20
Déc
2023

Si le miel est sucré, le moral des apiculteurs français, lui, est bien amer !

Après les pesticides, le varroa, le frelon asiatique ou encore les conditions climatiques qui ont mis à mal les abeilles cette saison et la saison dernière, les apiculteurs français font face à une nouvelle crise majeure qu’ils n’avaient pas vu venir : les méventes inédites de leur miel.

Rien ne laissait présager de cette situation critique pour la filière.

La France est grande consommatrice de miel. On estime que plus de 45 000 tonnes de miel sont consommées chaque année par les Français.
La production nationale, réalisée par quelques 3 000 professionnels et des milliers d’amateurs, avoisine quant à elle entre 15000 et 20000 tonnes par an (contre 35000 tonnes dans les années 90).

C’est donc tout naturellement que les apiculteurs français espéraient vendre convenablement un produit noble, leur miel, récolté dans les règles de l’art de l’apiculture française et dans le respect des abeilles, gardiennes de notre Planète.

Pourtant, ces 20 000 tonnes de miel produites et récoltées en France, dorment dans les exploitations et les fermes  d’apiculteurs dépassés par une importation massive de miel. Un miel dont la traçabilité, les pratiques de récolte ou encore de production questionnent.
Plus de 46% des miels importés seraient frauduleux selon la dernière enquête de la Commission Européenne. Ce taux grimperait à près de 80% en France.
Lire l’article : ENQUÊTE de la Commission Européenne : 46% des miels importés sont frauduleux.

Face à ce constat les apiculteurs tirent la sonnette d’alarme !

La filière a manifesté à Paris le 30 novembre dernier pour réclamer un fond d’urgence pour aider les apiculteurs durement impactés. Les apiculteurs demandent aussi et une clause de sauvegarde avec un prix minimum au kilo pour le miel importé.

Pour les apiculteurs le mal est fait. Seule une action concrète du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire (Masa) et une prise de conscience des consommateurs français permettra de redonner la pleine place aux miels de nos apiculteurs français sur les étals de nos supermarchés.
Ces derniers regorgent de miel à bas couts, importés pour beaucoup d’entre eux.

« Des miels sans abeilles », une formule étrange et pourtant réelle puisque ces miels sont frelatés ou adultérés, mélangés avec des sirops de glucose, de betterave ou encore de riz. Il est même facile aujourd’hui de réaliser du « faux miel » avec du sirop de glucose et quelques enzymes artificielles.
Du miel « assassin » en somme, à 2€ du kilo qui risque d’éteindre à tout jamais une filière ancestrale respectueuse des abeilles.
Lire l’article : Fraude au miel : comment reconnaître le vrai miel


Aujourd’hui il devient plus qu’urgent de défendre le miel français de qualité, récolté dans les règles de l’art de l’apiculture française et dans le respect du vivant. Et cela se fera en apprenant à décoder les étiquettes des miels de nos étals.

Parrainez c’est soutenir la filière apicole française

Quand vous parrainez une ruche chez un apiculteur ou une apicultrice du réseau Un Toit Pour Les Abeilles vous faites le choix d’acheter un miel de qualité, récolté et mis en pot par des apiculteurs signataires d’une charte de bonnes pratiques environnementales et apicoles. Vous consommez un miel tracé, extrait dans les règles de l’art d’une apiculture respectueuse du vivant et sans recherche de rendement à tout prix. Vous faites le choix d’acheter un produit de qualité, à l’ingrédient unique : du miel français, reflet de nos terroirs.

Les apiculteurs du réseau témoignent

Thierry S. :
«  […] Un grand merci pour votre soutien, sentir cette communauté qui me porte pour continuer. Cette année, ça passe, grâce à vous ! Sérieusement ! […] Il y a eu une mobilisation nationale à Paris le 30 novembre pour défendre les apicultrices et apiculteurs face aux importations de miel à bas prix par les négociants.J’avais les enfants, je n’y suis pas allé, mais, loin des yeux, près du cœur.
Tout ça pour vous expliquer que oui, j’arrive à me dépatouiller financièrement pour boucler l’année juste grâce à votre soutien et à la stabilité du parrainage encore cette année qui est un volume équivalent en miel pré-vendu et fixé. C’est complètement concret. Merci ! »

Céline MJ
« Vous pourrez déguster un miel de forêt (aux notes mentholées et intenses) et un miel de garrigue (aux notes aromatiques et puissantes), tous récoltés sur le territoire préservé du parc du Vercors, notre massif de prédilection ! En cette période où les apiculteurs français ont beaucoup de mal à écouler leur production, du fait d’une importation massive de miel étranger, je souhaite vous dire combien votre soutien est précieux pour nous et qu’il nous permet de vivre décemment de notre activité si bousculée ces dernières années.  Merci à toutes et à tous ! »

Jérôme C.,  
« Merci cette année encore de vos soutiens en parrainant mes ruches et mes abeilles. Votre soutien pérennise mon entreprise vous êtes un pilier fort d’Occimiel. Je vous en remercie. La période est assez chargée avec la vente pour les fêtes. Merci encore et à bientôt l’objectif 2024 sera de vous accueillir à la miellerie ! »

Jean Philippe C.
« Merci pour toute votre aide et surtout cette année où beaucoup d’apiculteurs rencontrent des difficultés pour vendre leur miel. Certains distributeurs bloquent leurs achats de miel français et les apiculteurs se retrouvent dans l’incapacité de vendre leur production. Tous vos parrainages me permettent de limiter l’impact de la crise du miel que nous traversons et je vous remercie énormément pour tout ce que vous faites pour moi et les abeilles. »

04
Mai
2023

ÉVÈNEMENT : 20 mai 2023, journée mondiale de l’Abeilles

Les ruchers Un Toit Pour Les Abeilles vous ouvrent leurs portes.

Souvent mis en opposition à cause des débats autour des pesticides, apiculture et agriculture sont étroitement liées depuis la nuit des temps, les abeilles jouant un rôle essentiel sur les rendements agricoles grâce à la pollinisation. En d’autres termes, notre alimentation dépend pour grande majorité de l’action des abeilles. Sans elles et leur rôle sur la pollinisation des cultures vivrières notre table de petit déjeuner qu’on imagine bien garnie : cacao, café, tartine à la confiture, jus de fruit etc… serait bien triste.

Pourtant, depuis les années 90, les colonies d’abeilles subissent de lourdes pertes annuelles, avoisinant les 30 à 40% de mortalité. Un constat alarmant qu’il devient primordial de mettre en lumière pour éviter un véritable drame écologique et alimentaire.

La journée du 20 mai est un appel à la prise de conscience généralisée que nous avons en nous, le pouvoir d’agir et de faire bouger les lignes !

1. Le 20 mai, journée mondiale de l’abeille : une journée symbolique a bien des égards.

La première Journée mondiale de l’abeille a été célébrée le 20 mai 2018, à la suite d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies votée à l’unanimité en décembre 2017.
Mais d’abord, pourquoi ce choix du 20 mai ?

a) C’est d’abord la reprise de la saison apicole

Le mois de mai coïncide en effet avec la reprise d’activité des abeilles après la période d’hivernage. C’est aussi le moment de l’installation et du développement des nouveaux essaims qui constitueront les colonies activent de ce printemps et de tout cet été. Il est annonciateur de la grande première miellée printanière et donne le « la » de ce que sera la saison apicole.

b) C’est aussi une date hommage

Elle coïncide avec l’anniversaire d’Anton Janša, apiculteur slovène du 18ème siècle (1734 – 1773) reconnu comme étant le père fondateur de l’apiculture moderne. Anton Janša a grandement contribué au développement des techniques modernes d’apiculture. Le choix du 20 mai comme date de la Journée mondiale de l’abeille est donc un hommage à son travail et à son héritage dans le domaine de l’apiculture.

En 2022, l’abeille a été déclarée « grande cause nationale en France » toujours dans cette optique de sensibiliser le grand public, les entreprises et les autorités politiques à la nécessité de préserver l’Abeille.

2. De l’importance de célébrer les abeilles…

Petite expérience sociétale : Il y a 10 ans en arrière, si vous arrêtiez 10 personnes dans la rue et que vous les questionniez sur la situation des abeilles, peu, voire personne ne savez que les abeilles disparaissaient, ni même le rôle primordial qu’elles jouent dans la nature. Aujourd’hui, vous réalisez la même expérience, vous questionnez 10 personnes dans la rue sur les abeilles, leur retour est unanime : les abeilles sont en danger, notre alimentation est interdépendante de la santé des abeilles et nous devons les protéger !

La Journée mondiale de l’abeille vise donc à sensibiliser le grand public et les instances politiques à l’importance des abeilles dans l’équilibre de nos écosystèmes. Elle engage tout un chacun à agir à son échelle pour les préserver ; Le grand public en mettant en place des actions à l’échelle du foyer, des écoles ou de la commune, et les instances politiques en faisant voter des lois qui engagent, comme l’arrêt des pesticides et la transition vers des solutions écologiques de traitement et restauration des sols.

a) L’abeille en quelques chiffres :

  • la reproduction de plus de 80 % des cultures vivrières dans le monde selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.
  • la production de plus de trois quarts des cultures dans le monde – majorité des cultures fruitières, légumières, oléagineuses et protéagineuses, de fruits à coques, d’épices et de stimulants (café, cacao)
  • 35 % de la production alimentaire mondiale en tonnage
  • 10 % du chiffre d’affaires de l’agriculture mondiale
  • 153 milliards de dollars par an le service rendu gratuitement par les abeilles de pollinisation et de produits de la ruche
  • 20 000 personnes en France dans la filière apicole (miel et autres produits de la ruche), dont 2 000 apiculteurs professionnels

b) Pourquoi les abeilles disparaissent-elles ?

Depuis quelques années, la population d’abeilles est en très forte diminution, avec une disparition totale sur certaines zones. Ce phénomène porte le nom de « Syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles » ou CCD (Colony Collapse Disorder) : subitement, les ruches se vident de leurs abeilles sans que l’on ne retrouve aucun cadavre à proximité.
Parmi les facteurs d’affaiblissements pointés du doigt :

  • Les pesticides : La mortalité des ruches est passée de 5% /an dansles années 90 à entre 30 et 40% aujourd’hui, depuis notamment l’introduction en France de certains pesticides « tueurs d’abeilles » de la famille des néonicotinoïdes.
  • Le dérèglement climatique : sécheresse, inondations, pluie, gel, sont autant de facteurs qui perturbent la vie des abeilles
  • La monoculture appauvrit les ressources en nectar et pollen des abeilles
  • Le varroa, un parasite de l’abeille qui s’alimente de l’hémolymphe de l’insecte
  • Le frelon asiatique qui stresse et décime les colonies
  • Et d’autres facteurs encore : urbanisation des sols, empreinte humaine, pollutions…

Résultat : Chaque année, ce sont en effet 300 000 colonies d’abeilles qui disparaissent en France et qu’il faut reconstituer selon l’UNAF, l’Union Nationale des Apiculteurs Français.

3. Une journée pour agir et sensibiliser

La Journée mondiale de l’abeille est donc l’occasion de mettre le temps d’un instant le focus sur cet insecte fragile qui porte tout l’équilibre de notre biodiversité, et de sensibiliser le public à l’importance de le protéger.

Et Un Toit Pour Les Abeilles, en tant qu’acteur de la protection des abeilles a souhaité « faire sa part » en mobilisant ses parrains et les citoyens et en les incitant à devenir de véritables « super-héros » défenseurs des abeilles.

Plusieurs initiatives sont mises en place pour agir concrètement :

a) Découvrir et Sensibiliser

Un Toit Pour Les Abeilles créée l’évènement et ouvre les portes de ses ruchers partout en France. L’occasion pour toutes et tous de venir passer un moment immersif en rucher avec les abeilles et leurs gardiens, les apiculteurs du réseau.
L’enjeu de ces portes ouvertes ?

  • Découvrir le monde fascinant des abeilles
  • Comprendre leur rôle essentiel
  • Et discuter avec les apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles autour des solutions pour les sauvegarder.

