruche-terrecuite.com Photos avec abeilles de Renaud de Kerchove (Le journal de la ruche, Parc de Beervelde, Belgique) Facebook Renaud de Kerchove

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12
Oct
2015

Absolut Mosaïque : L’Art au service de la COP21

En juin dernier le mosaïste Jérôme Clochard habillait de Lapis Lazuli la ruche réalisée par le céramiste Jean-François Bourlard. Ruche qui a été installée dans le rucher du Bois Rond sur la Presqu’île de Fouras.
Ce partenariat de valeurs entre les mondes de l’abeille, et celui de l’art s’exprime à nouveau à l’occasion de la conférence sur les changements climatiques (COP 21) qui aura lieu le du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris.

Jérôme a eu la chance de plonger sur des vestiges archéologiques submergés et a conservé une vive émotion de cette expérience merveilleuse et inquiétante. La montée des eaux liée aux changements climatiques et les risques de submersion qu’elle pourrait engendrer lui ont suggéré une installation très symbolique : L’artiste a  immergé une mosaïque dans les eaux tropicales de l’Aquarium de la Porte Dorée à Paris pour sensibiliser  le public à la préservation de notre planète.
Il souhaite ainsi attirer l’attention d’une façon insolite et très personnelle sur les enjeux de la COP 21.
Le geste de l’artiste vise à surprendre, émouvoir et interroger.
Ce visage féminin, grandeur nature, nous invite à contempler le magnifique espace aquatique de l’aquarium qui symbolise la beauté de la nature.
Ce regard énigmatique nous suggère de prendre conscience de cet équilibre unique, précieux, menacé par les changements climatiques et d’agir à titre individuel et collectif.
Le visage de Cléopâtre, réalisé par Jérôme Clochard  en pâtes de verre vénitiennes, est une copie de la magnifique mosaïque crée par le maître Gian Domenico Facchina (vers 1890). Son oeuvre était elle même inspirée d’une fresque du peintre Giambattista Tiepolo  » La rencontre de Cléopâtre et Antoine » (photo) qui ornait la demeure de Facchina à Venise : le Palais Labia ». (Source Maryse de Stephano).
Pour découvrir l’artiste et ses œuvres rendez vous sur son site : http://www.absolutmosaique.com

« Ce regard énigmatique nous suggère de prendre conscience de cet équilibre unique, précieux, menacé par les changements climatiques et d’agir à titre individuel et collectif.

L’œuvre sera exposée du 17 octobre 2015 au 03 janvier 2016

Palais de la Porte Dorée – Aquarium Tropical 293 avenue Daumesnil 75012″

Pour découvrir l’artiste et ses œuvres rendez vous sur son site : http://www.absolutmosaique.com

Source : http://www.absolutmosaique.com/actualite_absolut_mosaique.php?ref=14

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30
Sep
2015

La butte auto-fertile qu’est-ce que c’est ?

Sur le rucher de la Presqu’île de Fouras, nous avons installé un potager « sauvage » ainsi qu’un verger.
« Sauvage » veut dire que nous ne retournons pas la terre, que nous paillons abondamment, que nous n’arrosons jamais, car il n’y a pas de point d’eau sur le terrain et que nous n’utilisons aucun intrant chimique comme les pesticides ou engrais à base de nitrates. Bref, on travaille à la main et on laisse un peu les plantes se débrouiller toutes seules…

En dehors de l’absence de point d’eau sur le terrain, la difficulté réside dans la nature du sol.
La couche de terre est très mince. Dès 15 cm de profondeur on trouve une couche de calcaire (la banche) d’environ 10 cm d’épaisseur, puis une couche d’argile, puis une nouvelle couche de calcaire. Les couches de calcaires sont fendues et les racines arrivent à trouver un passage avec le temps.
Le résultat, c’est qu’en été le terrain est très sec avec l’argile qui devient dure et laisse peu de chance aux jeunes racines d’avancer. En hiver ou au printemps c’est l’inverse, l’argile se gorge d’eau, devient étanche et les plantes ont les pieds dans l’eau.
Nous avons découvert la butte auto-fertile qui semble être une solution permettant de conserver l’humidité en été, d’être au-dessus de l’eau qui stagne en hiver, tout en apportant des nutriments aux plantes et créant de la vie dans la terre.

