19
Juin
2018

Portes ouvertes au Rucher du Vexin

Les journées « Immersions avec les abeilles » organisées par Un toit pour les abeilles, se poursuivent. Stéphane, notre apiculteur du Vexin en Ile de France vous reçoit chez lui, tous les samedi et dimanche du mois de juin, ainsi que le premier week end de juillet, pour vous partager sa passion des abeilles.
Stéphane, c’est notamment l’apiculteur qui a témoigné dernièrement dans Mr Mondialisation pour évoquer les difficultés grandissantes de la filière.

Cette année, malgré tous ses efforts, il aura perdu près de 80% de ses colonies. Sur 450 ruches, il ne lui en reste plus qu’une centaine à peine !
Souvenez-vous il vous avez partagé quelques mots  :

« Chers parrains […]
j’ai la plume lourde et le cœur encore plus. Vous avez tous entendu parler de l’apiculteur finistérien qui a découvert un cimetière de ruches. Et bien me voilà à vivre la même triste situation.
Pourtant j’avais laissé des ruches en pleine vie pour démarrer l’hivernage. La saison me semblait prometteuse. Les ruches étaient populeuses et les réserves pleines.
Et puis voilà, les premières visites de printemps ont sonné comme le rappel […]
C’est ainsi que sur près de 450 ruches en hivernage, il ne m’en reste plus que 150. Ce n’est pas 30% de pertes (moyenne nationale) que je déplore, mais bien 70% de mes ruches qui sont parties en flambeau.
J’ai longtemps hésité à vous écrire car je me suis beaucoup questionné sur moi, ma façon d’aborder les ruches. Avais-je bien fait ?
Le doute s’est installé, puis j’ai compris, aux vues de toutes ces ruches laissées vides de leurs abeilles et pourtant encore pleine de miel… J’ai compris que des épandages printaniers avaient eu raison de nos abeilles. »…

Vous pourrez lire, son témoignage dans l’article paru dans Mr Mondialisation en cliquant sur l’image ou sur le lien ci-dessous :
https://mrmondialisation.org/80-de-ruches-mortes-un-apiculteur-francais-temoigne/

Mais Stéphane, comme le réseau d’apiculteurs Un toit pour les abeilles, restent positifs. Car nous savons que vous êtes des milliers derrières nous, à nous porter et à nous encourager !
Ça fait du bien 😉

On vous partage donc, avec grand plaisir, quelques photos des journées portes ouvertes de Stéphane !
Visite du Rucher et Atelier Nougat au miel ! Un vrai moment de plaisir et de gourmandise, à partager sans modération…

Et n’oubliez pas ! il en reste encore quelques unes… Rendez-vous sur notre site pour vous inscrire : https://www.untoitpourlesabeilles.fr/portes-ouvertes

BZzz !

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07
Juin
2018

Agriculture : cultiver un bon état d’esprit

Pour sortir des dissonances actuelles

Image associéeNous sommes de plus en plus nombreux à prendre conscience des dissonances insupportables de la situation agricole actuelle.

Tout le monde s’accorde sur le constat que, dans les pays dits riches, il y a une débauche de volume alimentaire produit, cause, d’ailleurs d’un gigantesque gaspillage.

Et, en parallèle, des études révèlent une baisse significative de la qualité intrinsèque des denrées mises sur le marché. (*)

Un autre paradoxe existe entre l’image de performance que voudraient véhiculer les tenants de l’agriculture industrielle et la gabegie de consommation d’énergie fossile dont elle est la cause ; alors même que la nécessité de la transition énergétique ne fait plus de doute pour personne. (**)

Les causes de cette déraison sont multiples.
Je me suis penché sur celles qui relèvent de l’état d’esprit qu’il convient de réviser.

La marchandisation d’un bien précieux

Résultat de recherche d'images pour "tomates hors sols"L’alimentation conditionne notre vie et notre santé. C’est un bien précieux de l’humanité, le plus indispensable.

Or, les denrées alimentaires ont été reléguées au rang de vulgaires marchandises, produites, transportées et négociées, comme n’importe quelle camelote, comme une marchandise morte.

La systématisation du recours à des procédés industriels de transformation, de conditionnement et de présentation et le recours décomplexé à la spéculation commerciale et financière ont altéré considérablement notre rapport à l’alimentation, à sa disponibilité et à sa qualité nutritive réelle.

Le désinvestissement éthique à tous les étages de la chaîne économique agro-alimentaire, commence chez le producteur qui n’est même plus consommateur de ses propres productions.
Les denrées produites déconnectées de leur finalité ont une valeur de plus en plus arbitraire.

L’avis du producteur sur sa production est indispensable. Sans cela, il cède à toutes les pressions commerciales les plus audacieuses, à toutes les modes marketing les plus fantaisistes.

Retisser le lien entre producteur et consommateur

Résultat de recherche d'images pour "cueillette a la ferme"Le paysan œuvre pour se nourrir et nourrir les autres. Il connaît les personnes qui consomment ses produits.
La production alimentaire est un acte à forte valeur sociale, comme le sont toutes les activités de soins portées à la personne.

Remplacer l’ensemble des paysans par des agri-managers relève d’un projet social étrange, qui, pour le moins, semble largement nous échapper, comme cela est dit dans la bande annonce du film « On a 20 ans pour changer le monde ».

Le retour à la vente directe, un acte social tellement humain qui lie production et consommateur semble être la seule façon de rétablir la confiance, la reconnaissance de l’autre : qu’il soit producteur, qu’il soit consommateur.

Savoir si le paysan n’a plus sa place dans l’économie mondialisée ; c’est peut-être au consommateur, c’est-à-dire à nous tou(te)s, d’en décider ?

La perte des réalités

La production agricole est soumise à quelques réalités, comme l’état de santé des milieux naturels, les aléas climatiques, en plus de la pression économique malsaine, qui touche tous les secteurs d’activité.

La plupart des biens que nous consommons relève d’un processus de fabrication industrielle. Pourquoi pas l’alimentation ?
Exprimé de la sorte, le raisonnement pourrait presque paraître sensé !

…Sauf, que dans cette approche, il ne s’agit que de satisfaire le seul besoin d’avoir.

C’est la vie, dans son processus biologique et dans sa plus intime réalité qui est directement ignorée.

La société de l’ « avoir » fait écran à la perception de la valeur réelle de l’existence : celle de l’être.

Le courant consumériste qui dévie l’attention apportée à la vie, qu’elle soit extérieure ou intérieure, met en danger la vie en nous éloignant de ses exigences. (***)

La prospérité de l’agriculture repose sur la vitalité des écosystèmes naturels

Résultat de recherche d'images pour "abeille et agriculture"A l’issue de deux siècles d’industrialisation, il s’avère que les pays occidentaux consomment et produisent trop et mal. Ce modèle est non généralisable.

La population humaine terrestre vit au-dessus de ses moyens, c’est-à-dire qu’objectivement nous prélevons au-delà de ce que les ressources terrestres peuvent fournir durablement.

En agriculture, ce n’est pas le travail de l’être humain, en soi, qui est productif, mais essentiellement la vigueur des écosystèmes.
L’agriculteur stimule et oriente habilement cette dynamique et prélève intelligemment certains éléments pour notre alimentation. Cette capacité relève du savoir-faire, de l’artisanat, non de l’industrie.

Dans l’ignorance de ce savoir-faire, les pressions et les prélèvements durables inconsidérés provoquent l’épuisement des mécanismes naturels, comme ceux qui alimentent la vie biologique des sols, ou, la vie des insectes pollinisateurs.

C’est l’expérience radicale que j’ai faite en apiculture. Les ressources pour les pollinisateurs déclinent vertigineusement. Il est simple d’en déduire les conséquences : pas de ressources pour s’alimenter, pas de vie. Ce qui touche les pollinisateurs touche de très près l’être humain, qui réalise enfin qu’il est grand temps d’arrêter de jouer perdant. 

Yves Robert     www.culturenature71.com

(*) « Nos fruits et nos légumes seraient-ils moins nutritifs qu’avant ? Je lisais dernièrement un article dans lequel on parlait d’un nutritionniste américain nommé Alex Jack, qui s’est amusé à comparer les tables américaines de valeur nutritive des années 1963 et 1975 avec celle d’aujourd’hui. À sa grande surprise, il a noté une baisse significative du contenu nutritif particulièrement dans les légumes » Anne-Marie Roy Diététiste-nutritionniste

« L’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de rendre public le résultat d’une grande enquête sur l’exposition alimentaire des enfants de 0 à 3 ans à certaines substances (…) L’Anses a appelé à une vigilance particulière concernant 9 substances (arsenic inorganique, plomb, nickel, PCDD/F, PCB, mycotoxines T-2 & HT-2, acrylamide, déoxynivalénol (contaminant fongicide) et ses dérivés et furane (médicament)). L’enquête a permis de déterminer qu’un « nombre non négligeable d’enfants présente une exposition supérieure aux valeurs toxicologiques de référence. » www.femmeactuelle.fr

(**) « Le système agroalimentaire occidental, et, de plus en plus, mondial, est extrêmement dépendant de l’énergie fossile. La chaîne qui va « de la fourche à la fourchette » est d’une longueur impressionnante, depuis la fabrication et la mise en action des tracteurs et autres machines agricoles jusqu’au transport, souvent depuis les autres continents, en passant par la production d’engrais et de pesticides, l’irrigation, la mise en boîte ou la surgélation, l’emballage et la publicité. La conséquence de la complexité de cette chaîne, c’est qu’une calorie alimentaire arrivée dans notre assiette a nécessité la consommation de treize calories de pétrole (ou plus largement, d’énergie fossile). Ce bilan désastreux du modèle agroalimentaire dominant est à comparer avec celui qui persiste dans les campagnes des pays du Sud et à celui qui régnait encore en Europe au milieu du siècle dernier, dans laquelle la consommation d’énergie fossile pour la production d’énergie alimentaire était proche de zéro.» Michel Durand

(***) « Avoir ou être ? » Le dilemme posé par Erich Fromm n’est pas nouveau. Mais pour l’auteur, du choix que l’humanité fera entre ces deux modes d’existence, dépend sa survie même. Car notre monde est de plus en plus dominé par la passion de l’avoir, concentré sur l’acquisivité, la puissance matérielle, l’agressivité, alors que seul la sauverait le mode de l’être, fondé sur l’amour, sur l’accomplissement spirituel, le plaisir de partager des activités significatives et fécondes. Si l’homme ne prend pas conscience de la gravité de ce choix, il courra au-devant d’un désastre psychologique et écologique sans précédent… Erich Fromm trace les grandes lignes d’un programme de changements socio-économiques susceptibles de faire naître en chacun de nous une réflexion constructive.

http://www.philo5.com/Mes%20lectures/Fromm_AvoirOuEtre.htm#_Difference
Passages Choisis Avoir ou Être ? Un choix dont dépend l’avenir de l’homme

 

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17
Mai
2018

Les journées portes ouvertes continuent…

Mercredi 16 mai dernier, C’est Benjamin, notre apiculteur Corse, qui a ouvert les portes de son rucher de Furiani.
Un grand merci aux parrains venus lui rendre visite. La météo était un peu mitigée mais il n’y a pas eu de pluie. Ouf ! Benjamin et les participants à la porte ouverte ont ainsi pu se rendre aux ruches, pour voir les abeilles…

Nous attendions une dizaine de personnes lors de cette visite, mais finalement il y a eu quelques désistements de dernière minute. C’est donc une visite privatisée à 4 qui s’est improvisée. Les participants ont passé un bon moment avec Benjamin et ont pu découvrir sa passion pour l’apiculture…

Munis de tenues de protection, ils ont pu approcher et surtout ouvrir les ruches. Ça a été l’occasion pour les parrains d’approcher les abeilles et de découvrir ce monde fascinant ou l’organisation est clef dans la vie de la colonie.

Voici quelques photos de cette journée que nous vous partageons avec plaisir 😉

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16
Mai
2018

Une belle histoire…

Samedi 12 mai dernier, Frédéric, notre apiculteur du Rucher du Garlaban en région PACA, a ouvert ses portes à une vingtaine de parrains et amis des abeilles, venus lui rendre une petite visite improvisée…
C’est Cécile C., amie de l’apiculteur qui a été à l’initiative de cette rencontre placée sous le signe de la convivialité et de la bonne humeur.

C’est elle également, qui quelques mois plus tôt, lui faisait découvrir l’initiative dUn toit pour les abeilles. C’est ainsi que Frédéric a souhaité faire partie des apiculteurs du réseau et pouvoir ainsi bénéficier de l’aide solidaire de nombreux parrains.
Depuis qu’il est devenu apiculteur du réseau Un toit pour les abeilles, Frédéric a pu installer 12 nouvelles ruches et nouveaux essaims sur son rucher pour les particuliers. Il a également à sa charge 15 ruches parrainées par des entreprises.

Bref , une belle histoire en somme, qui continue !

Ce samedi, Frédéric a pu évoquer sa passion avec les visiteurs d’un jour, venus découvrir le monde fascinant des abeilles. Les petits comme les grands ont été enchantés par cette journée « immersion au rucher ». Aucune piqure  à déplorer ! les abeilles ont été sages.
S’en est suivi un piquenique improvisé à la miellerie, entre discussions sérieuses autour de la préservation des abeilles, et grands éclats de rires !

Revivez en image cette journée avec les abeilles…

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03
Mai
2018

Les ruches ovoïdes

En 2015, le conservatoire de l’abeille voyait le jour.
Il est née grâce aux consommateurs Folies Royales, notre marque de cosmétiques Bio et engagée pour la préservation de l’abeille.

Jean-François Bourlard* a réalisé 5 ruches en terre cuite. L’une d’elles fut d’ailleurs ornée de mosaïque pour un projet Artpiculture grâce aux talents de Jérôme Clochard** !

Ensuite, nous avons fait appel cette fois à Patricia Maillard*** de l’atelier de poterie « Planters contact provence » qui nous a réalisé cette superbe ruche ovoïde.

Qu’est ce qu’une ruche ovoïde ?

Le modèle tire profit de la forme de la grappe d’une colonie d’abeilles.
Cette forme de ruche est particulièrement bien adaptée à la forme de l’essaim dans son habitat.
L’air y circule plus librement avec une déperdition moindre de chaleur sur les parois arrondies mais également grâce à des ouvertures colmatées par les abeilles à leur guise en fonction des besoins.
De plus, la terre cuite poreuse permet les échanges gazeux entre intérieur et extérieur, et ses qualités d’isolation, d’inertie thermique et de régulateur hygrothermique en font le matériel idéal.
Pour la récolte de miel, une hausse  est ajoutée entre le corps et le chapeau, ce qui augmente le volume de la ruche et permet d’extraire le précieux nectar.
L’exploitation de cette ruche est très judicieuse : le miel contenu dans le chapeau est celui que la colonie consommera l’hiver.
La récolte se fait à l’automne, la hausse entre ce chapeau et le corps de ruche est à ce moment là retirée et le miel récolté.