Nos portes ouvertes ont lieux partout en France du 13/05 et jusque septembre. Il y en a surement une près de chez vous !  Elles sont gratuites et ouvertes à tous. N’hésitez pas à vous inscrire : https://www.untoitpourlesabeilles.fr/portes-ouvertes

b) Parrainer des ruches

Vous le savez peut-être déjà, Un Toit Pour Les Abeilles est initiateur du parrainage de ruches en France depuis 2010. Depuis sa création, l’initiative grâce au soutien de plus de 100 000 parrains particuliers et près de 5 000 entreprises engagées, près de 18 000 colonies d’abeilles partout en France réintroduisant ainsi plus de 800 millions d’abeilles sur des zones de biodiversité.

Dès 5€/mois pendant un an, vous pouvez rejoindre l’aventure environnementale et humaine d’Un Toit Pour Les Abeilles et devenir un véritable acteur engagé en parrainant une ruche près de chez vous. Ça se passe sur : www.untoitpourlesabeilles.fr

*Depuis 2010, l’initiative d’un Toit pour les abeilles a permis d’installer grâce au soutien de plus de 100 000 parrains particuliers et près de 5 000 entreprises engagées, près de 18 000 colonies d’abeilles partout en France réintroduisant ainsi plus de 800 millions d’abeilles sur des zones de biodiversité.

c) Des gestes simples pour aider les abeilles

Vous pouvez aussi mettre en place des gestes simples pour aider les abeilles au quotidien, comme planter des fleurs mellifères, repenser votre jardin ou votre balcon avec des plantes et fleurs locales, bannir les pesticides en tout genre, ou encore fabriquer un abreuvoir à abeilles.
Retrouvez tous nos gestes simples et astuces ici : https://www.untoitpourlesabeilles.fr/blog/le-printemps-arrive-nos-gestes-simples-pour-aider-les-abeilles/

d) Aider toutes les abeilles

Si Un Toit Pour Les Abeilles est avant tout un réseau d’apiculteurs, gardiens des abeilles à miel qui vivent en colonie et produisent le précieux nectar ambré, aux bienfaits scientifiquement reconnus, il existe des milliers d’autres abeilles. On les appelle les abeilles sauvages ou osmies. Elles ne font pas de miel, ne piquent pas mais sont de véritables championnes de la pollinisation, vivant les mêmes facteurs d’affaiblissement que les abeilles à miel.
Des actions existent pour mieux les connaître et adopter les bons gestes qui contribueront au maintien des populations. Parmi elles, Dorloteurs d’abeilles.
Découvrez leur action : https://www.lesdorloteurs.fr/

En cette journée mondiale de l’abeille, unissons nos forces pour contribuer à freiner le déclin des insectes pollinisateurs ! En savoir plus sur Un Toit Pour Les Abeilles : www.untoitpourlesabeilles.fr

17
Fév
2023

Parce que leur sort est entre nos mains

C’est probablement parce que le sort des abeilles ne vous laisse pas indifférent que nos chemins se sont croisés.

 En 2022, nous atteignons 40% de mortalité des abeilles sur les ruchers français. 

Un Toit Pour Les Abeilles met tout en œuvre pour lutter contre la disparition des abeilles, gardiennes de notre Planète et soutenir une apiculture respectueuse du vivant.

Quelques chiffres sur l’initiative

100 apiculteurs sont soutenus sur tout le territoire.
100 000 parrains particuliers et près de 5000 entreprises sont engagées à nos côtés pour sauvegarder les abeilles et soutenir l’apiculture française !
+ de 18 000 ruches ont pu être installées en 12 ans sur nos ruchers apicoles.

Rejoignez-nous !

Vous recevez 3 pots de miel français artisanal et responsable à votre nom.
Vous préservez les abeilles et soutenez un apiculteur près de chez vous !

Chez Un Toit Pour Les Abeilles, la qualité est notre préoccupation. 

Les appellations et provenances des miels de nos apiculteurs sont vérifiées
par un laboratoire indépendant afin de vous garantir un miel irréprochable.

01
Fév
2023

Faudra-t-il vivre un drame écologique pour nous réveiller ?

Des mortalités d’abeilles records en 2022

Depuis plusieurs années déjà, les mortalités d’abeilles augmentent de manière alarmante, passant de 5% dans les années 90 à plus de 30% aujourd’hui.
Les apiculteurs annoncent déjà des mortalités records pour l’année 2022, avec des estimations entre 40 à 45% de pertes.
Cette situation préoccupante est causée par plusieurs facteurs. Les pesticides tout d’abord, en raison de leur impact sur la santé des abeilles. Parmi les autres facteurs, le varroa, le frelon asiatique ou encore la monoculture.

Mais cette année 2022, c’est le dérèglement climatique qui aura eu le plus fort impact sur l’effondrement des colonies d’abeilles. Les températures extrêmes, la sécheresse, l’hiver trop doux ou encore les épisodes pluvieux nombreux ont fortement perturbé les colonies d’abeilles.

Des apiculteurs démunis

C’est presque une ruche sur deux qu’un apiculteur voit trépasser sur son rucher. Comment dès lors, poursuivre sereinement son activité, pourtant essentielle ? Ces pertes entraînent des conséquences économiques considérables, avec une baisse notamment de la production de miel et des produits dérivés, mais aussi une augmentation des coûts liés à la production.
Si l’apiculteur est lourdement impacté, il en va de même pour les agriculteurs, dépendant du rôle de pollinisateur joué par les abeilles. Ainsi, en retirant l’abeille de l’équation c’est notre dépendance alimentaire qui finira par s’effondrer à son tour.

Souvenez-vous durant la pandémie de la COVID-19 le besoin en masques, importés de Chine, nous avait rappelé combien il est primordial pour un Etat d’être totalement indépendant de sources étrangères et notamment sur les produits critiques. Or plus que jamais nous demeurons dépendant des abeilles.

S’il n’y avait qu’un seul chiffre à retenir ce serait celui-ci : 235 milliards de dollars.
C’est le montant du service de pollinisation rendu gratuitement par les abeilles sur les cultures mondiales. Sans elles, nous ferions face à un véritable désert alimentaire ! Elles sont les pollinisatrices clés de nombreuses cultures alimentaires telles que les fruits, les légumes, le cacao, les noix et les graines. Leur perte entraînerait alors une réduction importante de nos ressources alimentaires et des coûts pharaoniques pour les agriculteurs et les producteurs.

Difficile de penser protection des abeilles dans le contexte actuel

Dans une conjoncture marquée par des crises sanitaires répétées, des crises économiques et sociales, ainsi que par l’inflation et les conflits géopolitiques, il peut être difficile de se concentrer sur les abeilles et leur importance pour l’environnement.
On estime à 40% en effet le taux de désengagement du grand public autour d’actions associatives ou environnementales, depuis 2 ans avec l’inflation et les conflits géopolitiques.

Pourtant, ne pas s’attarder sur la question de la survie des abeilles, c’est ajouter une crise environnementale et écologique à la longue liste des crises actuelles.

Comment aider les abeilles et les apiculteurs français

Cela passera inéluctablement par des décisions fortes de l’État, comme celle d’annuler le 20 janvier dernier la dérogation visant à ré autoriser pour la 3ème année consécutive l’utilisation d’insecticides de la famille des néonicotinoïdes sur les semences de betteraves.

Cela passera aussi par une prise de conscience généralisée du rôle primordial joué par les abeilles et par la mise en place d’actions de préservation des pollinisateurs : bannir l’usage des pesticides, planter des couverts mellifères sains pour les abeilles, recréer des zones de biodiversité, consommer en circuit court ou encore parrainer des ruches. Cette dernière action, c’est ce que propose Un Toit Pour Les Abeilles, le plus grand réseau d’apiculteurs français militant pour une apiculture artisanale, locale et respectueuse des abeilles.
Depuis plus de 12 ans, les apiculteurs du réseau sont engagés dans la sauvegarde de l’abeille grâce au parrainage de ruches qui permet de développer de nouvelles colonies et de soutenir une filière apicole en souffrance.
Ce sont ainsi près de 20 000 ruches qui ont été installées sur les ruchers apicoles français grâce aux soutiens de plus de 100 000 parrains particuliers et 4 000 entreprises engagées dans cette démarche environnementale.

Comment ça marche ?
Dès 5€ / mois pour un particuliers et dès 99€/mois pour une entreprise, vous soutenez un apiculteur près de chez vous et participez au financement de l’installation et la gestion d’une nouvelle colonie d’abeilles. En échange vous recevez des nouvelles régulières de vos abeilles et des photos. Vous êtes aussi invités à venir rencontrer les apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles lors de journées « portes ouvertes » que nous organisons sur tout le territoire.

Cerise sur le gâteau, vous recevez des pots de miel personnalisés avec votre nom ou avec le logo pour une entreprise issus du rucher parrainé ! Un miel terroir dont il sera facile de tracer l’origine puisque c’est le miel de votre ruche !

18
Jan
2023

Production de miel et santé des abeilles

État des lieux après la saison apicole 2022 qui s’achève.

Retour sur la saison apicole 2022

Après 2021, considérée comme une année désastreuse par l’ensemble de la filière, les apiculteurs espéraient mieux en 2022. Mais qui pouvait présager des lourdes sécheresses qui ont impacté l’ensemble des ruchers français sur plusieurs mois.

Lorsqu’on évoque l’effondrement des colonies, on parle souvent des pesticides, infections parasitaires ou encore du varroa, comme principales causes de la mortalité des abeilles. Aujourd’hui, il faut ajouter le dérèglement climatique à la longue liste des facteurs qui affaiblissent nos colonies.
Les miellées ont été durement impactées par la météo, tout comme les abeilles qui se développent et évoluent dans la ruche en fonction du climat.

L’année 2022 a débuté avec un hiver très doux. Les colonies ont repris rapidement leur activité avec l’arrivée des beaux jours. Pour les apiculteurs, cette bonne sortie d’hivernage annonçait une belle saison à venir. En effet nos apiculteurs constataient peu de perte sur les ruchers au réveil des colonies, ce qui présageait d’une bonne reprise d’activité et d’une bonne santé générale des abeilles. C’est donc confiants et rassurés qu’ils repartaient tous pour une nouvelle saison apicole.

Au printemps, les températures ont été clémentes et les floraisons ont su réjouir les butineuses hormis dans le Sud-Est où le manque d’eau a commencé à se faire sentir.

Le Sud n’a pas été épargné non plus, avec des gelées tardives qui ont empêché les floraisons. Les récoltes de thym ou encore de romarin par exemple, n’ont pas été concluantes. La région Nord un peu plus épargnée, a permis aux apiculteurs et à leurs abeilles d’obtenir des récoltes sur le miel de fleurs de printemps et de colza.

L’ensemble des apiculteurs français est aujourd’hui unanime : le bouleversement climatique dont nos apiculteurs sont spectateurs depuis une quinzaine d’années se confirme et s’intensifie à chaque saison. Les floraisons de plus en plus précoces et rapides, mais également les sécheresses et les intempéries de plus en plus nombreux, impactent le travail des abeilles.

Au-delà des récoltes qui n’ont pas été concluantes, les apiculteurs s’inquiètent davantage de la santé de leurs colonies. Les abeilles, en effet, n’ont pas pu faire de réserves conséquentes pour entamer sereinement la période d’hivernage. Le manque de nectar ou encore la forte pression du frelon asiatique, surreprésentés cette année encore, ont désorganisé les ruches. Les apiculteurs craignent que leur cheptel ne parvienne pas à survivre complètement à l’hiver 2022/2023.

D’après Christian Pons, président de l’Union National de l’Apiculture Française nous pouvons « estimer que la récolte de miel 2022 en France s’élève entre 12 000 et 14 000 tonnes, supérieure à celle de 2021 en raison des bonnes récoltes de printemps mais très inférieure à celle de 2020. »

Plus de doute, le dérèglement climatique a un réel impact sur l’apiculture et la biodiversité en général.

Les apiculteurs du réseau Un Toit Pour Les Abeilles ont la conviction profonde que le soutien aux abeilles passera aussi par le développement démultiplié de zones de biodiversité, intégrant des plantes, des haies et des arbres mellifères résistants et persistants qui permettront aux abeilles de puiser de nouvelles ressources essentielles à leur survie.

