Chères marraines, chers parrains, chers amoureux des abeilles, Cette semaine, nous souhaitions mettre en lumière un produit de la ruche assez méconnu mais plein d’atouts santé : le miel de brèche, nommé aussi communément le miel en rayon. Il constitue en effet une délicieuse alternative au miel traditionnel en pot.
Qu’appelle-t-on miel en rayon ? comment est-il produit et quels sont ses atouts santé ? On vous explique tout !
Miel en rayon ou miel de brèche : Mais qu’est-ce que c’est ?
Le miel en rayon ou miel de brèche est un produit naturel et authentique. Vous l’avez peut-être déjà aperçu en boutique ou simplement en visitant des ruches… Il s’agit de miel tel qu’il est produit par les abeilles dans la ruche et stocké dans des alvéoles de cire. Une fois le miel mature, c’est-à-dire avec un taux d’humidité inférieur à 20%, les abeilles vont refermer les alvéoles contenant le précieux nectar avec des opercules de cire fine. C’est ce qu’on appelle le miel en rayon, ou le miel de brèche. Il est ainsi récupéré directement dans les hausses à miel (parties supérieures de la ruche).
Le petit plus du miel en rayon
Si les miels Un Toit Pour Les Abeilles respectent les terroirs naturels des ruchers et un mode de production artisanal respectueux des abeilles, le miel de brèche présente un petit plus non négligeable : On le consomme directement de la ruche à l’assiette ! Il se distingue par son processus de récolte qui préserve son état naturel, contrairement au miel en pot, qui est généralement extrait des rayons de la ruche via un processus en trois étapes distinctes :
il est désoperculé : on retire la fine pellicule de cire qui protège le miel dans la ruche.
il est ensuite extrait à froid par un processus de centrifugation.
il est filtré plusieurs fois avant sa mise en pot.
Le miel en rayon, quant à lui est récolté directement à partir des alvéoles de cire construites par les abeilles, sans aucune extraction ni filtration. Cette méthode préserve l’intégrité du miel, en conservant tous les composants naturels tels que le pollen, la propolis et les enzymes bénéfiques. Le miel en rayon offre ainsi une expérience gustative authentique et des bienfaits nutritionnels complets.
Comment le consomme-t-on ?
Lorsque vous dégustez du miel en rayon, la méthode classique consiste à le consommer à la cuillère. Vous pouvez savourer chaque bouchée en mastiquant légèrement la cire comme une gomme à mâcher, ce qui libère les arômes subtils du miel. Laissez ensuite le délicieux nectar s’écouler doucement dans votre bouche, révélant toute sa douceur naturelle. À ce stade, certaines personnes préféreront éliminer la boule de cire, tandis que d’autres apprécieront son goût et la mangeront.
Notre recommandation : Bien que consommer la cire du miel en rayon soit généralement sans danger, il est important de noter qu’il peut y avoir des précautions à prendre ou des contre-indications. La cire d’abeille est composée principalement de lipides et de cellulose, et elle est considérée comme non digestible par le système digestif humain. On vous conseille donc de la jeter après absorption du miel.
Autre astuce, pressez délicatement avec une cuillère les alvéoles de cire pour laisser s’échapper le doux nectar. Vous pouvez ensuite le récupérer pour vos tartines ou pour sucrer vos tisanes, cafés et autres boissons chaudes. A conserver au frais après utilisation.
Vous souhaitez tenter l’expérience !
Et bien ça tombe bien, on vous propose un tarif découverte tout mielleux sur notre boutique.
Quelle que soit votre préférence, l’expérience de dégustation du miel en rayon est une véritable invitation à se connecter avec la nature et à apprécier les merveilles de la ruche.
Prenez soin de vous et des abeilles L’équipe d’Un Toit pour les Abeilles
Presque 1 miel sur 2 importé en Union Européenne est altéré
L’information est tombée le 23/03/2023, à la suite de l’ouverture d’une enquête initiée par le service de recherche de la Commission Européenne et de l’Office Européen de la Lutte Anti-Fraude (L’OLAF). Ils ont saisi le JRC Joint Research Center pour mener une vaste enquête sur le miel. Sur plus de 320 pots de miel importés, 46 % des échantillons prélevés dans les 16 états membres de l’Union Européenne se sont avérés frauduleux et non conformes aux critères de l’union européenne. Pourtant, la loi européenne est très claire en la matière : aucun ingrédient, ne doit être ajouté au miel, ni sucre, ni additif, ni même arôme. Ainsi presque un miel sur deux importé dans l’Union Européenne n’est pas considéré comme « pur ». Il s’agit d’un miel frelaté, dans lequel on aura ajouté du sirop de glucose : du sucre en somme !
Du faux miel au sucre !
Parmi les sirops les plus utilisés dans cette fraude au miel, le sirop de riz, de blé ou encore de betterave. Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement parce que cela permet aux vendeurs de faire plus de marge ! Une pratique interdite en Europe mais lucrative et difficile à détecter : il faudrait pour cela faire analyser tous les miels en vente dans les commerces. Et à l’œil nu, ou au goût, difficile de faire la différence entre un vrai miel et un faux miel, tant les étals des magasins sont parsemés de faux miels revendiqués comme de vrais miels ! Pour vous donner un ordre d’idée, le sirop de riz coûte environ 50 centimes du kilo soit cinq fois moins cher que le miel pur importé.
Et qu’en est-il du miel consommé en France ?
Les magasins français regorgent de miels dont les étiquettes fleurent bon, le terroir, la France, la baguette et le bon vin ! Des techniques marketing très fortes pour dissimuler une, voire parfois plusieurs origines différentes sur un même pot de miel ! Aujourd’hui seulement 20 % du miel vendu en France serait du miel « pur » ou du « vrai miel ». Car si la France produit en moyenne entre 12 et 14 000 tonnes de miel chaque année, elle en consomme près de 40 000 tonnes.
La France importe ainsi des miels provenant principalement d’Ukraine, d’Asie, de Bulgarie, du Brésil ou encore du Nicaragua. Malheureusement, les pratiques apicoles parfois douteuses réalisées dans ces pays, où le rendement prime sur la santé des abeilles, ne permettent pas de garantir un produit de qualité et respectueux du vivant. La recherche de rendement à tout prix avec des tarifs très agressifs laisse supposer des pratiques parfois à la limite de la légalité, voire illégale comme l’a démontrée l’enquête menée par la Commission Européenne. Comment dès lors, les apiculteurs français peuvent-ils faire face à une telle concurrence ? Et comment le consommateur peut-il être autant trompé sur le produit qu’il achète ?
Méfiez-vous des prix trop bas !
La transparence dans le miel que les consommateurs français achètent et consomment devient un enjeu primordial pour les semaines, mois et années à venir. L’évolution des normes et réglementations autour d’un étiquetage plus strict et donnant plus d’informations détaillées sur les produits est une première étape. Mais à vous aussi, consommateurs avertis, de prendre le temps de décoder les étiquettes des miels que vous consommez. Voici quelques pistes qui vous permettront de bien choisir votre pot de miel :
D’abord et avant tout, ne vous arrêtez pas au marketing très fort de l’étiquette : label bio, bandeau bleu, blanc, rouge etc…
Le coût du miel est un aussi un indicateur. Un prix trop bas doit vous alerter. Le miel est un produit noble, qui, s’il est récolté dans les règles de l’art de l’apiculture française et dans le respect des abeilles mérite d’être valorisé.
Vérifiez toujours l’origine du miel. Depuis 2021, les étiquettes des miels mélangés ont l’obligation d’indiquer la liste des pays d’origine du miel par ordre pondéral décroissant – Décret n° 2020-1669 du 24 décembre 2020 relatif à l’étiquetage des denrées alimentaires et modifiant le code de la consommation entré en vigueur le 1er janvier 2021.
NOTRE CONSEIL : Évitez les miels mélangés. Ils suggèrent un impact carbone important, sans parler du fait que ces miels, pour être mélangés, vont être chauffés.
Privilégiez l’achat en circuit court, chez un apiculteur local ou encore sur le marché.
Moins de miel français, plus de fraude, comment agir ?
Depuis les années 90 et l’introduction de certains pesticides de la famille des néonicotinoïdes, la France a vu sa production de miel chuter, passant de 35 000 tonnes avant les années 90 à 12 000 tonnes aujourd’hui. La France est ainsi devenue dépendante de l’importation de miel puisque les Français en consomment chaque année près de 40 000 tonnes. En cause : le déclin des abeilles. La mortalité des abeilles est passée de quelques 5% dans les années 90 à plus de 30% aujourd’hui. Les pesticides sont le facteur numéro mais pas que… La monoculture qui appauvrit les sols, le dérèglement climatique qui a un lourd impact sur la saisonnalité apicole, ou encore les infections parasitaires jouent aussi un rôle dans le déclin des populations d’abeilles.
L’enjeu est donc d’agir aujourd’hui sur trois points essentiels :
Permettre le développement de nouvelles colonies d’abeilles sur des zones de biodiversité, partout en France pour pallier les mortalités annuelles et développer une production de miel plus importante, respectueuse des abeilles.
