01
Fév
2023

Faudra-t-il vivre un drame écologique pour nous réveiller ?

Des mortalités d’abeilles records en 2022

Depuis plusieurs années déjà, les mortalités d’abeilles augmentent de manière alarmante, passant de 5% dans les années 90 à plus de 30% aujourd’hui.
Les apiculteurs annoncent déjà des mortalités records pour l’année 2022, avec des estimations entre 40 à 45% de pertes.
Cette situation préoccupante est causée par plusieurs facteurs. Les pesticides tout d’abord, en raison de leur impact sur la santé des abeilles. Parmi les autres facteurs, le varroa, le frelon asiatique ou encore la monoculture.

Mais cette année 2022, c’est le dérèglement climatique qui aura eu le plus fort impact sur l’effondrement des colonies d’abeilles. Les températures extrêmes, la sécheresse, l’hiver trop doux ou encore les épisodes pluvieux nombreux ont fortement perturbé les colonies d’abeilles.

Des apiculteurs démunis

C’est presque une ruche sur deux qu’un apiculteur voit trépasser sur son rucher. Comment dès lors, poursuivre sereinement son activité, pourtant essentielle ? Ces pertes entraînent des conséquences économiques considérables, avec une baisse notamment de la production de miel et des produits dérivés, mais aussi une augmentation des coûts liés à la production.
Si l’apiculteur est lourdement impacté, il en va de même pour les agriculteurs, dépendant du rôle de pollinisateur joué par les abeilles. Ainsi, en retirant l’abeille de l’équation c’est notre dépendance alimentaire qui finira par s’effondrer à son tour.

Souvenez-vous durant la pandémie de la COVID-19 le besoin en masques, importés de Chine, nous avait rappelé combien il est primordial pour un Etat d’être totalement indépendant de sources étrangères et notamment sur les produits critiques. Or plus que jamais nous demeurons dépendant des abeilles.

S’il n’y avait qu’un seul chiffre à retenir ce serait celui-ci : 235 milliards de dollars.
C’est le montant du service de pollinisation rendu gratuitement par les abeilles sur les cultures mondiales. Sans elles, nous ferions face à un véritable désert alimentaire ! Elles sont les pollinisatrices clés de nombreuses cultures alimentaires telles que les fruits, les légumes, le cacao, les noix et les graines. Leur perte entraînerait alors une réduction importante de nos ressources alimentaires et des coûts pharaoniques pour les agriculteurs et les producteurs.

Difficile de penser protection des abeilles dans le contexte actuel

Dans une conjoncture marquée par des crises sanitaires répétées, des crises économiques et sociales, ainsi que par l’inflation et les conflits géopolitiques, il peut être difficile de se concentrer sur les abeilles et leur importance pour l’environnement.
On estime à 40% en effet le taux de désengagement du grand public autour d’actions associatives ou environnementales, depuis 2 ans avec l’inflation et les conflits géopolitiques.

Pourtant, ne pas s’attarder sur la question de la survie des abeilles, c’est ajouter une crise environnementale et écologique à la longue liste des crises actuelles.

Comment aider les abeilles et les apiculteurs français

Cela passera inéluctablement par des décisions fortes de l’État, comme celle d’annuler le 20 janvier dernier la dérogation visant à ré autoriser pour la 3ème année consécutive l’utilisation d’insecticides de la famille des néonicotinoïdes sur les semences de betteraves.

Cela passera aussi par une prise de conscience généralisée du rôle primordial joué par les abeilles et par la mise en place d’actions de préservation des pollinisateurs : bannir l’usage des pesticides, planter des couverts mellifères sains pour les abeilles, recréer des zones de biodiversité, consommer en circuit court ou encore parrainer des ruches. Cette dernière action, c’est ce que propose Un Toit Pour Les Abeilles, le plus grand réseau d’apiculteurs français militant pour une apiculture artisanale, locale et respectueuse des abeilles.
Depuis plus de 12 ans, les apiculteurs du réseau sont engagés dans la sauvegarde de l’abeille grâce au parrainage de ruches qui permet de développer de nouvelles colonies et de soutenir une filière apicole en souffrance.
Ce sont ainsi près de 20 000 ruches qui ont été installées sur les ruchers apicoles français grâce aux soutiens de plus de 100 000 parrains particuliers et 4 000 entreprises engagées dans cette démarche environnementale.

Comment ça marche ?
Dès 5€ / mois pour un particuliers et dès 99€/mois pour une entreprise, vous soutenez un apiculteur près de chez vous et participez au financement de l’installation et la gestion d’une nouvelle colonie d’abeilles. En échange vous recevez des nouvelles régulières de vos abeilles et des photos. Vous êtes aussi invités à venir rencontrer les apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles lors de journées « portes ouvertes » que nous organisons sur tout le territoire.