Malgré les péripéties auxquelles ont dû faire face les apiculteurs durant cette saison apicole 2022, ils continuent d’œuvrer pour un bien commun : celui des abeilles qui pollinisent près de 80% des plantes à fleurs.
Nous espérons que ces sujets environnementaux vont prendre davantage d’ampleur et que chacun, à son échelle, agira pour demain. Nous espérons aussi que les apiculteurs français pourront continuer à exercer ce beau métier avec plus de sérénité. Au-delà de l’apiculture, il est essentiel de préserver la nature et les abeilles, sans lesquels notre vie sur terre serait compromise.

Du côté d’Un Toit Pour Les Abeilles

Si vous aviez encore un doute sur le bien fondé de vos soutiens, alors, après la lecture de ce bilan de saison apicole vous comprendrez aisément combien ils sont précieux pour nous, pour nos apiculteurs et pour les abeilles.

Non seulement vous soutenez financièrement et humainement une filière apicole qui se bat, chaque année un peu plus pour participer à la sauvegarde des abeilles, mais vous permettez aussi de développer de nouvelles colonies. Vous participez ainsi à un mouvement d’envergure autour de l’ambition de protéger nos terroirs et autour du mieux consommer !

La vitrine solidaire que nous rêvons de créer participera, nous l’espérons, à ce changement.
Vous pouvez encore soutenir le projet jusqu’au 31/01/23
Lien de la collecte : https://fr.ulule.com/untoitpourlesabeilles/

Vous faites déjà partie du changement, un changement qui passera inéluctablement par une prise de conscience de toutes et tous, que nous avons le pouvoir de faire évoluer les choses dans le bon sens.

De votre côté, et si vous souhaitez nous aider encore, vous pouvez essaimer en parlant de l’initiative Un Toit Pour Les Abeilles autour de vous afin que nous puissions compter de nouveaux colibris souhaitant « faire leur part ».

On termine en vous partageant quelques statistiques autour de notre initiative.

21
Déc
2022

Vos apiculteurs tenaient à vous adresser ce message vidéo

Le soutien que vous leur apportez est essentiel vous le savez. Il permet non seulement d’installer et développer de nouvelles colonies d’abeilles essentielles à la vie, sur des zones de biodiversité partout en France. Il permet aussi de soutenir humainement et financièrement des apiculteurs passionnés et impliqués dans une démarche éthique, respectueuse du vivant.

Vous avez su leur rendre hommage tout au long de l’année en les soutenant.
Ils ont souhaité, à leur tour, vous rendre hommage à travers ces vidéos que nous vous partageons.
Bon visionnage 🙂

Dans l’ordre : Romain Q. (Bretagne), Alain L. (Ile de France), Thierry S. (Auvergne-Rhône-Alpes), Nicolas D. et Francesco B. (Ile de France),
Jean Charles B. (PACA), Eric F. (Hauts-de-France), Arnaud S. (Grand-Est), et Franck D. (Hauts-de-France).

Dans l’ordre : Benjamin C. (Bretagne),, Pascal S. (Centre Val de Loire), Lucas H. (Grand-Est), Thierry C. (Grand-Est), Jérôme C. (Occitanie),
Camille D. (Auvergne-Rhône-Alpes et Rémi F. et Frédéric J. (Nouvelle Aquitaine).

Clément L. (Nouvelle Aquitaine), Frédéric WU. (Corse), Dominique H. (PACA), Grégoire H. (Occitanie), Laurent C. (Auvergne-Rhône-Alpes),
Benjamin B. (Corse), Anne-Laure F. (Pays de la Loire), Jacques H. (Occitanie) et Cyrille A. (Centre Val de Loire).

Un grand merci à vous pour tout le soutien que vous apportez aux apiculteurs du réseau, aux abeilles et à l’initiative Un Toit Pour Les Abeilles !

20
Avr
2022

Sur le versant lumineux…

Yves R. Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles revient sur la saison apicole 2021 : ses difficultés bien évidemment, celles de toute une filière. Mais aussi les réflexions qu’elles auront su engendrer pour un avenir apicole meilleur.

Alors nous titrerons cet article : « Sur le versant lumineux » et non pas « sur le versant tortueux ». Gardons ainsi intact notre militantisme vertueux, pour une apiculture sereine.

Ne devrions-nous pas y être habitués ?

L’hivernage, qui a suivi la saison 2021 désastreuse sur le plan apicole, a lui aussi charrié son lot de grosses déconvenues, avec des pertes considérables, largement supérieures aux années antérieures ; notamment parce qu’elles sont particulièrement lourdes et concernent simultanément une zone géographique plus large.

Nous, professionnels et amateurs de l’apiculture, ne devrions-nous pas y être habitués ?

Yves R. Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles

La preuve que non, c’est que nous sommes de moins en moins nombreux à produire et à commercialiser des quantités de miel qui ne cessent de se réduire…

Nous n’avons pas, individuellement, la parade face à un phénomène général et systémique, qui ne peut être enraillé que par un nouveau projet de société, réintégrant une riche culture du vivant et s’appuyant sur une perception plus sereine de notre devenir collectif.

Des causes nombreuses et identifiées

Les causes du désastre apicole persistant – et s’aggravant – relèvent de la conjonction de trop de facteurs défavorables : la prédation par le varroa et autres parasites exotiques, le manque de ressources diversifiées aggravé par les perturbations météorologiques de plus en plus sévères, et, cerise sur le gâteau, l’usage toujours abondant des pesticides.

Les traitements du varroa en été 2021, en vue de la préparation à l’hivernage ; se sont faits dans des conditions inhabituelles qui les ont rendu moins efficace… Et, de façon plus générale, les contions de mise en hivernage ont été très particulières après la saison 2021 marquée par un profil climatique et donc démographique dans les colonies totalement bouleversé :

  • pas de printemps et donc un démarrage des colonies retardée du plus d’un à deux mois,
  • pas d’arrêt de ponte en été, donc pas de fenêtre pour réaliser le traitement du varroa dans de bonnes conditions avant l’hivernage

Les questions de fond restent dangereusement en suspens depuis des décennies : la refondation écologique des modes de culture agricole, la reforestation massive des zones urbaines et cultivées pour préserver le cycle de l’eau et faire face au réchauffement…

C’est le cadre général à restaurer pour pouvoir prétendre à un redressement de la filière apicole.

Comprendre pour mieux agir

Mais, il y a aussi des questions relatives aux choix de conduite des colonies d’abeilles. Face à l’assaut des prédateurs – notamment le varroa – plutôt que de renforcer la capacité des colonies à y faire elle-même face – ce qu’elles savent parfaitement faire – et essayer de comprendre les raisons de la chute d’immunité, le choix par défaut a été de faire à leur place, en traitant, en nourrissant…

Alors, malgré tout, nous tentons des actions, au niveau individuel, pour essayer de maintenir ou améliorer quelque peu le seuil de résilience de nos colonies.

Yves R. Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles

Je liste quelques-unes que j’ai entreprises ces dernières années, sans toutefois améliorer ma production de miel, mais en limitant significativement les tracas relativement à la santé des colonies :

  • Explorer les possibilités des ruches divisibles – de type Warré, en l’occurrence – pour améliorer le confort des interventions et les conditions d’hivernage des colonies,
  • Opter pour des conduites limitant les populations d’abeilles et favorables aux ruptures de pontes, limitant la prolifération du varroa,
  • Renoncer le plus possible au nourrissement notamment par du sirop, qui accentue le déphasage des colonies d’abeilles à l’égard de la situation réelle de leur environnement,
  • Limiter les intrants dans les colonies : sucre, cire… et même traitement du varroa (Oui, j’ai osé !)
  • M’assurer que je n’ai pas de colonies affaiblies ou d’autres qui par manque de ressources, iraient piller des colonies affaiblies dans le voisinage,
  • Laisser le brassage génétique s’opérer selon la nature,
  • Expérimenter la possibilité de ne pas faire la dernière récolte d’été ; et ne la récolter qu’au printemps suivant, après l’hivernage.

Ces pistes restent expérimentales, et témoignent surtout de mon refus de me résigner. Mais aussi, de l’espoir -que je ne crois pas vain – qu’une plus large dynamique – non limitée au milieu apicole – prenne significativement de l’ampleur.

En savoir plus sur l’apiculture selon Yves R.

Les produits de la ruche
De leur production à leur usage

Vous trouverez dans ce guide une réflexion globale sur la
conduite des ruches, sur l’impact de l’intervention de
l’homme sur la colonie d’abeilles et sur l’environnement.
Vous y découvrirez que les ruches sont de véritables
indicatrices de la biodiversité, et comment les produits qui en
sont issus peuvent nous aider à développer de nouveaux
médicaments.
De plus, les informations réglementaires présentées
donneront aux apiculteurs des bases leur permettant de
commercialiser leurs produits et les produits dérivés.
De Yves Robert et Marie-Astrid Damaye Ed. du Puits fleuri
2021. Cliquez ICI ou sur l’image

28
Jan
2022

SÉRIE « TÉMOIGNAGES » : Nos apiculteurs prennent la parole

Nous vous proposons une série de témoignages illustrés des apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles.
Ils s’expriment sur leur passion pour les abeilles, leur métier et sur l’initiative que nous portons ensemble.

Chaque vidéo s’articule autour de 3 questions  :

1. Qu’est-ce qui te rend heureux dans ton métier ?
2. Comment es-tu devenu apiculteur / apicultrice ?
3. Qu’est-ce que t’apporte Un Toit Pour Les Abeilles ?

Bon visionnage à toutes et tous 😉 !

Épisode 11 : Jean-Philippe C., apiculteur en Bretagne – Côtes d’Armor
Épisode 10 : Anne-Laure F., apicultrice en Vendée – Pays de la Loire
Épisode 9 : Julien D. Apiculteur en Charente-Maritime – La Rochelle
Épisode 8 : Yves R. Apiculteur en Région Bourgogne Franche Comté
Épisode 7 : Jorris V.B. Apiculteur en Région PACA
Épisode 6 : Céline M.J. Apicultrice en Région Auvergne Rhône Alpes
Épisode 5 : Justine H. Apicultrice en Nouvelle-Aquitaine
Épisode 4 : Sarah H. Apicultrice dans Les Vosges – Région Grand-Est
Épisode 3 : Thierry C. Apiculteur en Grand-Est
Épisode 2 : Camille D. Apiculteur en Auvergne-Rhône-Alpes
Épisode 1 : Jérôme C. Apiculteur en Occitanie
05
Jan
2022

2022, L’ABEILLE GRANDE CAUSE NATIONALE

Vous avez probablement vu passer l’information : l’Assemblée Nationale a voté à l’unanimité le 7 octobre 2021 : « L’ABEILLE GRANDE CAUSE NATIONALE 2022 ».
Jusqu’alors, l’abeille était célébrée le 20 mai « journée mondiale de l’abeille ». Cette journée avait été demandée à l’initiative de l’ONU* et de la FAO**.
Votée en 2017 à l’unanimité par les Nations-Unies, la première Journée Mondiale de l’Abeille a été célébrée le 20 mai 2018.
Pourquoi le 20 mai ? Parce que cette date coïncide avec l’anniversaire d’Anton Janša (1734 – 1773), l’apiculteur slovène du XVIIIème siècle reconnu aujourd’hui comme étant le père de l’apiculture moderne. Cette date met donc aussi en lumière l’importance de soutenir la filière apicole et les gardiens des abeilles.

C’est le constat alarmant dressé par les apiculteurs de France et les demandes nombreuses de prise en compte de « calamité apicole », après la saison 2021 chaotique qui ont poussé certains élus à proposer une résolution de loi pour lutter contre le déclin des abeilles.

*Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture
**Food and Agriculture Organisation)

UNE SAISON 2021 QUI IMPOSE L’ACTION


« L’une des pires années apicoles jamais vécues en France » ont décrit une majorité des apiculteurs du réseau Un Toit Pour Les Abeilles. Le principal coupable : La météo.
Les conditions météorologiques ont été telles que la majorité des apiculteurs de France n’ont pas pu, ou très peu récolter cette saison.
L’UNAF, Union Nationale des Apiculteurs Français a annoncé une production de miel sous la barre des 10 000 tonnes pour cette année. La production se situerait entre 7000 et 9000 tonnes de miel à peine. Un triste chiffre, bien loin des belles années apicoles où l’on avoisinait les 35 / 40 000 tonnes de miel.
Un triste constat également lorsque l’on sait que les Français consomment chaque année en France près de 40 000 tonnes de miel.
Ce sont ainsi plus de 30 000 tonnes de miel importés et consommés chaque année en France dont il est difficile de vérifier à la fois l’origine et la qualité du miel.

Lire aussi l’article : Et si on parlait miel ?

Le gel, le froid, la pluie se sont succédés tout le printemps et même durant la période estivale.
Ce dérèglement climatique, puisque c’est de cela dont il s’agit, a abîmé les floraisons ne permettant pas aux abeilles de récolter nectars et pollens.
Les floraisons (miellées) ont été perturbées par des séquences fréquentes de pluie et de froid.
A peine les nectars récoltés, les abeilles étaient de nouveau calfeutrées dans la ruche, puisant ainsi sur leurs réserves.

La récolte d’acacia a été quasi nulle sur tout le territoire cette année.
Les récoltes de thym, romarin, montagne châtaignier ont été médiocres. Seuls les miels de fleurs et lavande ont été satisfaisantes.


La cuvée 2021 devient ainsi un produit de Luxe !

MALGRÉ CELA LES APICULTEURS UN TOIT POUR LES ABEILLES ONT TENU LEUR PROMESSE

Malgré les faibles récoltes, les apiculteurs ont pu transmettre des pots de miel à leurs parrains, tout en conservant suffisamment de ressources dans la ruche pour les abeilles avant la mise en hivernage.
Pour les apiculteurs les plus durement impactés, nous vous avons transmis un miel solidaire d’un autre apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles.
Votre soutien s’est donc ainsi partagé entre deux apiculteurs :
Pour l’un : aide au financement de la ruche
Pour le second : achat du miel solidaire
Il nous est difficile de savoir comment se comporteront les colonies au sortir de l’hiver et si les conditions météorologiques seront favorables pour un redémarrage de la saison dans de meilleures conditions ce printemps. Mais comme à l’accoutumé c’est en toute transparence et sincérité que nous vous partagerons des nouvelles de vos abeilles et de vos apiculteurs.

DES MENACES GRANDISSANTES

Les abeilles font face depuis plusieurs décennies déjà à une addition de facteurs provoquant leur déclin. Parmi ces derniers : les pesticides, les infections parasitaires, les prédateurs comme le frelon asiatique, la monoculture qui appauvrit les ressources en nectars et le dérèglement climatique, responsable plus que jamais de la saison noire 2021.

L’addition de ces facteurs est ainsi responsable d’un taux de mortalité des abeilles passé de 5% dans les années 90 à plus de 30% aujourd’hui.

Et comme si cela ne suffisait pas, en septembre dernier, trois scientifiques ont découvert à Marseille un nouveau prédateur : Le frelon asiatique oriental, de son nom savant « Vespa Orientalis Linnaeus ».
Sa prolifération est mondiale : Moyen-Orient, Grèce, Italie… Il arrive aujourd’hui aux portes du territoire nationale.
La filière est aux aguets. Après le frelon asiatique apparu en 2004, les apiculteurs redoutent ce nouveau prédateur.

2022, L’ABEILLE « GRANDE CAUSE NATIONALE »

C’est donc à la suite de cette saison apicole 2021 considérée comme « la pire année » par la filière, que des élus engagés ont souhaité faire porter la voix silencieuse des abeilles pour agir ou du moins réagir face au déclin grandissant des pollinisateurs.

« Cette proposition de résolution vise donc à lutter contre la disparition des abeilles et à soutenir l’apiculture française.
L’avenir des abeilles et de l’apiculture mérite la plus grande attention et la mobilisation de tous. Il est de notre responsabilité de maintenir, pour les générations futures, une biodiversité à laquelle les abeilles contribuent de façon déterminante. »
évoque M. Robert THERRY dans la proposition de résolution.


« Promouvoir la sauvegarde des abeilles est une nécessité. » poursuit-il.
Voici le texte complet : Proposition de résolution nº 4445 visant à lutter contre la disparition des abeilles

2022, AGISSONS ENSEMBLE POUR LA PROTECTION DES ABEILLES

Depuis plus de 10 ans, Un Toit Pour Les abeilles mènent des actions concrètes pour préserver les abeilles qu’elles soient à miel ou sauvages.
En 10 ans, plus de 10 000 ruches ont ainsi pu être installées sur tout le territoire permettant le développement de centaines de millions d’abeilles. Ce sont également une centaine d’apiculteurs, constituant le réseau Un Toit Pour Les Abeilles qui bénéficient chaque année de l’engagement et du soutien de milliers de marraines et parrains, qu’ils soient entreprises ou particuliers.

Outre l’installation de ruches, Un Toit Pour Les Abeilles a lancé des projets divers de plantation mellifères, protection de l’abeille sauvage, réintroduction de l’abeille noire et cosmétiques de la ruche.
Parmi ses actions :

2022, AGISSIONS ENSEMBLE POUR PROTÉGER LES ABEILLES

Nous espérons de tout cœur que l’abeille devenant « grande cause nationale » cette année, le grand public et les instances gouvernementales prendront conscience de l’enjeu environnemental du déclin des abeilles. C’est ensemble que nous pourrons sauver les abeilles.

D’ores et déjà nous vous partageons Quelques gestes simples pour aider les abeilles

www.untoitpourlesabeilles.fr : Parrainer une ruche pour sauver les abeilles !

11
Août
2021

LA PLANÈTE NOUS RAPPELLE A L’ORDRE

DES « GROS TITRES » QUI INTERPELLENT

Pas une journée ne se passe sans que des catastrophes naturelles ne fassent « la une »
des journaux. Incendies, intempéries, tempêtes tropicales…

La Planète, saturée par notre empreinte humaine, nous rappelle à l’ordre,
nous qui utilisons sans compter les ressources de Dame Nature.

UNE PLANÈTE EPUISÉE…

Le 29/07/2021 a marqué » le jour du dépassement « .
A partir de cette date, nous avons épuisé toutes les ressources que la nature est capable de générer / régénérer naturellement en une année. En à peine 7 mois, nous avons consommé toutes les ressources biologiques que la planète met un an à produire.

NOS ABEILLES DUREMENT IMPACTÉES

Le dérèglement climatique a impacté durement la saison apicole. Partout en France, les abeilles et les apiculteurs ont dû faire face aux aléas de la météo : pluie, gel, inondations…

« Le 12/05/20 : Après les fortes pluies de dimanche dernier, je me suis rendu sur l’un de mes ruchers hier (celui de Castelnaudary) qui se situe près du ruisseau nommé La Glande.

Avec les intempéries de la veille le ruisseau a débordé, emportant avec lui et avec violence nos ruches. Je vous laisse imaginer l’effroi qui m’a saisi en découvrant ce paysage apocalyptique. » 

Grégoire H. apiculteur du réseau

POUR NOS APICULTEURS, LE CONSTAT EST AMER

« Chers marraines, chers parrains,
[…] Le début de saison a été assez compliqué, rythmé par un printemps pluvieux et surtout frais. Les colonies ont dû apprendre à travailler sous la pluie pour survivre et trouver du nectar et se développer.
Malgré ce contexte délicat, elles ont toutes réussi à passer ce cap et nous partager un peu de leur précieux nectar.
La récolte à été extrêmement tardive dûe au mauvais temps. » Cyrille A. apiculteur

COMMENT AGIR ET NOUS AIDER

15
Jan
2021

Main dans la main pour la sauvegarde des abeilles

A L’ORIGINE, UN ENGAGEMENT COMMUN

C’est en rencontrant Florent, apiculteur passionné, que cette belle histoire a vu le jour.
Animé par la volonté de soutenir la filière apicole française, il crée en 2015

Mon Petit Pot De Miel

* * *
Après des années au service de cette belle histoire gourmande et environnementale, Florent ne voulait pas laisser ce projet , sans un successeur animé du même engagement.

C’est tout naturellement qu’il a souhaité passer le flambeau à Un Toit Pour Les Abeilles.

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VOUS POUVEZ DÉSORMAIS SOUTENIR L’APICULTURE FRANÇAISE DE DEUX FAÇONS :

MON PETIT POT DE MIEL : QU’EST-CE QUE C’EST ?

C’est une épicerie en ligne qui permet aux consommateurs avisés de commander des pots de miel de nos terroirs français, assurant un revenu stable et juste aux apiculteurs.
Ces pots 100% personnalisables peuvent être accompagnés d’accessoires sélectionnés : cuillère à miel, sucettes gourmandes…

Un geste fort qui se veut à la fois écologique et presque politique.

C’est l’opportunité de protéger la planète en préservant l’apiculture française.
C’est aussi l’occasion de soutenir les acteurs économiques locaux mis à mal depuis quelques années déjà, et plus encore en cette période de crise sanitaire.

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MON PETIT POT DE MIEL : COMMENT CA MARCHE ?

C’est simple ! Vous choisissez un miel grand cru de France, puis vous créez vos petits pots personnalisés : format, couvercle et étiquette, tout est possible ! *

Vous pouvez ensuite « customiser » encore plus votre cadeau gourmand avec des accessoires adaptés à vos envies et à la taille de vos pots de miel.  
Une idée de cadeau pour toutes les occasions, petites ou grandes !

* commande de 25 pots personnalisés minimum

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18
Déc
2019

Prendre soin des abeilles et des pollinisateurs

article transmis pour publication à Bourgogne Nature.

Pression croissante d’un système économique mortifère

La disparition des pollinisateurs suit la courbe générale de chute de la biodiversité depuis le début de l’expansion industrielle. Ces causes sont clairement identifiées : un modèle économique[1] en guerre contre le vivant. L’industrialisation de l’agriculture a, en effet, inversé les valeurs humaines relatives aux activités en relation avec la nature : il ne s’agit plus d’en prendre soin, mais de l’exposer à toutes les sollicitations, sans limite. L’économie libérale de marché a, bel et bien, consacré l’instrumentalisation du vivant, y compris, le plus ordinaire.

Affaiblissement des effectifs et de la diversité génétique des espèces de pollinisateurs

La destruction et le morcellement des habitats est la première cause de chute des effectifs de la faune,  en général. Avant leur quasi disparition par l’exploitation intensive des forêts et des sols, les pollinisateurs trouvaient naturellement leur gite dans des biotopes ordinaires. Pour les uns, dans les troncs d’arbres creux, et, pour les autres, dans des sols tendres et stables, où ils leurs est possible de creuser des galeries suffisamment profondes qui ne se rebouchent pas, en vue de la reproduction et de l’hivernage.

La raréfaction des habitats, leur très grande dispersion, ne réduit pas seulement la population des espèces de polinisateurs, dont certaines ont déjà disparues ; mais limite considérablement les possibilités de brassage génétique. Or, on connait l’importance de la diversité génétique dans l’adaptabilité des espèces sur une zone géographique donnée.

Pour les abeilles mellifères, les incidences de diversité a été mise en évidence à aux moins trois niveau :

  • La chute de longévité des reines, insuffisamment fécondées par un nombre insuffisant de mâles,
  • Les carences de coopération dans une colonie où la diversité génétique est insuffisante,
  • La mise en péril des races locales adaptées, moins sensibles aux aléas météorologiques et pressions parasitaires, par introduction trop massive de races exotiques commerciales venant compenser les effectifs en chute, ou encore à seul fin de productivité immédiate.