Un peu d’histoire…

En 1915, un apiculteur italien du nom de Rosato présente plusieurs inventions de ruches dont certaines de forme ovoïde.
En 1999, Todor Todorov, inventeur reprend le concept en le simplifiant et dépose un brevet sur le design novateur de cette ruche.
Déjà en 1856 J. Greslot, éminent apiculteur vantait les qualités d´une ruche « ronde » à dessus bombé expliquant que « l´humidité intérieure » de condensation « ne retombait pas en pluie sur les rayons ni sur les abeilles qui les occupent ».
Effectivement, la ruche ovoïde permet le maintien de la température et une régulation thermique puisque, toujours selon J.Greslot, « la forme convexe concentre la chaleur si nécessaire au couvain » J.Greslot expliquait il y a un siècle déjà qu´on tente inutilement d´employer des plafonds plats.
Si le plafond en forme de dôme n´a pas été adopté c´est parce qu´il offre « des difficultés de construction, mais pas à cause de son défaut de mérite. »
Car ajoute-t-il « au point de vue de la santé des abeilles parmi les formes connues c´est la ruche à dessus rond qui doit être préférée ».
Outre les avantages incontestables pour les abeilles cités ci-dessus, ces ruches ont une réelle fonction pour la biodiversité.

Les ruches ovoïdes porteuses de biodiversité.

Les abeilles ont une forte capacité d’adaptation inscrite dans leur patrimoine génétique si on leur en donne les moyens. 
La forme de cette ruche se rapprochant le plus d’un habitat « naturel » et la limitation des interventions humaines qui fragilisent les abeilles tendent à favoriser un renouvellement lent et progressif de leur ADN influencé par des signaux environnementaux et intrinsèques.
L’adaptabilité de l’abeille dans la résistance aux maladies et aux changements climatiques pourraient s’avérer vitale pour sa protection.
Ainsi on privilégiera pour ces ruches, des abeilles sauvages (abeilles noires avec un ecotype propre à chaque région).
Installées à hauteur de 20 à 30 % d’un cheptel conduit de manière « classique », ces ruches permettent alors un brassage génétique entre abeilles mellifères d’élevage et abeilles mellifères sauvages et l’introduction de gènes naturels de résistance dans le cheptel d’élevage.
Afin de donner des conditions optimales au bon épanouissement des abeilles, on laissera une distance de plus de 30m entre les ruches, ceci empêchant le « drift » (erreur d’orientation des abeilles entre les ruches)  et permettant de limiter  la transmission des infestations de parasites  des virus et des bactéries d´une ruche à l’autre.
Enfin, idéalement, il est toujours nécessaire pour le bon épanouissement des abeilles, qu’un point d’eau se trouve proche du lieu d’installation mais aussi que le nombre de ruches sur un site tienne compte de l’apport en nourriture suffisante aux alentours et de manière constante.

 

 Sources : Jean-François Bourlard*, Artisan potier-sculpteur Jérôme Clochard**, Absolut Mosaïque Patricia Maillard*** de l’atelier de poterie Planters contact provence Article inspiré du contenu du site www.ruche-terrecuite.com Photos avec abeilles de Renaud de Kerchove (Le journal de la ruche, Parc de Beervelde, Belgique) Facebook Renaud de Kerchove

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Ecrit par Un toit pour les abeilles dans : Autres initiatives | Tags : Commenter cet article
30
Avr
2018

Premières portes ouvertes 2018

C’est parti !
Ce weekend, c’est Justine, notre apicultrice du Rucher de Senlis (59-Halluin), en région Haut-de-France, qui a ouvert le bal des journées

« Immersion en Rucher  2018 »

Elle a reçu des centaines de parrains et autres amoureux des abeilles, samedi 28 et dimanche 29 avril dernier…

L’occasion pour elle de rencontrer ses parrains, et d’échanger avec eux sur son rôle de « Gardienne des abeilles ». Les parrains venus à sa rencontre, ont également pu concrétiser leur engagement en allant visiter leur ruche et titiller leurs abeilles. Ils ont également pu échanger avec l’apicultrice qu’ils soutiennent au travers leurs parrainages…

Un vrai moment de partage que l’apicultrice a particulièrement apprécié :
« Je remercie toutes celles et ceux venus me rendre visite ce weekend !  J’ai adoré partager avec vous ma passion pour les abeilles, avec mon frère Adrian et mon père Yvan, également passionnés par ce beau métier qu’est le métier d’apiculteur…
Le temps n’était pas au rendez-vous, mais votre gentillesse et votre bienveillance nous ont réchauffé tout au long de ces deux journées… »

Justine a reçu énormément de monde sur ces deux jours de portes ouvertes. Un public particulièrement bienveillant et sensibilisé à la protection des abeilles.

«  Beaucoup d’entre vous se sont montrés très intéressés par le monde passionnant des abeilles et par notre métier. Ça fait plaisir ! » a ajouté Justine.

Voici quelques images illustrant ces beaux moments partagés autour d’une sensibilité commune, celle de la préservation des abeilles et de notre biodiversité.

Encore pleins d’autres portes ouvertes vous attendent près de chez vous. Voici le lien pour les consulter et vous inscrire : www.untoitpourlesabeilles.fr/portes-ouvertes

Les portes ouvertes organisées par Un toit pour les abeilles sont gratuites et ouvertes à tous !
Elles sont le trait d’union entre le Parrain, acteur solidaire, les Abeilles, sentinelles de notre environnement, et l’Apiculteur soutenu au travers vos parrainages.
A très bientôt pour d’autres portes ouvertes en images !

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19
Avr
2018

Quelques gestes pour aider les abeilles

Semer ou planter des espèces mellifères

Il existe une multitude de plantes ou arbres mellifères, c’est-à-dire qui apportent aux abeilles du nectar leur permettant de le transformer en miel, mais aussi du pollen.
Permettre aux abeilles d’avoir plusieurs essences à butiner, c’est leur assurer une nourriture diversifiée et continue, notamment en période disette (entre deux grandes cultures).
Si nous mangions tout le temps la même chose, nos défenses immunitaires en seraient affaiblies. C’est la même chose pour les abeilles !

La monoculture et l’artificialisation des territoires ont contribué à leur déclin.
Leur apporter cette nourriture, c’est donner une chance supplémentaire de survie aux abeilles et vous faire plaisir avec un jardin ou un balcon coloré et généralement odorifère par cette même occasion.

D’autant que les abeilles, si on ne les embête pas, n’ont aucune vocation à piquer puisque, comme vous le savez, elles en perdraient la vie.

Alors faites-vous plaisir semez et plantez !

Voici un lien où vous retrouverez la plupart des espèces mellifères les plus répandues en France triées par catégories (bulbes, arbustes, vivaces…), qui présentent un intérêt pour les butineurs.
Plantes attractives abeilles


Installer un abri pour les pollinisateurs

Il existe près de 1000 espèces d’abeilles sauvages en France (abeilles maçonnes, cotonnières, tapissières…).
Les abeilles solitaires font partie de l’ordre des hyménoptères comme les fourmis, les abeilles domestiques et les bourdons.
Ce ne sont pas des abeilles à miel.
70 % sont solitaires. D’ailleurs, il n’y a pas de reine.
Chez les bourdons, on peut compter également une trentaine d’espèces.

L’abeille sauvage, plus petite que l’abeille domestique, pollinise les fleurs que cette dernière ne peut visiter.
On constate une diminution massive des pollinisateurs car ils souffrent, tout comme les abeilles domestiques, de l’utilisation des pesticides et herbicides, de l’introduction d’espèces parasites pathogènes ou invasives comme le frelon asiatique, ou encore de la disparition de leur habitat.

Les abeilles solitaires sont souvent craintes à tort car elles ne piquent quasiment pas (n’ont pas de miel à défendre) et seule la moitié de ces espèces sont pourvues d’un dard.

La pollinisation entomophile (par les insectes) auxquelles elles contribuent avec les papillons, les mouches, est essentielle.
On a d’ailleurs constaté le déclin des plantes associées du fait de la baisse de leur population.

Pour revenir à leur habitat, elles se logent souvent dans des anfractuosités comme les fissures de murs, dans le bois, dans la terre…
Lorsque certaines abeilles se logent dans les trous d’aération de fenêtre, c’est souvent que ces dernières n’ont pas d’abris nécessaires dans la nature.

Pour leur offrir un logis, vous pouvez soit acheter des abris déjà montés, la plupart du temps réalisés à l’aide de tige de bambous ou tubes en carton.
Vous pouvez aussi choisir un hôtel à insectes (abeilles, bourdons, coccinelles, papillons, perce oreilles…) y cohabiteront aisément.
Privilégiez des abris en bois non traités, non peints.

Enfin, on trouve sur internet nombreux tutoriels vous permettant de les réaliser.
L’important étant de le mettre à disposition assez tôt dans la saison, les abeilles solitaires cherchant à nidifier dès Mars.


Créer un abreuvoir à abeilles

Les abeilles durant la saison ont un besoin en eau conséquent.
Gouttelette par gouttelette, elles ramènent l’eau à la ruche.
L’eau permet par ventilation, la thermorégulation de la ruche pour maintenir une température à 35 °C.
Enfin, elle est ajoutée au miel ou à la gelée royale pour nourrir les larves d’abeilles à naître.

Les abeilles préfèrent des eaux stagnantes pour y trouver des substances végétales et des sels minéraux.
Ainsi vous n’aurez pas besoin de changer l’eau trop régulièrement !
D’ailleurs vous pouvez ajouter un peu de sel dans votre abreuvoir (2 g/litre).

Certaines abeilles sont chargées uniquement d’aller chercher de l’eau.
Ce rôle est d’ailleurs le premier rôle d’une butineuse, on les appelle les « porteuses d’eau ».
Ensuite, une fois expérimentées, elles se verront confier la mission de ramener le nectar, puis le pollen.

On estime en moyenne que les butineuses font un apport de 10 litres d’eau par an.
Elles indiquent à leurs congénères les points d’eau en effectuant une danse qui donne le cap et la distance à parcourir.

Plusieurs solutions s’offrent à vous pour réaliser un abreuvoir, l’important étant que les abeilles puissent se poser sans se noyer : billes de verre ou d’argile, cailloux dans une assiette ou un saladier pour un volume d’eau plus important, des flotteurs comme des bouchons de liège.

Rien de bien compliqué, tout à chacun peut aisément mettre en place un petit abreuvoir 🙂


Jardiner de manière naturelle

Utilisés en masse dans les jardins et surtout dans les champs, les pesticides viennent polluer l’environnement.
On les retrouve dans l’eau, dans l’air, dans les sols.
Outre les insectes, ce sont aussi les oiseaux et les mammifères qui sont touchés.

Chez l’humain, les fœtus et nourrissons via le placenta, les bébés via l’allaitement, les enfants en bas âge par contact au sol ou les travailleurs agricoles sont les plus exposés. Le premier geste à avoir est effectivement de bannir tout pesticides et herbicides.
Plusieurs alternatives existent pour lutter contre les herbes « indésirables » : Le désherbage à la main, l’eau bouillante, le paillage qui permettra aussi de limiter l’apport en eau…

Jardiner vert regroupe un ensemble de domaines tellement vaste qu’on ne citera que quelques pistes.

  • Fertiliser son sol : Faire par exemple son compost. Souvent les communes donnent ou permettent d’acquérir à prix réduit un composteur.
  • Utiliser des produits naturels ou faire ses traitements « maisons » : Savon noir pour la cochenille, Purin d’ortie en répulsif (pucerons) ou engrais…
  • Récupérer l’eau de pluie.
  • Sélectionner des plantes adaptées au climat, à l’ensoleillement et la nature du sol et mettre en place des haies, véritables refuges pour les animaux et barrières contre les ravageurs.
  • Au potager, effectuer une rotation des cultures.
  • Conserver un bout de terrain en jachères, laisser pousser l’herbe, éviter les tontes régulières.

De plus en plus de jardiniers se tournent vers la permaculture qui utilise des principes d’écologie et le savoir des sociétés traditionnelles pour reproduire la diversité.
La permaculture se pratique sur des buttes de terre.
On ne doit jamais retourner le sol et le couvrir en permanence.
Si on voit une herbe indésirable, on la retire, mais elle est compostée sur place.

A chacun sa technique pour jardiner vert, du moment qu’on y prend beaucoup de plaisir !

 

…Un dernier geste


On conclura enfin sur un dernier geste… La transmission.
Celui d’expliquer l’importance des abeilles aux enfants est affaire de générations.
L’apprentissage peut se faire de manière ludique : Abreuvoir, abris à abeilles sont autant d’ateliers manuels que vous pourrez réaliser en famille !

 

 

 

Sources :

Calendrier des plantes et fleurs mellifères https://www.valhor.fr
Paragraphe jardiner de manière naturelle, extraits tirés de http://www.jardineraunaturel.org

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10
Avr
2018

Quand les abeilles sont un repère pour les dérives de notre civilisation

Cet article a été écrit par Yves ROBERT, apiculteur, arboriculteur et formateur en agroécologie, membre du réseau Un toit pour les abeilles.

Une vieille sagesse :

Comment les abeilles, « vieilles » de quelques millions d’années, pourraient-elles témoigner des difficultés d’une civilisation aussi « moderne » que la nôtre ?
Le constat est abrupte en effet : ce sont dans les zones géographiques où la modernité a le moins progressé que les abeilles se portent le mieux.

En France, ce sont dans les zones les plus à l’écart des activités humaines que l’activité apicole est encore un peu sereine.
Dans le reste du monde, c’est aussi dans les pays les plus à la traîne de l’économie mondiale, que l’élevage des abeilles est resté le plus prometteur.

A ce titre, l’exemple de Cuba est remarquable.
Coupée de l’approvisionnement en pesticides par la chute du régime communiste en Union Soviétique et le maintien du blocus commercial américain, son agriculture a réappris à faire sans pesticide.
L’agriculture cubaine est la preuve contemporaine que c’est non seulement possible, mais très bénéfique.
L’élevage des abeilles y est d’une prospérité aujourd’hui insolente.
Cette prospérité était celle de l’apiculture française, dans les années 60, avant les retombées implacables du développement massif des procédés agricoles industriels.

Évolution importante :

Cela voudrait-il dire que si les abeilles disposaient du droit de vote, elles voteraient massivement contre le « progrès » ?
Cette forme de progrès, certainement !