Soutenir la filière apicole française en consommant du miel 100% français et récolté dans les règles de l’art de l’apiculture et dans le respect du vivant et de l’environnement.
Enfin, sensibiliser le grand public autour de l’enjeu majeur de protéger les abeilles et la production locale. Cela passera aussi par une meilleure transparence et une plus grande place des miels français sur les étals de nos commerces.
Ce combat, c’est celui d’Un Toit Pour Les Abeilles depuis 2010 !
La sauvegarde des abeilles et le soutien à la filière apicole française. Les apiculteurs du réseau Un Toit Pour Les Abeilles sont signataires d’une charte de bonnes pratiques environnementales et apicoles. Parmi les points d’engagement et sur la partie produit, nos apiculteurs s’engagent à « proposer des miels « purs » produits sur ses propres ruchers et non altérés, sans ajout de miels fournis par un tiers, ni de sirops ou autres additifs altérant la qualité et la traçabilité ».
Pour parrainer un apiculteur près de chez vous et recevoir des pots de miel de vos abeilles rendez-vous surwww.untoitpourlesabeilles.fr
Le mois de mars marque le début de la saison apicole, une période charnière pour les abeilles domestiques comme sauvages. Après une fin de saison 2022 difficile marquée par une forte mortalité des colonies d’abeilles en raison de la sécheresse et de l’utilisation de pesticides, il est important de se mobiliser pour préserver et sauver ces pollinisateurs essentiels à notre écosystème. Il existe des gestes simples que nous pouvons tous mettre en place pour protéger les abeilles. On vous en liste quelques-uns ci-dessous :
Bannir l’utilisation des herbicides et autres pesticides dans nos jardins/balcons
L’impact nocif des pesticides sur les abeilles et les autres insectes pollinisateurs n’est plus à démontrer. Ils sont considérés comme perturbateurs endocriniens et agissent directement sur le système nerveux des abeilles qui finissent par mourir. Prendre le temps de désherber à la main c’est s’assurer de prendre soin à la fois des fleurs mais aussi des écosystèmes environnants avec lesquels elles sont en interaction directe.
Installer un ou des abreuvoirs pour les abeilles
Ils serviront aussi aux oiseaux et autres insectes. En mars, les abeilles reprennent leur activité. La reine recommence à pondre et l’eau constitue un élément essentiel dans la production de la gelée royale qui constituera l’alimentation des larves abeilles les premiers jours de leur vie. Pour réaliser un abreuvoir rien de plus simple : Installez une coupelle avec de l’eau et quelques brindilles de bois ou cailloux. Cela permettra aux abeilles de s’y poser pour récupérer l’eau. Remplacez régulièrement l’eau.
Planter des fleurs mellifères et éviter de tondre trop régulièrement
Les abeilles ont besoin de fleurs pour se nourrir et pour produire du miel. En mars, elles profitent des toutes premières floraisons que constituent les trèfles, pissenlits, coquelicots ou encore pâquerettes communément appelées « mauvaises herbes ». Elles sont pourtant primordiales car elles apportent aux abeilles des nectars et pollens dans cette période transitoire entre la sortie de l’hiver et les premières grandes floraisons printanières. Ne les tondez pas ! Et si vous avez la main verte, vous pouvez planter des fleurs mellifères pour les abeilles !
Créer un jardin naturel et sauvage, c’est tendance !
Cela commence par l’analyse de votre sol. Choisissez des plantes locales et adaptées aux conditions de votre jardin et optez pour des plantes qui fleurissent à différentes saisons pour fournir de la nourriture et un habitat à la faune et la flore environnantes. Acceptez les plantes spontanées en laissant certaines parties du jardin pousser librement. Bien entendu, entretenez le jardin de manière respectueuse de l’environnement, sans produit chimique.
Parrainer une ruche avec le réseau d’apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles
Un geste fort qui permet à la fois de développer de nouvelles colonies d’abeilles sur des zones de biodiversité, tout en soutenant financièrement et humainement un apiculteur ou une apicultrice près de chez vous. En contrepartie, vous recevez des nouvelles régulières et des photos de votre ruche. Vous êtes invités à passer un moment avec vos abeilles et votre apiculteur lors de nos journées portes ouvertes sur toute la France. Cerise sur le gâteau, vous recevez des pots de miel de vos abeilles, avec votre nom ! Rendez-vous sur https://www.untoitpourlesabeilles.fr/
Dorloter les abeilles sauvages avec le projet des Dorloteurs d’abeilles
Les abeilles solitaires sont un peu moins connues que les abeilles à miel. Elles vivent de manière solitaire, ne font pas de miel et ne piquent pas ! Ce sont de véritables championnes de la pollinisation qui vivent les mêmes facteurs d’affaiblissement que les abeilles à miel (pesticides, dérèglement climatique, infections parasitaires…) Vous pouvez installer un dorlotoir à abeilles sauvages chez vous sur votre balcon ou jardin et observer sans danger les abeilles dans les tubes transparents proposés dans l’abri fourni. Une belle façon de sensibiliser les plus jeunes au rôle essentiel joué par les abeilles. Rendez-vous sur https://www.lesdorloteurs.fr/
Cette liste n’est pas exhaustive, vous pouvez aussi :
Acheter en circuit court et consommer du miel produit localement
Prendre le temps de lire et comprendre les étiquettes des produits consommés et de contrôler l’origine
Bannir l’utilisation de pesticides dans votre maison ou votre jardin, car ils contaminent l’environnement et affectent la santé des abeilles.
Sensibiliser vos proches à l’importance des abeilles et de leur rôle en partageant des informations sur les réseaux sociaux, en organisant des événements, ou en relayant des présentations dans les écoles ou les bibliothèques locales.
Encourager les décideurs politiques à adopter des politiques de protection des abeilles et à interdire les pesticides nocifs pour les pollinisateurs…
C’est probablement parce que le sort des abeilles ne vous laisse pas indifférent que nos chemins se sont croisés.
En 2022, nous atteignons 40% de mortalité des abeilles sur les ruchers français.
Un Toit Pour Les Abeilles met tout en œuvre pour lutter contre la disparition des abeilles, gardiennes de notre Planète et soutenir une apiculture respectueuse du vivant.
100 apiculteurs sont soutenus sur tout le territoire. 100 000 parrains particuliers et près de 5000 entreprises sont engagées à nos côtés pour sauvegarder les abeilles et soutenir l’apiculture française ! + de 18 000 ruches ont pu être installées en 12 ans sur nos ruchers apicoles.
Rejoignez-nous !
Vous recevez 3 pots de miel français artisanal et responsable à votre nom. Vous préservez les abeilles et soutenez un apiculteur près de chez vous !
Chez Un Toit Pour Les Abeilles, la qualité est notre préoccupation.
Les appellations et provenances des miels de nos apiculteurs sont vérifiées par un laboratoire indépendant afin de vous garantir un miel irréprochable.
Depuis plusieurs années déjà, les mortalités d’abeilles augmentent de manière alarmante, passant de 5% dans les années 90 à plus de 30% aujourd’hui. Les apiculteurs annoncent déjà des mortalités records pour l’année 2022, avec des estimations entre 40 à 45% de pertes. Cette situation préoccupante est causée par plusieurs facteurs. Les pesticides tout d’abord, en raison de leur impact sur la santé des abeilles. Parmi les autres facteurs, le varroa, le frelon asiatique ou encore la monoculture.
Mais cette année 2022, c’est le dérèglement climatique qui aura eu le plus fort impact sur l’effondrement des colonies d’abeilles. Les températures extrêmes, la sécheresse, l’hiver trop doux ou encore les épisodes pluvieux nombreux ont fortement perturbé les colonies d’abeilles.
Des apiculteurs démunis
C’est presque une ruche sur deux qu’un apiculteur voit trépasser sur son rucher. Comment dès lors, poursuivre sereinement son activité, pourtant essentielle ? Ces pertes entraînent des conséquences économiques considérables, avec une baisse notamment de la production de miel et des produits dérivés, mais aussi une augmentation des coûts liés à la production. Si l’apiculteur est lourdement impacté, il en va de même pour les agriculteurs, dépendant du rôle de pollinisateur joué par les abeilles. Ainsi, en retirant l’abeille de l’équation c’est notre dépendance alimentaire qui finira par s’effondrer à son tour.
Souvenez-vous durant la pandémie de la COVID-19 le besoin en masques, importés de Chine, nous avait rappelé combien il est primordial pour un Etat d’être totalement indépendant de sources étrangères et notamment sur les produits critiques. Or plus que jamais nous demeurons dépendant des abeilles.
S’il n’y avait qu’un seul chiffre à retenir ce serait celui-ci : 235 milliards de dollars. C’est le montant du service de pollinisationrendu gratuitement par les abeilles sur les cultures mondiales. Sans elles, nous ferions face à un véritable désert alimentaire ! Elles sont les pollinisatrices clés de nombreuses cultures alimentaires telles que les fruits, les légumes, le cacao, les noix et les graines. Leur perte entraînerait alors une réduction importante de nos ressources alimentaires et des coûts pharaoniques pour les agriculteurs et les producteurs.