Indisponibilité et pollution des ressources mellifères

Le recul de la flore spontanée a débuté avec l’augmentation de l’emprise agricole ; les surfaces conquises pour la culture et l’exploitation des forêts. Les forêts feuillus comptent parmi les écosystèmes les plus riches, y compris pour les pollinisateurs. La sélection dans la reproduction des essences ayant la plus grande valeur marchande – en bois d’œuvre, mais également de chauffage – se fait en défaveur des essences les plus mellifères (tilleuls, aulnes, saules, bouleaux…)

Avec l’industrialisation de l’agriculture, les plaines ont connu une intensification paroxystiques des pratiques agricoles intrusives et destructrices : citons pour exemple la suppression des haies pour l’agrandissement de surfaces en monoculture; et l’usage immodéré des pesticides. En France, le NODU (nombre de doses unités) est un indicateur de suivi du recours aux produits phytosanitaires qui a été défini dans le cadre du plan Écophyto. Malgré les intensions affichées, la progression de cet indicateur, rapporté à la surface utile cultivée, ne s’est toujours pas infléchi. L’agriculture, soumise aux impératifs des marchés, en reste totalement dépendante.

Réchauffement climatique et désynchronisation flore-faune

Le réchauffement climatique a un impact prépondérant en plaine[2], alors même que s’y trouvent les écosystèmes sont déjà les plus dégradés, par ailleurs.

La tendance générale d’augmentation des températures est aussi assortie de fluctuations importantes locales annuelles très importantes, notamment en début de printemps, période cruciale pour la survie des pollinisateurs sortant d’hivernage. Des variations trop importantes entre flore et faune pourraient être fatal, à termes, à certaines espèces fortement dépendantes de floraisons très impactées ; notamment les floraisons précoces, aux dates très fluctuantes, ou, encore les floraisons estivales, dont la production en nectar est réduite par le stresse hydrique accrue par les températures caniculaires.

Le climat est un chef d’orchestre, dont la conduite est de plus en plus irrégulière ; créant une désynchronisation des partitions jouées respectivement par la faune et la flore, où il manque déjà beaucoup de notes, tant en diversité qu’en quantité.

Cette conjonction de difficultés pourrait être fatale aux pollinisateurs

Non seulement les facteurs de fragilisation continuent de s’aggraver, mais leurs effets sont cumulatifs:

  • les populations déclinantes et leur appauvrissement génétique,
  • la chute de disponibilité des ressources, et,
  • l’impact du réchauffement climatique,

La chute de disponibilité des ressources se trouve significativement impactée par le réchauffement climatique, particulièrement en plaine.

Sur une base de population réduite à la génétique appauvrie, les espèces de pollinisateurs sont soumises à un défi d’adaptation qu’elles pourraient ne plus être en mesure de relever, face à l’accumulation de facteurs défavorables s’accentuant[3].

Dans ce contexte, le mouvement de disparition des populations et espèces pourraient s’accentuer, entrainant des ruptures du service de pollinisation, déjà constatées, dans plusieurs régions du globe à trop forte exploitation agricole. Le vivant soumis à des stress continuels et cumulés ne dispose pas d’une résilience sans limite. La somme des perturbations peut être à l’origine de phénomènes de disparition accélérés et incontrôlables, dont le terme d’effondrement traduit bien le caractère brusque  et irréversible.

Connaitre le vivant et le respecter pour interagir intelligemment en faveur des pollinisateurs

Prendre un tel risque de rupture relève de l’incompréhension des enjeux du vivant, qui ne peut se réduire pas à un instrument de production. Le vivant est irremplaçable et sa sophistication et son essence sont inimitables. D’ailleurs, les plus récentes études et expérimentations confirment que la productivité des écosystèmes est conditionnée directement par le foisonnement de  biodiversité qui y prospère[4].

Dans leurs volets préconisations, les rapports internationaux, comme celui du GIEC, plébiscitent les approches agro-écologiques, où la prise en compte des besoins propres aux écosystèmes contribue à une meilleure productivité globale, en réduisant considérablement les risques d’effets dévastateurs.

Les pollinisateurs y jouent un rôle de choix, tout à la fois comme contributeur à un service fondamental, celui de la pollinisation, mais également, comme indicateur de la biodiversité.

Préserver et multiplier les habitats naturels et artificiels

Les habitats détruits, encore plus que les ressources, ne se reconstituent que sur le temps long. C’est pourquoi, en phase de restauration des écosystèmes, il est indispensable de prévoir la mise à disposition d’habitats « artificiels ». Ils portent cette appellation, parce qu’ils ont été fabriqués de la main de l’homme, par opposition aux habitats « naturels ».

Comme :

  • les conditions de prospection et de choix des habitats par les différentes espèces de pollinisateurs, tout comme,
  •  l’existence même des espèces de pollinisateurs présentes ou susceptibles de conquérir un territoire

ne peuvent être parfaitement connues, il convient de prévoir une diversité de nature et de localisation d’habitats artificiels, pour augmenter les chances d’occupation.

Même pour les abeilles mellifères, qui disposent déjà des habitats domestiques que sont les ruches des apiculteurs, il convient de prévoir des « nichoirs » pour des colonies d’abeilles, qui les occuperont sans aucune intervention humaine[5]. Ces colonies dites « sauvages » constituent une réserve génétique précieuse et un indicateur plus fiable qu’une colonie sur laquelle les activités de l’apiculteur interfèrent parfois lourdement.

Redéployer la biodiversité florale

La flore spontanée est très propice aux pollinisateurs, puisque, en moyenne, 85 % de plantes à fleurs qui s’y trouvent profitent de la visite des pollinisateurs. Sa présence ne nécessite aucune intervention ; même exige qu’il n’y en est aucune : ni semi, ni fauche, ni, bien sûr, désherbage.

La reconquête par la biodiversité ordinaire suppose :

  • le contrôle des réflexes interventionnistes, conditionnés par la pression culturelle et sociale,
  • un changement de point sur les « mauvaises » herbes et la flore sauvage, et,
  • la valorisation des économies de moyens ainsi réalisées, pour être complet sur le bilan écologique globale de l’incitation à l’objection à l’action écocide.

En matière de pratique professionnelle agricole, il s’agit d’une véritable révolution culturelle, dont l’acceptation même suscite, d’emblée, des réactions d’hostilité marquées.

Recréer des écosystèmes agricoles riches et résilients

Pablo Servigne et Gauthier Chapelle[6] expliquent qu’en définitive les systèmes agricoles résilients ont des caractéristiques diamétralement opposées aux systèmes agricoles industriels actuels et parfois mêmes ancestraux:

  • fondée sur l’observation des mécanismes naturels (bio mimétisme)
  • à faible taux de mécanisation (intensive en savoir faire), et,
  • plaçant l’arbre au centre du système productif (contrairement, à ce qui a été fait depuis le néolithique, dans les civilisations occidentales.)

Il se trouve aussi que, les pollinisateurs y renouant avec un contexte de développement favorable, de tels systèmes agricoles résilients mettent fait à l’accumulation des facteurs actuels précarisant à l’extrême leur existence et survie.

Promouvoir l’apiculture douce

Cette agriculture, plus intelligente et respectueuse de la nature, peut se concevoir, à nouveau, en synergie avec l’activité apicole. Celle-ci a aussi sa « révolution culturelle » a opérée, vis-à-vis des dérives du productivisme actuel:

  • sélection génétique outrancière, visant des résultats à trop courts termes,
  • déplacements continuels des ruches et nourrissage au sucre sans état d’âme[7], et,
  • retrait excessif de miel des colonies

Tout comme pour la permaculture, les petits porteurs de projets apicoles alternatifs, non dépendants des financements, et les amateurs sont les promoteurs de ces nouvelles pratiques. Ils apportent la preuve que la dégradation spectaculaire et silencieuse de la biodiversité et la disparition des pollinisateurs, ne sont pas une fatalité.

La dénonciation des méfaits de l’économie agricole de marché en sera d’autant accentuée. Les consommateurs avertis auront un rôle prépondérant dans la révolution agricole à venir,  absolument indispensable à la survie de la civilisation humaine de type occidentale.


  • [1] Allocution en mars 2019 de Nicolas Hulot, transmise sur Youtube, où il affirme, sans ambiguité, que le système économique actuel n’est pas la solution mais bien le problème.
  • [2] http://www.notre-planete.info/actualites/3116-forets_plaine_changement_climatique
  • [3] Avis de gros temps sur la pollinisation, François Villatte, revue « Abeilles en liberté » n°4 octobre 2019
  • [4] https://www.fondationbiodiversite.fr/la-biodiversite-favorise-t-elle-la-productivite-des-ecosystemes/
  • [5] uchesdebiodiversite.fr
  • [6] Agriculture post-carbone – Servigne/Chapelle – 2ème Congrès Interdisciplinaire du Développement Durable
  • [7] Nourrissement : du sucre sans état d’âme, dossier coordonné par Stéphane Bonnet, revue « Abeilles en liberté » n°4 octobre 2019
18
Sep
2019

« Continuer à nous mobiliser pour que perdure le miracle de la vie » – Article de Yves ROBERT (Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles)

Il existe des miracles de la vie auxquels nous ne prêtions peut-être pas suffisamment d’attention avant qu’ils ne soient en péril, menacés de destruction…

Telle est la situation des abeilles mellifères sur certains continents. La question de notre responsabilité se pose spontanément ; ainsi que la manière dont nous pouvons agir pour éviter l’irréparable.

Une place de choix

Privé de contact suffisamment intime avec elles, nous ne savons pas toujours précisément à quel point leur activité est merveilleusement intelligente et profitable à la vie : la nôtre, mais aussi celle d’une flore, dont la production et la pérennité dépend. Cependant, dans l’inconscient collectif, l’abeille mellifère s’est taillé une place de choix, durant le très long compagnonnage qu’elle a accepté de vivre avec l’espèce humaine. Le témoignage des découvertes archéologiques reculent toujours plus dans le temps le moment où ces deux espèces ont croisé leurs destinées.

Mais, voilà qu’un risque de rupture se fait jour avec de plus en plus d’évidence. Les abeilles ne sont plus les bienvenues dans notre monde  industrialisé, obnubilé par la mise en œuvre de  moyens de plus en plus destructeurs.

Ce n’est pas parce ces insectes ont une capacité extraordinaire d’adaptation à des crises ponctuelles qu’il est possible de pérenniser leur présence dans des zones qui leur sont devenues franchement hostiles.

Des rapports officiels

Depuis 2016, nous disposons d’une étude internationale menée par l’IPBES (souvent présenté comme le GIEC de la biodiversité) sur la situation critique des pollinisateurs. Dans un article, intitulé « Pollinisateurs : l’alerte de l’IPBES », le Journal de l’environnement commente ce rapport : « La production de culture dépendant des pollinisateurs (fruits et légumes) a augmenté de 300 % en volume au cours des dernières décennies », apportant du crédit à l’hypothèse de risque de rupture d’approvisionnement alimentaire avec la poursuite du déclin des pollinisateurs.

Dans les rapports officiels, les principales causes identifiées sont : « la perte et la fragmentation des habitats, les invasions biologiques, la surexploitation des espèces et le réchauffement climatique » (Source : conservation-nature.fr)

Les abeilles mellifères cumulent tous ces facteurs défavorables et aggravants, dont la cause est unique et pas assez courageusement dénoncée : la pression sans limite d’un système économique et social mortifère. Qui, non seulement, malmène le vivant jusqu’à provoquer la mort de nombreuses espèces; mais qui continue inexorablement à promouvoir un modèle hurlant de non-sens, et procèdent à des destructions pures et simples (de la flore, notamment), entretient une pollution généralisée (par les produits de synthèse) et provoque une exploitation sans frein.

Quitter une trajectoire suicidaire

Cette trajectoire suicidaire, délibérément conduite par l’industrialisation de l’agriculture et l’intensification des aménagements est une perspective scandaleuse avec laquelle la profession apicole aurait dû depuis longtemps renoncer à composer. Refuser de se compromettre dans la logique d’une agriculture qui violente la nature et accepte de compromettre son propre potentiel de production, présent et à venir

Cette saison apicole illustre la descente aux enfers d’une activité qui cumule toujours plus de facteurs défavorables.