Nous avons donc décidé de créer deux buttes qu’il faudra laisser vivre quelques années avant qu’elles fonctionnent à plein régime.
Le principe est simple :
Nous entassons
– une couche de bois pourris (carbone) comme des troncs d’arbre morts attaqués par les champignons ou des vieilles souches,
– une couche de déchets verts, compost, feuilles (azote) et fumier (de poule dans notre cas)
– une couche de terre
– un paillage

Peu à peu la vie s’installe dans la butte : cloporte, vers de terres, champignons…et elle devient fertile sur du long terme au fur et à mesure du processus de dégradation de la matière entassée.
En été le bois en pourri reste gorgé d’eau et permet aux plantes de trouver de l’humidité en cas de sècheresse. Les plantes en hauteur sur la butte, reste au sec durant l’hiver.

Nous vous tiendrons au courant de l’évolution des buttes.
Voici toujours quelques photos de la butte en cours de réalisation :

30
Juin
2015

Ruches de Biodiversité (Editions de Terran)

Bernard Bertrand nous propose dans son ouvrage « ruches de biodiversité » (éditions de Terran) une vision de l’apiculture à laquelle nous adhérons à 100%. Une apiculture dont le seul objectif est la santé des abeilles.

Un ouvrage magnifique qui nous amène à nous questionner sur les pratiques actuelles et à revenir vers une apiculture plus naturelle et moins interventionniste.

Editions de Terran : 16.50 €

Nous sommes de plus en plus nombreux à souhaiter l’implantation d’une colonie d’abeilles dans notre jardin, sans pour autant vouloir en récolter le miel. Les ruches de biodiversité répondent à ce besoin ; les construire est facile, à la portée de tous et peu coûteux… Bernard Bertrand vous propose plusieurs modèles simples, à vous de choisir celui qui vous convient.

Dans sa réflexion, il nous invite aussi à reconsidérer les causes profondes du mal-être des « mouches à miel » domestiques. Il nous propose de changer notre rapport à l’abeille, d’être plus respectueux de sa vie intime, pour lui permettre de renouer avec sa vraie nature sauvage. L’enjeu est de taille : mieux armée, l’abeille pourra à nouveau s’adapter et résister aux multiples agressions subies.

11
Juin
2015

Art et Apiculture : Naissance de la premiere ruche en Lapis Lazuli

Folies Royales est  la première gamme de soins cosméto-écolo-solidaire créée par Un toit pour les abeilles.
Pour chaque produit acheté, vous parrainez 5 abeilles et 1 m² de biodiversité florale.
Des ingrédients naturels dont le miel fraichement récolté de vos apiculteurs,
Le soutien de projets pour la biodiversité et la survie des abeilles.

Par ce geste beauté, c’est ainsi que le Conservatoire de l’Abeille a pu voir le jour dont le projet ART et APICULTURE.
Allier ces deux univers nous a permis de créer un rucher artistique avec la participation de l’artiste potier-sculpteur Jean François Bourlard  (lauréat du Prix de l’Artisanat d’Art en 2012) valorise à travers ses œuvres et techniques modernes, l’innovation et le dépassement de la vision traditionnelle des métiers d’art. Il a réalisé pour nous une série de ruches en terre cuite inspirée de formes traditionnelles.

Jérôme Clochard, créateur de l’atelier Absolut Mosaïque, a profité des journées consacrées aux métiers d’Art les 28 et 29 mars 2015 pour entamer une création en mosaïque de pierres naturelles sur l’une de ces ruches.

La première réalisation est une ruche recouverte de mosaïque en Lapis Lazuli et on peut voir que les abeilles l’apprécient tout comme les produits de la marque Folies Royales.

 

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15
Août
2014

Ruche « warré » en bois tressé

L’idée étant de réaliser des éléments de la taille d’une ruche warré.

01
Août
2014

Mise en place d’un essaim « naturel » dans une ruche en bois tressé

Mise en place d’un « essaim récolté » dans une ruche en bois tressé (ici le chapeau a été réalisé avec un gros pot de fleur retourné + torchis).

 

10
Mai
2012

Installation des abeilles dans une ruche tronc

Les abeilles de Mathilde et Emmanuelle ont été installée dans une ruche tronc à quelques kilomètre de La Rochelle.

02
Mar
2012
16
Fév
2012

Réalisation de paniers tressés

Il s’agit de paniers à abeilles bien sûr…

Il seront ensuite recouvert de torchis (terre +  paille) et d’un « toit » de chaume (paille de seigle ou jonc).