Difficile de penser protection des abeilles dans le contexte actuel
Dans une conjoncture marquée par des crises sanitaires répétées, des crises économiques et sociales, ainsi que par l’inflation et les conflits géopolitiques, il peut être difficile de se concentrer sur les abeilles et leur importance pour l’environnement. On estime à 40% en effet le taux de désengagement du grand public autour d’actions associatives ou environnementales, depuis 2 ans avec l’inflation et les conflits géopolitiques.
Pourtant, ne pas s’attarder sur la question de la survie des abeilles, c’est ajouter une crise environnementale et écologique à la longue liste des crises actuelles.
Comment aider les abeilles et les apiculteurs français
Cela passera inéluctablement par des décisions fortes de l’État, comme celle d’annuler le 20 janvier dernier la dérogation visant à ré autoriser pour la 3ème année consécutive l’utilisation d’insecticides de la famille des néonicotinoïdes sur les semences de betteraves.
Cela passera aussi par une prise de conscience généralisée du rôle primordial joué par les abeilles et par la mise en place d’actions de préservation des pollinisateurs : bannir l’usage des pesticides, planter des couverts mellifères sains pour les abeilles, recréer des zones de biodiversité, consommer en circuit court ou encore parrainer des ruches. Cette dernière action, c’est ce que propose Un Toit Pour Les Abeilles, le plus grand réseau d’apiculteurs français militant pour une apiculture artisanale, locale et respectueuse des abeilles. Depuis plus de 12 ans, les apiculteurs du réseau sont engagés dans la sauvegarde de l’abeille grâce au parrainage de ruches qui permet de développer de nouvelles colonies et de soutenir une filière apicole en souffrance. Ce sont ainsi près de 20 000 ruches qui ont été installées sur les ruchers apicoles français grâce aux soutiens de plus de 100 000 parrains particuliers et 4 000 entreprises engagées dans cette démarche environnementale.
Comment ça marche ? Dès 5€ / mois pour un particuliers et dès 99€/mois pour une entreprise, vous soutenez un apiculteur près de chez vous et participez au financement de l’installation et la gestion d’une nouvelle colonie d’abeilles. En échange vous recevez des nouvelles régulières de vos abeilles et des photos. Vous êtes aussi invités à venir rencontrer les apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles lors de journées « portes ouvertes » que nous organisons sur tout le territoire.
Cerise sur le gâteau, vous recevez des pots de miel personnalisés avec votre nom ou avec le logo pour une entreprise issus du rucher parrainé ! Un miel terroir dont il sera facile de tracer l’origine puisque c’est le miel de votre ruche !
État des lieux après la saison apicole 2022 qui s’achève.
Retour sur la saison apicole 2022
Après 2021, considérée comme une année désastreuse par l’ensemble de la filière, les apiculteurs espéraient mieux en 2022. Mais qui pouvait présager des lourdes sécheresses qui ont impacté l’ensemble des ruchers français sur plusieurs mois.
Lorsqu’on évoque l’effondrement des colonies, on parle souvent des pesticides, infections parasitaires ou encore du varroa, comme principales causes de la mortalité des abeilles. Aujourd’hui, il faut ajouter le dérèglement climatique à la longue liste des facteurs qui affaiblissent nos colonies. Les miellées ont été durement impactées par la météo, tout comme les abeilles qui se développent et évoluent dans la ruche en fonction du climat.
L’année 2022 a débuté avec un hiver très doux. Les colonies ont repris rapidement leur activité avec l’arrivée des beaux jours. Pour les apiculteurs, cette bonne sortie d’hivernage annonçait une belle saison à venir. En effet nos apiculteurs constataient peu de perte sur les ruchers au réveil des colonies, ce qui présageait d’une bonne reprise d’activité et d’une bonne santé générale des abeilles. C’est donc confiants et rassurés qu’ils repartaient tous pour une nouvelle saison apicole.
Au printemps, les températures ont été clémentes et les floraisons ont su réjouir les butineuses hormis dans le Sud-Est où le manque d’eau a commencé à se faire sentir.
Le Sud n’a pas été épargné non plus, avec des gelées tardives qui ont empêché les floraisons. Les récoltes de thym ou encore de romarin par exemple, n’ont pas été concluantes. La région Nord un peu plus épargnée, a permis aux apiculteurs et à leurs abeilles d’obtenir des récoltes sur le miel de fleurs de printemps et de colza.
L’ensemble des apiculteurs français est aujourd’hui unanime : le bouleversement climatique dont nos apiculteurs sont spectateurs depuis une quinzaine d’années se confirme et s’intensifie à chaque saison. Les floraisons de plus en plus précoces et rapides, mais également les sécheresses et les intempéries de plus en plus nombreux, impactent le travail des abeilles.
Au-delà des récoltes qui n’ont pas été concluantes, les apiculteurs s’inquiètent davantage de la santé de leurs colonies. Les abeilles, en effet, n’ont pas pu faire de réserves conséquentes pour entamer sereinement la période d’hivernage. Le manque de nectar ou encore la forte pression du frelon asiatique, surreprésentés cette année encore, ont désorganisé les ruches. Les apiculteurs craignent que leur cheptel ne parvienne pas à survivre complètement à l’hiver 2022/2023.
D’après Christian Pons, président de l’Union National de l’Apiculture Française nous pouvons « estimer que la récolte de miel 2022 en France s’élève entre 12 000 et 14 000 tonnes, supérieure à celle de 2021 en raison des bonnes récoltes de printemps mais très inférieure à celle de 2020. »
Plus de doute, le dérèglement climatique a un réel impact sur l’apiculture et la biodiversité en général.
Les apiculteurs du réseau Un Toit Pour Les Abeilles ont la conviction profonde que le soutien aux abeilles passera aussi par le développement démultiplié de zones de biodiversité, intégrant des plantes, des haies et des arbres mellifères résistants et persistants qui permettront aux abeilles de puiser de nouvelles ressources essentielles à leur survie.
Malgré les péripéties auxquelles ont dû faire face les apiculteurs durant cette saison apicole 2022, ils continuent d’œuvrer pour un bien commun : celui des abeilles qui pollinisent près de 80% des plantes à fleurs. Nous espérons que ces sujets environnementaux vont prendre davantage d’ampleur et que chacun, à son échelle, agira pour demain. Nous espérons aussi que les apiculteurs français pourront continuer à exercer ce beau métier avec plus de sérénité. Au-delà de l’apiculture, il est essentiel de préserver la nature et les abeilles, sans lesquels notre vie sur terre serait compromise.
Du côté d’Un Toit Pour Les Abeilles
Si vous aviez encore un doute sur le bien fondé de vos soutiens, alors, après la lecture de ce bilan de saison apicole vous comprendrez aisément combien ils sont précieux pour nous, pour nos apiculteurs et pour les abeilles.
Non seulement vous soutenez financièrement et humainement une filière apicole qui se bat, chaque année un peu plus pour sauver les abeilles, mais vous permettez aussi de développer de nouvelles colonies. Vous participez ainsi à un mouvement d’envergure autour de la protection de nos terroirs, de notre planète et autour du mieux consommer !
La vitrine solidaire que nous rêvons de créer participera, nous l’espérons, à ce changement. Vous pouvez encore soutenir le projet jusqu’au 31/01/23 Lien de la collecte : https://fr.ulule.com/untoitpourlesabeilles/
Vous faites déjà partie du changement, un changement qui passera inéluctablement par une prise de conscience de toutes et tous, que nous avons le pouvoir de faire évoluer les choses dans le bon sens.
De votre côté, et si vous souhaitez nous aider encore, vous pouvez essaimer en parlant de l’initiative Un Toit Pour Les Abeilles autour de vous afin que nous puissions compter de nouveaux colibris souhaitant « faire leur part ».
On termine en vous partageant quelques statistiques autour de notre initiative.
Le soutien que vous leur apportez est essentiel vous le savez. Il permet non seulement d’installer et développer de nouvelles colonies d’abeilles essentielles à la vie, sur des zones de biodiversité partout en France. Il permet aussi de soutenir humainement et financièrement des apiculteurs passionnés et impliqués dans une démarche éthique, respectueuse du vivant.
Vous avez su leur rendre hommage tout au long de l’année en les soutenant. Ils ont souhaité, à leur tour, vous rendre hommage à travers ces vidéos que nous vous partageons. Bon visionnage 🙂
Dans l’ordre : Romain Q. (Bretagne), Alain L. (Ile de France), Thierry S. (Auvergne-Rhône-Alpes), Nicolas D. et Francesco B. (Ile de France), Jean Charles B. (PACA), Eric F. (Hauts-de-France), Arnaud S. (Grand-Est), et Franck D. (Hauts-de-France).Dans l’ordre : Benjamin C. (Bretagne),, Pascal S. (Centre Val de Loire), Lucas H. (Grand-Est), Thierry C. (Grand-Est), Jérôme C. (Occitanie), Camille D. (Auvergne-Rhône-Alpes et Rémi F. et Frédéric J. (Nouvelle Aquitaine).Clément L. (Nouvelle Aquitaine), Frédéric WU. (Corse), Dominique H. (PACA), Grégoire H. (Occitanie), Laurent C. (Auvergne-Rhône-Alpes), Benjamin B. (Corse), Anne-Laure F. (Pays de la Loire), Jacques H. (Occitanie) et Cyrille A. (Centre Val de Loire).