Il a été notamment possible de mettre en évidence l’influence du réchauffement climatique sur la plus mauvaise des récoltes de miel encore enregistré en France : celle de cette année 2019. Or, il est malheureusement prévu que le réchauffement climatique accentue dans ses effets, comme malheureuse tous les autres facteurs défavorables (perte de la biodiversité florale, pollution par les pesticides) et ceci malgré les intentions affichées.

Parce que l’on refuse de s’attaquer à la cause commune, profonde et incontournable : notre modèle de civilisation.

Pour y parvenir, je propose de nous tourner vers la vie, vers ce miracle qu’elle constitue, et, qui vaut sans peine, toutes les remises en question de nos mauvaises habitudes et de la vision du monde manifestement erronée qui les justifient.

Invitation à partager une véritable intelligence collective

Grâce à votre vigilance et votre solidarité, des apiculteurs peuvent, malgré les pires difficultés, développer un savoir-faire permettant de maintenir une perspective d’avenir pour cette activité bénéfique.

Tisser de solides réseaux permet, à la fois, d’inviter toujours plus de personnes à participer à un mouvement émancipateur et, aussi, de peser plus significativement dans le choix d’une transition radicale, à la hauteur des enjeux, maintenant clairement affichés à la face de l’humanité.

Pour contenir le réchauffement climatique, sauvegarder notre capacité d’approvisionnement alimentaire.

Y parvenir, supposer de restaurer d’urgence nos écosystèmes et, réduire drastiquement notre consommation d’énergie et donc la mécanisation en agriculture, au profit de véritables savoir-faire.

S’il faut encore et toujours faire de la pédagogie, nous en ferons. S’il faut se battre, jour après jour, pour défendre la cause des abeilles ; nous le ferons. S’il faut affiner des perspectives viables d’avenir, nous ne nous lacerons pas de le faire…

Mais, nous ne le ferons pas sans votre participation active, de chaque jour, sans un mouvement collectif de grande ampleur… Sans cette intelligence collective, à laquelle nous sommes tous invités à nous joindre !

Annexe 1 : Paléontologie, préhistoire, abeilles et apiculture

La découverte, en octobre 2006, d’une abeille fossilisée âgée de cent millions d’années « fossilisée tend donc à confirmer que les abeilles ont, par leur rôle de pollinisation, permis la rapide expansion des angiospermes, les plantes à fleurs. La flore terrestre était auparavant dominée par les gymnospermes, une famille de plantes largement représentée par les conifères, qui dépendent du vent pour leur pollinisation. Or, le professeur Poinar relève dans cette étude que les premières angiospermes commencent à se répandre rapidement il y a un peu plus de cent millions d’années, phénomène concomitant de l’évolution des abeilles, comme en témoigne ce spécimen fossilisé. » (Source Le Monde 26 octobre 2006)

« Il n’est pas possible de dire exactement quand l’homme s’est intéressé à ce que l’abeille récolte et produit elle-même. Il est probable que, prenant modèle sur l’ours ou d’autres animaux friands de ce mets de choix (oiseaux, rongeurs, fourmis), l’homme a dû, depuis des temps préhistoriques reculés, utilisé au moins le miel et la cire des abeilles sauvages.

Les premiers témoignages iconographiques, quant à eux, remontent au mésolithique (-12000 à – 6500) et on les trouve dans des contrées aussi diverses que l’Espagne, le Sahara, l’île de Bornéo, l’Australie, l’Inde (Singanpur, Bhimbetka) ou la Chine. Il semblerait que l’abeille et le chien ont été dès cette époque les premières conquêtes de l’homme ».

(Source : Encyclopédie universelle de la langue française)

Annexe 2 : Rapport de l’IPBES sur les pollinisateurs

« La Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques, ou IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services). Est un  réseau international de chercheurs, né en 2010 et officiellement créé en 2012 par 124 pays, est construit sur le modèle du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) et, comme son nom l’indique, chargé de faire le point sur la biodiversité mondiale. Il en est à sa quatrième réunion plénière, à Kuala Lumpur, en Malaisie, et à la publication de son premier rapport. Il se concrétise aujourd’hui par une évaluation du rôle de la pollinisation dans la production agricole à but alimentaire.

Les résultats de cette étude de deux années menée par 80 scientifiques peuvent se résumer en chiffres et en conseils pour protéger les animaux, insectes, bien sûr, mais aussi vertébrés, qui sont utiles à la reproduction des plantes à fleurs, sauvages ou cultivées. Le constat est double : la pollinisation naturelle (qui peut aussi passer par le vent) est cruciale ou importante pour les trois quarts de l’agriculture mondiale et, d’autre part, les espèces pollinisatrices sont un peu partout en déclin. » (Source : Futura Planète)

Voilà les cinq chiffres mis en exergue par le rapport :

  • 20.000 : le nombre d’espèces d’abeilles sauvages qui participent à la pollinisation
  • 75 % : pourcentage des cultures mondiales pour l’alimentation qui dépendent, en partie, de la pollinisation.
  • 300 % : augmentation en cinquante ans de la production, en volume, dépendant de pollinisation.
  • Près de 90 % : pourcentage de plantes à fleurs sauvages qui dépendent, de la pollinisation par les animaux.
  • Plus de 40 % : pourcentage de pollinisateurs (surtout les abeilles et les papillons) en danger d’extinction.

Annexe 3 : Une année apicole 2019 gravement marquée par le réchauffement climatique

Le réchauffement climatique qui provoqué par l’augmentation de la concentration dans l’atmosphère des gaz à effet de serre implique, globalement, une augmentation de la moyenne de température à la surface du globe terrestre. Il s’agit donc d’une tendance nette au réchauffement, comme en atteste les records de températures maximales enregistré dans de nombreuses régions de France au début de l’été 2019.

Mais cette évolution générale à des répercutions complexes, via la fonte des glaciers et la modification de trajectoire et d’amplitude des grands courants marins qui agissent de manière différentiée sur le climat des différentes régions du monde.

Aussi, avons-nous subi, cette année, un contraste saisissant, dans une grande partie du territoire, entre un mois de mai, le plus froid depuis 40 ans, et, un début d’été, comme indiqué précédemment, enregistrant des températures extrêmement hautes, encore jamais atteintes. La répercussion sur l’activité des colonies d’abeilles a été considérable, car cette évolution hiératique des températures a grandement entravée le développement, à la fois, des populations d’abeilles elles-mêmes ; mais aussi des floraisons dont dépend leur alimentation. L’effet conjugué est catastrophique. La production de miel, que ne cesse de décroitre, en France, depuis plusieurs décennies sera à son plus bas niveau historique, entrainant l’enracinement de la profession apicole dans une crise aigüe. Certains apiculteurs ont même été victime de vol de miel par d’autres professionnels… Si ne s’agit pas là, proprement, d’un point de rupture, à partir de quand considère-t-on que rien ne va plus ?..

Annexe 4 : Le piège de la rationalisation

Pris entre la nécessité morale de changer radicalement de cap et la poursuite dans les faits de la mauvaise trajectoire de notre civilisation, nous nous trouvons en pleine dissonance cognitive. Situation intolérable, de laquelle il nous faut sortir au plus vite en rejetant la situation de soumission induite qui est la nôtre aujourd’hui, et qui peut être décrite de la manière suivante :

« Dans la situation de soumission induite, les participants sont conduits à réaliser des actes allant à l’encontre de leurs attitudes ou opinions ou encore de leurs motivations (…) Des expérimentations montrent :

  • Qu’il est possible de modifier les attitudes d’un individu en l’amenant à réaliser un acte qu’il n’aurait pas réalisé spontanément et qui, par conséquent, peut être qualifié d’acte de soumission : défendre oralement ou par écrit un point de vue différent du sien.
  •  Que les modifications d’attitude consécutives à l’acte de soumission dépendent de la rémunération offerte.

La théorie de la dissonance décrit le processus par lequel un agent obéissant et déclaré libre rationalise ses comportements problématiques impliqués par son obéissance, c’est-à-dire finit par attribuer suffisamment de valeurs à ses comportements pour que leurs réalisations soient justifiées. Il s’agit de la rationalisation cognitive. » (Source : https://www.researchgate.net service d’accès à des textes scientifiques)

Article rédigé par Yves ROBERT – Apiculteur du Réseau Un Toit Pour Les Abeilles

14
Août
2019

Retour sur la saison Apicole 2019, avec Denis Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles…

C’est déjà le moment de dresser le bilan de la saison apicole 2019. Et même si les âmes restent positives, cette année aura été particulièrement compliquée pour la filière… Avec LA MÉTÉO jouant le rôle principal du « méchant » !
Le dérèglement climatique est bien réel, et l’apiculteur, comme les abeilles en ressentent les effets directs ! Car l’abeille suit la saison…
Elle réduit drastiquement son activité et la consommation de ses réserves en hiver. Elle butine à longueur de journée en été.
Mais lorsqu’il ne fait pas assez froid, ou au contraire trop chaud, elles s’y perdent un peu et leurs mécanismes internes sont chamboulés.
Pour mieux comprendre ce qui s’est passé, nous laissons la parole à Denis, qui a su retranscrire par écrit, merveilleusement bien, le déroulé de la saison.
Denis S., Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles en Charente s’exprime !

 » Chères marraines, chers parrains
Quelques mots, en cours de cette saison compliquée pour vous donner les nouvelles (printemps et été) des ruches depuis mon dernier message (automne, hiver).

Après le solstice d’été, l’apiculteur dresse le bilan du printemps.

Les colonies sont sorties d’hivernage très tôt grâce à l’étonnante chaleur du mois de Février. Les populations étaient rapidement très fortes et ont réalisé une bonne miellée en Avril, semblant annoncer une belle saison. Mais le froid, le vent et les tempêtes de Mai-Juin ont cantonné les abeilles dans les ruches et consommé le stock de miel. Pluies, grêles et vent ont rapidement dispersées les fleurs « d’Acacia »(Robinier).

Au final la récolte de printemps a été anecdotique. L’élevage et la production d’essaims ont été très compliqués à cause de la météo et j’ai perdu plusieurs reines et essaims…

(Et voilà l’été !) J’ai cependant réussi à développer mon cheptel et surtout, grâce au soutien d’Un toit pour les abeilles et de mes marraines et parrains, j’ai pu reprendre les ruches (55) d’apiculteurs bio prenant leur retraite (photos de l’expédition de retrait des ruches dans l’Héraut jointes – retour en Charente au petit matin). S’agissant des mêmes fournisseurs et souches (issues d’une sélection bio depuis plus de 35 ans !) que mes ruches précédentes, pas de surprise, la qualité est au rendez-vous (merci Dom et Rémy, du rucher de La Devèze !).

Ces nouveaux essaims m’ont permis de créer de nouveaux ruchers et de tester la production de nouveaux miels que j’ai hâte de vous faire goûter !

Un travail important de repérage de nouveaux ruchers, de transhumances a été (et est encore) nécessaire cette année pour faire face aux conditions météorologiques changeantes et à la tendance caniculaire.

Réactivité et travail continu sur les ruches sont nécessaires pour réussir à récolter un peu de miel. Bonne nouvelle, les frelons asiatiques ont également soufferts de ce printemps compliqué, il semble y avoir moins de nids et d’attaques cette année (mais ne nous réjouissons pas trop vite, les plus grosses attaques de ruches sont en Août et en automne) !

Les floraisons de tournesols conventionnels étant achevées, je suis actuellement en train de rapatrier mes ruches dans un vallon préservé entouré de boisements, bordé par un grand champ de Sarrasin Bio, j’attends beaucoup de cette récolte à venir déterminante pour le bilan de cette campagne 2019 (photo jointe).

Je vais commencer dans les jours à venir les mises en pots pour les envois de l’automne !

Et viendra bientôt l’automne ! je transhumerai alors mes ruches dans un rucher situé dans une forêt particulièrement riche en lierre afin que mes protégées récoltent de bonnes réserves de pollen pour passer l’hiver. D’ailleurs cette année, j’ai commencé à produire du pollen et leur en restituerait une grosse partie cet hiver dans mon candy-maison (à base d’infusion de plantes bio qu’elles apprécient particulièrement, de sucre bio, de miels de l’exploitation et de pollen).