Pourtant les abeilles, elles-mêmes, ont opéré des évolutions considérables dans leur mode de vie.
A l’issue de la dernière ère glaciaire, ces insectes originaires des pays chauds, se sont lancés à la conquête de l’Occident.
Pour réussir, elles ont dû s’adapter aux rigueurs des climats continentaux, et pour cela être capable de constituer, chaque saison, en seulement trois mois, d’importantes réserves de miel en vue de l’hivernage.

L’espèce Apis mellifera mellifera est parvenue à progresser intelligemment.
L’espèce Homo sapiens sapiens, à laquelle j’appartiens y parviendra-t-elle ?

Quelle forme de progrès ?

Mais, finalement, est-ce si grave que les abeilles disparaissent ?
Il suffit de regarder ce qui se passe pour l’agriculture des pays développés.

L’exemple flagrant de la pollinisation manuelle des productions fruitières dans les zones ne disposant plus d’abeilles permet de réaliser que ce « progrès » nous précipite en pleine régression économique.

Un service gratuit rendu par la nature prend soudain les allures de facture exorbitante pour le plus indispensable des secteurs de production : l’alimentation.

Les abeilles sont des insectes discrets et modestes, mais pleinement engagés dans les processus du vivant.
En dispensant totalement gratuitement des bienfaits incommensurables, elles se sont bel et bien rendues indispensables !
Cependant, nous vivons au-dessus de nos moyens ; et l’équilibre « économique » de la biosphère dans laquelle nous vivons n’est plus assuré.

Marchandisation :

La marchandisation n’a plus de limites morales, aujourd’hui.

Aux USA, notamment, les colonies d’abeilles sont vendues pour polliniser des monocultures industrielles, où l’usage systématique des pesticides et l’absence de diversité alimentaire condamnent ces bataillons d’abeilles à mourir, plus ou moins rapidement.

Cette violence exercée sur d’autres êtres vivants, est l’initiative d’agents économiques, qui sont eux-mêmes soumis, sans relâche, à la pression perpétuelle de la croissance économique sans fin.
L’énoncé même de la situation en dévoile tout le pittoresque !

Un dieu improbable (celui du profit financier) a pour ambition d’assujettir tous les systèmes économiques, politiques et sociaux du monde entier.
Un « dieu » sinistre, totalement hostile au maintien de l’économie de la Nature dont notre vie dépend…

Dénoncer avec lucidité :

Sans doute, le défaut majeur de la marche actuelle du progrès technique, est d’être aveugle.
Ses applications, non évaluées, en deviennent hautement in-sécurisantes et ridiculement contre-productives.

De nos essais-erreurs pourrait-il sortir un vrai progrès ?
Il est assez mal vu de dénoncer avec lucidité les déficiences de notre civilisation moderne, alors même qu’elles se généralisent.
Les conséquences sont gigantesques et leurs imbrications tellement fortes, que nous osons à peine poser les yeux dessus.
Les stratégies perdantes de la « modernité », qu’une espèce compagne de la nôtre révèle, constitue, bel et bien, notre lot.

Si nous héritons des conséquences des erreurs de nos aîné(e)s et de celles et ceux qui imposent leur pouvoir arbitraire, n’héritons pas de l’état d’esprit de ces erreurs …
Tâchons d’être lucides et prévoyant(e)s !

 

Yves ROBERT    www.culturenature71.com

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Ecrit par Un toit pour les abeilles dans : Bon à savoir | Commenter cet article
04
Avr
2018

La vie de la ruche en avril

Que se passe-t-il dans la ruche ?
Enfin le printemps… Nous l’avons attendu et les abeilles aussi !
Et c’est encore bien fragile. Les prévisions pour cette toute première semaine d’avril sont perturbées par des averses répétées.
Mais on nous promet une fin de semaine ensoleillée et aux températures agréables.


Les abeilles pourront ENFIN commencer à sortir des ruches. Le confinement aura été long cette année. Les réserves sont épuisées dans les ruches et le souci c’est que les averses et le froid des dernières semaines n’ont pas permis aux premières floraisons de printemps de s’effectuer correctement. Les abeilles vont devoir prendre leur mal en patience en allant butiner ça et là les toutes premières floraisons encore peu nombreuses.
Mais il faut voir les choses du bon côté ! C’est le printemps et le beau temps devrait finir par s’installer progressivement.


En attendant les abeilles vont certainement parcourir des distances plus longues pour trouver les premiers nectars de printemps. Elles peuvent en effet effectuer de longues distances sur un rayon de 3 ou 4 km environ, parfois un peu plus lorsqu’il n’y a pas suffisamment à butiner aux abords du rucher.

Ce qui est plus inquiétant finalement c’est la situation apicole au niveau nationale qui n’évolue pas. Les chiffres sont tombés et encore une fois, nous basculons en dessous de la barre symbolique des 10 000 tonnes de miel récoltés en France. La filière aura produit pour 2017 à peine 9 000 tonnes de miel. Une chute de la production importante à la fois pour l’économie mais aussi pour l’environnement…


Et les français étant de gros consommateurs, c’est l’importation de miel qui évolue chaque année. 34 000 tonnes de miel importé ! Du miel dont on sait qu’il est de plus en plus frelaté :
article le Monde du 20/10/2017 : De plus en plus de miels frelatés dans les importations
En savoir plus sur www.lemonde.fr/de-plus-en-plus-de-miels-frelates-dans-les-importations

Zoom sur … Le bilan apicole de cette saison 2017
Nos apiculteurs Un toit pour les abeilles dresse un bilan mitigé pour cette saison 2017.
Voici quelques nouvelles récentes des ruchers parrainés :
Photo api et ruches

Patrice AMBLARD (33) 
« J’aurais aimé vous annoncer de bonnes nouvelles mais malheureusement ce n’est pas le cas.
Sur un même rucher, 12 ruches sont mortes durant l’hiver. Les frelons ont eu raison de ma patience et des ruches […] Étant en bio depuis fort longtemps et ayant un ras le bol de tous ces produits de traitement avec des molécules de synthèse que l’on donne aux abeilles, j’expérimente depuis quelques années des huiles essentielles pour lutter contre le varroa. Évidement c’est un choix difficile qui implique beaucoup plus de pertes, mais je reste intègre avec mes abeilles. Ceci sans compter nos ennemis les frelons, certains agriculteurs et leurs pratiques obsolètes, la biodiversité qui s’appauvrit, le climat qui s’assèche. En gros je pense que nous avons franchi un point de non-retour avec la nature, et l’abeille est le témoin de cet échec cuisant de notre monde. Bien triste constat me direz-vous, je reste pourtant confiant. L’abeille a traversé les temps et d’autres catastrophes. Il faudrait juste que l’espèce humaine prenne enfin conscience que nous ne sommes pas seuls sur cette planète… »

Jacques HAZECHNOUR (12)
« Pour nous, l’hiver n’est pas terminé avec des températures très basses et du vent glacial dans la journée. Donc il est beaucoup trop tôt pour ouvrir les ruches. Les mois d’hiver ont été longs et très pluvieux, ce qui n’a pas été favorable pour l’hivernage de nos petites abeilles.
Nous sommes passés régulièrement sur nos ruchers durant cette période et nous avons constaté à chaque passage, la perte de ruches. Elles sont vides alors qu’il y a des réserves de miel…Donc un premier bilan mitigé mais qui annonce déjà une mortalité élevée. »

Justine HENNION (59)
« Nous avons eu cette année, plus de perte de colonies que les années précédentes. D’habitude nous sommes en moyenne à 7 % de mortalité, cette année nous sommes à 15 %. Nous restons quand même en dessous de la moyenne nationale à 30% de perte. La saison a été beaucoup plus froide. Les colonies ne sont pas encore développées comme elles devraient l’être à cette époque. »

Claude POIROT et Pascale LEROY AILLERIE (85)
« La saison apicole 2018 démarre et nous attendons toujours le soleil. Le printemps prend son temps. Les mortalités hivernales dans les ruches sont nombreuses, allant de 30 à 60%, voire même 80% pour certains apiculteurs.
Pour mémoire, les mortalités dans les ruches étaient évaluées de 1 à 5% au niveau national, avant l’apparition des néonicotinoïdes. Cette famille d’insecticides a la particularité de ne pas tuer les abeilles sur le coup, mais de les affaiblir suffisamment […] Comme vous l’avez compris, la météo est un facteur aggravant, mais ce n’est pas la cause des mortalités hivernales. »

Yvon TORCAT (04)
« Après un hiver normal, un « vrai » hiver avec neige et gèle qui fait du bien au vivant, les beaux jours du printemps se font rares par ici. Les prunus sont en retard sur leur floraison, à moins que ce ne soit l’inverse sur les années précédentes où tout était en avance… Décidément aucune année ne se ressemble. Surprise sur ce que nous réserve celle-là […] A ce jour, une quarantaine de ruche n’ont pas passé l’hiver sur l’ensemble des ruches. Cela fait un taux de perte d’environ 20%, pas la cata mais c’est toujours trop et déplorable… »

De son côté, l’apiculteur …
L’apiculteur, comme les abeilles, s’active en avril et entre en pleine « saison apicole ».  Une première récolte devrait avoir lieu d’ici quelques semaines L’apiculteur devra alors réaliser toute une série d’opérations sur sa ruche, dont notamment la pose et le retrait de hausses (partie supérieure de la ruche dans lequel le miel est récolté).

Le Saviez – vous ?
C’est durant le mois d’avril que s’effectuent les vols nuptiaux. La jeune reine s’est accouplée avec une douzaine de mâles et a gardé dans sa « spermathèque » le sperme de chacun d’eux. Elle puisera tout au long de sa vie (pendant 5 à 6 ans si sa longévité le permet) dans cette réserve chaque fois qu’elle voudra féconder un de ses ovules.

La recette du mois… Financiers au miel (Source : Marmiton) !

INGRÉDIENTS :
– 100 g de beurre
– 100 g de sucre glace
– 40 g de farine
– 60 g d’amandes en poudre
– 50 g de miel
– 3 blancs d’œuf
– Extrait d’amande amère

PREPARATION :
Faites un beurre noisette en faisant fondre le beurre à feu très doux jusqu’à ce qu’il prenne une jolie coloration miel. Fouettez les blancs pour les rendre mousseux mais pas en neige, avec une pincée de sel. Mélangez le sucre glace, la poudre d’amande et la farine. Incorporez le mélange sucre-amande-farine dans les œufs en continuant à mélanger. Ajoutez le miel et mélangez de nouveau. Ajoutez le beurre noisette. Incorporez un trait d’amande amère (facultatif). Une fois que tout est bien mélangé, mettre au frais 3h environ. Versez la pâte dans des petits moules à financier et cuire 12 min à 180-190°C (thermostat 6). Une fois cuits, laissez refroidir quelques minutes pour procéder au démoulage, avec délicatesse. Laissez refroidir et déguster !
Bon appétit et surtout partagez-nous les photos de vos financiers sur les réseaux sociaux !

 

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23
Mar
2018

L’apiculture à la pointe d’une agriculture bien pensée

Cet article a été écrit par Yves ROBERT, apiculteur, arboriculteur et formateur en agroécologie, membre du réseau Un toit pour les abeilles.

Moindre diversité et qualité nutritionnelle

Il y a une réalité assez déconcertante que les paléontologues et archéologues ont mise à jour : quand l’homo sapiens est passé du régime chasseur-cueilleur à celui d’agriculteur, sa santé en a largement pâtit.

Il y a un fait objectif : la taille moyenne de l’homo sapiens a diminué brusquement chez toutes les peuplades, à tous les endroits du monde, lors de ce changement de régime de vie(*). Et, des pathologies nouvelles sont apparues.

Pourtant ce changement de régime de vie a été tout de même global et irréversible.

Même si nous disposons, dans certaines zones géographiques du globe, grâce à l’agriculture, d’une grande diversité de nourriture (ce qui n’était pas le cas au tout début de l’agriculture), il est utile de nous demander en quoi les produits de l’agriculture et leur transformation satisfassent nos besoins nutritionnels ?

Car cela ne va pas de soi.
En effet, l’histoire de nos lointains ancêtres prouve bien qu’il y a d’autres enjeux que celui du nutritionnel pour gouverner le développement de l’économie agricole.

Les produits de la nature 

Il n’y a aucun produit naturel qui puisse se conserver dans son état naturel, à l’exception du miel. C’est ce qui a fait son succès dans toutes les grandes civilisations.

D’une part, le miel contient une teneur en eau suffisamment faible pour se conserver sur une longue durée. D’autre part, il contient des agents naturels anti fongiques et anti bactériens.

Cette exception, ce miracle, nous le devons aux abeilles, qui produisent elles-mêmes leur propre nourriture par transformation enzymatique du nectar des fleurs, qui est déjà un produit très rare, qui serait né de la symbiose entre pollinisateurs et plantes à fleurs.

Les pollinisateurs facilitant la fécondation des fleurs ; les plantes ont développé un moyen de les attirer.

Nous sous-estimons grandement, aujourd’hui, la valeur des produits de la nature, face à la démesure de notre technologie dans le domaine de l’agro-alimentaire.

Produits frais ou produits transformés

Si le miel peut être considéré comme « frais » sur une assez longue durée de conservation, il est l’exception en matière de produits agricoles. Toutes les denrées naturelles fraîches sont soumises au dépérissement  assez rapide, si elles ne sont pas transformées ; certaines exigeant un suivi sanitaire particulièrement vigilant.

Nous sommes donc face à l’alternative de les consommer frais ou de les transformer. Alors se pose deux problèmes : celui de disposer d’un indicateur d’état de fraîcheur des produits ; et, l’autre ne pas altérer trop la qualité des produits lors de leur transformation.

Pour les miels, il existe un indicateur de leur état de « fraîcheur » : c’est le taux de HMF. Il évolue avec la dégradation des sucres dans le temps. Il peut être aussi considéré comme un bon indicateur de la dégradation concomitante des produits actifs que contient le miel.

Les facteurs qui influencent l’évolution du taux de HMF sont connus. Il s’agit particulièrement des changements de températures trop répétés ou trop élevés ; et, bien sûr du temps. C’est ainsi que des miels enfermés dans des amphores romaines étanches échouées au fond de la mer se sont « conservés » mais sont impropres à la consommation.

Indisponibilité des produits frais

Du fait de la désertification vertigineuse des campagnes, il n’y a plus, aujourd’hui, qu’un actif sur trente qui soit agriculteur, c’est-à-dire, producteur de denrées alimentaires. Alors qu’ils étaient encore un sur trois à la fin des années cinquante, comme me l’a rappelé dernièrement un ami apiculteur, Jérôme ALPHONSE.