Un grand merci à vous pour tout le soutien que vous apportez aux apiculteurs du réseau, aux abeilles et à l’initiative Un Toit Pour Les Abeilles !
Le miel est un produit qui manque de transparence et qui est trop souvent trompeur pour le consommateur.
Un pot sur 3 vendu en grande surface est frauduleux : origine trompeuse, ajout de sirop de sucre, de fructose ou d’eau qui altère sa composition et ses bienfaits… Le miel est le 3ème produit le plus frelaté au monde après l’huile d’olive et le lait.
Bien que la loi relative à la transparence impose de faire apparaître les origines de manière claire sur les pots de miel, les magasins étalent encore dans leurs rayons une multitude de produits dont la traçabilité est souvent vague…Pire encore, certains visuels sur les étiquettes sont trompeurs et c’est hélas souvent intentionnel.
Petit exemple vu récemment : Sur une étiquette en sépia on aperçoit le portrait d’une apicultrice française souriante en tenue de protection devant une ruche. Un texte en citation :
« Mon grand-père était apiculteur, mon père est apiculteur et j’ai à cœur de perpétuer le savoir-faire ancestral des générations avant moi. »
Quel beau tableau me direz-vous.
Certains s’arrêteront là et se diront « ça c’est un miel de qualité ! »
Et puis voilà une mention à peine lisible tant les caractères sont petits : « Origine : voir au bas du pot ». Et là c’est la douche froide. Voilà qu’on lit sur ce même pot, qui donnait envie quelques instants auparavant, « Origine : Roumanie : 50%, Ukraine 29%, Chine : 10%, Espagne 10% et France : 1% ».
Le tout pour 4,50€ TTC. Comment les apiculteurs français peuvent-ils faire face à une telle concurrence ? Et comment le consommateur peut-il être autant trompé sur le produit qu’il achète ?
Afin de vous aider à différencier le bon miel du mauvais, nous avons réalisé cet article mettant en avant les techniques utilisées dans le but de tromper le consommateur. De quoi vous permettre de devenir un as de la chasse aux fraudes.
Quelques informations sur la consommation de miel en France
Les Français consomment entre 40 et 45 000 tonnes de miel. Pourtant la France n’en produit que 10 à 15 000 tonnes. Les causes : la sécheresse et les pesticides mais aussi les produits bas de gamme et peu chers qui évincent les apiculteurs français. L’importation étant nécessaire, il n’est pas question de la remettre en cause. Cependant, il est important de constater que certaines pratiques utilisées pour la production de miel, sont dans de nombreux pays, aux antipodes des pratiques de nos producteurs locaux.
Il existe diverses fraudes qu’il est important de prendre en compte dans le choix de son pot de miel et voici les plus importantes.
Le miel de synthèse
La Chine est connue comme étant le plus grand producteur de miel. Pourtant si elle produit bien évidemment du miel, elle est aussi connue hélas pour sa production de miel de synthèse.
Un peu d’histoire
En avril 1960, Mao Zedong décide de mettre en place la campagne contre les « 4 nuisibles », après avoir constaté que les moustiques, mouches, rats et moineaux perturbaient le pays. N’ayant pas conscience que cette action allait « casser » la chaine alimentaire, il provoqua la prolifération de nuisibles. Afin de les éliminer, un épandage massif de pesticides fut mis en place dans le pays et sur les champs agricoles. Une action qui ne fut pas sans conséquences. En effet, celle-ci provoqua la disparition partielle voir totale des abeilles dans certaines provinces comme celle de Sichuan.
N’ayant plus assez d’abeilles pour la production de miel, la Chine dut trouver de nouvelles alternatives.
Des recherches ont permis de découvrir qu’il était possible de réaliser du miel de synthèse à l’aide de sucre, d’eau, de colorants, de sirop et d’enzymes. Une pratique utilisée en Chine qui revend des tonnes de sirop, sous l’appellation « miel » à des prix imbattables.
Le miel adultéré
Ce miel chinois, à bas coût, est mélangé aux miels des autres pays afin d’assurer un goût et une couleur stable au produit qui sera conditionné puis vendu en grande surface. Cette technique empêche donc la traçabilité du produit. C’est par exemple le cas de l’Espagne qui ne possède pas de règlementation sur l’étiquetage et l’origine du miel et qui peut donc mélanger les miels sans pour autant préciser leur provenance.
Pour un consommateur lambda, il est très difficile de voir la différence mais il y a tout de même certains points permettant de le repérer :
L’origine géographique du produit n’est pas mise en évidence
La mention la plus souvent utilisée est « mélange de miels originaires de l’UE et hors UE »
Le miel altéré
Pour le côté pratique, de nombreux consommateurs choisissent des pots de miel possédant un système de pompe. Ils sont, en effet, moins salissants mais sont-ils meilleurs ?
En effet, la cristallisation est un phénomène naturel du miel qui semble compliquer sa commercialisation.
En France, la règlementation indique que la chauffe du miel ne peut pas excéder les 40°C. Cependant, cette règle n’étant pas présente dans tous les pays, certains en profitent pour le surchauffer, jusqu’à 70°C. Ceci permet d’empêcher la cristallisation en « cassant les cristaux du miel ». Une pratique qui altère la qualité du produit. Le miel perd son goût, ses vertus ainsi que ses qualités initialement présents.
Pour plus d’information sur la cristallisation du miel, vous pouvez consulter l’article suivant : Le miel dans tous ses états
Au-delà de ces différentes fraudes, il existe aussi de nombreuses pratiques de production et de récolte qui ne correspondent pas aux valeurs de nos apiculteurs locaux.
Les États-Unis et la récolte intensive
De nombreux apiculteurs américains sont malheureusement attirés par la production massive et le gain financier qui en découle. Pour cela, ils utilisent des pratiques de récolte souvent douteuses et mettant en danger la vie des abeilles.
Afin d’obtenir de meilleurs rendements, les apiculteurs utilisent la technique des ruchers itinérants. Ils se déplacent au fil de l’année dans les régions américaines les plus propices à la pollinisation. Leur objectif étant de produire un maximum de miel. Cependant, cette pratique n’est guère en accord avec la santé des abeilles qui est remise en question suite à l’utilisation intensive de pesticides et la surreprésentation de colonies étrangères, propice à la prolifération de maladies et de parasites.
Soucieux de l’efficacité de leurs colonies, certains professionnels (pour nous, ce ne sont pas des apiculteurs) nourrissent les abeilles d’eau sucrée et d’antibiotiques.
Une pratique ayant un double impact : la maltraitance des abeilles dans un premier temps mais aussi la médiocrité du miel vendu qui se retrouve chargé de résidus de médicaments.
L’impatience des producteurs chinois
L’operculation d’un miel est le signe que celui-ci peut être récolté. Le miel étant composé d’eau, les abeilles le ventilent à l’aide de leurs ailes dans le but de réduire le taux d’humidité. C’est une fois cette ventilation réalisée que le miel est operculé par des alvéoles de cire afin de garantir une meilleure conservation.
En Chine, cette étape de la fabrication du miel est souvent mise de côté. En effet, afin d’obtenir une quantité importante de miel en très peu de temps, les apiculteurs et/ou producteurs font le choix de récupérer le miel avant même que celui-ci ne soit operculé.
La règlementation française accepte entre 17% et 20% de taux d’humidité. En effet, le processus d’operculation permet de conserver le miel correctement. Sans cette étape, le miel va fermenter en quelques mois, voire en quelques semaines pour certains.
L’importation de miel et sa provenance ne sont pas à remettre en cause. Cependant les pratiques et règlementations mises en place à l’étranger ne correspondent pas aux valeurs de nos apiculteurs locaux. Chez Un Toit Pour Les Abeilles, nous avons à cœur de soutenir leur démarche responsable et respectueuse des abeilles et de l’environnement.
Nos producteurs locaux
Les apiculteurs du réseau Un Toit Pour Les Abeilles sont engagés dans une démarche de sauvegarde des abeilles.
Au-delà du respect de ces petites bêtes, ils ont pour souhait de vous garantir un miel de qualité en prenant soin des ruches et en attachant une importance particulière à la récolte du miel.
Les apiculteurs que nous soutenons récoltent des miels, reflets des terroirs environnants leurs ruchers. Ces miels ne subissent aucun mélange, aucune altération et sont certifiés 100% français.
Le miel récolté provient exclusivement des hausses, le corps de la ruche est laissé aux abeilles afin qu’elles puissent bénéficier des réserves nécessaires de miel durant leur hivernage.
Afin de satisfaire les règlementations, les apiculteurs prennent soin de ne récolter que du miel bien operculé permettant de garantir un taux d’humidité compris entre 17% et 20%.