L’année et la saison 2019 ont été particulièrement difficiles pour tous les apiculteurs (classée « année noire », sans précédent depuis 70 ans), les apiculteurs ont été mis à rude épreuve (psychologiquement autant que physiquement), certaines exploitations sont menacées économiquement. Mais en premier ce sont les abeilles qui ont été malmenées, beaucoup de colonies et d’essaims sont morts, et cette météo a dû leur paraître bien apocalyptique !

L’apiculteur devient nécessairement philosophe. Pour ma part, le bilan de cette année est positif.

J’ai décalé – pour cause de complexités et de retards administratifs

– mon installation agricole à l’année prochaine. Je suis donc toujours en test d’activité agricole avec l’association Champs du Partage. Je me dis donc que cette année noire faisait partie du test ! les abeilles et moi avons survécu au test d’une année noire et je suis plus convaincu que jamais dans mes choix et stratégies.

Le choix du cheptel bio, des ruchers (en zones protégées à biodiversité maximale, dans des espaces abrités) et de l’emplacement de mon exploitation permet d’amortir les difficultés et contraintes climatiques et de bénéficier d’une certaine résilience pour conserver mon cheptel et produire du miel malgré tout !

J’ai réussi à développer mon cheptel, et trouver des ruchers, à m’équiper mieux (finie l’extraction à la manivelle !), à me former à la transformation du miel et à mettre au point mes propres recettes.

J’ai aussi réussi à trouver la ferme à rénover de mes rêves, dans un environnement préservé et magnifique et qui deviendra le siège de mon exploitation. J’espère pouvoir vous en dire plus et vous envoyer des photos très bientôt !

Le partenariat avec Un toit pour les abeilles et vos parrainages sont aussi d’une grande aide et d’un grand soutien pour affronter cette année noire. Le devoir de vous satisfaire en retour m’a obligé à fixer des objectifs de production et à me battre pour les atteindre et les dépasser !

Chaque fois que je regarde couler le miel de l’extracteur (spectacle magnifique de ce ruban d’or au mouvement de pendule, qui forme une pyramide à la surface du récipient qui en même temps qu’elle s’enfonce dans le miel s’élargit à la base et se reconstitue par le haut), je vois le visage d’une marraine ou d’un parrain rencontré lors d’une visite de rucher (ou par hasard !) en pensant « ça y est, tu auras tes pots de miel à déguster ! ».

Un peu de frustration de ne pas avoir encore rencontré chaque marraine et parrain pour le remercier de vive voix et partager la passion de l’apiculture. Mais j’espère pouvoir organiser plus de visites de ruchers au printemps prochain (le meilleur moment pour découvrir une colonie d’abeille dans l’intimité de la ruche). Les visites de ruchers de ce printemps ont été très chaleureuses et se sont très bien déroulées (merci encore aux marraines et parrains qui ont « essuyés les plâtres » !). Pensez à surveillez vos mails d’Un toit pour les abeilles pour ne pas manquer les prochaines invitations en Mai et Juin !

Pour finir, j’en profite pour vous confier que cette année m’a permis d’initier de nouveaux projets qui ne manqueront pas d’intéresser les amateurs de miels et défenseurs des abeilles que vous êtes. Plusieurs aventures passionnantes sont en cours que je vous raconterai une prochaine fois. Pour bénéficier d’informations exclusives, n’hésitez pas à suivre sur Facebook la page LaRuche.Bio ! https://www.facebook.com/AgricultureBiologiqueFrance

Merci pour votre soutien ! Votre apiculteur dévoué, Denis

26
Juin
2019

Printemps 2019, une récolte de miel catastrophique !

Un printemps chaotique

« Arrivé au terme du printemps 2019, il n’y a eu, dans ma région, aucune période durable de temps véritablement printanier. Le printemps est, selon les termes mêmes des météorologues une période de «transition entre la saison froide et les chaleurs estivales », qui est « progressive et plus ou moins précoce selon les années. »
Cette année après un début de printemps précoce, début mars, le chaos météorologique a couvert les trois mois qui ont suivi. Trois mois sans aucune progressivité, mais des contrastes insupportables :

  • record de températures basses, après un début de printemps très doux,
  • tempêtes et vents volants, passant subitement du Sud au Nord et Nord Est, puis à l’Ouest.
    Ce sont des conditions extrêmement défavorables au butinage ; et complexes pour le développement des colonies, qui ont besoin d’une progressivité –celle normalement du printemps – dans l’augmentation des températures et de l’amélioration des conditions d’accès aux ressources.

Casse-tête climatique

Habitué aux casse-tête climatique, j’ai suivi de près les colonies.
Les plus fortes de mes colonies et les plus entourées de ressources précoces, en plaine, ont démarré en trombe. Mais a suivi de longues périodes de mauvais temps -vents et pluies se succédant.- Les colonies ont ponctionné dans leurs stocks de miel, leur effectif étant important. Certaines ont même mis dehors de la ruche les mâles, n’étant plus à même d’assurer leur subsistance.
Heureusement, que je ne me suis pas précipité à récolter. Un apiculteur du sud de la France, qui a transporté ses colonies en vallée de Saône pour la floraison l’acacia – miellée qui n’a rien fourni du fait de la météo déplorable – m’a appelé d’urgence pour que je lui indique un fournisseur de sirop apicole, car toutes ses colonies criaient famine !
Pour les colonies les moins fortes et moins entourées de ressources printanières, les effectifs n’ont eu énormément de mal à se développer significativement de tout le printemps.
C’est un euphémisme de considérer que « les miellées de printemps tant attendues ne feront pas que des heureux » (Propos de Frank Alétru, président du Syndicat National d’Apiculture, dans la revue « L’Abeille de France de juin 2019.)

Piégé par les perturbations climatiques

Mes colonies se sont adaptées en faisant profil bas. L’abeille noire a les capacités de le faire ; et je n’ai pas fait d’intervention contrecarrant cette stratégie. Le résultat est l’absence d’excédent de miel de printemps que je pourrais récolter…
Or, en plaine de Saône, c’est une première phase de récolte en générale significative. Des perturbations climatiques en 2013 (Météo France indique que « le mois de mai 2019 a été le plus frais depuis mai 2013 ») et en 2016 ont abouti à des récoltes de printemps très faibles.
Je peux témoigner du côté imprévisible de perturbations climatiques et de leur conséquence. Je suis bien au courant de ce risque, comme tout apiculteur ; mais j’en subis pourtant les effets inévitables.
Cette fois, un extrême a été atteint, rejoignant la liste des extrêmes qu’il faudra dorénavant considérer comme prévisibles…
J’ai préservé le potentiel pour la suite de la saison notamment avec un suivi de l’essaimage réussi.
Mais, je tremble à l’idée que les perturbations météorologiques persistent à saboter mes espoirs et mes résultats. Notamment, si la canicule venait à succéder à la froideur printanière ; aucun phénomène extrême n’étant à exclure…
Combien de fois, ce printemps, je me suis dit, que les perturbations allaient s’achever ; alors qu’elles devenaient de plus en plus extrêmes !…
C’est la plus longue période de perturbations printanières de mon expérience d’apiculteur. »

Yves ROBERT – Apiculteur du réseau Un Toit Pour Les Abeilles et Formateur en apiculture. Le Rucher de Sennecey (71)

15
Mai
2019

Prendre soin en commun des abeilles

Les abeilles appartiennent à elles-mêmes

Sauvages par nature, les abeilles appartiennent à notre environnement, dont elles subissent le sort : la dégradation accentuée de leurs conditions de vie, depuis seulement quelques décennies. Simplement parce qu’elles dépendent, dans les zones dominées par les modes de vie modernes, de ressources végétales raréfiées, chaotiques et contaminées.

Et leur sort ne fait qu’anticiper de très peu dans le temps le nôtre… Notamment parce qu’elles assurent la pollinisation, c’est-à-dire un processus crucial de notre production alimentaire. C’est le message de bon sens qui a permis d’attirer l’attention sur leur sort.

C’est une espèce sentinelle à plus d’un titre : illustrant le sort réservé à l’ensemble des espèces animales et permettant de saisir simplement notre folie collective destructrice.

Elles ne nous appartiennent pas, pas plus que l’ensemble des êtres vivants avec lesquels nous partageons si mal la cohabitation sur Terre.

Couper court aux efforts collectifs destructeurs

Voir la vidéo. Cliquez ici

L’orientation destructrice des projets collectifs contemporains est dorénavant un état de fait choquant mais commun.

Il n’y a plus guère de sophistes pour défendre l’idée que le progrès est dans la destruction. C’était faire l’apologie de l’ignorance et du non-respect du vivant autour de nous ; mais aussi –ce qui est non moins choquant – en nous-mêmes.

Monde intérieur et monde extérieur sont en continuité évidente, issus l’un de l’autre et en total interconnexion. Il serait bien temps de renoncer à maintenir nos efforts pour couper ce lien vital entre notre intériorité et nos actions. Et, ce faisant, rompre le consentement absurde autour de projets collectifs hyper nocifs dans lesquels nous nous trouvons tous incités à apporter notre contribution.

Le coût extérieur – la dégradation de notre environnement et de nos relations – a son pendant moral : le renoncement à une vie pleinement humaine.

Mettre des mots sur les maux… et renaitre à la conscience de ce qui vaut la peine d’être vécu

Privés d’un contact direct avec les abeilles, la plupart d’entre nous dépendons des témoignages de celles et ceux qui les côtoient plus régulièrement.

L’économie agricole cumule tous les paradoxes. Le non-sens de la pression économique y culmine, en exigeant une rentabilité qui détruit son propre « outil de production » ! C’est là où l’on comprend le plus simplement du monde comment l’économie précipite sa propre perte…

Il a fallu un long et cruel chemin d’insensibilisation pour y mener, exigeant la rupture consommée du lien intellectuel et sensible avec l’environnement. Il s’est trouvé que cela n’a pu se faire complètement en apiculture, notamment ; où ni la mécanisation, ni la financiarisation, ni la réglementation n’ont réussi à couper définitivement l’individu de la réalité vivante.

L’apiculture est aujourd’hui une économie paupérisée, – comme tout ce qu’il reste de l’agriculture paysanne – mais est, en même temps, un des symboles d’une certaine résistance. Et, le témoignage d’une responsabilité, notamment environnementale et sociétale, à laquelle plus personne ne peut échapper décemment.

Défendre un bien en commun

Les abeilles constituent un bien commun autour duquel la mobilisation se construit et s’organise. Sauvages et tellement sympathiques, les abeilles n’ont pas leur pareil pour nous faire voir le monde autrement !

D’abord, chacune et chacun d’entre nous peut devenir l’avocat de leur cause, en développant une plaidoirie appropriée au public auquel elle est destinée.

Trop de personne sont éduquées dans l’idée que l’on peut tout exiger des humains et le la nature. Le naufrage de notre environnement – mesuré objectivement – qui précipite celui des abeilles atteste qu’il n’en est rien. Il y a des principes à intégrer – notamment ceux du vivant – pour entreprendre des projets légitimement.

Cela veut clairement dire que nous nous en sommes bien éloignés. Respect, réciprocité, interaction intelligente sont de mise dans les relations humaines et avec l’ensemble des êtres vivants.  Porter de l’attention à ses valeurs universelles réveille notre sensibilité enquilosée, secoue notre intelligence arrogante et ravive nos espoirs.

Modestement ré-apprendre

Il s’agit d’abord de comprendre que la vie a de plus en plus de mal à s’épanouir dans les environnements hostiles que nous créons de toute pièce.

Avant de reconquérir un nouvel art de vivre, il y a une étape, qui est celle de la prise de conscience. Certains la disent douloureuse, moi je la vois plutôt bienfaisante !

Pour agir en faveur des abeilles, il convient d’abord de rechercher ou restaurer un coin tranquille, une zone moins perturbée. Cette quête est déjà une aventure en soi ! On la mène avec le regard d’une abeille. Je dois avouer que je trouve autrement plus « fun » le monde coloré, diversifié et débordant de vie qu’affectionnent les abeilles que celui morne et aseptisé des plaines industrieuses. Le monde des abeilles, c’est celui de la « Contrée » dans le « Seigneur des anneaux » …

Il s’agit ensuite de nous défaire de notre état d’esprit interventionniste, de savoir un peu (pas mal, même) lâcher prise. Une vraie thérapie !