La réalisation du tressage est simple et rapide (1 heure par ruche).

En savoir plus (clic)

11
Jan
2012

ruche tronc (suite 1)

Cette semaine, nous avons commencé la préparation des ruches troncs. Voici notre méthode (simple et rapide)  :

Cet article est la suite l’article publié le 21 novembre 2011 (voir l’article)

1) le tronçon de chêne est fendu en deux ( coins + masse)

2) nous donnons quelques coups de tronçonneuse à l’intérieur, dans le sens de la longeur

3) Nous évidons grossièrement  l’intérieur avec les coins et la masse

4) finition rapide au ciseau à bois. Il n’est pas nécessaire de passer trop de temps sur cette opération, car il faut laisser des aspérité permettant aux abeilles de fixer les langues de cire.

5) Les deux parties sont ensuite rassemblées et seront maintenue par un garrot (a venir sur les prochaines photos)

6) Sur le haut de l’ouverture, un trellis de bois permettra aux abeilles de fixr par le haut les langues de cire.

7) la ruche sera fermées (toit) par une grosse pierre plate comme une ardoise par exemple.

01
Déc
2011

Ruche paille / terre (suite)

Suite de l’article du 05 septembre (voir l’article).
Nous ferons d’ici peu une fiche synthétique sur la réalisation de paniers à abeilles en bois tressés. D’ici là nous mettons à votre disposition les notes prises lors de la rencontre avec mr RIGAULT.

TELECHARGER LE PDF PANIER TRESSE

21
Nov
2011

Ruche tronc

Après les ruches paille / terre et les paniers à abeilles en bois tressés, nous allons tenter l’expérience de la ruche tronc.
Sur la commune de Fouras, la semaine dernière un gros chêne centenaire, dont la base était fragilisée pas les capricornes, est tombé au sol entrainant avec lui deux autres chênes sains. La propriétaire nous à contacté pensant que nous serions intéressés pour récupérer quelques tronçons, les évider et y installer des abeilles.

Nous préparerons les ruches durant l’hiver. Ne restera plus ensuite qu’à récolté une colonie pour l’installer. Nous vous tiendrons au courant sur les étapes de la réalisation des ruches.

05
Sep
2011

Réalisation de « paniers » à abeilles (ruches en bois tressé)

La fin de l’été a été l’occasion de passer une journée avec Monsieur RIGAULT (85 ans et la santé d’un jeune homme de 20 ans !) qui nous a initié à la fabrication des ruches d’autrefois, en bois tressé. Peu de personnes en France maîtrise encore cette technique aussi, il est urgent d’apprendre aux côtés de ceux à qui savent encore…

De façon a servir de modèle pour nos propres réalisations, Mr RIGAULT nous a donnée plusieurs ruches et enseigné les bases nous permettant de nous lancer. Il s’agit d’un réel savoir-faire présentant de nombreuses facettes telles que la date de cueillette du bois en fonction du calendrier lunaire. L’objectif est de mettre en activité un rucher dune dizaine de ruche dès le retour du printemps.

Ces ruches sont faites à partir d’un tressage de branches de viorne (coupées en 2 ou 3 dans le sens de la longueur) sur une armature de chêne. Le tout est recouvert de bouse de vache séchée puis d’un toit de seigle permettant de faire glisser la pluie.

Nous mettrons en ligne (dès que nous aurons un peu de temps) une fiche technique détaillée permettant à chacun de se lancer. Si vous avez vous-même une expérience dans ce domaine, n’hésitez pas à nous contacter pour échanger nous apporter une info ou obtenir une aide. Tous les volontaires pour conserver cette apiculture traditionnelle sont les bienvenus.

21
Juin
2011

Ruche paille / terre

La structure est réalisée à partir de paille (seigle ou autre) assemblée avec de l’écorce de ronce.

L’ensemble est ensuite recouvert d’un torchis paille-terre.

 

Pour cette réalisation, nous avons utilisé un modèle (cf photo ci-dessous) que l’on peut se procurer pour moins de 50 € chez un distributeur de matériel apicole

( APIDISTRIBUTION 05 56 29 14 73 apidistribution@wanadoo.fr )









—La ruche terre-paille est installée sur une ruche en activité ouverte par le haut. Les abeilles vont peu à peu remonter et s’y installer.

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