Cette raréfaction entraîne inéluctablement celle de la disponibilité des denrées fraîches. L’effet est encore  accentué par intensification de l’urbanisation qui éloigne et disperse d’autant plus les lieux de production agricole. Ni la venue des néo-ruraux, pourtant si cruciale dans la prise de conscience par le grand public ni l’engouement pour les circuits courts ne sont la réponse suffisante à cet état de fait : il n’y a plus assez d’agriculteurs.

Concernant l’apiculture, c’est la seule production agricole, avec le jardinage, qui a conservé un savoir-faire populaire. Il y a cent fois plus de tous petits producteurs que de professionnels. Aussi, vous ne pouvez pas faire vingt kilomètres dans certaines zones encore rurales, sans rencontrer un panneau « Vente de miel chez le producteur ».

Indigence nutritive des produits transformés

A la deuxième question : que reste-t-il d’éléments nutritifs suite à la transformation, majoritairement industrielle des denrées alimentaires ? La réponse est malheureusement, dans trop de cas : pas grand-chose…

C’est une des raisons pour lesquelles il n’est publié aucun indicateur à ce sujet en direction des consommateurs.

Le consommateur n’a retenu, trop souvent que cette simple (et très fausse idée) qu’un fruit qui a une bonne tête est un fruit qui est bon à manger ( ?!)

Une autre amie, Delphine ROUSSEAU, qui travaille dans l’arboriculture et l’agroforesterie, m’a montré des fruits réputés périssables qu’elle avait acheté dans la grande distribution ; et, qu’elle a laissé en observation pendant une longue période de temps.

Il était hors de question pour elle de les consommer, car ils étaient restés intacts.

Ils étaient, soit bourrés de conservateurs ; soit ils avaient subi un traitement de conservation draconien qui ne peut guère laisser subsister d’éléments nutritifs.

Ces fruits n’avaient plus d’âge, ni plus d’intérêt alimentaire.

Faut-il prouver pour convaincre ?

Aujourd’hui, les produits de la ruche connaissent un regain d’intérêt. Il a fallu, pour cela, que des laboratoires analysent les composants, au demeurant extrêmement complexes et diverses, contenus dans le miel, le pollen et la propolis pour que leur popularité soit réhabilitée.

Cinq millénaires d’usage dans l’alimentation, la cosmétique et même la médecine traditionnelle n’arrivaient plus à nous convaincre de leurs bienfaits…

Aujourd’hui est crucial de proposer et poser des actions en faveur d’une agriculture bien pensée. En montrant par l’épreuve des faits (qui sont d’ailleurs mesurables scientifiquement, mais pas seulement…), qu’il est primordial de redéployer une agriculture de savoir-faire et de proximité.

L’esprit du cueilleur-chasseur n’est pas périmé

Les  cueilleur-chasseurs, nos ancêtres dont nous avons hérité la plus grande part de notre code génétique, avaient manifestement cultivé l’intelligence de leur approvisionnement alimentaire. Cet aspect est toujours aussi crucial de nos jours. Ne perdons pas cet état d’esprit salutaire !

L’un des aspects spécifiques (Il y en a bien d’autres…) de l’élevage des abeilles est qu’il conduit à coopérer avec des animaux que l’on dit « domestiques », alors que l’on a domestiqué seulement leur habitat.
En fait, les abeilles restent, malgré tout, des insectes « sauvages », qui peuvent, certes, tolérer (d’autres diraient : apprécier) la présence humaine, que sous certaines conditions. Comme tout animal sauvage.

Philosophiquement parlant, le développement assez complexe et compliqué de l’agriculture dominé par des enjeux sociaux, économiques et politiques, parfois contestables, a introduit un biais dans la compréhension d’un rapport « sain » avec la nature.

Pour faire simple, l’homme n’a pas du tout intérêt à dominer la nature, mais plutôt à continuer à en faire sa précieuse et indispensable alliée.

 

Yves ROBERT    www.culturenature71.com

(*) « Il y a 40 000 ans, au Paléolithique, les hommes de Cro-Magnon mesuraient 183 cm en moyenne c’est-à-dire beaucoup plus que notre taille moyenne actuelle.

Il y a 10 000 ans, au Néolithique, notre espèce était plus petite (soit 162,5 cm en moyenne). Changement climatique mondial, nouveau régime alimentaire et ses corollaires (malnutrition…) sont probablement à l’origine de ce rapetissement. »

http://www.hominides.com/html/dossiers/evolution-homo-sapiens.php

 

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05
Mar
2018

La vie de la ruche en mars

Que se passe-t-il dans la ruche ?
L’année dernière à cette même période, nous vous évoquions le réveil de colonies qui s’amorçait tout doucement… Cette année, il semble prématuré d’en parler. En effet la mi-février, laissait présager un retour des températures douces pour la toute fin de mois. C’était sans compter sur le Moscou-Paris, ce froid glacial venu de Russie et qui s’est abattu sur tout le territoire français toute fin février et première semaine de mars. Cela a engendré une chute vertigineuse des températures entre – 6 jusque -15°c sur certaines régions de France.
Les températures maximales ont atteint à peine entre -4 et 0 °C. Autant dire que pour les abeilles, il est préférable de rester encore au chaud quelques temps.
C’est à partir de la seconde semaine de mars que le redoux tant attendu devrait avoir lieu…


Le petit bémol autour des caprices de la météo, c’est que les températures douces des dernières semaines, juste avant l’arrivée du Moscou-Paris, présageaient d’un réveil prochain des colonies. La reine avait donc repris sa ponte et les abeilles devaient maintenir une température élevée au sein de la ruche entre 20-25°C et jusque 28°C. Les coups de froid répétés on mit à mal les colonies. Les abeilles doivent s’activer à ventiler plus fort dans les ruches pour maintenir des températures élevées. Elles s’épuisent.
Au-delà de cela, le froid qui a démarré prématurément dès cet automne et qui s’est prolongé tout cet hiver n’a pas permis aux abeilles d’effectuer correctement leur vol de propreté ; Vols qu’elles effectuent durant cette période et qui leur permet d’évacuer en dehors de la ruche leur déjections. Ce vol de propreté est crucial et permet de maintenir des conditions seines au sein des colonies.
cette situation, ajoutée à la grande humidité et au froid, a provoqué des cas de NOSEMA* détecté sur certaines ruches… Il est trop tôt pour dresser un bilan mais déjà des ruches n’ont pas tenu le choc.


Zoom sur … la NOSEMA*
La nosémose est une maladie des abeilles adultes. Il s’agit d’un champignon parasite qui se multiplie dans les cellules de la paroi intestinale des abeilles adultes et que l’on nomme Nosema. Cette maladie occasionne un affaiblissement de la colonie et une dépopulation hivernale ou printanière plus ou moins sévère (abeilles mortes, trainantes marchant au sol, ou encore traces de diarrhées…).
Cette maladie serait liée à l’addition de plusieurs facteurs stressant pour les abeilles. Parmi eux, les conditions climatiques avec des hivers trop longs et particulièrement humides.
Mes aussi les fortes pluies expliquent certains cas de Nosema. Le confinement trop long peut aussi favoriser la maladie. Enfin les pesticides participeraient également au développement de ce Champignon qui ravage les colonies…
la Nosema est présente en état latent chez presque toutes les abeilles.

De son côté, l’apiculteur …
D’ici quelques jours, vers la 3ème semaine de mars et si la météo le permet, l’apiculteur va pouvoir ouvrir les ruches. Un moment stressant pour nos « bergers des abeilles » qui ont vécu dans le doute tout l’hiver. Cette visite permettra à l’apiculteur d’évaluer l’état de ses colonies en sortie d’hiver. Il pourra en savoir davantage sur le pourcentage de mortalité des abeilles et surtout sur la santé des colonies de printemps.

Le Saviez – vous ?
C’est le moment de planter si vous souhaitez que vos petites abeilles aient de quoi se restaurer au printemps… Voici un rappel en images de quelques plantes mellifères que les abeilles adorent.
La liste n’est pas exhaustive. Il existe pleins d’autres plantes ! Des vivaces, des annuelles, et aussi des arbustes. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre pépiniériste !
Et pour ceux qui n’ont pas la possibilité de planter des fleurs, vous pouvez parrainer des m² de prairies sauvages pour les abeilles, avec votre parrainage de ruche !

La recette du mois… Madeleine au miel (Source : Marmiton) !

INGRÉDIENTS :
– 130 g de beurre fondu
– 3 œufs
– 130 g de sucre en poudre
– 1 cuillère à soupe rase de miel (Chez un toit pour les abeilles on est un peu plus gourmand et on vous suggère d’en mettre 2 !)
– 150 g de farine
– 1/2 sachet de levure
– 1 citron non traité
– 1 pincée de Sel
PREPARATION :
Allumez le four thermostat 7-8. Fouettez à la main les œufs, le sucre et le miel, jusqu’à ce que le mélange blanchisse.
Ajoutez ensuite la farine, le sel, la levure, le beurre fondu et le zeste du citron. Bien mélanger. Beurrez les moules et les remplir à moitié avec la préparation et enfournez 5 à 10 min, jusqu’à ce que les madeleines soient dorées.

Bon appétit et surtout partagez-nous les photos de vos madeleines sur les réseaux sociaux !

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05
Fév
2018

La vie de la ruche en février

Que se passe-t-il dans la ruche ?
En février, la nature, un peu engourdie par l’hiver se réveille tout en douceur…
Ne la brusquons pas ! La nuit perd un peu de terrain, et les journées se rallongent.
On commence ici ou là à voir les premiers nids d’oiseaux réapparaitre, annonciateurs de naissances à venir. Tout doucement la nature reprend du terrain. Quelques floraisons timides font leur apparition : perce-neige, pâquerette ou autre chèvrefeuille et romarin. Sur les arbres, encore nus, de nouvelles feuilles et des bourgeons apparaissent ici ou là.
Mais si le tableau qui se dessine semble idyllique, février est aussi la période de la réapparition des frelons asiatiques. La trêve fut de courte durée. Alors un bon conseil, prenez l’habitude de lever la tête, car les jeunes reines frelons asiatiques sortent de leur courte période d’hivernage pour commencer, elles aussi à construire leur nid. Le nid sera tout d’abord très petit et constituera un abri pour les premières ouvrières. Ces dernières prendront ensuite le relais et constitueront un nid beaucoup, beaucoup plus gros !
Les abeilles sont un peu plus paresseuses. Il va falloir attendre mi-février, voire la fin février pour que le réveil s’amorce au sein des colonies…
La grappe qui avait permis de conserver des températures élevées au sein de la ruche, va tout doucement se disloquer. La reine va reprendre la ponte. D’une petite rondelle sur un cadre, elle va remplir plusieurs cadres de couvain, en fonction des provisions en pollen.
Zoom sur … Le Cycle de la vie de l’abeille
A partir de l’œuf pondu dans son alvéole, la future abeille va passer par quatre stades différents, jusqu’à l’abeille adulte… Voici un exemple parfait de ce que la nature peut produire de magique !

Au départ il y a l’œuf de la Reine. En fonction de son statut « fécondé » ou non, et de l’alimentation, l’œuf deviendra une nouvelle reine ou une ouvrière (oeuf fécondé), ou un faux-bourdon (oeuf non fécondé). L’œuf est déposé verticalement au fond de l’alvéole. Au bout de trois jours à peine, l’œuf devient larve. Semblable à un ver blanc, il va muer et grossir pendant 4 jours au sein de l’alvéole où il est nourri par les abeilles. Au neuvième jour, le nourrissage est arrêté et l’alvéole operculée avec de la cire, pour laisser la larve évoluer doucement en Nymphe (pupe). On voit notamment à ce stade se dessiner les antennes, les yeux, la bouche, les pattes ou encore les ailes. C’est une abeille adulte ou imago qui sortira de l’alvéole au vingtième jour. Elle deviendra par la suite une ouvrière.

De son côté, l’apiculteur …
Cette période durant laquelle les abeilles passent d’une situation de repos hivernal, à une reprise d’activité pour la reine et la colonie, est particulièrement importante. Elle l’est d’autant plus pour l’apiculteur qui, comme les abeilles, va reprendre un rythme d’activité beaucoup plus soutenu. La population se développe rapidement au sein des colonies et les réserves s’épuisent aussi vite, sans que les abeilles ne puissent encore sortir pour butiner et ramener de nouvelles provisions.

Le Saviez – vous ? Comment reconnait-on la Reine ?
Sa taille tout d’abord… La Reine mesure en moyenne 20mm lorsque l’ouvrière en fait 15. Sa couleur avec reflets chauds ou bronzés est également un signe distinctif. Son abdomen est plus long et n’est pas entièrement recouvert par ses ailes, comme pour les ouvrières. Les yeux de la Reine ont moins de facettes que l’ouvrière. Son dard est plus lisse et elle pourra le retirer et piquer de nouveau. L’ouvrière en revanche meurt une fois son dard retiré. Elle n’a pas de glandes cirières et sa démarche est beaucoup plus lente.

Recette cuisine : Cake aux noix et au miel (Recette de notre marraine « En flagrant Délice » !
  INGRÉDIENTS
:
– 3 Œufs à température ambiante
– 100 g de sucre
– 45 g de miel
– 95 g de crème fleurette ou crème liquide entière (soit 6 cl)
– 185 g de farine tamisée + 3 g de levure chimique (ou 185 g de farine à levure incorporée c’est mieux)
– 65 g de beurre demi-sel fondu mais tiédi (ou beurre doux + 2 g de sel)
– 50 g de noix grossièrement hachées.
– Pour l’imbiber : 75 g l’eau, 25 g de miel

PRÉPARATION :
Beurrez et farinez un moule à cake de 25 x 9.5 x 7.5 cm. Retournez le moule et tapoter-le pour éliminer l’excédent de farine. Placez celui-ci au frigo et commencez la préparation.
Préchauffez votre four entre 160 et 170 degrés pour un four à chaleur tournante et 180 degrés pour un four à chaleur statique
Dans un saladier, mélangez brièvement avec un fouet le sucre, les œufs et le miel. Ajoutez la crème et mélangez. Ajoutez ensuite la farine et la levure (que vous aurez préalablement tamisées) et mélangez sans trop insister. Ajoutez enfin le beurre fondu et mélangez de nouveau jusqu’à complète incorporation.
Sortez le moule du frigo et versez-y la préparation en plusieurs fois : entre chaque couche disposez des morceaux de noix, jusqu’à épuisement de celles-ci.
Lissez le haut du cake à l’aide d’une spatule mouillée (pour éviter qu’il ne brûle), placez le moule sur deux plaques à pâtisserie (Les deux plaques ralentiront la cuisson du cake, empêcheront le fond de brûler et participeront au développement harmonieux de la pâte), puis enfournez pour 40 minutes environ (1 h environ si cuisson à 160°).
Pendant la cuisson, préparez le sirop pour imbiber pour le cake :
Faites chauffer à feu doux 75 g d’eau avec 25 g de miel (juste pour le dissoudre)
Vérifier la cuisson avec la pointe d’un couteau, la lame doit ressortir sèche.
A la sortie du four, sans retirer le gâteau du moule, versez doucement le sirop sur toute la longueur du cake. Attendez 5 minutes avant de le démouler et le laisser refroidir sur une grille.
Bon appétit et surtout partagez-nous les photos de vos cakes sur les réseaux sociaux !