Cerise sur le gâteau, vous recevez des pots de miel personnalisés avec votre nom ou avec le logo pour une entreprise issus du rucher parrainé ! Un miel terroir dont il sera facile de tracer l’origine puisque c’est le miel de votre ruche !

02
Mai
2014

L’Europe en grave déficit d’abeilles pour polliniser ses cultures

L’Europe affiche un déficit de 7 milliards d’abeilles pour correctement polliniser ses cultures.

 L’Europe affiche un déficit de 13,4 millions de colonies d’abeilles, soit 7 milliards d’individus, pour correctement polliniser ses cultures. Ce sont les conclusions de chercheurs de l’université de Reading (Royaume-Uni), publiées mercredi 8 janvier dans la revue Plos One.

La cause ? En raison du développement des cultures oléagineuses notamment utilisées dans les agrocarburants, les besoins de pollinisation ont crû cinq fois plus vite que le nombre de colonies d’abeilles entre 2005 et 2010.

D’où, aujourd’hui, une situation de déficit : « L’Europe a seulement deux tiers des colonies d’abeilles dont elle a besoin », indiquent les auteurs. Dans la moitié des 41 pays étudiés, « il n’y a pas assez d’abeilles pour polliniser correctement les cultures, notamment en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Italie », précisent-ils.

Stock d’abeilles nécessaires à la pollinisation par pays en 2010. | PLOS one

Le cas de la Grande-Bretagne est particulièrement préoccupant avec moins d’un quart des abeilles nécessaires à la pollinisation. En France et en Allemagne, entre 25 et 50 % des colonies d’abeilles nécessaires sont présentes.

Lire la note de blog : A quoi ressembleraient nos supermarchés sans les abeilles ?

AGRICULTURE DÉPENDANTE DES POLLINISATEURS SAUVAGES

Du coup, soulignent les scientifiques, l’agriculture est de plus en plus dépendante des pollinisateurs sauvages (bourdons, etc.), des espèces qui peuvent se révéler vulnérables, notamment dans le cas de monocultures.

Lire (édition abonnés) : Le déclin des insectes pollinisateurs menace les rendements agricoles

« Cette étude montre que la politique européenne en matière d’agrocarburants a pour conséquence imprévue de nous rendre plus dépendants des pollinisateurs sauvages », relève Tom Breeze, l’un des auteurs de l’étude. Selon son collègue Simon Potts, « nous allons vers une catastrophe à moins d’agir maintenant : les pollinisateurs sauvages doivent être mieux protégés ».

« Il y a une déconnexion entre les politiques environnementales et agricoles en Europe : les agriculteurs sont encouragés à cultiver des oléagineux, mais il n’y a pas suffisamment de réflexion sur la manière d’aider les insectes à assurer la pollinisation », estime M. Potts.

Source : http://lemonde.fr/l-europe-en-grave-deficit-d-abeilles-pour-polliniser-ses-cultures

Ecrit par Un toit pour les abeilles dans : L'abeille en danger | Tags : , Commenter cet article
24
Fév
2012

Le verger du Clos du Chêne

Un toit pour les abeilles vous présente le verger de variétés anciennes des apiculteurs Chantal JACQUOT et Yves ROBERT, ainsi que leur rucher de pollinisation au Clos du Chêne, situés sur la commune de Jugy.

Sur une surface de 650 m2, Chantal JACQUOT et Yves ROBERT vont planter 16 pommiers de variétés anciennes, espacés de six mètres entre eux
(Belles fleur jaune, Châtaignier, Cusset, Croque…).

Parmi les variétés disponibles chez le pépiniériste, ils ont choisi celles spécifiques à leur région (Saône-et-Loire et Val de Saône). La plantation d’une haie naturelle et mellifère permettra quant à elle d’isoler le verger des cultures voisines.

Ainsi, leur verger va donner plus de fruits que ce qu’on peut imaginer. En effet, un verger diversifié sur une surface de seulement 10 ares peut approvisionner en fruits toute une famille.

Or, l’immense majorité des vergers familiaux traditionnels ont été abandonnés et détruits. Ce sont des écosystèmes riches qui ont ainsi disparus, laissant des vides dans les paysages ruraux.

Aujourd’hui, l’achat de fruits traités, calibrés et conditionnés n’a plus autant la faveur du public. La (re-)création d’un verger ou la sauvegarde d’un verger traditionnel sont à nouveau d’actualité…

La pollinisation des fruitiers du verger est réalisé par un petit rucher composé de quatre ruches de type Warré de l’exploitation apicole de Chantal Jacquot.

En effet, La pollinisation des pommiers dépend de la présence d’insectes pollinisateurs. Les abeilles ont une place de choix dans un verger conduit naturellement. De plus, elles sont de bonnes indicatrices de la qualité de l’environnement.


Cette initiative a reçu l’agrément et le soutien financier du Conseil Régional de Bourgogne en 2011 dans le cadre de l’appel à projet vergers conservatoires, relatif aux actions de préservation de la biodiversité en Bourgogne.

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