C’est donc pour tout ce travail méticuleux que nous souhaitons aider les apiculteurs locaux, en mettant en avant leurs récoltes. Alors joignez-vous à nous pour les soutenir et choisissez de consommer local !
Yves R. Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles revient sur la saison apicole 2021 : ses difficultés bien évidemment, celles de toute une filière. Mais aussi les réflexions qu’elles auront su engendrer pour un avenir apicole meilleur.
Alors nous titrerons cet article : « Sur le versant lumineux » et non pas « sur le versant tortueux ». Gardons ainsi intact notre militantisme vertueux, pour une apiculture sereine.
Ne devrions-nous pas y être habitués ?
L’hivernage, qui a suivi la saison 2021 désastreuse sur le plan apicole, a lui aussi charrié son lot de grosses déconvenues, avec des pertes considérables, largement supérieures aux années antérieures ; notamment parce qu’elles sont particulièrement lourdes et concernent simultanément une zone géographique plus large.
Nous, professionnels et amateurs de l’apiculture, ne devrions-nous pas y être habitués ?
Yves R. Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles
La preuve que non, c’est que nous sommes de moins en moins nombreux à produire et à commercialiser des quantités de miel qui ne cessent de se réduire…
Nous n’avons pas, individuellement, la parade face à un phénomène général et systémique, qui ne peut être enraillé que par un nouveau projet de société, réintégrant une riche culture du vivant et s’appuyant sur une perception plus sereine de notre devenir collectif.
Des causes nombreuses et identifiées
Les causes du désastre apicole persistant – et s’aggravant – relèvent de la conjonction de trop de facteurs défavorables : la prédation par le varroa et autres parasites exotiques, le manque de ressources diversifiées aggravé par les perturbations météorologiques de plus en plus sévères, et, cerise sur le gâteau, l’usage toujours abondant des pesticides.
Les traitements du varroa en été 2021, en vue de la préparation à l’hivernage ; se sont faits dans des conditions inhabituelles qui les ont rendu moins efficace… Et, de façon plus générale, les contions de mise en hivernage ont été très particulières après la saison 2021 marquée par un profil climatique et donc démographique dans les colonies totalement bouleversé :
pas de printemps et donc un démarrage des colonies retardée du plus d’un à deux mois,
pas d’arrêt de ponte en été, donc pas de fenêtre pour réaliser le traitement du varroa dans de bonnes conditions avant l’hivernage
Les questions de fond restent dangereusement en suspens depuis des décennies : la refondation écologique des modes de culture agricole, la reforestation massive des zones urbaines et cultivées pour préserver le cycle de l’eau et faire face au réchauffement…
C’est le cadre général à restaurer pour pouvoir prétendre à un redressement de la filière apicole.
Comprendre pour mieux agir
Mais, il y a aussi des questions relatives aux choix de conduite des colonies d’abeilles. Face à l’assaut des prédateurs – notamment le varroa – plutôt que de renforcer la capacité des colonies à y faire elle-même face – ce qu’elles savent parfaitement faire – et essayer de comprendre les raisons de la chute d’immunité, le choix par défaut a été de faire à leur place, en traitant, en nourrissant…
Alors, malgré tout, nous tentons des actions, au niveau individuel, pour essayer de maintenir ou améliorer quelque peu le seuil de résilience de nos colonies.
Yves R. Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles
Je liste quelques-unes que j’ai entreprises ces dernières années, sans toutefois améliorer ma production de miel, mais en limitant significativement les tracas relativement à la santé des colonies :
Explorer les possibilités des ruches divisibles – de type Warré, en l’occurrence – pour améliorer le confort des interventions et les conditions d’hivernage des colonies,
Opter pour des conduites limitant les populations d’abeilles et favorables aux ruptures de pontes, limitant la prolifération du varroa,
Renoncer le plus possible au nourrissement notamment par du sirop, qui accentue le déphasage des colonies d’abeilles à l’égard de la situation réelle de leur environnement,
Limiter les intrants dans les colonies : sucre, cire… et même traitement du varroa (Oui, j’ai osé !)
M’assurer que je n’ai pas de colonies affaiblies ou d’autres qui par manque de ressources, iraient piller des colonies affaiblies dans le voisinage,
Laisser le brassage génétique s’opérer selon la nature,
Expérimenter la possibilité de ne pas faire la dernière récolte d’été ; et ne la récolter qu’au printemps suivant, après l’hivernage.
Ces pistes restent expérimentales, et témoignent surtout de mon refus de me résigner. Mais aussi, de l’espoir -que je ne crois pas vain – qu’une plus large dynamique – non limitée au milieu apicole – prenne significativement de l’ampleur.
En savoir plus sur l’apiculture selon Yves R.
Les produits de la ruche De leur production à leur usage
Vous trouverez dans ce guide une réflexion globale sur la conduite des ruches, sur l’impact de l’intervention de l’homme sur la colonie d’abeilles et sur l’environnement. Vous y découvrirez que les ruches sont de véritables indicatrices de la biodiversité, et comment les produits qui en sont issus peuvent nous aider à développer de nouveaux médicaments. De plus, les informations réglementaires présentées donneront aux apiculteurs des bases leur permettant de commercialiser leurs produits et les produits dérivés. De Yves Robert et Marie-Astrid Damaye Ed. du Puits fleuri 2021. Cliquez ICI ou sur l’image
Nous vous proposons une série de témoignages illustrés des apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles. Ils s’expriment sur leur passion pour les abeilles, leur métier et sur l’initiative que nous portons ensemble.
Chaque vidéo s’articule autour de 3 questions :
1. Qu’est-ce qui te rend heureux dans ton métier ? 2. Comment es-tu devenu apiculteur / apicultrice ? 3. Qu’est-ce que t’apporte Un Toit Pour Les Abeilles ?
Bon visionnage à toutes et tous 😉 !
Épisode 11 : Jean-Philippe C., apiculteur en Bretagne – Côtes d’ArmorÉpisode 10 : Anne-Laure F., apicultrice en Vendée – Pays de la LoireÉpisode 9 : Julien D. Apiculteur en Charente-Maritime – La RochelleÉpisode 8 : Yves R. Apiculteur en Région Bourgogne Franche ComtéÉpisode 7 : Jorris V.B. Apiculteur en Région PACAÉpisode 6 : Céline M.J. Apicultrice en Région Auvergne Rhône AlpesÉpisode 5 : Justine H. Apicultrice en Nouvelle-AquitaineÉpisode 4 : Sarah H. Apicultrice dans Les Vosges – Région Grand-EstÉpisode 3 : Thierry C. Apiculteur en Grand-EstÉpisode 2 : Camille D. Apiculteur en Auvergne-Rhône-AlpesÉpisode 1 : Jérôme C. Apiculteur en Occitanie
Vous avez probablement vu passer l’information : l’Assemblée Nationale a voté à l’unanimité le 7 octobre 2021 : « L’ABEILLE GRANDE CAUSE NATIONALE 2022 ». Jusqu’alors, l’abeille était célébrée le 20 mai « journée mondiale de l’abeille ». Cette journée avait été demandée à l’initiative de l’ONU* et de la FAO**. Votée en 2017 à l’unanimité par les Nations-Unies, la première Journée Mondiale de l’Abeille a été célébrée le 20 mai 2018. Pourquoi le 20 mai ? Parce que cette date coïncide avec l’anniversaire d’Anton Janša (1734 – 1773), l’apiculteur slovène du XVIIIème siècle reconnu aujourd’hui comme étant le père de l’apiculture moderne. Cette date met donc aussi en lumière l’importance de soutenir la filière apicole et les gardiens des abeilles.
C’est le constat alarmant dressé par les apiculteurs de France et les demandes nombreuses de prise en compte de « calamité apicole », après la saison 2021 chaotique qui ont poussé certains élus à proposer une résolution de loi pour lutter contre le déclin des abeilles.
*Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture **Food and Agriculture Organisation)
UNE SAISON 2021 QUI IMPOSE L’ACTION
« L’une des pires années apicoles jamais vécues en France » ont décrit une majorité des apiculteurs du réseau Un Toit Pour Les Abeilles. Le principal coupable : La météo. Les conditions météorologiques ont été telles que la majorité des apiculteurs de France n’ont pas pu, ou très peu récolter cette saison. L’UNAF, Union Nationale des Apiculteurs Français a annoncé une production de miel sous la barre des 10 000 tonnes pour cette année. La production se situerait entre 7000 et 9000 tonnes de miel à peine. Un triste chiffre, bien loin des belles années apicoles où l’on avoisinait les 35 / 40 000 tonnes de miel. Un triste constat également lorsque l’on sait que les Français consomment chaque année en France près de 40 000 tonnes de miel. Ce sont ainsi plus de 30 000 tonnes de miel importés et consommés chaque année en France dont il est difficile de vérifier à la fois l’origine et la qualité du miel.
Le gel, le froid, la pluie se sont succédés tout le printemps et même durant la période estivale. Ce dérèglement climatique, puisque c’est de cela dont il s’agit, a abîmé les floraisons ne permettant pas aux abeilles de récolter nectars et pollens. Les floraisons (miellées) ont été perturbées par des séquences fréquentes de pluie et de froid. A peine les nectars récoltés, les abeilles étaient de nouveau calfeutrées dans la ruche, puisant ainsi sur leurs réserves.