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02
Fév
2018

La Gazette des abeilles n°3

Chères marraines, chers parrains,
Ça y est notre troisième numéro de la Gazette des abeilles vient de paraître.
Nous sommes ravis de partager avec vous la gazette Un toit pour les abeilles, bilan de l’année écoulée et démarrage de la saison apicole 2018.

Certains d’entre vous l’ont peut être reçue dans leur colis de miel.

Cliquez sur la Gazette pour l’ouvrir …

 

Bonne lecture !
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22
Jan
2018

L’Exposition des abeilles aux pesticides

Cet article a été écrit par Yves ROBERT, apiculteur, arboriculteur et formateur en agroécologie, membre du réseau Un toit pour les abeilles.

 » Chers parrains, j’ai souhaité, avec Chantal, vous rédiger quelques lignes sur l’exposition des abeilles aux pesticides et vous donner mon témoignage en tant qu’apiculteur…
Car le sujet est particulièrement grave qu’il faut en parler et en parler encore pour sensibiliser ! D’avance merci pour votre lecture et votre écoute…
L’exposition des abeilles aux pesticides

Dans ma pratique apicole, je me sens prioritairement concerné par les enjeux du développement de la biodiversité, qui consiste en grande partie, actuellement, à alerter sans relâche sur les dangers extrêmes de la destruction du vivant par des modes de production, de consommation et de pensée inappropriés.
Dans son livre aux éditions Rustica : « Un petit rucher bio. Tous les conseils pour débuter » Jérôme Alphonse, apiculteur dans le Vercors explique posément :

« Des milliers d’apiculteurs ont cessé leur activité ces dernières années , ne comprenant pas pourquoi ce qui avait toujours fonctionné conduisait à la mort de leurs chères protégées (…) Le réflexe est de penser que tout cela n’est sûrement pas si compliqué et qu’il suffit de revenir à des pratiques plus naturelles (…) Malheureusement, c’est oublier que les marais riches de biodiversité, les grandes prairies emplies de fleurs et fauchées lentement , les fermes plantées de multitudes de fruitiers, de tilleul et autres framboisiers, ont été remplacés dans bien des régions par de grandes surfaces agricoles de monocultures dopées aux traitements chimiques dévastateurs. »

L’indifférence impensable à l’égard de l’effondrement biologique de notre environnement et l’usage des pesticides vont de pair.
Il y a déjà quelques années, je me suis procuré un ouvrage de référence sur les pesticides : « Enjeux phytosatinaires pour l’agriculture et l’environnement » aux éditions Lavoisier.
« L’arrivée des néonicotinoïdes sur le marché est considérée comme l’évènement le plus important des trois dernières décennies dans le domaine des insecticides organiques de synthèse. »
, ai-je pu lire à la page 31 de cet ouvrage… Cela m’a véritablement glacé le dos. Il est clairement expliqué : « les néonicotinoïdes sont des insecticides systémiques, de contact et par ingestion ». C’est une redoutable invention, qui a fait des ravages considérables dans toutes les populations d’insectes non visés, dont les polinisateurs. On compte, dans cette famille infernale de molécules tueuses, le thiamethoxam.

Des informations précises sur les pesticides se trouvent aussi aisément en recherchant sur internet . Sur Wikipedia vous trouvez l’explication suivante: « Le thiaméthoxame ou thiamétoxam (ISO) est une molécule chimique de la famille des néonicotinoïdes (une famille d’insecticides neurotoxique pour les invertébrés, tout comme la clothianidine et l’imidaclopride). Il est utilisé comme pesticide (insecticide systémique) en agriculture. Uniquement fabriqué par le groupe agrochimique suisse Syngenta et vendu sous le nom de Cruiser et Actara ; il est abondamment utilisé en agriculture intensive comme produit phytosanitaire ciblant les insectes suceurs de sève ou consommant les plantes cultivées. »

Les abeilles se sont trouvées concernées, certes non volontairement (?) par ces molécules destructives, alors même qu’elles contribuent très significativement à la pollinisation des cultures des oléagineux, comme le colza ou le tournesol. Faut-il en conclure que des experts, inventeurs et hommes d’affaire seraient en sérieux déficit de connaissances en matière de biologie et d’expérience du vivant ?… En tout cas, il me parait évident que beaucoup de chemin est à faire pour réintégrer, dans nos préoccupations humaines prioritaires, la compréhension de la réalité de la vie sur Terre, dont notre avenir dépend pourtant.

Le Cruiser a été retiré du marché en France en 2012, au début de notre installation en apiculture. Un article publié à l’époque commente : « Après l’annonce d’une probable interdiction du Cruiser OSR utilisé en enrobage de semence du colza, faite durant les élections présidentielles, la LPO (La Ligue de Protection des Oiseaux) se réjouit de constater que Le Ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, ait annoncé le 29 juin le retrait de son autorisation de mise sur le marché. La LPO rappelle que la matière active concernée est le Thiaméthoxame (Cruiser), substance appartenant à la famille des néonicotinoïdes, tout comme l’imidaclopride (Gaucho).

La LPO regrette en conséquence que ce ne soit pas la famille des néonicotinoïdes, présentant une toxicité semblable, qui soit en totalité retirée du marché. L’imidaclopride, par exemple, possède une toxicité équivalente à 7297 fois celle du DDT interdit en 1972 ! On trouvera par ailleurs, ci-joint, la carte de la contamination des eaux de surface par cette molécule (…)» (www.lpo.fr)
L’enlisement dans la problématique des pesticides, qui a culminé durant ces dernières décennies persiste le début de l’ère industrielle. En touchant, au passage, bien d’autres aspects que le maintien des pollinisateurs.

Une étude menée par Pierre Duclos, vétérinaire conseil du Groupement de défense sanitaire de notre département de Saône-et-Loire vient d’être publiée dans le magazine professionnel « La santé de l’abeille » de décembre 2017 page 485. Elle met en évidence, à qualité de soin égal, l’influence considérable de l’exposition des abeilles aux pesticides sur le taux de mortalité durant l’hiver 2016-2017.

Entre la zone la moins exposée aux pesticides que constitue le Charolais, à l’ouest du département, et la zone la plus exposée, la Bresse à l’est, le taux moyen de mortalité hivernale des colonies d’abeilles passe de 11 % à 35%. (35%, c’est une colonie sur trois qui meurt en hiver…)

Nos propres ruchers se trouvent dans la zone géographique intermédiaire que constitue la Vallée de la Saône bordées par les monts du Mâconnais. Il est difficile d’y éviter complétement l’exposition aux pesticides, du fait de la présence de cultures de colza, dont les abeilles raffolent.

Nous avons notamment constaté, Chantal et moi, des anomalies fréquentes du développement des abeilles à l’état larvaire ; et, seulement dans des ruchers où l’exposition aux pesticides est malheureusement possible avec les cultures de colza.

Elles ne sont pas folles, les abeilles : le pollen de colza est l’un des rares pollens de plantes à contenir la totalité des acides aminés nécessaires à leur développement ! J‘estime que les abeilles ne sont « scientifiquement » pas folles ; selon moi, ce sont les êtres humains qui déraisonnent « scientifiquement » !

Les abeilles ne sont pas équipées biologiquement pour détecter la dangerosité des molécules de synthèse produites pas le génie (?!) de notre science. Elles n’ont probablement jamais croisé pareille incongruité depuis leur existence sur Terre, légèrement antérieure à la nôtre…

Yves et Chantal »

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16
Jan
2018

Merci pour les photos de vos pots de miel

Cette année encore, vous avez été très nombreux à nous partager les photos de vos pots de miel… Un grand merci pour vos nombreux partages sur les réseaux sociaux. Que ce soit sur facebook, twitter, instagram ou encore linkedin, nous avons reçu des centaines de photos en provenance de toute la France.
Quelle joie de voir l’ampleur nationale de notre initiative ! et surtout de constater qu’au delà de votre engagement, c’est une communauté à la fois responsable et solidaire que nous avons créée tous ensemble.
Voici un échantillon de ces photos partagées… Un grand merci à vous !

* Pour les parrains concernés et qui n’ont pas encore reçu leurs pots de miel, nous sommes actuellement en train de travailler avec Geodis pour effectuer le suivi des colis et voir pour organiser de nouvelles livraisons. Pas d’inquiétude, on s’occupe de vous !
BZzz ! BZzz !

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05
Jan
2018

La vie de la Ruche en Janvier

Belle et Heureuse année 2018…
2017 nous a quitté et c’est 2018 qui rentre en piste. Nous vous souhaitons, chers parrains, une nouvelle année douce et mielleuse. Que cette année vous apporte la santé bien entendu, mais aussi beaucoup de bonheur et de réussite dans vos projets, qu’ils soient personnels ou professionnels.
Le moment des vœux est un moment que nous aimons chez Un toit pour les abeilles, car il nous permet de remercier les milliers de parrains qui forment cette grande famille solidaire.
Aujourd’hui nous sommes quelques 28 000 parrains particuliers et 1 150 entreprises investis et engagés dans cette cause fondamentale qu’est la sauvegarde des abeilles. Nous avons pu, grâce à votre soutien, à la fois précieux et surtout fidèle, installer près de 4 000 ruches partout en France.

Nous souhaitions aussi profiter de l’occasion pour vous remercier chaleureusement pour tous vos messages de vœux et de soutiens que nous avons reçu par mails ou sur les réseaux sociaux. Tous vos messages nous touchent et nous confortent dans cette belle mission qu’est la nôtre.
Que se passe-t-il dans la ruche ?
Ce début d’année 2018 est très agité d’un point de vue des conditions météorologiques. Il fait froid dehors, et les températures sont passées en négatives dans plusieurs régions de France. On voit également ce début d’année chahuté par de violentes rafales de vent. La vigilance est donc de mise sur les ruchers de nos apiculteurs. Les ruches doivent demeurer à l’abris du vent, des fortes pluies et de la neige fréquents sur cette période.

Les abeilles restent confinées à l’intérieur des ruches, formant une grappe organisée pour se maintenir au chaud. L’activité de la colonie est restreinte et les abeilles puisent doucement dans les réserves qu’elles ont accumulé durant les beaux jours.

Dans quelques semaines, les températures devraient doucement remonter… Toute fin janvier, début février, la Reine, avec le retour de températures plus clémentes, devrait reprendre la ponte pour former ce qui sera bientôt, la nouvelle colonie de printemps !

Zoom sur … La reprise de la ponte
Durant la période d’hivernage, la Reine suspend naturellement la ponte. Cette dernière a un rôle de régulateur de la population au sein de la colonie. Il serait compliqué en effet d’entretenir du couvain sans avoir suffisamment de réserves pour les nourrir. Vers la fin janvier, lorsque les températures remontent, il n’est pas rare de voir quelques abeilles, ici où là, dans votre jardin. Elles viennent aspirer les quelques gouttes d’eau fraiches, sur les feuillages persistants ou les points d’eau.

Ces « Porteuses d’eau » ou « Buveuses d’eau », comme on les nomme communément, sont annonciatrices de la reprise de la ponte par la Reine. L’eau est en effet un élément indispensable à la fabrication de la gelée royale, qui servira à nourrir la Reine en pleine reprise d’activité ainsi que toutes les larves de la ruche.

De son côté, l’apiculteur …
Tout comme en décembre, les interventions de l’apiculteur en janvier sont limitées sur le rucher. Inspections visuelles et contrôle des ruches par pesée permettront à l’apiculteur de s’assurer que les colonies vont bien

Le Saviez – vous ?
Durant la période de froid, et pour conserver une bonne température corporelle, les abeilles consomment leurs réserves de miel. Les défécations liées à cette consommation ne sont pas faites au sein de la ruche…Les abeilles sont propres. Elles vont profiter de redoux pour effectuer un « Vol de propreté » durant lequel elles vont rejeter les déchets accumulés durant plusieurs semaines ! La Nature est bien faite non !?

Nouveauté… Recette cuisine
Pour la nouvelle année, on vous propose chaque mois, une recette avec pour ingrédient phare (je vous laisse deviner !) : le Miel

Première recette de l’année : Galettes au Miel
Liste d’ingrédients :
– 3 œufs
– 100 g de sucre semoule
– 1 sachet de sucre vanillé
– 80 g de miel
– 1/2 c. à café de sel
– 8 cl. d’huile de tournesol
– 480 g de farine
– 14 g de levure chimique
– Un œuf pour la dorure
Recette :
Préchauffez le four à 180°C. Dans un récipient, mélangez les œufs avec le sucre et le sucre vanillé. Ajoutez le miel, l’huile et le sel. Incorporez ensuite la farine et la levure chimique et mélangez pour obtenir une pâte homogène. Enduisez vos mains d’un peu d’huile et confectionnez des boules de la taille d’un œuf. Déposez-les en les espaçant sur une plaque tapissée de papier sulfurisé et les laisser s’étaler. Enduisez les boules d’un peu d’œuf et décorez-les à l’aide d’une fourchette. Laissez cuire au four pendant 15 à 20 mn.
C’est prêt, laissez refroidir et régalez-vous !

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06
Déc
2017

Notre Cabane aux abeilles a été vandalisée

VANDALISME
Car oui c’est comme cela que ça se nomme.
C’est ce dimanche, en se rendant à la Cabane aux abeilles, que Régis a découvert le Rucher dévasté !

Une ou des personne(s) irresponsables et inconscientes ont pulvérisé la Cabane aux abeilles, s’amusant à jeter de grosses pierres sur les ruches et leur abri !
Les ruches les plus petites n’ont pas résisté et sont tombées, laissant les colonies qui été à l’intérieur mourir de froid. Pour les autres ruches plus populeuses, la propolis a permis de les consolider. Elles n’ont pas bougé, mais les chocs générés par les jets de pierres répétés ont probablement cassé les grappes d’hiver.
Hélas impossible d’ouvrir les ruches pour vérifier car cela mettrait en péril les colonies. Il fait déjà trop froid.