Ce sont les abeilles qui mènent la danse. Mais, il faut bien finir par admettre qu’elles savent ce qu’elles font. Et, nous (ré)apprenons, grâce à elles.

En nous mettant à la place d’une abeille, cela devient très facile à comprendre. Le but est de réaliser que nous sommes tous, indirectement en interaction avec elles.

Cela devrait permettre de nous défaire, définitivement, de pratiques absurdes, comme tondre, faucher ou tailler une pelouse, une prairie ou une haie en pleine floraison…Bref, dépenser temps et énergie et détruire de la vie, alors qu’il serait tellement plus simple et agréable de nous en dispenser !

Petit Manuel d’apiculture en ruche Warré

Article rédigé par Yves ROBERT – Apiculteur du réseau Un Toit Pour Les Abeilles et Formateur en apiculture ( http://www.culturenature71.com)

Sortie de son livre : « Petit manuel d’apiculture douce en ruche Warré »
A découvrir sur la Boutique Terre Vivante – ici

20
Fév
2014

Apiculture – Une filière en péril

En 2013, la production française de miel a atteint son niveau historique le plus bas. Une fois de plus, les apiculteurs pointent du doigt la toxicité des insecticides néonicotinoïdes.

 Apiculture en péril
 Le constat est sans équivoque : depuis 1995, la production de miel en France n’a cessé de décliner pour atteindre 15 000 tonnes l’an dernier. « C’est la récolte la plus faible jamais connue »,constatait Henri Clément, porte-parole de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf) au cours d’une conférence de presse à Paris le 11 février 2014. Pour expliquer ce triste record, la profession met en avant la conjonction de conditions météorologiques particulièrement défavorables en 2013 avec les effets récurrents des insecticides dans les zones de grandes cultures de colza et de tournesol. Comme dans d’autres pays d’Europe ou aux États-Unis, l’apiculture française est confrontée à une augmentation record de la surmortalité des abeilles qui avoisine aujourd’hui 30 % en moyenne par an (au lieu de 5 % en temps « normal »). Autrement dit, une ruche sur trois disparaît chaque année. Ce  phénomène, connu sous le nom de « syndrome d’effondrement des colonies » ou CCD (Colony Collapse Disorder), coïncide avec l’apparition en France des insecticides nicotinoïdes au milieu des années 90. Très largement utilisés dans l’agriculture, ces produits neurotoxiques enrobent la semence et libèrent leurs principes actifs dans la sève, y compris des fleurs dans lesquelles les abeilles vont puiser le nectar et le pollen.

Les apiculteurs constatent alors des troubles de comportements dans leurs colonies d’abeilles. Parce que ces produits perturbent leur système nerveux, les butineuses ne retrouvent plus le chemin de la ruche. Leur système immunitaire étant affaibli, elles peuvent aussi développer des maladies neuro-végétatives qui entraînent la mort à plus ou moins long terme.

Bien que les fabricants aient nié dès le départ les effets délétères de ces nouveaux insecticides, de plus en plus d’études scientifiques sont venues confirmer les observations des apiculteurs. C’est ainsi qu’en 2003 et en 2004, un Comité scientifique et technique composé d’experts créé par les pouvoirs publics français concluait que l’imidaclopride (présent dans le Gaucho) ou le fipronil (utilisé dans le Régent) posaient des « risques préoccupants pour les abeilles ». Il faudra pourtant attendre le 1er décembre 2013 avant que l’Union européenne retire partiellement du marché les produits (Gaucho, Cruiser, Poncho, Régent, etc.) dérivés de quatre molécules reconnues dangereuses pour les abeilles.

« Cette décision est un premier pas important mais il n’est malheureusement pas suffisant » selon l’Unaf qui demande l’extension de l’interdiction sur toutes les cultures, notamment les céréales à paille semées en hiver, les betteraves et les traitements en forêt. Au nom du principe de précaution, le syndicat des apiculteurs demande également le retrait du marché d’autres produits (Sonido, Protéus, Suprême, etc.) dont les molécules actives font partie de la famille des néonicotinoïdes et sont tout aussi nocives pour les abeilles. Jacques Freney, un apiculteur de la région Rhône-Alpes, était venu apporter son témoignage. Constatant le dépérissement de ses colonies qui butinent au printemps sur les arbres fruitiers, il a fait analyser des échantillons de pollens prélevés à l’entrée des ruches et constaté qu’ils contenaient de l’acétamipride, un insecticide néonicotinoïde qui a obtenu une dérogation à l’interdiction de traitement en période de floraison.

« La France, qui a joué un rôle important dans la décision de Bruxelles, doit retirer du marché cette famille d’insecticides et renforcer les conditions d’épandage », estime Olivier Belval, le président de l’Unaf. Et de souligner l’incohérence du plan abeilles mis en place il y a un an par le gouvernement qui prévoit d’augmenter de 50 % le nombre d’apiculteurs professionnels, sans garantir au préalable un environnement favorable à un développement pérenne des ruchers. « Le premier objectif, c’est de sauver la production », souligne Olivier Belval. Conséquence de la pénurie de produits français, plus des deux tiers du miel consommés dans l’hexagone vient d’Argentine, d’Europe de l’Est et du Sud-Est asiatique, dont les prix de revient sont bien inférieurs. Une situation qui menace directement la viabilité économique de la filière. Mais il y a encore plus grave. Au-delà de la production de miel, le rôle premier de l’abeille réside dans la pollinisation des plantes à fleurs. Un service essentiel dont dépendent 35 % des ressources alimentaires de la planète et 60 % de la diversité de l’alimentation. Malheureusement, lorsque les dégâts seront devenus irréversibles, il sera bien trop tard pour réagir !

www.quechoisir.org/apiculture-une-filiere-en-peril

Ecrit par Un toit pour les abeilles dans : Actualités apicole | Tags : , Commenter cet article
24
Juin
2013

Philippe ouvre ses portes

Chaque année les apiculteurs du réseau « Un Toit Pour Les Abeilles » vous accueillent pour des journées de découverte auprès des ruches. Samedi dernier, l’apiculteur Philippe a reçu un groupe dans son exploitation située dans les Alpes Maritimes au nord de Nice. Au programme, visite des ruches, initiation à l’apiculture, découverte de la vie des abeilles et bien entendu dégustation des produits de la ruche.

Ces journées sont ouvertes à tous, que vous soyez déjà parrain ou non. Pour découvrir les prochaines dates proches de votre domicile, consulter la liste des « journées découverte« .

Merci à Martine de l’hôtel Marriot Cap D’ail, pour ses photos et sa participation à cette journée.

03
Nov
2010

Formation apiculture MAroc

‎18-20 octobre 2010 Formation apiculture pour les pêcheurs de Dikky, au Maroc.

Dans le cadre du développement d’activités de diversification, des pêcheurs
de la communauté de Dikky au Maroc, ont reçu une formation en apiculture durant
la semaine du 18 au 22 d’octobre.
Grâce à cette formation organisée et financée par le projet ArtFiMed, les
pêcheurs vont apprendre un nouveau métier qui va leur permettre de
progressivement disposer de revenus complémentaires à ceux générés par la
pêche.

Pour ce faire et pour faciliter le developpement de cette activité, le
Projet va, durant les prochains mois, organiser un encadrement technique et appuyer
les pêcheurs à s’organiser.

ArtFiMed remercie Monsieur C.Poirot et « Un toit pour les abeilles » pour
l’assistance apportée pour l’organisation et la réussite de cette
formation.

http://www.faoartfimed.org/

Ecrit par Un toit pour les abeilles dans : Non classé | Tags : , , Commenter cet article
20
Mai
2010

Apiculture dans la région de Zagora : ruches mobiles en terre cuite

Ibrahim est notamment apiculteur. Il nous fait découvrir ses ruches peuplées d’abeilles sahariennes. Cette abeille est jaune et de petite taille. Le grand savoir faire de l’apiculteur et la douceur des abeilles nous ont permis de passer une demi-journée à ouvrir les ruches sans aucune piqure (à l’inverse des abeilles noires de l’Atlas qui plus agressives ont parfois attaquées à plus de 30 mètres de la ruche). Les colonies sont assez petites. La récolte se fait en cassant quelques rayons de miel si la vitalité de la colonie le permet. En cas de récolte, une ruche donne environ 6 kg de miel par an. La récupération du miel se fait à la main en pressant les rayons. Le miel obtenu est de couleur ambré avec la consistance d’un sirop épais. Son gout particulier en fait un miel réputé.

L’étanchéité entre la ruche et son « couvercle » se fait avec de la bouse de vache qui en séchant assure l’étanchéité. Elle a aussi un rôle bénéfique sur la colonie et permet d’éviter certaines maladies.

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19
Mai
2010

Un Toit Pour Les Abeilles au Maroc – 18 mai – Moyen Atlas

Nous sommes aujourd’hui à Ahermoumou qui se situe dans la zone montagneuse du moyen Atlas à 2 heures de voiture de Fès.

On trouve sur ce territoire préservé de nombreuse plantes mellifères et aromatiques tels que le thym ou le romarin.

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Les habitations sont réalisées avec des matériaux locaux (terre/ paille).

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18
Mai
2010

Un Toit Pour Les Abeilles au Maroc – 18 mai – Réunion (création d’une coopérative de femmes)

Rencontre avec les élus locaux et les futures apicultrices à Ahermoumou (Ribat El Keir). Tous les acteurs sont ici très motivés par le projet qui représente la possibilité d’apprendre un nouveau métier  et de générer une nouvelle source de revenu. Peu de personne parlent ici le français aussi la traduction a été assurée par Hamid HOUACHE.

Cette journée a été fantastique, et nous a permis de constater que la tradition d’accueil des Marocains ainsi que la qualité (et la quantité !) de leur cuisine ne sont pas des légendes.

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18
Mai
2010

Un Toit Pour Les Abeilles au Maroc – 18 mai.

A Rabat et Salé sur la côte Atlantique du Maroc.

Nous avons rencontré aujourd’hui M’Hamed Aboulal apiculteur au Maroc depuis 1986. Monsieur Aboulal est notamment engagé dans un programme de protection de l’abeille saharienne et a reçu cette année le prix du meilleur apiculteur marocain, remis par le Roi Mohammed VI.

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Abeille saharienne

17
Mai
2010

Un Toit Pour Les Abeilles au Maroc – journée du 17 mai.

Cette première journée à Casablanca a été l’occasion de rencontrer le président du Forum Averroès et de définir les grandes lignes du projet ainsi que les bases d’une convention de partenariat. Le président Abderrahmane Mekkaoui nous a présenté les principaux acteurs du projet : Hamid HOUACHE et Fatima JAMOUR. Le soir nous sommes chaleureusement accueillis dans la famille de Monsieur ZANA, autre membre du Forum.

Durant cette semaine, nous visiterons deux sites possibles d’installation de la coopérative : l’un se situant dans les montagne du  moyen Atlas (abeilles noires), l’autre dans une oasis saharienne (abeilles sahariennes). Le séjour sera aussi l’occasion de rencontrer les apiculteurs locaux et d’échanger sur les différentes pratiques.

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16
Mai
2010

Un Toit Pour Les Abeilles au Maroc

Du 16 au 23 mai, « Un Toit Pour Les Abeilles » est au Maroc.

Ce déplacement s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec le « Forum Euroméditerranéen Averroès pour la Paix, la Citoyenneté et le Développement ». Depuis des années, cette association marocaine ne cesse de créer et d’inventer des activités génératrices de revenus pour les populations les plus pauvres.

Il s’agit ici de rencontrer une trentaine de femmes venant de milieux défavorisés et de créer une coopérative d’apicultrices. Les futures apicultrices seront formées par nos soins. Tout le matériel d’apiculture leur sera offert et une miellerie leur appartenant sera installée sur place. D’ici peu, nous vous proposerons de parrainer ces nouvelles ruches et de soutenir ces femmes dans leur recherche d’indépendance.

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