La récolte d’acacia a été quasi nulle sur tout le territoire cette année. Les récoltes de thym, romarin, montagne châtaignier ont été médiocres. Seuls les miels de fleurs et lavande ont été satisfaisantes.
La cuvée 2021 devient ainsi un produit de Luxe !
MALGRÉ CELA LES APICULTEURS UN TOIT POUR LES ABEILLES ONT TENU LEUR PROMESSE
Malgré les faibles récoltes, les apiculteurs ont pu transmettre des pots de miel à leurs parrains, tout en conservant suffisamment de ressources dans la ruche pour les abeilles avant la mise en hivernage. Pour les apiculteurs les plus durement impactés, nous vous avons transmis un miel solidaire d’un autre apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles. Votre soutien s’est donc ainsi partagé entre deux apiculteurs : Pour l’un : aide au financement de la ruche Pour le second : achat du miel solidaire Il nous est difficile de savoir comment se comporteront les colonies au sortir de l’hiver et si les conditions météorologiques seront favorables pour un redémarrage de la saison dans de meilleures conditions ce printemps. Mais comme à l’accoutumé c’est en toute transparence et sincérité que nous vous partagerons des nouvelles de vos abeilles et de vos apiculteurs.
DES MENACES GRANDISSANTES
Les abeilles font face depuis plusieurs décennies déjà à une addition de facteurs provoquant leur déclin. Parmi ces derniers : les pesticides, les infections parasitaires, les prédateurs comme le frelon asiatique, la monoculture qui appauvrit les ressources en nectars et le dérèglement climatique, responsable plus que jamais de la saison noire 2021.
L’addition de ces facteurs est ainsi responsable d’un taux de mortalité des abeilles passé de 5% dans les années 90 à plus de 30% aujourd’hui.
Et comme si cela ne suffisait pas, en septembre dernier, trois scientifiques ont découvert à Marseille un nouveau prédateur : Le frelon asiatique oriental, de son nom savant « Vespa Orientalis Linnaeus ». Sa prolifération est mondiale : Moyen-Orient, Grèce, Italie… Il arrive aujourd’hui aux portes du territoire nationale. La filière est aux aguets. Après le frelon asiatique apparu en 2004, les apiculteurs redoutent ce nouveau prédateur.
2022, L’ABEILLE « GRANDE CAUSE NATIONALE »
C’est donc à la suite de cette saison apicole 2021 considérée comme « la pire année » par la filière, que des élus engagés ont souhaité faire porter la voix silencieuse des abeilles pour agir ou du moins réagir face au déclin grandissant des pollinisateurs.
« Cette proposition de résolution vise donc à lutter contre la disparition des abeilles et à soutenir l’apiculture française. L’avenir des abeilles et de l’apiculture mérite la plus grande attention et la mobilisation de tous. Il est de notre responsabilité de maintenir, pour les générations futures, une biodiversité à laquelle les abeilles contribuent de façon déterminante. » évoque M. Robert THERRY dans la proposition de résolution.
« Promouvoir la sauvegarde des abeilles est une nécessité. » poursuit-il. Voici le texte complet : Proposition de résolution nº 4445 visant à lutter contre la disparition des abeilles
2022, AGISSONS ENSEMBLE POUR LA PROTECTION DES ABEILLES
Depuis plus de 10 ans, Un Toit Pour Les abeilles mènent des actions concrètes pour préserver les abeilles qu’elles soient à miel ou sauvages. En 10 ans, plus de 10 000 ruches ont ainsi pu être installées sur tout le territoire permettant le développement de centaines de millions d’abeilles. Ce sont également une centaine d’apiculteurs, constituant le réseau Un Toit Pour Les Abeilles qui bénéficient chaque année de l’engagement et du soutien de milliers de marraines et parrains, qu’ils soient entreprises ou particuliers.
Outre l’installation de ruches, Un Toit Pour Les Abeilles a lancé des projets divers de plantation mellifères, protection de l’abeille sauvage, réintroduction de l’abeille noire et cosmétiques de la ruche. Parmi ses actions :
2022, AGISSIONS ENSEMBLE POUR PROTÉGER LES ABEILLES
Nous espérons de tout cœur que l’abeille devenant « grande cause nationale » cette année, le grand public et les instances gouvernementales prendront conscience de l’enjeu environnemental du déclin des abeilles. C’est ensemble que nous pourrons sauver les abeilles.
La période des fêtes est l’opportunité de prendre une pause pour retrouver celles et ceux qui nous sont chers. Les personnes qui nous soutiennent et nous apportent tant au quotidien. Pour nos apicultrices et nos apiculteurs, mais aussi pour nous, Un Toit Pour Les Abeilles et pour l’initiative que nous portons, c’est un moment unique de pouvoir vous remercier pour l’immense soutien que vous nous apportez.
Vos apiculteurs et vos abeilles tenaient à vous dire ces quelques mots.
On vous partage avec grand plaisir quelques vidéos des apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles.
Philippe H. (PACA), Alain L. (Ile de France), Arnaud S. (Grand-Est), Benjamin B. (Corse), Manuel V. (Nouvelle-Aquitaine), Franck D. (Hauts-de-France), Laurent et Anne-Marie C. (Auvergne-Rhône-Alpes).
Camille D. (Auvergne-Rhône-Alpes), Sarah H. et Lucas H. (Grand-Est), Alban G. (Occitanie), Jean-Charles B. (PACA), Thierry C. (Grand-Est), Yvon T. (PACA), Yannick J. (Pays de la Loire)
Benjamin C. (Bretagne), Cyrille A. (Centre Val-de-Loire), Alban H. (Nouvelle-Aquitaine)
Date de durabilité minimale et critères appréciation d’un vrai miel
L’étiquetage du miel requiert la mention d’une « date de durabilité minimale », sous la forme jour/mois/ année.
Cette notion de date prête très souvent à confusion d’autant que cette mention légale à caractère temporel n’est pas une indication qui permet d’évaluer de la « fraicheur » d’un miel.
La nature du miel, les manipulations qu’il subit lors de la récolte et du conditionnement tout comme ses conditions de stockage sont autant de facteurs prépondérants.
Bien sûr, ces informations qui mettent en lumière le respect du produit depuis la fleur jusqu’au pot ne sont pas obligatoires ; mais elles sont pourtant déterminantes quant à la fraicheur du miel commercialisé.
Qu’est-ce qu’une date de durabilité minimale ?
Les produits alimentaires préemballés comportent une mention indiquant la date limite de consommation (DLC) ou la date de durabilité minimale (DDM). Dans le cas du miel, la mention légale est une DDM.
Contrairement à la DLC, la DDM est une notion mal appréhendée.
La DDM, terme qui a remplacé la date limite d’utilisation optimale (DLUO), n’a pas le caractère impératif de la DLC.
Une fois la date passée, la denrée peut avoir perdu une partie de ses qualités spécifiques, sans pour autant présenter un risque pour celui qui le consommerait. Ainsi, il n’est pas nécessaire de jeter les produits concernés quand la DDM est dépassée, pourvu que leur emballage ne soit pas altéré [1].
Ce dispositif qui s’applique aux miels concerne d’autres denrées alimentaires comme le café, les aliments de diététiques infantiles ou les pâtisserie sèches.
Le véritable potentiel de conservation est propre à chaque miel
Le miel doit sa capacité de longue conservation aux processus de transformation biochimique dont les abeilles ont le secret. C’est ainsi que fut retrouvé du miel comestible dans des tombeaux de pharaons égyptiens.
La conservation naturelle est donc une caractéristique intrinsèque au miel.
La durée de conservation diffère selon les natures de miels aux paramètres physico-chimiques variables (pH, l’humidité, fructose, glucose…) influençant leur durée réelle de fraicheur « acceptable ». Ainsi, la règle générale s’applique avec une approximation inévitable.
La réglementation est partie d’un principe qu’un miel conserve un potentiel de fraicheur suffisant au moins pendant les deux années suivant sa mise en pot.
Cependant, ce principe fait l’impasse sur la durée de stockage du miel avant sa mise en pot. Or, tout miel « vieillit » dans le temps ; et perd de sa concentration en éléments actifs. L’intérêt diététique, gustatif et bien sûr thérapeutique du miel ne peut qu’en pâtir… Parfois lourdement. Le produit mis en vente, appelé encore « miel » n’en a pas, même plus du tout, les vertus !
Éléments d’appréciation d’un miel de qualité
Pour opérer cette conservation optimale, les abeilles stabilisent, notamment le taux d’acidité qui s’exprime en PH. La plage de valeurs de pH des miels est assez étendue avec une grille de référence afin de juger de la fraicheur de chaque variété : allant de 3 à 6 [2].
Un miel de miellat (sapin, certains miels corses…) se dégradera moins rapidement qu’un miel de nectar par exemple (acacia, tilleul…).