Voici les tristes photos du délit qui nous chagrinent tout autant qu’elles nous choquent : Tuiles arrachées et cassées, ruches tombées, autres ruches malmenées. Pourquoi ?
Nous aimions vous partager la vie de nos petites abeilles jour après jour ; Partager avec vous l’activité de nos ruches paille, argile, tronc…

Tout est à reconstruire 😥

Ces personnes malveillantes ont-elles juste conscience qu’elles ont attaqué des insectes sans défense et que l’ont sait en voie de disparition.
Savent-elles que sans les abeilles, l’humanité toute entière pourrait disparaître. Honte à ceux qui ont fait cela !
Et merci à vous pour sensibiliser autour de vous sur la situation critique des abeilles.

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05
Déc
2017

La vie de la ruche en Décembre

Actus abeilles
Pour ceux d’entre vous qui ont suivi l’actualité autour des abeilles, une triste nouvelle est tombée le 27 novembre dernier…
Le glyphosate, herbicide de Monsanto, autrement connu sous le nom de Roundup, vient d’être de nouveau autorisé en Europe pour 5 ans. La France, sous l’égide de Nicolas HULOT, Ministre de la Transition Écologique a voté « non » à cette autorisation, se ralliant ainsi à 8 autres pays membres pour interdire cet herbicide, tueur d’abeilles. Mais ce sont 18 autres pays, dont l’Allemagne qui ont fait basculer la décision en faveur de cette prolongation. La Commission Européenne a ainsi annoncé, au terme du vote, que le pesticide controversé serait finalement autorisé jusqu’en 2022 dans l’UE, une décision critiquée par les ONG.
De son côté la France a décidé de faire cavalier seul et de réduire la période à 3 ans, le temps pour les différentes filières concernées d’envisager des solutions de transition. Nous déplorons une décision qui vient de nouveau affecter, de plein fouet, la filière apicole française déjà durement touchée. Mais nous saluons toutefois la volonté de la France de vouloir rapidement interdire cet herbicide mortel pour nos butineuses !
Vos pots de miel arrivent…
Passons aux nouvelles plus réjouissantes, votre miel arrive*. Vous allez pouvoir profiter des fêtes pour déguster ce précieux nectar et le partager autour de vous… C’est aussi l’occasion d’échanger avec vos proches et de les sensibiliser sur la situation inquiétante autour des abeilles. Vous pourrez également partager votre expérience en tant que parrains de ruches. Cela permettra peut-être de « passer le relai » autour de vous et voir la grande Un toit pour les abeilles s’agrandir encore !
Et puisque les fêtes de fin d’année arrivent à grands pas, toute l’Équipe Un toit pour les abeilles et vos apiculteurs vous souhaitent, un Mielleux Noël !

* Pour les parrainages réglés entre le 15/01 et le 14/08/2017.

Que se passe-t-il dans la ruche ?
Plus de doute possible, l’hiver s’installe (j’ajouterai « doucement dans la nuit » pour les amateurs de « La Reine des Neiges ») ! Le froid est à présent bel et bien là. Dans certaines régions de France il neige déjà.
C’est le calme plat aux ruchers…
Plus une abeille à l’horizon, pas de bourdonnement ou d’activité aux portes des ruches. Les abeilles vont rester au chaud dans la ruche et attendre gentiment le retour des beaux jours. Car les abeilles n’aiment pas le froid ! En dessous de 5 à 6°C elles tomberaient littéralement dans un état « comateux » ce qui sonnerait la fin de l’essaim. Elles vont donc se tenir au chaud, toutes ensemble, formant ce que l’on nomme communément « la grappe ». Leur activité sera quasi nulle et les provisions seront consommées avec parcimonie pour passer l’hiver…

Voici une carte des prévisions météos pour cette première semaine de décembre. Fini les températures à deux chiffres. Le froid glacial de l’hiver est en approche…

Zoom sur … La grappe d’hiver
Saviez-vous que pour se tenir bien au chaud pendant l’hiver, les abeilles vont se blottir les unes contre les autres dans la ruche, formant ainsi une « grappe » à l’instar des grappes de raisins. Au centre, là où la température sera la plus élevée, on retrouve bien entendu la Reine. C’est le « cœur » de la grappe et la température y avoisine les 15 à 37°C.
Le cœur est protégé par une couronne d’abeilles qui régulent cette température. Elle forme le « manteau » autour du centre. Enfin en périphérie, on retrouve les abeilles les plus exposées. Celles au bout de grappe. La température y est beaucoup plus froide, entre 7 et 13°C. Voici la photo infrarouge d’une grappe en hiver.

De son côté, l’apiculteur …
L’apiculteur profite de cette période pour envoyer les pots de miel aux parrains concernés. Il en profite aussi pour vendre son miel lors des marchés de Noël par exemple. Il y propose divers produits de la ruche : miel, bougies à la cire, bonbons au miel, pollen, propolis, pain d’épice, vinaigre de miel, savon au miel…
Les interventions aux ruchers sont limitées pour éviter de perturber les colonies. Principalement des contrôles visuels ou des pesées permettant d’estimer les réserves des ruches.

Le Saviez – vous ?
Pendant l’hiver, ce sont les abeilles à l’intérieur de la grappe qui jouent le rôle de chauffage. Elles font vibrer les muscles de leur thorax, sans activer le mouvement d’ailes, ce qui permet de ventiler la chaleur au cœur de la grappe.

Un peu de poésie … La citation du mois !
« Une colonie d’abeilles est certainement le procédé de la nature le plus merveilleux pour structurer de l’énergie dans le temps et dans l’espace » Jürgen TAUTZ « L’étonnante abeille »

Belles fêtes à vous tous, et merci pour tout votre précieux soutien !

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05
Nov
2017

La vie de la ruche en novembre

Édito

Avant de vous donner quelques nouvelles de la vie des ruches au mois de novembre, nous vous partageons les dernières actus autour du glyphosate.
Le report mercredi 25/10 dernier de la décision sur la ré autorisation du glyphosate, herbicide classé « cancérigène certain pour les animaux, et probable pour l’homme », témoigne de l’impact réel des mouvements citoyens contre l’utilisation de cet herbicide « tueur d’abeilles ».
Entre dépendance agricole, recherche de rendement, et menace de poursuites de Monsanto en cas de non prise de décision avant le 15/12/17, date d’expiration de la licence pour le glyphosate, le « Round up » devient un sujet sensible pour les hautes instances gouvernementales.
Pourtant son impact réel sur la biodiversité et sur les hommes a été démontré par le CIRC, Centre international de recherche sur le cancer.

Jusque-là, il était question de renouveler la licence du glyphosate pour une durée de 10 ans.
Aujourd’hui force et de constater que la Commission Européenne, face à la pression des concitoyens et de certains États membres n’a d’autre possibilité que de revoir sa copie !
Aujourd’hui on parle d’une prolongation réduite de 5 à 7 ans pour la Commission Européenne.
La France, sous l’égide de Nicolas HULOT, Ministre de la Transition Écologique et Solidaire, évoque une prolongation réduite de 3 à 4 ans maximum.
Une chose est certaine, le mouvement citoyen qui s’est créé autour de l’interdiction du glyphosate a su peser dans la balance. Espérons que les autorités politiques sauront écouter la voix juste et avisée du peuple !

Source :  Marianne 

En attendant, outre le glyphosate, 2 nouveaux pesticides, dont la molécule principale active est le sulfoxaflor, très proche des néonicotinoïdes, viennent d’être autorisés. Un véritable scandale ! « Sortis par la porte, les néonicotinoïdes reviennent par la fenêtre ».
Un toit pour les abeilles poursuit son action environnementale pour préserver cette espèce essentielle à la vie. Grâce à votre soutien, nous avons installé et nous installons chaque année des milliers de ruches partout en France, et contribuons, à notre échelle à la sauvegarde de millions d’abeilles.

Nous ne pouvons rester inactifs face à cette situation ! Vous nous avez soutenu hier… Nous avons encore besoin de vous aujourd’hui !

L’Équipe Un Toit Pour Les Abeilles
Et tous les apiculteurs soutenus au travers du parrainage !

Que se passe-t-il dans la ruche ?
Cela fait une semaine déjà que les températures ont commencé doucement à baisser. Nous allons rentrer dans la période froide. Dans certaines régions, novembre est même annonciateur des premières gelées. C’est encore un peu tôt mais les prévisions météos pour la 2nde période de novembre nous annoncent des températures clairement inférieures.

C’est une période très calme pour les abeilles qui entrent concrètement en période d’hivernage. L’activité sur la planche d’envol est très limitée, voire inexistante. On espère pour nos abeilles qu’il fera, cette fois-ci, suffisamment froid pour maintenir les abeilles au chaud et en activité réduite au sein des ruches. Souvenez-vous, l’une des raisons expliquant les colonies fragilisées de l’an passé a été la météo trop clémente qui n’a pas permis un bel hivernage. Les abeilles ont continué à sortir de la ruche et donc à consommer les réserves, sans trouver pour autant en retour suffisamment de nectar ou pollen dans la nature…
Dans la ruche, les abeilles vont bientôt se tenir serrées les unes contre les autres pour former une grappe et se tenir chaud pour passer l’hiver.

Zoom sur … Les Visites des ruches en hiver


L’ouverture des ruches en période froide n’est pas recommandée. On ne voudrait pas que les locataires des ruches ne prennent froid !  Une ouverture, même rapide de la ruche, peut mettre en péril la colonie. Les abeilles n’aiment ni le froid, ni l’humidité.

L’apiculteur préfèrera le contrôle visuel régulier des ruches, pour vérifier qu’aucun prédateur (rongeurs, oiseaux etc…) ne menace les ruches. On voit aussi à cette période de grosses pierres joncher les toits des ruches, pour éviter qu’un coup de vent ne vienne les faire tomber.

Quant aux frelons asiatiques, ils sont toujours actifs en novembre. Ils peuvent rentrer dans les ruches et décimer la colonie toute entière. Des grilles spéciales trop étroites pour le frelon lui bloqueront l’entrée.

De son côté, l’apiculteur …
Durant cette période les interventions de l’apiculteur sur les ruches sont limitées. Il en profite pour empoter le miel extrait il y a quelques semaines à peine et qui fera le bonheur des parrains et clients. Il peut aussi se consacrer à la commercialisation de son miel à la Miellerie ou sur les marchés ainsi qu’à l’entretien du matériel pour la saison suivante. C’est aussi l’occasion de débroussailler les ruchers ou de préparer de nouveaux emplacements pour l’année à venir.

Le Saviez – vous ?
Le climat environnant le rucher est très important, particulièrement en période de froid. Une intervention au rucher ne pourra se faire que par temps ensoleillé, avec une température supérieure à 15°C, et en l’absence de vent.

Un peu de poésie … La citation du mois qui fera écho à la nouvelle récente selon laquelle l’abeille est en voie de disparition…
« Et un jour les abeilles mourront. Et le miel, ce vieux compagnon d’Abel, disparaîtra. Ce sera l’annonce de la fin de l’histoire humaine des hommes. Caïn et Abel de Martin Gray

C’était il y a tout juste un an …
Le 5 novembre 2016
ne vous dira probablement rien !
Pourtant cette date résonne en nous comme un jour symbolique. Celui où des milliers de personnes ont intégré à leur tour la grande famille des parrains Un Toit Pour Les Abeilles, suite au passage dans le JT de France 2.

Nous n’avons pas oublié ce jour magique. Souvenez-vous…


                                                                                                   MERCI  

Merci à tous les parrains qui nous ont rejoint suite à ce passage télévisé. Merci également à tous nos parrains historiques qui nous suivent depuis le tout début de cette belle aventure solidaire !

Cette histoire environnementale nous l’écrivons ensemble… Il reste encore des pages à écrire et vous pouvez poursuivre l’action avec nous !
On espère de tout cœur que vous maintiendrez ce lien étroit que vous avez su tisser avec vos abeilles, votre apiculteur, et avec nous…
Bon dimanche à vous !

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02
Nov
2017

C’était il y a tout juste un an…

Chères marraines, chers parrains,

Le 5 novembre 2016 ne vous dira probablement rien !
Ce n’est pas la rentrée, ni même la date d’un rendez-vous important ou encore la date d’anniversaire de l’un de vos proches.
Pourtant cette date, le 5 novembre 2016, résonne en nous comme un jour symbolique…
Celui où vous avez décidé d’intégrer la grande famille des parrains Un Toit Pour Les Abeilles.

Chez Un Toit Pour Les Abeilles, nous n’avons pas oublié ce jour magique où vous avez été des milliers à vous engager à nos côtés en parrainant des ruches !
Beaucoup d’entre vous nous ont rejoint suite au passage dans le JT de France 2 ce 5 novembre. Souvenez-vous…

Durant toute cette année de parrainage, vous avez vécu au rythme des abeilles.
Nous partageons cette conviction commune, que si chacun fait un geste, on peut changer les choses et préserver notre biodiversité et nos précieuses abeilles.

Nous espérons que vous avez apprécié votre année de parrainage
Une chose est sûre, chacun de vous aura, à son niveau, agi concrètement pour préserver les abeilles et leurs gardiens, les apiculteurs… Et pour cela, nous vous disons

 MERCI 

 

Finalement aujourd’hui vous faites un peu partie de notre famille. Cette histoire environnementale nous l’écrivons ensemble… Il reste encore des pages à écrire et vous pouvez poursuivre l’action initiée l’an passé, en renouvelant votre parrainage.
Il vous suffit pour cela de cliquer sur le bouton ci-dessous et de valider votre engagement pour cette nouvelle année.

On espère de tout cœur que vous maintiendrez ce lien étroit que vous avez su tisser avec vos abeilles, votre apiculteur, et avec nous…


Point Actus : L’utilisation du glyphosate, herbicide « tueurs d’abeilles » et classé « cancérigène certain pour les animaux, et probable pour l’homme », risque d’être renouvelée pour quelques années encore (3 ans minimum selon la proposition de Nicolas HULOT), ou pour 10 ans ! Ce serait pour la filière un véritable coup de massue.
Outre le glyphosate, 2 nouveaux pesticides, dont la molécule principale active est le sulfoxaflor, très proche des néonicotinoïdes, viennent d’être autorisés. Un véritable scandale ! Sortis par la porte, les néonicotinoïdes reviennent par la fenêtre. Nous ne pouvons rester inactifs face à cette situation !
Vous nous avez soutenu hier… Nous avons encore besoin de vous aujourd’hui !


L’Équipe Un Toit Pour Les Abeilles
Et tous les apiculteurs soutenus au travers du parrainage !

 

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16
Oct
2017

A l’instar du Colibri, vous aussi faites votre part

Grâce à vous et à vos contributions généreuses, nous allons pouvoir « donner des ailes » à Folies Royales et créer de nouveaux soins solidaires et éthiques, alliant bienfaits de la nature et sauvegarde de notre biodiversité. Deux engagements essentiels qui VOUS sont et NOUS sont précieux.

Derrière la marque Folies Royales, il y a bien entendu le parrainage d’abeilles avec Un toit pour les abeilles, mais il y a aussi quatre engagements forts en faveur des abeilles et de notre environnement…

Engagement N°1 : Les ruches de biodiversité
Nous créons des ruches qui ne sont pas destinées à la production de miel et qui se rapprochent le plus possible des conditions de vie de l’abeille « sauvage ».

Engagement N°2 : Des Fleurs pour les abeilles
Là encore, nous recréons des territoires de biodiversité sur des parcelles autrefois gérées de manière conventionnelle.
On y sème des fleurs présentant un intérêt pour les abeilles et autres butineurs.

Engagement N°3 : Les journées abeilles
Ces journées d’immersion avec les abeilles sont le trait d’union entre le client Folies Royales, consommateur engagé, et nos actions menées sur le terrain.

Engagement N°4 : Les Cueilleurs d’abeilles
Durant les mois de mai et juin, certaines colonies d’abeilles essaiment. La reine part avec une partie de la colonie.
Nous avons créé un réseau de plus de 500 apiculteurs volontaires pour venir récupérer ces abeilles et les sauver.

Aujourd’hui et grâce à votre aide, ce sont 3 nouveaux soins solidaires qui vont venir étoffer notre gamme éthique Folies Royales

  • Peau de Folie : Soin exfoliant corps aux pépins de raisin Bio.
  • Éclat de Reine : Masque éclat visage à l’eau florale de Mauve Bio.
  • et Satin Royal : Masque purifiant visage à l’eau florale de Camomille Bio.

 Un rêve qui devient réalité ! Un grand merci d’avoir rendu tout ceci possible.

Aujourd’hui nous devons atteindre un nouveau palier pour pouvoir lancer deux nouveaux produits…
  • Tout Doux : Huile Post-épilation corps et visage à l’extrait de Lilas blanc Bio.
  • Peau de Velours : Huile modelage pour le visage à l’huile d’Argan Bio

Et nous avons besoin de vous pour cela.
Aidez-nous à atteindre ce nouveau palier… Contribuez à notre cagnotte et recevez des contreparties « bien-être » pour prendre soin de vous en prenant soin de la Nature !

Ou tout simplement, partagez autour de vous et diffusez largement notre appel à soutien car vous êtes les meilleurs ambassadeurs de la cause que nous défendons.

A l’instar du Colibri vous aussi faites « votre part »…

Pour participer à notre cagnotte bluebees, cliquez ici :

https://bluebees.fr/fr/project/349-folies-royales

Merci à tous !

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16
Oct
2017

Bilan de la saison 2017 chez Philippe, Apiculteur des Gorges du Daluis

Philippe Chavignon, apiculteur des Gorges de Daluis vous dresse le bilan d’une saison 2017 compliquée… encore !

« Chers parrains bonjour…
Nous sommes la mi-octobre, le temps d’un pré-bilan de cette saison 2017.
Nous avons eu de fortes pertes hivernales, environ 50 %. Mais c’est devenu le quotidien « annuel » de l’apiculture biologique. Je viens de rendre visite à un collègue provençal qui a perdu 90% de son cheptel entre empoisonnements et autres causes.

Fin d’hiver plutôt chaud et début de printemps précoce. L’élevage de reine et les colonies se développent très vite. Attention au coup de froid tardif ! J’ai le souvenir de conditions de début de saison similaires au millénaire précédent, vers 1997. Cela n’a pas loupé, deuxième quinzaine d’avril, le thermomètre affiche moins cinq. Le froid persiste quelques jours. Perte de couvain, réduction des populations, surconsommation des réserves… Il faut retirer les hausses. Le thym, en début de floraison, a souffert et ne fournira pas son divin nectar.

Il faudra attendre la deuxième semaine de Juin pour qu’enfin les hausses se remplissent.
Beaucoup de miellats –miels issu des « digestions » de pucerons que les abeilles récoltent : les plus connus sont le sapin, châtaignier et dans le cas présent sans doute le pin.
Nous transhumons sur le châtaignier sans grand espoir, la floraison est très partielle. La gelée tardive a détruit les bourgeons floraux sur 50% des arbres. Récolte nulle.

Les fortes chaleurs et la sècheresse s’étant installées dès la dernière semaine de mai, la floraison de lavande s’annonce précoce. Les conditions météorologiques me rappellent 2003 et je m’attends à un été chaud et sec. Nous transhumons le 15 Juin, seulement 25 ruches vu les perspectives, 10 à 15 jours plus tôt que d’habitude. Grand bien nous en pris car alors que j’avais des craintes dues à la sècheresse qui commençait à sévir, les lavandins plutôt beaux ont été généreux en début de floraison. Nous ajouterons d’autres ruches plus tard mais sans grand résultat, la miellée ayant eu lieu essentiellement la première semaine. La récolte sera moyenne, mais nous nous en contentons. Sur le plateau de Valensole nous sommes confrontés, ces dernières années à un problème – un de plus !- récurrent. Des agriculteurs s’essaient à de nouvelles cultures –sauge sclarée, anis, coriandre,…- ce qui complique la récolte d’un miel de lavande suffisamment pur.

Début juillet, j’effectue plusieurs reconnaissances en haute montagne pour trouver des fleurs « butinables », mais la sècheresse a déjà sévi. Nous installons finalement un rucher d’essaims de l’année près du col de La Cayolle à 1800m, ouvert sur des alpages jusqu’à 2600m. Petite miellée, mais 15 jours plus tard, il faudra retirer les hausses vides et bientôt nourrir les essaims.
Malgré les prévisions météos qui nous ont parfois redonné espoir, en vain, le déficit en eau a continué à s’accentuer. La végétation herbacée et arbustive est grillée, pire qu’en 2003.
La sarriette, a tenté, sans doute par programmation génétique, de produire quelques fleurs, mais le résultat est insignifiant. Il faut continuer à nourrir.

La récolte globale est plutôt médiocre. A peine mieux qu’en 2016, la pire année que nous ayons connu !

Nous avons certes réussi à augmenter le cheptel, grâce à l’élevage de reine, mais aussi l’achat d’essaims. Nous avons procédé pour la deuxième année consécutive à des encagements de reines pour provoquer des arrêts de pontes estivaux favorables aux traitements contre les varroas et qui contrarient le développement de ceux-ci.

Le plus gros du cheptel est maintenant dans l’Esterel et nous gardons un rucher dans les Gorges de Daluis pour essayer de revenir à un hivernage en montagne que nous avions abandonné pour cause de pertes excessives.

Rendez-vous en mars pour le bilan de l’hivernage. En attendant, dégustez votre miel avec parcimonie, les stocks de miel français sont au plus bas historiques !
Mais dégustez-le avec amour – le même que je vous porte, à vous parrains engagés qui me soutenez !
Philippe »

 

 

 

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10
Oct
2017

Immersion avec les abeilles de Thierry en Chartreuse…

Le samedi 7 octobre dernier, c’est Thierry SALAVIN, votre apiculteur du Rucher de la Chartreuse qui vous ouvrait ses portes pour une journée immersion avec les abeilles…

Au programme :
Visite de sa miellerie et départ groupé pour aller voir les ruches et observer les abeilles.
La journée a été ponctuée par un pique-nique convivial où chacun a pu partager des plats délicieux et pleins de saveurs… Un véritable moment de partages, de douceur et de bonne humeur !

Votre apiculteur Thierry, enchanté par cette journée de rencontre avec ses parrains, a souhaité vous partager ces quelques mots…

« Je voulais vous dire un grand merci pour la journée qu’on a passé tous ensemble.

On était bien nombreux, j’appréhendais un peu. Et j’ai passé une chouette journée avec vous et les abeilles. Chacun a pu trouver sa place joyeusement dans ce groupe engagé à notre cause !

J’ai trouvé tout le monde particulièrement chaleureux. De joyeuses colonies d’abeilles et d’humains mêlées !
Partager un peu de mon quotidien et de celui des abeilles m’a nourri. Merci pour les p’tis plats partagés qui ont ravi nos papilles également !!! La journée était douce. La douceur de la météo nous a influencé aussi. C’est aussi cela l’apiculture… Notre quotidien avec les abeilles c’est l’apprentissage de la douceur et de l’attention. C’était vraiment chouette de vous voir expérimenter le contact avec les abeilles.
J’ai l’impression que ce contact a touché chacun de vous et que vous êtes repartis dans votre quotidien avec ça, c’est un beau cadeau je trouve.

Merci encore, et bel automne à tous ! »

Merci également à André LEFÈVRE NATURAVERDÉ SUEZ Organique pour le partage des photos prises durant la visite

 

 

 

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05
Oct
2017

La vie de la ruche en octobre

Pré-bilan 2017
Nous sommes en octobre…
Les apiculteurs réalisent les dernières visites des ruchers avant l’hiver.
Bien qu’il faille attendre le réveil des colonies en février prochain pour dresser un bilan complet de cette saison apicole, nous avons déjà quelques remontées des apiculteurs de notre réseau.
Il en découle que 2017 aura été une année contrastée pour la filière. Les conditions météo ont été particulièrement rudes cette année et en décalage avec les besoins des colonies et des floraisons.
Il a fait trop froid en mai, avec des gelées sur certaines régions. La sécheresse de juin, notamment dans le sud de la France, a mis à mal les floraisons. Les pluies qui ont suivies en juillet et août sont venues perturber la fin de saison. Seuls les ruchers situés en montagne auront été préservés cette année. La météo n’aura pas été le seul élément perturbateur. Les incendies dans le sud de la France et en Corse ont noirci également le tableau de cette triste saison…
« On essuie une nouvelle année noire » explique Philippe HUGUEL, apiculteur du Rucher d’Entraigues. « Après 2016, la saison 2017 va nous faire encore beaucoup de mal… Deux années noires coup sur coup c’est dur pour la filière… »
Le réveil des colonies au printemps prochain nous en dira davantage sur le bilan de cette saison. Jusque-là, il faut tenir bon… Vos soutiens, nombreux, et surtout fidèles nous aident à pallier aux difficultés rencontrées sur les ruchers de nos apiculteurs, surtout lors de saison comme celle-ci. MERCI profondément pour cela !

Que se passe-t-il dans la ruche ?
Ca y est, nous sommes bel et bien en automne ! On approche tout doucement des températures de saison. Elles avoisinent les 5 à 10°C le matin et 16 à 20°C l’après-midi.

Bref, il commence à faire froid pour les abeilles qui préfèrent rester au chaud dans les ruches. Elles se sont organisées : Exit les faux bourdons qui n’ont plus de rôle à jouer au sein de la colonie. La Reine aussi a largement ralenti sa ponte. Elle ne tardera pas à la suspendre bientôt, lorsque l’hiver aura démarré. Les abeilles vont rester confinées, en effectif réduit, au sein de la colonie tout l’hiver, puisant sur les réserves engrangées durant l’été.

Zoom sur … L’hivernage

Les abeilles n’hibernent pas durant la période de froid. Elles ne dorment pas à proprement parler. Leur activité se réduit considérablement, mais elles continuent à vivre, au ralenti, confinées au sein de la ruche. C’est l’hivernage. Elles vont ainsi se tenir bien au chaud, serrées les unes contre les autres, en forme de grappe. L’objectif pour elles : conserver une température intérieure de 30-35°C.

Cette température est le résultat de cette grappe que forment entres elles les abeilles et de la ventilation qui s’opère au sein de la ruche, par leurs battements d’ailes. C’est cette même ventilation qui permet de les protéger de l’humidité, leur pire ennemi !

De son côté, l’apiculteur …
L’apiculteur a terminé sa récolte d’été. Il a laissé les abeilles récolter les derniers nectars et pollens disponibles dans la nature, pour accumuler quelques provisions supplémentaires. Les dernières floraisons sont à présent épuisées et le froid de retour. Les abeilles vont à présent rester dans les ruches. Le travail de l’apiculteur est double à cette période.
Aux ruchers, il réalise les dernières visites d’avant l’hiver et s’assure que toutes les ruches sont prêtes à rentrer en hivernage. Elles doivent être suffisamment chargées en réserves, doivent être en bon état et bien isolées pour éviter les agressions extérieures, liées à la météo ou aux attaques de prédateurs.
Il faut aussi les positionner à l’abri du vent. Souvent l’apiculteur place une grosse pierre sur le dessus des ruches pour éviter qu’un vent trop fort ne souffle les toits.
A la miellerie, il termine la mise en pots du miel fraichement récolté qu’il vendra sur les marchés de Noel ou qu’il enverra à ses parrains dans notre cas.


Le Saviez – vous ?
Pour affronter l’hiver, les apiculteurs estiment qu’une ruche « en bonne santé », c’est-à-dire suffisamment chargée en ressources naturelles pour assurer l’hivernage, doit contenir au minimum entre 15 et 20kg de miel. En dessous de ce niveau, la ruche est considérée comme « en péril », elle ne passera pas l’hiver.

Un peu de poésie … La citation du mois !
« Une sentinelle attend toujours l’aurore, et l’aurore toujours la sentinelle » Cesbron

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14
Sep
2017

Merci pour tous vos messages et vos contributions

Nous avons lancé il y a quelques jours sur la plateforme Bluebees, une campagne de financement participatif pour donner des ailes à Folies Royales, notre marque de cosmétiques solidaires…

Nous avons été très touchés par la centaine de contributions que nous avons eu dès le lancement.

Et plus encore, nous avons été touchés par tous vos messages d’encouragement ! Quelle joie de se sentir ainsi accompagnés, portés même par des centaines et peut être des milliers de parrains, et autres amoureux des abeilles !  Cette histoire que nous sommes en train d’écrire c’est aussi un peu la vôtre histoire… Une histoire portée par des valeurs communes de solidarité, de protection de la nature et des abeilles.