D’autres éléments qui relèvent de l’analyse psycho-chimique permettent d’établir le « passé » du miel et ainsi de bonnes pratiques apicoles mais aussi d’apporter des garanties que tel miel est exempt de toutes fraudes. Sans s’attarder dans trop de détails scientifiques, voici quelques valeurs d’appréciation : – La teneur en acide libre qui en la quantité d’acide actif par kilo de miel. Elle peut révéler des résidus de traitements apicoles contre les parasites ou une fermentation. – La teneur en HMF est un « indice de vieillissement » qui augmente avec la durée du stockage ou le chauffage du miel. La teneur en HMF reflète donc l’âge et le passé thermique du miel.
– L’indice diastasique est un indicateur pour vérifier s’il y a eu stockage dans de bonnes conditions ou que le miel n’a pas été surchauffé ou à répétitions. Les enzymes sont très sensibles à la chaleur et au vieillissement.
Enfin, la mélissopalynologie, l’étude des grains de pollens présents dans les miels permet aujourd’hui grâce à une banque de données, d’échantillons de garantir l’origine géographique et l’appellation florale.
Manipulation des miels et conditions de stockage : attention aux maladresses, négligences et abus !
La manipulation du miel
Un miel se récolte avec un taux d’humidité inférieur à 20 % avec une vigilance afin de ne pas réabsorber d’humidité au cours de son extraction et de sa mise en pots. Car, le miel est très hygroscopique : c’est à dire qu’il absorbe naturellement l’eau contenue dans l’air jusqu’à ce qu’un équilibre s’établisse.
Un miel finit toujours par cristalliser dans le temps ; mais plus ou moins rapidement ou lentement. C’est encore un paramètre propre à chaque miel, qui n’est guère maitrisable…
Le consommateur a malheureusement été trop habitué à trouver des miels « liquides » dans les rayons des supermarchés. Un chauffage brutal lors de la mise en pots est malheureusement le cas dans des processus industrialisés où la « culture » du produit est faible et le « rendement » est le maitre mot.
Lors de sa mise en pot – et parfois même de son extraction – si sa viscosité n’est pas suffisante, et qu’il est nécessaire d’élever sa température pour le fluidifier ; cet échauffement doit être fait très progressivement et ne pas excéder 40 °C.
C’est la même chose si au moment de le consommer le miel est cristallisé et que vous souhaitez le fluidifier, optez pour le bain-marie.
Suprême raffinement, si vous ajoutez du miel dans une tisane, faites-le juste au moment de le boire, quand la température est la moins élevée.
Si en France nous consommons 40 000 tonnes, nous en produisons 10 000 tonnes.
Sa raréfaction incite de plus en plus aux fraudes et ceci ne va pas en s’arrangeant avec les menaces qui pèsent sur les abeilles.
Afin de pouvoir répondre à la demande de ce produit si plébiscité, les conditionneurs ont recours à l’assemblage et à la standardisation du miel infacto. Plusieurs récoltes de provenances et d’années différentes sont brassées faisant perdre toutes les spécificités propres aux produits de terroirs.
La réglementation européenne de 2001 autorise les mélanges de miels. En plus, du fait que les caractères particuliers à chaque terroir et chaque année disparaissent, le contrôle des fraudes, lui-même, est rendu plus difficile, notamment concernant leur origine. Cela a donné lieu à des dérives difficilement sanctionnables.
La réglementation a évolué en 2020 et impose aujourd’hui de mentionner – au lieu d’une indication vague : originaire de la CE ou non originaire de la CE – les noms des pays d’origine. Ainsi si votre miel français est mélangé, avec des miels de provenance d’autres pays, cela apparaitra sur l’étiquette !
Ainsi un miel de fleurs français peut être un miel issu d’une seule récolte effectuée par un apiculteur sur une zone géographique déterminée mais aussi de plusieurs miels assemblés par une coopérative apicole ou un grossiste.
Le miel dont on connait explicitement l’origine est celui où le nom de l’apiculteur figure, qu’il soit commercialisé en direct ou par un intermédiaire. Cela reste la meilleure garantie d’origine.
Les conditions de stockage
Le miel doit être conservé dans un endroit sec, à l’abri de la lumière et de la chaleur, dans un contenant parfaitement hermétique.
En conséquence, notamment, un pot de miel dont la capsule n’est plus étanche doit être retiré de la commercialisation et ceci quelques soit sa DDM.
Quand les miels sont commercialisés par de grands distributeurs – qui sont de bons logisticiens mais de bien piètres connaisseurs de ce produit qu’ils stockent et transportent – les conditions de stockage sont loin d’être optimales, particulièrement sous des températures extrêmes.
Par ailleurs, des initiatives commerciales « astucieuses » comme mettre un présentoir de miels, dans une vitrine en plein soleil ou dans les rayons de produits frais à fort degré d’hygrométrie peuvent, par ignorance, tourner au fiasco.
3ème produit le plus frelaté dans le monde après l’huile d’olive et le lait, le miel superaliment de la ruche, aurait besoin d’un cadre plus réglementé. Même si des démarches ont été prises en ce sens, la route est encore longue.
La traçabilité des miels semble la voie permettant de garantir leurs qualités ceci avec l’œil averti des consommateurs. Le spectre pollinique d’un miel (pourcentages des pollens des différentes espèces), les critères d’analyses chimiques, l’examen organoleptique mais encore nutritionnel permet de garantir qu’un miel est frais, stable, vivant et authentique.
Chez Un Toit Pour Les Abeilles, nous analysons chaque année avec un laboratoire indépendant, plusieurs centaines de lots de miels qui sont destinés aux parrains. Nous sommes les garants d’un niveau de qualité pratiqué par les apiculteurs du réseau. Vous pouvez donc consommer en toute tranquillité le miel de vos petites protégées.
Sources :
Un Toit Pour Les Abeilles, Yves R. apiculteur du réseau et Marie-Astrid Damaye, Docteur en Pharmacie et Phytothérapeute, co-auteur du livre « Les Produits de la ruche, de leur production à leur usage » – Editions du Puis Fleuri.
[1] Fiches pratiques – dates limite de conservation et de durabilité- DGCCRF – JUILLET 2021
[2] « Les produits de la ruche, de leur production à leur usage » Yves Robert et Marie-Astrid Damaye éditions du Puits Fleuri 2021
Vous faites partie des heureux parrains qui recevront leurs pots de miel tant attendus ce printemps. Les livraisons seront lissées entre mi-avril et fin juin prochain.
L’attente est longue mais la récompense sera mielleuse !
On vous explique les principales étapes de préparation de vos colis.
Les cadres de hausses à miel récupérés sur les ruches sont d’abord désoperculés. Puis ils sont placés dans un extracteur à miel qui permettra de récupérer le précieux nectar dans un maturateur. Le miel est placé en maturateur un temps puis filtré.
Suit alors la mise en pot du miel, l’étiquetage personnalisé et enfin le conditionnement. La palette, une fois prête avec l’ensemble des colis des parrains et marraines, est transmise au prestataire transport qui prend le relais pour vous livrer.
QUAND A LIEU LA LIVRAISON ?
Les livraisons devraient s’opérer entre la mi-avril et fin juin.
La préparation de vos colis demande du temps ainsi qu’un délai d’envoi. Cette période coïncide en outre avec la reprise de la saison pour vos apiculteurs, alors très sollicités. Vous pouvez consulter à tout moment le suivi de votre livraison depuis votre espace. Passé ce délai (fin juin), vous pouvez nous contacter par mail ou téléphone pour faire le point 😉
LE 20 MAI, JOURNÉE MONDIALE DE L’ABEILLE
Et si pour cette journée, vous offriez un parrainage de ruche et essaimiez autour de vous ?
L’arrivée du Coronavirus nous obligeait à nous confiner, une période difficile pour chacun. Nous espérons retrouver très vite un peu de cette liberté qui nous est chère et nous manque tant : les sourires, la joie, le partage…
❀ Le printemps arrive à grand pas et avec lui la promesse de jours meilleurs ❀
>> RESTONS SOLIDAIRES <<
Aux ruchers, les abeilles se réveillent en douceur après un confinement de quelques mois (l’hivernage) et retrouvent une nature en pleine éclosion. C’est une période primordiale pour l’initiative que nous portons.
Plantez, semez des fleurs pour les butineurs, parrainez des ruches, agissez à votre échelle pour préserver les abeilles.
Elles sont petites mais portent en elles l’équilibre de notre biodiversité !
Quelques mots de Denis S., apiculteur en Charente.
J’espère avant tout qu’en cette sombre période ces nouvelles te trouveront en bonne santé ainsi que les tiens.