Merci pour tous vos messages qui nous vont droit au cœur ! Nous vous en partageons quelques uns avec joie…

 Laurence T. «Beau projet, du renouveau et de l’éthique pour la cosmétique !»
Armelle M. «Bravo et continuez à protéger nos abeilles, pour l’avenir de tous.»
Inanna M. «Je vous souhaite de bien développer votre activité. Excellente idée de complément – Inanna»
Florie L. «Bravo pour toutes ces initiatives. »
Irene T. «Nous sommes ravis d’aider ce joli projet à prendre son envol!»
franck F. «bravo respectons les abeilles et le cycle de la nature »
Sandrine H. «Merci de me faire participer à ce projet solidaire qui prouve qu’il y a toujours de belles choses en ce monde !»
Mathieu R. «belle initiative c’est un plaisir que je participe»
Alexandra C. «Un petit geste pour l’homme, un grand pas pour l’humanité»
Céline H. «Bon courage pour votre projet et longue vie aux abeilles ! 🐝 🐝 🐝 »
Joëlle B. «Merci pour cette belle initiative. Savons les abeilles!!»
Juliette P. «C’est un beau et bon projet. Le retour au naturel et à la terre me semble essentiel. Bonne continuation et bonne chance pour la suite!»
Leïla M. «Comme le dit si bien mon petit garçon de 2 ans : attention aux abeilles ! »
Alice B. «Bravo pour cette belle initiative !»
Elodie B. «Merci de faire vivre des projets qui aident les abeilles »
Agnès V. «bon courage »
marc D. «bonne initiative votre projet recevez mes compliments»
Lisa F. «Ravie de faire partie de votre projet et être marraine 🙂 très bon miel bien reçu <3»
Christelle D. «bravo et merci»
Amelie B. «Un très beau projet que je soutiens avec enthousiasme!»
sylvie D. «J’espère de tout cœur que vous parviendrez à faire votre projet qui est très noble ! J’apprécie énormément la qualité de vos produits et surtout j’espère que ma petite contribution aidera nos amies les Abeilles :)»
Laurence C. «Bravo pour ce beau projet et bonne chance 😊 🐝 🍀 !»
MICHELE L. «Sauvegarder les abeilles c’est sauvez la vie, sans les abeilles il n’y a plus de vie.»
CHRISTINE L. «Tenez bon .. c’est un beau projet qui ne peut que séduire .. Courage»
Christophe R. «Avec tout mes encouragements pour la réussite de c beau projet !»
Pauline R. «J’adore vos produits, ne lâchez rien ! Bien à vous Powleen»
Laurence N. «tous mes encouragements pour ce beau projet. Et vivent les abeilles !»
Béatrice L. «Les Abeilles ont la vie même sans elles nous serons démunies et perdrons tellement de fruits de fleurs et j’en passe pensons ans Enfantset petits enfants . Elles ont déjà tellement d’ennemis nos petites travailleuses .courage et des bizzzzz»
Denis L. «Bon courage pour la suite …»
alain B. «Très belle initiative et beau projet auquel je suis heureux de participer.»
NATHALIE L. «Bonne chance pour ce projet. Que la force des abeilles puissent nous accompagner encore longtemps»
Thibaut O. «Déjà parrain d’un ptit bout de ruche (et certainement en 2018 à titre pro d’une ruche complète), je vous soutiens à 100 % dans cette démarche bio et solidaire!!! Hâte d’aller voir mes abeilles sur site!! 🙂 Bien à vous les amis des abeilles! Thibaut»
Jerome B. «🐝 🐝 🐝 »
 Elise D. «je vous souhaite de dépasser largement les 15 000 euros :-)»

Pour découvrir notre projet et peut-être vous aussi faire votre part à l’instar du Colibri rdv sur la page de notre campagne : https://bluebees.fr/fr/project/349-folies-royales

 

Merci encore pour tout ! BZzz

 

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Ecrit par Un toit pour les abeilles dans : Non classé | Commenter cet article
06
Sep
2017

La vie de la ruche en septembre

Que se passe-t-il dans la ruche ?

Septembre marque la période de transition entre l’été, très actif pour les abeilles et la période d’hivernage durant laquelle, le rythme au sein de la colonie va fortement se ralentir.
Dehors, les ultimes floraisons d’été s’étiolent peu à peu et c‘est toute la colonie qui va devoir s’adapter à cette nouvelle situation.
La reine ralentit dorénavant sa ponte. Elle passe ainsi de 2000 œufs pondus par jour durant le pic estival, à 200 œufs à peine. Cette réduction intensive de la ponte s’opère à partir du 15 août et marque le passage dans l’hivernage.
Les abeilles vont profiter des alvéoles disponibles pour y engranger les dernières réserves récoltées dans la nature qui constituent les miellées tardives (bruyère callune, lierre…).
C’est aussi la période des cultures intermédiaires après les moissons, qui jouent le rôle de pièges à nitrate comme la phacélie, la moutarde ou le sarrasin que les abeilles apprécient.
Les vas et vient sur la planche d’envol vont se faire beaucoup plus rares.
La colonie ainsi constituée durant l’été va s’organiser pour la période d’hiver. Les larves vont se nourrir davantage durant le froid formant une nouvelle catégorie d’abeilles, les Abeilles d’Hiver.

Zoom sur … L’Abeille d’Hiver

Car oui il existe deux types d’abeilles, celle d’été qui travaille à un rythme effréné et ne vivra que quelques semaines (entre 3 et 4 semaines), et l’abeille d’hiver.
Cette dernière voit le jour en période de froid et va devoir survivre jusqu’au printemps. Elle n’a pas le même rôle que les abeilles d’été, et vit en moyenne entre 5 et 6 mois.
Elle doit donc réaliser d’énormes réserves corporelles pour survivre à la période hivernale. Ces abeilles se gorgent de protéines, glucides et lipides, leurs organismes sont différents.
Elles vont naître beaucoup plus lourdes qu’au printemps. Elles sont également plus velues…

Leur rôle : Assurer l’hivernage ; Elever le premier couvain printanier et enfin butiner dès le retour des beaux jours.

De son côté, l’apiculteur …
A partir de la fin Août, après les dernières récoltes estivales, l’apiculteur va opérer la mise en hivernage de ses ruches. Tout va s’accélérer.
Le rôle de l’apiculteur est alors d’extraire l’excédent de miel qu’il mettra en maturateur avant mise en pot.

                                             

Il s’occupera aussi de vérifier l’état des colonies avant leur mise en hivernage. Ainsi il pourra notamment décider de réunir deux essaims trop petits ou faibles leur permettant de consolider ainsi une colonie plus forte.
Il s’assurera également que l’ensemble des colonies a suffisamment de réserves pour passer la période hivernale.
Bien entendu il vérifiera l’état des ruches et s’assurera de leur étanchéité et de leur bon état général. Il réduira les entrées par l’installation de grilles évitant ainsi les attaques de prédateurs telles que les souris, les mésanges etc…
Il faudra ensuite choisir un lieu à l’abri du vent notamment, où placer les ruches. Il évitera de les placer sous les arbres dont les branches pourraient tomber…
On voit souvent de grosses pierres ainsi placées sur le toit des ruches. Leur rôle et de maintenir la ruche fermée car si le toit venez à s’arracher la colonie mourrait. Les abeilles ne supportent pas le froid ni même l’humidité.

Le Saviez – vous ?
La colonie hiverne normalement à l’emplacement du dernier couvain sur des rayons vides afin de pouvoir se former en grappe d’hivernage dans de bonnes conditions.

Un peu de poésie … La citation du mois!
« Une poignée d’abeilles vaut mieux qu’un sac de mouches. » Proverbe arabe

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23
Août
2017

Visite chez Pascale et Claude en Vendée

Fin Juillet, Pascale et Claude ouvraient leurs portes et accueillaient une vingtaine de parrains pour leur partager au travers le métier d’apiculteur, la passion qui les animent.

Merci à Philippe qui figurait parmi les visiteurs pour son témoignage et les photos que nous vous partageons aujourd’hui.

« …Ce fut une visite très instructive et cela nous a bien aidé à mieux connaître le monde des Abeilles le travaille fourni pour produire votre miel. La vie active, ainsi que le fonctionnement de votre  entreprise familiale  telle que vous avez peu nous faire découvrir mérite que Pascale votre compagne réussisse dans la nouvelle aventure de  produire de la gelée royale.

Nous vous remercions pour le temps que vous avez bien voulu nous consacrer . »

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Ecrit par Un toit pour les abeilles dans : Actus des ruchers parrainés | Tags : Commenter cet article
23
Août
2017

Première porte ouverte chez Patrick dans le Vaucluse

Ce samedi matin, j’ai accueilli quelques-unes et quelques-uns de mes marraines et parrains dans le cadre de portes ouvertes.
La rencontre a duré toute la matinée pour s’achever en début d’après-midi.

A l’ombre du grand saule, nous avons pris le temps d’aborder la vie d’une colonie d’abeilles dans sa ruche et son accompagnement par l’apiculteur.

Comment est constitué l’intérieur d’une ruche.
Comment s’organise la colonie et comment elle évolue au fil des saisons, quel rôle joue chacune des catégories d’ouvrières.
Quelle est la place de la reine et des mâles, les faux-bourdons.
Quels sont les produits de la ruche et comment la colonie les élabore et les utilise
. J’ai présenté mon rôle d’apiculteur dans l’accompagnement des colonies.

Nous avons également abordé la récolte et l’extraction du miel par la visite en petits groupes de la miellerie.

Puis, équipés de protections apicoles,  nous nous sommes rendus au rucher afin d’observer les abeilles dans leur espace de vie. Nous avons ouvert une ruche dans laquelle nous avons pu découvrir une colonie bien populeuse en pleine activité. Nous avons également pris le temps d’ouvrir une hausse afin de découvrir les cadres remplis de miel et en grande partie operculés, signe d’une récolte proche.

 

Ce fut une bien belle et agréable journée, riche en discussions et partage qui s’est achevée autour d’un apéritif suivi d’un pique-nique.

Revivez cette journée avec le film de Patrick qu’il a créé sous forme d’album photo pour l’occasion :

Quelques témoignages qui font chaud au cœur !

« Encore merci pour la journée de samedi, j’ai vraiment beaucoup appris et je pense que tu m’as transmis la passion de nos amies les abeilles. Je vais désormais m’orienter vers les associations présentes dans notre secteur pour y apprendre davantage.

Je te souhaite une excellente journée et une bonne continuation dans la suite ton projet. » 

I.H.

 

« Nous tenons à vous remercier pour votre accueil et pour votre passion pour les abeilles et ce métier que vous avez su nous faire partager.

La matinée est passée beaucoup trop vite et nous aurions aimé prolonger encore plus cette rencontre pour apprendre encore plus de choses sur les abeilles.

Nous espérons qu’il y aura encore plein d’autres moments comme celui-ci ! »

Maud

« Merci encore à vous pour votre accueil, votre travail et le temps que vous avez passé avec nous pour nous le faire découvrir dans ses détails, sa complexité et sa beauté.

Nous avons tous pu mesurer la qualité de votre travail, ainsi que votre investissement personnel à le faire partager.

Cette visite a vraiment marqué notre petite famille. Nous reviendrons vous rendre visite avec beaucoup de plaisir. »

Stéphane

 

« Merci pour cette journée instructive et très intéressante. Un agréable moment convivial. »

Françoise

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Ecrit par Un toit pour les abeilles dans : Actus des ruchers parrainés | Tags : Commenter cet article
21
Août
2017

Visite chez Sylvie et Jacques Hazechnour – Rucher du Carladez (Taussac)

La journée portes ouvertes du 14 Août dernier au Rucher du Carladez s’est déroulée dans la bonne humeur… Tout le monde a participé et s’est montré à la fois curieux et très intéressé par la découverte du monde fascinant des abeilles.
Déjeuner pris tous ensemble sur la terrasse… Avec notamment la dégustation de produits de la région et de la production de Sylvie et Jacques, nos apiculteurs hôtes.

La brèche a été très appréciée également.

Une journée parfaite sous le signe du soleil et de la convivialité.
Nous nous associons à Sylvie et Jacques, les apiculteurs de Taussac pour remercier tous les parrains et les personnes venues participer à cette journée immersion au Rucher du Carladez…

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05
Août
2017

La vie de la ruche en août

Que se passe-t-il dans la ruche ?

Le plus dur est passé. Finis les essaimages répétés et la course aux miellées…
On va commencer à se diriger tout doucement vers la préparation de l’hivernage. Les abeilles s’agitent encore dans la ruche et profitent des dernières floraisons proposant quelques nectars sucrés et pollen. Mais le rythme se ralentit légèrement. Tout doucement les fleurs vont commencer à se flétrir clôturant ainsi une période intensive de miellées abondantes.
Les récoltes de miel s’achèvent sur certains ruchers. Pour les retardataires qui attendent les ultimes floraisons estivales il ne va plus falloir trop tarder maintenant.
Car fin août, début septembre, l’apiculteur va préparer les abeilles à leur entrée en période d’hivernage… Car oui, les abeilles hivernent durant la période de froid ! C’est qu’elles n’aiment pas trop ça le froid nos abeilles !

En attendant la colonie est organisée et le changement de rythme qui s’opère dans la nature, la pousse à revoir sa composition au sein de la ruche.

Zoom sur … La colonie de fin de saison

Exit les mâles qui vont être gentiment remerciés à la fin de l’été et raccompagnés aux portes de la ruche. Ne minimisons pas leur rôle essentiel de reproducteur car ces faux-bourdons, qui naissent d’ovules non fécondées, vont permettre de remplir la spermathèque des reines durant le vol nuptial.
Les mâles, qui féconderont une reine mourront quelques minutes après leur accouplement, car si les abeilles perdent une partie de leur abdomen avec leur dard, les faux-bourdons perdent une partie de leur système reproducteur qui reste accroché à la reine fécondée.
Hélas, mise à part leur rôle reproducteur, les faux bourdons ne participent pas aux travaux de la ruche. Ils deviennent une bouche à nourrir inutile. Durant l’hivernage les réserves vont se consommer petit à petit en fonction des besoins au sein de la colonie. Il faut donc essayer de conserver une équipe réduite où chaque abeille a un rôle à jouer…
Les faux-bourdons qui n’auront pas fécondé de reines et qui seront encore à la ruche, vont être expulsés et vont devoir s’en aller !
Pas simple la vie de mâles chez les abeilles !


De son côté, l’apiculteur …


Pour l’apiculteur, c’est la période de récoltes des dernières hausses, parties supérieures qu’il ajoute sur le corps des ruches pour récolter le miel.
Il va pouvoir ensuite extraire le miel dans sa miellerie et le mettre en pot.

Le miel extrait à froid est naturellement liquide lors de la mise en pot. C’est ensuite que survient le phénomène de cristallisation, dont nous vous avons déjà parlé ici. La cristallisation est un phénomène naturel et complexe qui intervient à différentes vitesses, mais qui demeure inévitable.

Le Saviez – vous ?

La bruyère est une plante qui fait de la résistance. Alors que la plupart des floraisons cessent à la mi-août, la bruyère callune, ou « Calluna vulgaris » peut prolonger sa floraison jusqu’en septembre.

La bruyère callune est une plante d’Europe, Afrique du Nord et Asie Mineure.
Les bruyères poussent surtout dans les sols siliceux. Ce sont tantôt des arbrisseaux ou des sous-arbrisseaux, tantôt de véritables arbustes. Disposées en grappes, les fleurs sont le plus souvent roses, parfois blanches ou verdâtres.

Un peu de poésie … La citation du mois !

« Abeille : Petit insecte capable de fabriquer du ciel. » de Pef Extrait du Dictionnaire des mots tordus

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