Les mesures de confinement sont assez étranges à vivre pour l’apiculteur professionnel ; Nous avons le droit de circuler pour exercer notre activité. Mais alors que nos ruchers étaient souvent des endroits de rencontre (avec les forestiers, promeneurs, chasseurs, agriculteurs et parrains, lors des visites de printemps), nous sommes seuls dans une nature emplie de chants d’oiseaux avec des animaux qui ont rapidement repris leurs rythmes naturels. De même sur les routes, nous avons l’impression de vivre dans un monde seulement habité par des chauffeurs routiers et des ambulanciers… Certes, l’apiculteur travaille avant tout avec et pour ses abeilles, mais il manque quelque chose. Certes, nous partageons nos ruches (pour les multiplier en fabricant des essaims), mais ce qui nous manque le plus est de pouvoir partager notre passion, nos produits, les environnements que nous contribuons à améliorer…
THOREAU écrivait : « Quand un arbre tombe dans la forêt, si personne n’est là pour l’entendre, c’est comme s’il n’avait jamais existé. »
… Seul dans la nature, l’apiculteur retombe dans les méditations sur la vie sauvage. Aujourd’hui, plus que jamais, ce lien avec les marraines et parrains d’Un Toit Pour Les Abeilles est précieux ! Je travaille pour vous et avec l’équipe d’Un Toit Pour Les Abeilles. Voilà qui résout bien des questions existentielles et des doutes et constitue une base solide pour avancer !
J’ai hâte que les expéditions des miels de printemps puissent être débloquées pour que chacun puisse bénéficier des douceurs produites par mes abeilles. Hâte également que nous puissions organiser les portes ouvertes de printemps dans de bonnes conditions sanitaires et nous rencontrer de nouveau, lors de visites de ruchers, pour partager quelques instants du secret de la vie des abeilles.
Nous vivons une période inédite.
Confinés ou actifs, je reste persuadé que chacun d’entre nous participe à sa façon à l’effort inédit de dépassement qui s’impose à toute l’humanité. Et c’est bien pour cela et au nom du principe de subsidiarité – résoudre les problématiques au plus près – que je me permets aujourd’hui de donner des nouvelles de mes abeilles. Car face aux problématiques planétaires, que pèse le sort de quelques abeilles ? Rien et tout en même temps… les abeilles fabriquent le miel que nous mangerons demain – quoi que celui-ci nous réserve. Elles pollinisent la nature, fabriquent de beaux fruits, de beaux légumes, de belles fleurs pour l’an prochain ! Nous aurons besoin d’elles demain, plus encore qu’aujourd’hui…
Et les abeilles dans tout ça ?
Le bouillonnement de vie lorsque l’on ouvre une ruche est fascinant. Chacune de ces milliers de petites bêtes (pesant moins d’un gramme) paraît totalement absorbée par sa tâche avec une urgence et une volonté de bien faire impressionnantes. Les butineuses ramènent des cargaisons monumentales de pollen et se bousculent lors d’atterrissages difficiles sur la planche d’envol, tandis que les butineuses qui ont déchargé leur cargaison s’empressent de répartir. Dans la ruche, les cadres grouillent d’ouvrières ; il se forme ici et là des échafaudages vivants (les chaînes cirières) pour fabriquer de nouvelles alvéoles, tandis que d’autres abeilles bouchent les trous de la ruche avec la propolis. Les butineuses et les ouvrières qui transforment le miel s’affairent autour des alvéoles qui s’emplissent de précieux nectars. Les nettoyeuses ne savent plus où donner des mandibules avec tous ces vas-et-viens et ces chantiers. Dans le cœur de la ruche, la reine donne le rythme à toute la colonie. Elle se déplace frénétiquement pour pondre dans les alvéoles libres, sa rapidité ainsi que ses changements de direction brusques et les coups de d’abdomen qu’elle donne prouvent que c’est elle qui commande. Son énergie est incroyable. Et dans les yeux de chaque abeille, il y a cette détermination à satisfaire aux exigences de sa fonction et un empressement qui souvent m’amuse, mais toujours m’impressionne.
Une seule abeille affairée à sa tâche porte en résumé tout l’espoir du monde…
J’écrivais hier : « Les arbres volent, de places en places, sur le dos des abeilles ». Obligé de corriger aujourd’hui cette vision fonctionnaliste : « La vie et l’espoir volent, de places en places, sur le dos des abeilles. » Voilà la bonne nouvelle, que je te rapporte de mes ruchers et du fond de la nature.
L’année 2019 a été la plus dure en apiculture depuis 70 ans et si j’étais content à l’automne d’avoir réussi à préserver mon cheptel et produire quand même du miel (pour mes parrains), malgré une charge de travail beaucoup plus importante. L’hiver a été plus compliqué. Après le traitement contre le Varroa destructor (un parasite qui suce l’hémolymphe des abeilles, présent dans toute la France depuis les années 80 – importé d’Asie où il était en équilibre avec Apis Cerana mais qui détruit nos colonies plus fragiles d’Apis mellifera…), la pluie ininterrompue a empêché les abeilles de se requinquer. J’ai ainsi eu des pertes hivernales beaucoup plus importantes que l’année précédente. Notamment les essaims élevés dans une année difficile n’ont pas résisté. Il convient de préciser qu’en apiculture Biologique nous traitons, après récolte, avec des substances naturelles (acides formiques et oxaliques, substances sans résidus dans les produits de la ruche, avec une efficacité analogue aux traitements conventionnels et des médications bénéficiant d’AMM). Varroa et la météo affaiblissent les colonies, mais les traitements aussi, quels qu’ils soient.
Le choix d’une pratique apicole à dimension
humaine, biologique avec des ruchers au cœur de sanctuaires naturels permet
d’écrêter les difficultés, de nourrir les abeilles et de produire du miel. Ma
stratégie et mes choix sont validés. Mais l’addition du parasitisme des
prédateurs (frelons asiatiques), des mauvaises conditions météo et de tous les
aléas et difficultés inhérents aux activités agricoles (dont la foultitude de
dossiers à remplir et démarches à réaliser en parallèle !) conduit à des
pertes.
Ma résolution pour 2020 ? Continuer à avancer, même si tout le reste est immobile !
Avec les belles journées que nous avons eu en
Avril, les abeilles sont en pleine forme, les colonies populeuses, nourries par
des floraisons abondantes. Les pluies actuelles laissent augurer une bonne
floraison d’Acacia si nous évitons les tempêtes et excès d’eau. Le
développement des frelons asiatiques semble en retard et j’ai posé mes pièges
sélectifs assez tôt. J’ai réussi à acheter du cheptel pour professionnaliser
mon activité et m’installer et j’ai lancé ma production d’essaim.
La saison apicole commence bien, les travaux ne manquent pas.
Avant de retourner à « ma vie sauvage », je voulais t’adresser ces quelques nouvelles et te remercier – en mon nom, celui des abeilles ainsi que la nature et mes collègues cultivateurs – pour ton parrainage et ton soutien à la vie et à la sauvegarde des abeilles et de l’apiculture locale, paysanne et traditionnelle.
Le 5 novembre 2016 ne vous dira probablement rien !
Ce n’est pas la rentrée, ni même la date d’un rendez-vous important ou encore la date d’anniversaire de l’un de vos proches.
Pourtant cette date, le 5 novembre 2016, résonne en nous comme un jour symbolique… Celui où vous avez décidé d’intégrer la grande famille des parrains Un Toit Pour Les Abeilles.
Chez Un Toit Pour Les Abeilles, nous n’avons pas oublié ce jour magique où vous avez été des milliers à vous engager à nos côtés en parrainant des ruches ! Beaucoup d’entre vous nous ont rejoint suite au passage dans le JT de France 2 ce 5 novembre. Souvenez-vous… Durant toute cette année de parrainage, vous avez vécu au rythme des abeilles. Nous partageons cette conviction commune, que si chacun fait un geste, on peut changer les choses et préserver notre biodiversité et nos précieuses abeilles.
Nous espérons que vous avez apprécié votre année de parrainage
Une chose est sûre, chacun de vous aura, à son niveau, agi concrètement pour préserver les abeilles et leurs gardiens, les apiculteurs… Et pour cela, nous vous disons
MERCI
Finalement aujourd’hui vous faites un peu partie de notre famille. Cette histoire environnementale nous l’écrivons ensemble… Il reste encore des pages à écrire et vous pouvez poursuivre l’action initiée l’an passé, en renouvelant votre parrainage. Il vous suffit pour cela de cliquer sur le bouton ci-dessous et de valider votre engagement pour cette nouvelle année.
On espère de tout cœur que vous maintiendrez ce lien étroit que vous avez su tisser avec vos abeilles, votre apiculteur, et avec nous…
Point Actus : L’utilisation du glyphosate, herbicide « tueurs d’abeilles » et classé « cancérigène certain pour les animaux, et probable pour l’homme », risque d’être renouvelée pour quelques années encore (3 ans minimum selon la proposition de Nicolas HULOT), ou pour 10 ans ! Ce serait pour la filière un véritable coup de massue. Outre le glyphosate, 2 nouveaux pesticides, dont la molécule principale active est le sulfoxaflor, très proche des néonicotinoïdes, viennent d’être autorisés. Un véritable scandale ! Sortis par la porte, les néonicotinoïdes reviennent par la fenêtre. Nous ne pouvons rester inactifs face à cette situation ! Vous nous avez soutenu hier… Nous avons encore besoin de vous aujourd’hui !
L’Équipe Un Toit Pour Les Abeilles
Et tous les apiculteurs soutenus au travers du parrainage !